Délocalisation : après Peugeot, 80 postes prochainement supprimés chez Renault Trucks à Vénissieux ?
L'été 2012 n'est pas de tout repos sur le plan social. De nombreux plans de licenciements ont été annoncés chez Freescale, Air France, Doux, Neo Security, Sanofy... et certains dossiers "chauds" sont en attente comme chez Pétroplus, Carrefour ou encore Arcelor-Mittal à Florange.
Dans l'Isère la Maire (PCF) de Vénissieux, Michèle Picard, s’inquiète de la situation du constructeur de camions, Renault Trucks, dans sa ville. En effet, selon elle, Volvo France, la maison mère de Renault Trucks prévoirait la délocalisation de 160 emplois. « Sur le seul site vénissian, se sont près de 80 postes qui sont ainsi menacés » indique-t-elle dans une lettre adressée le 2 juillet au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
« Les salariés sont inquiets pour leurs emplois, leur avenir, et la destruction de leur savoir-faire. Aucun dialogue social n’est possible avec la direction et les syndicats ne sont plus que les spectateurs des décisions prises par cette dernière. De plus, la fermeture du secteur fabrication des moteurs (rampes, fabrication et usinage) témoigne de la volonté délibérée du groupe d’éliminer, à terme, tout emploi de fabrication à Vénissieux », ajoute l’élue.
En réponse, le chef du cabinet d’Arnaud Montebourg indique avoir demandé au commissaire au Redressement productif en Rhône-Alpes de se saisir de l’affaire.
On se souvient que dans l'affaire PSA le syndicat CGT avait tiré la sonnette d'alarme bien avant l'annonce faite par la direction du groupe, il convient donc d'être vigilant dans le dossier Renault Trucks mais le gouvernement doit se montrer entreprenant et mettre un terme à cette série noire de licenciements.