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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 09:28

C'est la fausse bonne idée par excellence. Au départ on veut faire payer plus ceux qui consomment beaucoup d'électricité pour avantager ceux qui brûlent moins d'énergie. On pourrait croire que c'est à la fois écolo et social.... sauf que ce n'est pas si simple que ça. Souvent les plus modestes des locataires ou des propriétaires se chauffent avec des convecteurs électriques car ça coûte moins cher à l'installation qu'une chaudière. D'autres ont (pour les mêmes raisons économiques) un logement mal isolé et n'ont pas les moyens de le rendre "étanche", du coup l'hiver venu ils utilisent eux-aussi plus de kilowatts que d'autres habitations sans avoir les "illuminations de Versailles" ou avoir chauffé un hammam ou un jacuzzi ! bonus-malus-electricite.jpg

Avec un peu de bon sens et une connaissance de la vie quotidienne des ménages les moins favorisés on comprend aisément cette situation. Du coup on voit facilement que la loi concoctée par le texte du député PS François Brottes allait à l'inverse de mesures dites sociales. C'est pour ça que les communistes élus au Sénat se sont mobilisés pour mettre en échec ce texte. La déclaration du sénateur du Nord Eric Bocquet ne dit pas autre chose :  « Nous sommes dans la majorité sénatoriale, c’est clairmais il y a des gens qui n’ont pas les moyens d’isoler correctement leur habitation alors qu’ils devraient pouvoir le faire afin d’améliorer leur consommations d’énergie. Appliquer ce malus reviendrait à appliquer une double peine à des gens qui ne sont pas responsables de leur situation précaire. Il ne s’agit pas de trahison politique mais juste de ne pas trahir les valeurs républicaine de service public et d’accès à l’énergie ».

Une preuve de plus de la nécessité de la présence des élus communistes dans tous les exécutifs pour mener une politique réellement de gauche.

