Elle était une figure de la section du P.C.F en Gard Rhodanien.
Féministe convaincue elle était l’animatrice de l’association Femmes Solidaires (anciennement U.F.F Union des Femmes Françaises) sur notre territoire. Elle était de toutes les mobilisations. On ne pouvait pas croiser Gisèle sans qu’elle ne vous engage à signer une pétition, qu’elle vous propose des cartons d’un loto ou d’une tombola, qu’elle vous signale une permanence de Femmes Solidaires.
De la CGT à l’association TER en passant par la MAS ou Attac elle répondait toujours favorablement à toutes les sollicitations.
Professeure d’anglais au lycée professionnel de Bagnols sur Cèze elle montrait humanité et patience envers ses élèves, cet engagement pédagogique elle le poursuivait il y a peu de temps encore dans ses
ateliers linguistiques à la MAS. Sa connaissance de la civilisation anglo-saxonne a fait d’elle aussi une des défenseuses inlassables de Mumia Abu Jamal ce journaliste noir américain qui est dans le couloir de la mort depuis des décennies et qui crie son innocence. Elle a correspondu régulièrement avec lui dans sa prison étatsunienne et a fait signer des pétitions en nombre pour défendre son cas. Au moment du festival de reggae on la rencontrait souvent à l’entrée du parc Rimbaud où le public rasta était très sensible à son discours.
Personnellement c’est avec elle que j’ai mené ma première action militante. En mars 1984 commence
une grève des mineurs britanniques suite à la volonté de la première ministre Margaret Thatcher de fermer les exploitations minières. En fin d’année 1984, j’avais 17 ans autour de Gisèle qui était à la manœuvre nous avions fait des colis pour le Noël des enfants des mineurs, une opération menée par la CGT. C’était il y a plus de 35 ans, nos engagements communs n’ont jamais dévié.
Au nom des camarades du Gard rhodanien tous très touchés par le décès de Gisèle le P.C.F Gard Rhodanien présente ces condoléances à sa famille.