Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 00:36
La mobilisation citoyenne contre ce nouveau fichier de renseignements s’intensifie. Associations, syndicats, politiques… Tous dénoncent une intolérable atteinte aux libertés publiques.

Habitué des mobilisations, le président de la Ligue des droits de l’homme est soufflé. « C’est sans précédent », glisse Jean-Pierre Dubois. De fait, le mouvement de colère contre la création du fichier Edvige atteint des sommets. Syndicats, associations, simples citoyens… La contestation est quasi générale. Le collectif Non à Edvige (1), qui réunit pas moins de 700 organisations tous azimuts, voit affluer les soutiens. La pétition en ligne a dépassé ce week-end les 110 000 signatures. Un chiffre colossal qui ne cesse d’enfler.

Treize recours

Longtemps atones, les poids lourds politiques, comme François Bayrou (Modem) ou François Hollande (PS), s’engagent désormais dans la bataille. Même Hervé Morin, le ministre de la Défense, a fait part samedi de son scepticisme sur l’utilité de ce fichier, pourtant créé par sa collègue de l’Intérieur ! C’est dire. À ce jour, treize recours ont été déposés devant le Conseil d’État, qui doit rendre sa décision fin décembre.

Le gouvernement ne s’attendait sûrement pas à une telle bronca. Signé à quelques jours des vacances scolaires, le 27 juin 2008, le décret officialisant la naissance d’Edvige - joli nom pour « Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale » - est paru discrètement le 1er juillet au Journal officiel. Sa création est liée au démantèlement des renseignements généraux (RG). Au début de l’été, les grandes oreilles de la République ont fusionné avec la Direction de la surveillance du territoire (DST), afin de créer la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). C’est à l’occasion de cette profonde réorganisation que la place Beauvau a décidé de toiletter le décret qui régissait, depuis 1991, le fichier « RG ». Un toilettage plutôt musclé.

De fait, Edvige élargit dangereusement les règles appliquées jusqu’ici. En clair, il ratisse large, très large. Comme le précédent fichier, il recensera, systématiquement, toute personne « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique, ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Mais ce n’est pas tout. L’ancien décret permettait de ficher aussi les personnes « qui peuvent, en raison de leur activité individuelle ou collective, porter atteinte à la sûreté de l’État ou à la sécurité publique, par le recours ou le soutien actif apporté à la violence ». Avec Edvige, oubliez la notion de « violence » et de « soutien actif ». Désormais, on parle tout simplement de personnes « susceptibles de troubler l’ordre public ». Susceptibles ? Difficile de faire plus flou. Et arbitraire. « Le simple fait de participer à une manifestation est donc une raison suffisante pour être fiché ! » s’emporte Hélène Franco, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature.

dès treize ans

Autre point de crispation : alors que le fichier précédent ne recensait que les majeurs, les policiers ont désormais l’autorisation de ficher les personnes à partir de treize ans, et ce pour une durée illimitée. Pour la place Beauvau, il s’agit là de s’adapter à l’augmentation de la délinquance juvénile. « Edvige permettra de faire savoir à ces jeunes qu’ils sont fichés, un peu comme si on leur disait "attention, on t’a à l’oeil" ! » assure Gérard Gachet, porte-parole du ministère de l’Intérieur. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a réclamé - en vain - que le seuil minimal soit seize ans. Et ne cache pas son inquiétude quant à l’absence de limite de temps dans la conservation des données. « Si des mineurs peuvent être à l’origine de ’’troubles à l’ordre public’’, en revanche, de tels faits ne doivent pas leur être opposés trente ans après, voire plus. Le droit de changer, le droit à l’oubli doivent être assurés pour tous, y compris pour les citoyens de demain. »

Dernier point : la nature des données « sensibles » collectées par les policiers. Le décret de 1991 permettait déjà de répertorier les « signes physiques particuliers et inaltérables », les « opinions politiques, philosophiques, religieuses » et l’appartenance syndicale. Edvige y ajoute la santé et la vie sexuelle. Deux types d’informations qui seront recueillies de « manière exceptionnelle ». Une des rares concessions obtenue par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), qui promet d’utiliser « son pouvoir de contrôle pour s’assurer du caractère pertinent de l’enregistrement ». Voire. Compte tenu de ses effectifs, la commission n’a pu, depuis 1991, contrôler réellement le fichier des RG qu’une seule fois. Une fois en dix-sept ans…

(1) nonaedvige.ras.eu.org.

Laurent Mouloud dans l'HUMA du 08/09/2008

Repost0
10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 00:34

Réuni ce week-end, le Conseil national a adopté le texte qui servira de base à la discussion, si les adhérents le décident par un vote à la fin d’octobre.

