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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 05:29

Voilà plus de trois ans que le monde est entré dans une phase aigue de la crise du système qui le régit. Car la crise actuelle est la crise du capitalisme et elle ne trouvera de solution définitive que par une organisation supérieure de la société, faite enfin pour les êtres humains et non plus d’abord pour la rentabilité du capital.

Ce qui se passe depuis quelques mois et qui s’est accéléré encore ces derniers jours le montre de manière très préoccupante. En effet, les dirigeants de ce monde ont, aux alentours de la semaine du 20 juillet, expliqué que le nouveau plan d’aide à la Grèce, puis que l’accord aux Etats-Unis pour le relèvement du plafond de la dette, solutionneraient les problèmes. Ceci s’est révélé une nouvelle fois faux et archifaux. En vérité, les gouvernements se sont contentés de se mettre au service des requins de la finance. D’ailleurs, les grands médias et les ministres ne disent-ils pas désormais qu’il faut « rassurer les marchés financiers ». De deux choses l’une, soit on détient son pouvoir du peuple pour rassurer les marchés financiers, comme ils disent, soit pour mettre en œuvre des politiques au service des peuples.http://pcfevry.hautetfort.com/media/02/02/846232770.jpg

Voilà qui donne une idée de la nature de classe des pouvoirs actuels. En vérité, depuis des années, des gouvernements différents en France et aussi dans les autres pays ont délégué leur pouvoir ou donné leur pouvoir aux rapaces de la finance. C’est ce que nous avions dénoncé lorsque nous avions refusé les traités de Maastricht et de Lisbonne. Nous avions dit la vérité. La sacro sainte « liberté de circulation des capitaux et des marchandises », avec toutes les déréglementations qui en découlent, veut exactement dire cela. Cette liberté c’est la liberté de spéculer pour les tenants de la finance contre les droits des peuples à vivre mieux, à avoir du travail, à disposer de services publics et d’une protection sociale efficace. Les fonds financiers, les banques, les assurances spéculent sur tout, même, comble du système, sur l’achat, le rachat, la vente et la revente des dettes des Etats.

Nous avions également montré à quel point la conception de la Banque centrale européenne était très néfaste. Nous en avons chaque jour la preuve. La Banque centrale européenne prête aux établissements financiers, mais ne prête pas aux Etats. Les banques qui reprêtent ce même argent qu’elles ont emprunté à un taux de 1% auprès de la BCE, le reprêtent aux Etats à un taux de 14,5%, en fin de semaine dernière. Et le sommet de la voracité de ce monde est atteint avec ces agences qui notent la situation des Etats. Comme ces agences de notation, qui ne sont qu’au nombre de trois, sont liées aux banques et aux fonds financiers, elles font monter les taux d’intérêt sur les dettes afin que ces mêmes institutions financières se fassent encore plus d’argent tout en imposant aux Etats d’appliquer plus d’austérité, de chômage, de destruction des protections sociales et des services publics aux citoyens.

C’est l’impasse ! Car la compression du porte-monnaie des citoyens va déprimer encore plus l’activité économique et par voie de conséquence l’emploi. Nous sommes ainsi entrés dans un nouveau système du capitalisme totalitaire où ce ne sont plus les responsables politiques qui orientent les choix. La souveraineté politique est peu à peu enlevée au peuple à qui on impose de subir, de payer et d’être surexploité pour satisfaire les appétits du capital.

Les peuples doivent se rebeller dans l’unité, reprendre leur destin en main. Ils doivent d’autant moins se laisser faire que d’autres choix sont possibles rapidement : revenir à des systèmes de crédits publics à la place des emprunts sur les marchés financiers ; obtenir que ce soit la Banque centrale européenne qui rachète les dettes des Etats y compris par création monétaire ; bloquer la spéculation en taxant les mouvements de capitaux ; sortir du libre échangisme intégral par des écluses financières aux frontières en fonction de critères d’efficacité sociale et environnementale. Surtout, à la place du « pacte Euro plus », qui est un pacte pour institutionnaliser l’austérité, l’urgence est de répartir autrement les richesses en améliorant les rémunérations du travail, les retraites, la protection sociale. Un fonds européen de développement social et humain alimenté par la taxe sur les transactions financières et par création monétaire de la Banque centrale européenne serait un nouvel outil pour relancer des investissements utiles sociaux et pour le développement humain, notamment l’éducation, les formations et les recherches, ainsi que des projets d’infrastructure communes dont l’Europe a besoin.

Les peuples doivent reprendre leurs affaires en main contre la dictature de la finance. C’est la seule voie pour sortir de la grave crise actuelle.

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