La date butoir du 1er décembre 2012 pour le dossier sidérurgique Florange avait laissé quelques espoirs notamment en raison des discours volontaristes du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg. Làs, les annonces faites par le premier ministre Jean-Marc Ayrault ont douché tout le monde. Bien entendu les premiers concernés à savoir les salariés de Florange notamment les syndicats CGT et CFDT cette dernière parlant même de "trahison du gouvernement". Le maire (PS) de Florange dit lui aussi sa déception. En effet tout le monde a sous les yeux en Lorraine le récent exemple de Gandrange.

Ce dossier "Arcelor Mittal" est donc emblématique et a une valeur d'exemple. Il pouvait ouvrir des perspectives pour un gouvernement dit de "gauche". L'issue de cette négociation est donc symptomatique. Le candidat à la présidence de la République François Hollande avait promis, le Président aura déçu. Ceci s'inscrit dans une série de six mois de reculade depuis l'élection. Nous devons dénoncer cette capitulation et soutenir la résistance. C'est le sens du communiqué d'Olivier Dartigolles porte parole du PCF (lire ci-dessous).olivier-dartigolles.jpg

 

"Saturés jusqu'à la nausée par le duel Copé/Fillon, les écrans TV ont enfin présenté d'autres images. L'une d'entre elles s'impose ce week-end. Les hauts fourneaux à Florange resteront éteints. Mittal exprime sa satisfaction concernant l'accord conclu avec le Gouvernement. Ayrault demande à ses ministres de surveiller le groupe et la réalisation des engagements pris.On sait de quoi ce groupe est capable... Mittal, qui ne dit rien sur le projet Ulcos, annonce 180 millions d'euros sur les 5 prochaines années sur l'aval ( transformation de l'acier en produits industriels) mais rien sur la production en amont.

Pour le Premier ministre, la menace d'une nationalisation a pesé sur Mittal. Mais la nationalisation n'est pas une menace, elle est une solution. Pour les salariés, cette proposition avait fait naitre un réel espoir. Enfin, on allait reprendre la main. Enfin, on allait relever la tête. Ce samedi soir, sur le plateau de TF1, Arnaud Montebourg, qui s'est bien battu, avait lui la tête des mauvais jours.

Que retenir ? Une nouvelle fois, Hollande et le gouvernement prennent une direction qui n'est pas celle des engagements pris lors de la campagne électorale. Une nouvelle fois, le changement n'est pas à l'ordre du jour. Pire, sur ce dossier de Florange, ce renoncement n'est pas qu'une nouvelle reculade. Il est aussi l'expression de quelque chose de très grave : l'abandon de l'ambition d'une relance durable du site.

L’accord Mittal-gouvernement ne peut en aucun cas être un point final au dossier de Florange ni à celui de l’ensemble de la filière sidérurgique française. Les salariés ne doivent pas être à nouveau abandonnés aux griffes de Mittal. Pierre Laurent a demandé la mise en place immédiate d'un comité national pluraliste associant syndicats, élus locaux, parlementaires, état, industriels et banques pour continuer dans la transparence à construire les solutions industrielles d’avenir inexistantes après cet accord."

 

La CFDT par son représentant syndical (désormais connu nationalement) Edouard Martin appelait à une nationalisation du site de Florange et faisait signer une pétition. (Voir le communiqué que nous relayons ci-dessous et le lien pour la pétition). Poursuivons donc cet objectif pour dire au gouvernement qu'avec les salariés de Gandrange "on lâche rien !". 

 

 

Le 24 février 2012, en pleine campagne présidentielle, le candidat François Hollande effectuait une visite surprise à Florange et déclarait être "prêt à déposer une proposition de loi" obligeant à céder des unités de production à des repreneurs.edouard-martin-gandrange.jpg
 
"Quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production et ne veut pas non plus la céder", il faut qu'elle en ait "l’obligation pour que les repreneurs viennent et puissent donner de l'activité supplémentaire", a-t-il déclaré.
 
Aujourd'hui, les salariés et leurs familles attendent la nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois. 
Ils ont besoin de votre aide! Signez cette pétition en cliquant sur ce lien, et diffusez-la le plus largement possible:
 
 
"Je viens devant vous prendre des engagements (...) Je ne veux pas me retrouver dans la situation d'être élu un jour sur une promesse et ensuite de ne pas revenir parce qu'elle n'aurait pas été tenue" a déclaré François Hollande. Or, neuf mois plus tard, la promesse n’est pas encore honorée. De plus, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, alors conseiller spécial de François Hollande, s'est engagé mardi 24 avril 2012 à faire voter par "la future majorité parlementaire de gauche" une loi obligeant les groupes industriels à céder les usines "rentables" qu'elles voudraient fermer en France sans pour autant accepter de les vendre.
 
Il y a urgence. Après 18 mois de lutte nous attendons que Monsieur le Président tienne sa promesse et qu’il nationalise le site afin de permettre à un repreneur d’investir. Nous appelons tous les citoyens à soutenir notre démarche en signant cette pétition :
 
 
Parlez-en autour de vous ! Faites connaître notre combat !
 
Édouard Martin, Salarié et Représentant syndical, Arcelor MITTAL.