Le 34e Congrès du Parti communiste est maintenant entré dans sa phase statutaire. Son Conseil national a adopté samedi, par une très large majorité de 88 voix pour et 7 voix contre, la « base commune » qui va être soumise au vote des adhérents. Il y a eu 29 abstentions. Ce résultat a été obtenu à l’issue d’une réunion du Conseil national « très constructive », selon Pierre Laurent qui présidait la commission d’élaboration du texte.

Les adhérents qui le souhaitent ont jusqu’au 10 octobre pour présenter un texte alternatif. Il faut pour cela qu’ils réunissent la signature de 200 communistes d’au moins dix fédérations départementales. Telle est l’intention de Jean-Jacques Karman, qui affirme que le texte est « une énième version du renoncement au marxisme ». On peut supposer qu’André Gerin, le député et maire de Vénissieux, qui regrette l’absence d’« une thérapie de choc » dans la base commune, fera de même. L’ensemble des adhérents du PCF seront appelés à choisir, par un vote les 29 et 30 octobre, le texte qui, à leurs yeux, leur permettra d’engager un débat constructif sur le combat, le projet politique de leur parti, sur l’avenir et la physionomie future de leur formation. Ils auront ensuite jusqu’au congrès de la mi-décembre pour faire évoluer ce texte.

« un nouveau mode de développement »

On ne connaît pas l’intention des « refondateurs » réunis autour de Pierre Zarka et Roger Martelli. Ils ont fait en quelque sorte chaise vide lors de la séance du vote. « Ce texte est une provocation », avait déclaré la veille Sylvie Larue, l’une d’entre eux. « C’est un retour au parti des années 1980. Ce congrès-là n’est pas le nôtre », a-t-elle précisé. Elle a accusé la direction de « maintenir un petit parti en négociant quelques élus avec le Parti socialiste » et a annoncé vouloir continuer de « faire vivre les idées communistes dans le cadre d’une gauche qui renoue avec l’esprit d’alternative ».

La commission qui a travaillé tout l’été avait l’ambition de soumettre un texte permettant, a expliqué Pierre Laurent, de « repenser le sens et les moyens de la transformation sociale » et d’engager « un travail de refondation des analyses, du projet et de l’avenir du Parti communiste ». C’est cette ambition qu’a appréciée la majorité du Conseil national. Plusieurs intervenants ont ainsi noté le renouvellement profond de l’analyse de la mondialisation qui dessine « une nouvelle époque et un autre monde » et transforme les conditions des luttes sociales et politiques. Le texte esquisse, selon eux, un projet politique tout à fait nouveau, qui met en avant « un nouveau mode de développement » à la fois « écologique » et « générateur de nouvelles conquêtes sociales », une « société de libertés » et « une démocratie participative », une « refondation de l’Europe et du monde ».

Le débat du Conseil national a porté longuement sur l’initiative politique proposée de construire un « front progressiste et citoyen », une dynamique qui mêle construction populaire et initiatives unitaires entre formations politiques, pour agir et élaborer un nouveau projet de transformation. Et concernant le Parti communiste lui-même, le choix semble désormais clairement fixé. Engager de « profondes transformations » paraît, aux yeux d’une majorité de dirigeants communistes, une voie « plus féconde » que celle « de la construction d’un autre parti aux contours incertains ». Il s’agit donc de s’accorder sur « la nature des évolutions, des transformations, des ruptures nécessaires ».

« un cap clair

pour avancer »

Pierre Laurent l’annonce, tout ne sera pas réglé d’ici décembre prochain. Mais il est selon lui « impératif de sortir du congrès en se donnant un cap clair pour avancer et travailler ». Ce « cap clair » est reproché par certains qui se sont abstenus lors du vote du Conseil national. Daniel Cirera reproche « la grille de lecture unique » contenue dans le texte qui, selon lui, ne fait qu’actualiser « notre fonds de propositions sur quelques points ». Critique approchante pour Dominique Grador, qui ne voit qu’une « conception traditionnelle de la gauche » et la proposition de « rassembler autour de nous ». Nicolas Marchand et Yves Dimicoli ont surtout cherché dans le débat d’amendements à baliser le texte en renforçant son caractère identitaire. Leur abstention montre qu’ils estiment pour l’heure ne pas y être parvenus. Pour les communistes, l’heure des choix a sonné. Il est vital pour la crédibilité du PCF que ces choix, lors du congrès, soient clairs et cohérents. Ce ne pourra être, selon Pierre Laurent, qu’à l’issue « d’un débat transparent, sans faux-fuyant », mené dans « un esprit constructif avec le souci du rassemblement des militants ». À gauche, ces temps-ci, ce serait vraiment du neuf.

Olivier Mayer dans l'HUMA du 08/09/2008

Repost0
10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 00:29

 Les salariés de la conserverie de champignons du Gard, en grève depuis le 6 juin en raison d’un projet de fermeture de leur site, ont trouvé un accord avec leur direction sur le plan social.

