N’étant plus capable de répondre aux exigences de Renault, la direction des Fonderies du Poitou Alu, à Ingrandes, dans la Vienne, tente d’imposer aux salariés une baisse de 23 % de leurs salaires. Ils sont en grève depuis vendredi 2 septembre.
Aux ouvriers en contact avec la matière, il est demandé d’accepter une baisse de salaire de 15 % et de travailler 35 heures par semaine au lieu de 38 h 50, payées 35. Cela équivaut à une baisse de 23 % de salaire et, tous comptes faits, cela suppose de vivre avec trois mois de salaire en moins sur l’année ! Aux personnels dits de main-d’œuvre indirecte (cadres, techniciens…), le plan, qui selon la direction doit s’appliquer dès la fin septembre, impose de renoncer à 14 jours de RTT et prévoit 50 départs volontaires vers d’autres sites du groupe en France, en Bulgarie et au Mexique. En cas de refus, l’avenir du site est clairement menacé. Les salariés, unis malgré ces disparités de traitement, refusent ce plan. Ils ont entamé une grève le vendredi 2 septembre, suivie à près de 95 %, déterminés à obtenir son retrait pur et simple.
Lundi 12 septembre Marie-Georges Buffet et Jean-Luc Mélenchon sont venus apporter un soutien mérité à ces travailleurs en lutte. (voir vidéo)