Depuis plus d’un an il est question de peinture régulièrement sur ce blog notamment à travers l’œuvre d’Albert André dont les communistes sont des ardents défenseurs. On ne pourra donc pas nous faire le procès : vous critiquez la vente donc vous n’aimez pas l’art. Bien au contraire nous n’avons plus rien à prouver et donnons rendez-vous aux sceptiques lors du vernissage de l’exposition du « printemps » d’Albert André le 20 mai prochain.
Cependant ce nouveau record des ventes qui vient trois mois après les 104, 3 millions de dollars du Giacometti pour le tableau « le nu au plateau de sclupteur » est complètement indécent.
Bien entendu il n’est pas question de remettre en question la qualité de l’œuvre ni du peintre mais bien le fonctionnement du monde tel qu’il marche. Alors que l’on nous joue la partition d’une époque difficile où il a fallu renflouer les banques en 2008 et où depuis quelques semaines la Grèce serait au bord de la faillite mais aussi l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Irlande et pourquoi pas la France, des capitalistes ne savent plus quoi faire de leur argent et investissent dans l’art. On ne sait pas si ça leur plait c’est un placement. Donc le marché de l’art (au passage on remarquera que l’on parle de marché, comme économie de marché) suit des modes et les côtes n’ont pas forcément de rapport avec la qualité des artistes.
Ce n’est pas démagogique de dire qu’avec 100 millions de dollars on pourrait faire beaucoup et que si quelqu’un peut se permettre de les mettre dans un tableau c’est qu’il en a beaucoup d’autres. Pourtant à qui fait-on des cadeaux : bouclier fiscal, paradis fiscaux, ISF au plus bas… ? aux plus riches !
A qui demande-t-on de faire des efforts : salaires bloqués, retraite reculée ? aux plus pauvres !
Nous avons beau aimer la peinture nous sommes certains que Picasso peintre communiste n’aurait pas aimé être titulaire de ce record.
Toujours chez Christie’s à New York le lendemain de la vente record , le 5 mai ,s’est vendu ,pour 36 250 dollars, un Albert André « Pont sur la Seine à Paris » peint en 1896.
La côte est plus raisonnable et espérons que c’est un vrai amateur d’art qui en aura fait l’acquisition plutôt qu’un investisseur.
Notre travail de promotion de l’œuvre d’Albert André entrepris notamment autour des « quatre saisons » n’a pas de motivation financière il n’a qu’une volonté de mieux faire connaître le talent du peintre. L’art pour l’art et pas pour les dollars !
"Pont sur la Seine à Paris" encore un Albert André aux Etats-Unis ? Nul n'est prophète en son pays ?