20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 07:00
Les communistes de Pont Saint Esprit et de la vallée de la Cèze sont engagés dans la lutte contre la loi El Khomri, depuis deux semaines avec la pétition demandant au député de la circonscription de rejeter à ‘Assemblée le projet de loi El Khomri :
- Nous en sommes à environ 135-140 signatures, par une présence de 2 fois sur le marché de Pont, 1 fois sur celui de Goudargues plus des signatures recueillies par des camarades ; le chiffre est appréciable, il démontre-et, si nécessaire nous démontre- notre capacité d’action, et en même temps reflète les limites de nos capacités militantes, nos limites pour être présent dans plus de lieux.
- Avec cette action nous montrons aux gens notre utilité, et pour certains nous leur remontrons cette utilité qu’ils pouvaient mettre en doute : pour recréer de la confiance dans la capacité d’intervention citoyenne, pour regagner le terrain perdu, et il y a beaucoup à faire, il n’y a pas d’autres solutions que d’être avec les gens, parmi eux pour leur être utile, et en particulier pour leur permettre à eux d’intervenir, en veillant au suivi, à la durée nécessaire de l’action, à l’information sur les résultats, les obstacles…
- Il subsiste dans les tètes beaucoup de questions sur la loi El Khomri, sa portée : « change-t ’elle vraiment beaucoup de choses puisque de toute façon on est déjà tombé bien bas, puisque la précarité est déjà installée ? », ou « est-elle encore vraiment si dangereuse que cela puisque le gouvernement l’a déjà rabotée ? ». Les communistes-aidés de leur réflexion individuelle et collective sont utiles, avec d’autres bien sûr, pour informer, éclairer, encourager.
- Le travail militant autour de cette pétition donne la possibilité, dans une situation favorable de poser quelques-unes des questions démocratiques essentielles : le député-quel qu’il soit- doit-il écouter les citoyens, respecter leur volonté majoritaire, ou être seulement le porte-parole, voire le valet d’un président et d’un ministre ? Est-il concevable, démocratique qu’un président puisse imposer une loi que la majorité des gens concernés rejettent ? Souvent ces questions nous ne pouvons les soulever que dans l’abstrait. Aujourd’hui la situation concrète et notre démarche permettent de la poser dans le concret et dans l’immédiat. C’est peut-être aussi de cette façon que nous pouvons aborder, dès aujourd’hui la question des législatives, de la procédure qui permettrait aux citoyens d’avoir un député qui soit le leur et non un homme du président.
Jakie Bougault