La conserverie, la Compagnie du Mont Lozère, dans la commune de Branoux-Les-Taillades, appartient à France Champignon, propriété du fonds d’investissement français Butler Capital, et numéro deux mondial du marché des champignons.

La direction de France Champignons avait justifié la fermeture du site par le fait que celui-ci n’était "plus aux normes environnementales". "L’activité n’est plus rentable", avait ajouté le président du directoire de France Champignon, Alain Schamla, selon lequel un audit chiffrait à 1,5 million d’euros une éventuelle remise aux normes.

En grève pour lutter contre la fermeture du site, puis, devant l’intransigeance de leur direction, pour appuyer leurs revendications concernant le plan social, les 22 salariés occupaient l’usine jour et nuit depuis le 24 juillet.

Lundi, ils ont signé un protocole d’accord avec la direction.

La fermeture de l’usine, fondée en 1976, est actée, selon le délégué du personnel CGT Gilles Becu, mais il est prévu une éventuelle poursuite d’une partie de l’activité du site par un repreneur. L’activité "champignons déshydratés" ne pourrait en revanche être poursuivie.

Concernant le plan social, le protocole d’accord prévoit notamment une "super prime de 16.000 euros" pour chacun des salariés, ainsi que la formation professionnelle et des engagements concernant la prise en charge maladie.
Repost0
8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 13:50
Réunion du Conseil national du PCF des 5 et 6 septembre 2008
Intervention de Daniel CIRERA, membre du Comité exécutif national, sur la préparation du 34ème congrès
A propos de la base "commune"
samedi 6 septembre 2008
par  Daniel CIRERA

Le texte proposé énonce des idées intéressantes. C’est le résultat d’un travail qui sur quelques points actualise notre "fonds" de propositions.

Le problème tient à ce que cette "base" est élaborée à partir d’une grille de lecture unique de la crise existentielle du parti communiste. Elle fixe une seule issue et un choix unique pour l’avenir. Le texte exclut à priori l’enrichissement d’une confrontation avec d’autres analyses et d’autres options d’orientation qui existent, et qui s’expriment depuis longtemps dans le parti. Ce texte ne peut donc constituer une base réellement "commune" (même si en annexe, on juxtapose une présentation "synthétique" d’opinions différentes).

La ligne fixée est clairement identifiée dans la contribution de Marie-George Buffet du 10 juillet. Le PCF, explique-t-elle « doit être positionné comme une force ayant la volonté de mettre en oeuvre par l’exercice du pourvoir et l’intervention populaire un projet identifiable, crédible et moderne de progrès social. Etre le parti incarnant cet objectif, voilà pour moi – soulignait-elle – le chantier de notre congrès ».

La proposition qui nous est faite s’inscrit bien dans cette cohérence. Elle est fondée sur l’affirmation que ce qui a manqué et qui manque fondamentalement au PCF, ce qui est à l’origine de ses "échecs", de son déclin, et donc qu’il faut pour éviter de nouveaux échecs, c’est un projet. Une telle affirmation demande pour le moins à être mise en discussion, et surtout démontrée. Or, tout le texte est construit autour de ce postulat présenté.

A partir du moment où on indique avec la force d’une évidence que le projet est LA solution à nos difficultés, LA réponse aux causes de nos échecs et LA solution pour l’avenir, nous voilà dispensés dès lors de procéder à l’analyse – exigeante et difficile certes - des raisons de l’effondrement soviétique, et du déclin des partis communistes dans la deuxième moitié du XX° siècle. Est ainsi évitée la question pourtant incontournable : « Pour quelles raisons le PCF, qui a été pendant une longue période décisive de la vie du pays une force déterminante, pourquoi en est-il là aujourd’hui ? Pourquoi ses projets successifs – aussi réfléchis et excellents qu’ils aient été - n’ont-ils pas fonctionné ? » Ces questions ne sont pas posées. Le texte se limite à quelques remarques conjoncturelles sur nos positionnements politiques de la dernière décennie, et finalement à mettre l’accent sur les questions "d’image". C’est un choix.

Pourtant, on peut penser aussi que la raison principale, fondamentale de l’échec du « communisme » au XX° siècle, des expériences qui s’en sont réclamé, du déclin des partis communistes, c’est précisément la conception même de la « transformation sociale ». Une conception qui voulait que le changement révolutionnaire ne puisse résulter que de la mise en oeuvre d’un projet élaboré à l’avance, avec pour ambition de construire, avec l’adhésion de la majorité du peuple intervenant avec force, une société nouvelle, un autre monde, dans une perspective « communiste ».

