Philosophiquement la politique c’est la gestion non guerrière, je tiens beaucoup à ce terme, des alliances et des rapports de force, pas seulement entre individus mais à l’échelle de toute la société. C’est l’art de vivre ensemble dans un même état ou une même cité (polis en grec), on ne peut donc pas s’en passer malgré les efforts considérables du capitalisme pour faire disparaitre l’affrontement des idées, lui enlever son pouvoir afin que la loi du marché guide le monde. Nous en sommes là aujourd’hui et nous avons plus que jamais besoin de faire de « la politique », mais au-delà des idées, ce qui est aussi important en politique c’est le « comment » : comment on fait « la politique », quel comportement on développe, c’est pour cette raison qu’il faut rejeter avec force cette politique spectacle, ces hommes ou ces femmes politiques qui se vendent comme de la lessive, l’hyper présidentialisme, à Paris comme en région, ceux et celles qui développent l’idée que l’on peut se passer des partis, de leur réflexions et décisions collectives.
Dans la France d’aujourd’hui, il faut défendre encore plus nos valeurs face au danger du populisme, des idées d’exclusion, de racisme, surtout au moment où il y a un recul des consciences, un recul de la « politique » au sens noble du terme.
C’est pour toutes ces raisons que je m’oppose à Georges Frêche et que je n’appelle pas à voter pour lui. Je ne partage pas sa vision de la politique, sa façon de la faire vivre, je m’oppose à son populisme sur lequel il a « surfé » au 1er tour, et je sais qu’au 2ème il veut pouvoir se venter d’avoir rassemblé la gauche en ayant le soutien des partis qu’il méprise, et bien je lui dis non, les communistes sont attachés aux valeurs de gauche, ils continueront à les porter et les défendre, ils sont attachés à leur parti qu’ils ne veulent pas voir disparaitre même si lui en rêve, ils sont attachés à la lutte qu’ils mènent pour une gauche de rupture et de résistance face aux capitalismes triomphants d’aujourd’hui, face à Nicolas Sarkozy, face à la montée du FN, ils lui disent non il ne faut pas se plier à la loi du marché, oui il faut défendre la retraite à 60 ans et les services publics, oui il faut que la gauche retrouve ses valeurs, oui la gauche peut compter sur le parti communiste pour cela.
Martine Gayraud
Secrétaire départementale
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