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C
<br /> La TARIFICATION REGRESSIVE de l’ENERGIE<br /> <br /> <br /> Il y a de l’eau dans le gaz et de l’électricité dans l’air éolien. Les sénateurs opposants au projet de loi de tarification progressive ont eu raison de ratifier la motion d’irrecevabilité du<br /> texte, tant cette loi est bâclée et contraire au bon sens. Les hérauts annonciateurs d’un nouveau monde écologique et les héros du dogme social n’ont pas convaincu avec cet amalgame<br /> socio-écologique aux apparences vertueuses.<br /> <br /> <br /> La communication gouvernementale martèle sans cesse que « ce texte a vocation à apporter une solution immédiate aux problèmes de précarité énergétique, en étendant les tarifs sociaux à 8<br /> millions de Français ». Cette insistance devient trop voyante. Oui, les foyers en difficulté méritent de la considération et doivent être aidés plus encore. Mais voudrait-on nous cacher la<br /> nouvelle fiscalité des malus en faisant un gros plan sur les conséquences sociales de la crise ? Ce fil d’Ariane, qui aurait dû conduire à un projet écologique d’envergure et à un coup<br /> d’arrêt à l’inflation intolérable des « coûts de distribution » de l’énergie, s’est transformé en grosse ficelle culpabilisatrice pouvant très bien servir à étrangler la classe<br /> moyenne. <br /> <br /> <br /> Sachant qu’il y a 4 millions de foyers en difficulté et 23 millions de foyers considérés comme aisés - éternel arbitraire des seuils sociaux ! -, la classe moyenne va être mise largement à<br /> contribution malgré les déclarations lénifiantes. Une classe qui à moyen terme pourrait devenir très moyenne avec le pilonnage fiscal à venir. Pourtant elle aussi mérite de la considération car<br /> elle contribue au financement des aides sociales sans toujours bénéficier d’accompagnements en retour. Les Sans Difficultés Financières, qui sont à la marge, ne doivent pas faire oublier les<br /> nombreux foyers précaires, temps partiels, chômeurs, retraités avec une petite pension et handicapés. On ne parle pas assez de cette catégorie d’usagers.<br /> <br /> <br /> -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br /> <br /> <br /> Il y a bien URGENCE SOCIALE mais pas d’urgence législative. Dans un premier temps il est plus simple d’augmenter les contributions sociales des entreprises et particuliers (CSPE contribution au<br /> service public de l’électricité, pour financer le tarif de première nécessité TPN ; CTSSG contribution au tarif spécial de solidarité gaz, pour financer le tarif TSS) sans oublier de<br /> rétablir la prime à la cuve pour le fioul. Pour fiabiliser et automatiser le TPN et le TSS, le décret 309 du 6 mars 2012 a déjà modernisé l’interface informatique entre fournisseurs d’énergie et<br /> Caisses d’assurance maladie lesquelles déclarent les bénéficiaires de la CMU-C, ce qui évite aux ayants droit de remplir des formulaires et permet dès à présent de redynamiser l’aide sociale.<br /> Enfin une réglementation suffit amplement pour étendre le TPN aux opérateurs alternatifs et obliger les fournisseurs à observer la trêve hivernale. Ces solutions efficaces donnent du temps pour<br /> mûrir une loi plus juste en consultant tous les acteurs économiques notamment les syndicats et associations de consommateurs. La mauvaise habitude de la procédure accélérée est injustifiée une<br /> fois de plus, sauf à faire accepter à la va-vite un projet de loi mal ficelé.<br /> <br /> <br /> -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br /> <br /> <br /> Ce projet vite fait sur le gaz, qui s’annonce comme « le premier acte d’une mobilisation générale en vue d’économiser massivement l’énergie », se contredit d’emblée en excluant les 20 % de<br /> consommateurs de FIOUL, PROPANE et BOIS, lesquels « ne seront pas inclus à ce stade ». Leur cas risque d’être renvoyé aux calendes grecques. En effet comment mettre en place un système<br /> déclaratif de facturation fiable et surtout où trouver le personnel pour les contrôles ? Il est beaucoup plus facile de surveiller automatiquement les 80 % de consommateurs<br /> d’électricité, de gaz et de chauffage urbain via la facturation des fournisseurs d’énergie. Mais alors quid de l’égalité des citoyens devant la loi ? De plus, l’amendement 325 (refusé) a<br /> fait remarquer que la loi « ne porte que sur les consommations domestiques et exclut de fait tous les autres secteurs » alors que la consommation énergétique des entreprises,<br /> administrations et collectivités locales représente 60 % du total. La consommation domestique d’électricité, de gaz et de chauffage urbain ne représente donc que 32 % de la consommation globale,<br /> et sans les résidences secondaires, elle tombe à 29 %. Bel exemple de mobilisation générale !<br /> <br /> <br /> -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br /> <br /> <br /> Une autre inégalité est l’exclusion des RESIDENCES (très) SECONDAIRES du système des bonus/malus - surtout des bonus -, au motif que leur consommation est faible et qu’un cumul de tranches<br /> subventionnées est possible avec les résidences principales. Encore une bizarrerie qui va alourdir notoirement la tâche de l’Administration et des syndics, notamment dans les cas de copropriétés<br /> mixtes (habitat principal/secondaire/professionnel) et d’achat/vente. En outre on observe un boom de la construction des résidences secondaires, donc d’immobilier neuf, et un réel effort<br /> d’isolation et d’équipement a été accompli. Pourquoi décourager cette bonne disposition écologique ? L’intégration étant beaucoup plus économique au plan national, des amendements ont bien<br /> été déposés pour ajouter les résidences secondaires habitées fréquemment, supprimer les bonus ou instituer un forfait malus, mais ont tous été refusés.<br /> <br /> <br /> On peut imaginer d’autres solutions plus précises, par exemple la création d’une « taxe bonus » visant à contrebalancer les bonus « injustement » perçus : étant donné que les<br /> résidences secondaires sont occupées en moyenne 47 jours par an, soit un taux d’occupation de 47 / 365 = 13 %, et que leur parc représente 10 % de l’immobilier, l’addition de leur<br /> « grignotage » est donc 10 % de 13 % de la masse totale des bonus, soit 1,3 %. La taxe serait donc égale à cette addition divisée par le nombre de résidences secondaires (3,15<br /> millions). La taxe pourrait se moduler plus finement en fonction des statistiques de consommation ou du niveau de revenu, mais le principe du forfait simplificateur et peu cher est posé. Il<br /> suffirait alors d’inclure cette taxe dans les impôts locaux, un peu comme pour la redevance télé … <br />
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