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orsque l’on revient de la fête de l’Huma, on a en tête beaucoup de moments magnifiques, de nombreux échanges et débats, et surtout, l’énergie que nous ont insufflée les 650 mille participants, avec la sensation d’une réelle mobilisation pour que le changement ne reste pas qu’un mot.
J’ai senti une ambiance générale de combativité et de contestation de l’austérité. Les échanges et les débats auxquels j’ai pu participer, le discours de Bernard Thibault à l’ouverture du forum social, celui de Pierre Laurent à 2 ou 3 reprises, celui à deux voix, avec Jean-Luc Mélenchon sur le stand du Front de Gauche m’ont confirmés cette impression : les forces du changement étaient sur la fête très nombreuses. Il faut maintenant agir pour faire sauter les verrous du changement et pour cela, rendre illégitimes les politiques d’austérité. C’est un grand défi mais nous ne sommes pas seuls à vouloir le relever. Il y a dans notre pays et dans notre département aussi, de nombreuses forces qui veulent le relever, soyons donc à l’offensive car la droite et le patronat en France et en Europe sont extrêmement mobilisés et mènent une grande bataille idéologique.
La question qui nous est posée est bien « va t’il y avoir une bataille populaire dans ce pays pour exiger le changement, est-ce que l’on va réussir à enclencher la dynamique pour cela ? ». Nous devons donc mener la bataille à partir des urgences sociales qui se posent, contribuer à favoriser des rapports de force pour porter une autre politique : notre ligne, notre positionnement, ce qui nous guide, c’est l’intérêt populaire et nous savons qu’il ne se trouve pas du coté de l’austérité et des règles figées que le Traité va imposer. Nous devons à la fois continuer à mettre la pression pour obtenir un débat et un référendum, proposer avec notre groupe les lois qui peuvent être votées par une majorité de gauche pour commencer à changer réellement les choses, notamment pour le monde du travail qui en a tant besoin, être parti prenante des luttes dans la proximité, donner des objectifs qui permettent de gagner le changement. Le 30 septembre sera un moment très important pour cela, il faut réussir une grosse mobilisation et passer dès demain la vitesse supérieure sur les initiatives autour du Traité et de l’austérité qu’il engendre. Je sais bien qu’en France, on réduit souvent les partis aux périodes électorales avec une activité de représentation dans la démocratie, je crois au contraire que c’est le moment de redonner à la politique toute sa force et son intérêt.
Les mois qui arrivent seront des mois où nous devrons mêler en permanence positionnements combatifs et forces de propositions politiques pour le changement. La période où nous devrons préparer notre congrès qui aura lieu en février 2013, sera donc inédite comme le dit Pierre Laurent dans sont dernier livre « Prenez le pouvoir ! » que je vous invite à lire, « C’est un parti communiste du 21ème siècle qui est en plein chantier et qui se retrouve à nouveau en phase avec le moment historique qui est en train de se construire. »
Notre congrès se tiendra donc dans un moment de crise intense du capitalisme mondialisé, nous aurons à produire un texte, une résolution politique qui soit une mise en perspective d’une ambition de société dans la période qui s’ouvre. Il s’agit d’aller de l’avant, de bousculer l’ordre établit, de donner à voir très largement ce que nous sommes aujourd’hui et ce qui nous portons pour donner des clés pour l’avenir.
La place de notre parti dans la dynamique de rassemblement du Front de Gauche est aujourd’hui reconnue, cette dynamique a besoin, pour s’élargir et se développer, d’un PCF qui à la fois se renforce et mène à bien son travail de rénovation dans lequel il est engagé, c’est aussi l’enjeu de notre congrès. Une étude a démontré par rapport au Front de Gauche et à notre choix stratégique, que ce rassemblement n’est pas un frein à notre développement ; sur la question « Le Front de Gauche est-il une chance ou une menace pour le PCF de se développer ? », ils sont 78% à penser qu’il est une chance (en progression par rapport à 2011) ; sur « L’impact du Front de Gauche sur l’image du PCF », ils sont 75% à avoir une meilleur image du PCF (là aussi en progression). Les adhésions que nous faisons dans notre département confirment les résultats de cette étude.
Alors, chers camarades, soyons à l’offensive pour construire le rapport de force nécessaire dans notre pays pour le changement contre l’austérité en France et en Europe, soyons très nombreux le 30 septembre à marcher pour obtenir le droit qui conditionne tous les autres, le droit de choisir son avenir mais aussi tout au long des semaines à venir pour construire ce qu’André Chassaigne, le président de notre groupe au Parlement, appelle à un « Front commun anti austérité ».
Nîmes le jeudi 20 septembre 2012
Martine GAYRAUD
Secrétaire départementale