C’est cela qui a échoué. La première expérience durable construite en Russie sur cette conception aboutit au rétablissement du capitalisme après 70 ans de socialisme. Dans les principaux pays occidentaux, qu’en a t-il été des partis communistes créés pour cette « mission » historique ? Et pour ce qui nous concerne ? Comment se sont traduit nos efforts après 1976 avec notre projet de « socialisme à la française » au XXII° Congrès ? Quelle dynamique de transformation en est-il résulté ? Quelle adhésion et quelle intervention populaire ? L’une des caractéristiques des affrontements de classe depuis l’effondrement de l’union soviétique et l’emprise dominante, le "succès" en quelque sorte de la mondialisation capitaliste, c’est que nulle part, maintenant, on n’adhère à un schéma de la « transformation sociale » globale, et réalisée à partir d’un projet globalisant (identifié de fait au « communisme » qui a échoué).

Par contre, l’autre caractéristique de la période longue dans laquelle nous sommes entrés, et elle porteuse d’avenir, c’est que partout – et pas seulement dans les autres continents –, partout se cherchent des voies nouvelles pour le changement, par des luttes, y compris politiques, à partir des contradictions générées par les politiques dominantes, libérales et social-libérales, à partir des crises de légitimité de ces politiques. En saisir les potentiels de transformation, les dynamiques possibles appelle une remise en cause radicale des shémas de pensée sur les conditions des changements révolutionnaires.

Or, le projet que l’on nous soumet aujourd’hui à la discussion, outre qu’il ne propose qu’une perspective unique, s’inscrit dans la continuité par rapport à une conception, une orientation qui ont donné les résultats que l’on sait. Plus encore, non seulement on persiste, mais il y a comme une sorte de fuite en avant. Le titre même du projet donne à réfléchir. Il est significatif : « Vouloir un monde nouveau, le construire au quotidien » - J’avais appelé lors du Conseil national sur l’Europe, à réfléchir à la conception globalisante, qu’induit les formules « changer l’Europe » et à "lalimenter" avec « changer en Europe ». Tout semble partir de fait – avec la force d’une évidence - de ce que NOUS voulons, de ce que NOUS pensons juste, de ce que NOUS projetons de construire, par un exercice du pouvoir et des conditions politiques pour le moins problématiques et une intervention populaire très abstraite. Faute de tirer les conséquences des raisons de ce qui n’a pas marché – pas conjoncturelles, mais fondamentales –, quelle prise peuvent avoir sur la réalité des propositions aussi bonnes soient-elles, et un projet aussi élaboré soit-il ? Pas de faux débat. Bien entendu, il faut des propositions, des idées. Et des idées, on n’en a jamais assez. Encore faut-il s’expliquer sur la conception du changement dans lesquelles elles ’inscrivent.

Si l’on avait pris le parti d’une base réellement « commune », n’aurait-il pas fallu alors, en amont de l’énoncé de ces propositions, faire état des questionnements, expliciter les remises en cause, donner à voir les conceptions différentes sur ce que pourrait être en France, au XXI° siècle, le processus social et politique de dépassement du capitalisme, en relation avec les solutions à apporter dans l’urgence face aux ravages des politiques libérales et aux impasses des choix sociaux-libéraux.

Décidons-nous de rester de fait dans le schéma de transformation sociale qui prévalut au XX° siècle, y compris jusqu’à des formes les plus dogmatiques – en opposition à ce qu’avait pensé Marx, et en tension extrême avec ce qui a fait la force et l’originalité de la gauche en France, avec l’héritage révolutionnaire et le rapport à la République -.

Ou bien reconnaissons-nous dans le mouvement du réel tel qu’il est aujourd’hui, dans les affrontements majeurs d’aujourd’hui, hors des shémas qui ont structuré notre pensée et notre stratégie au XX° siècle, reconnaissons-nous des valeurs qui sont fondamentalement celles de notre engagement communiste, et des potentialités que nous pouvons contribuer à faire grandir. Pouvons-nous aller, dans un effort commun, jusqu’à nous prononcer au nom du communisme, pour qu’on fasse de l’émancipation humaine – individuelle et collective – la condition et le moteur de la transformation de la société. Cela implique, c’est vrai, une rupture avec une conception qui fait de la transformation de la société selon un projet préétabli la condition et le moteur d’une émancipation humaine reportée de fait à la réalisation de ce projet.

Il y a bien un choix entre des conceptions non seulement différentes mais qui s’opposent. De ce choix découlent des conclusions opposées sur le devenir du parti communiste français, son rapport au mouvement social et populaire, son action, ses stratégies de rassemblement dans le peuple et dans la gauche, son organisation, son fonctionnement.

Un Parti communiste porteur des valeurs et de la visée d’émancipation humaine, d’une conception fondamentalement renouvelée de l’action politique pour le changement et la transformation sociale, est forcément différent d’un parti communiste qui limite son ambition à adapter au goût du jour une conception qui reste fondamentalement la même.

Avec quoi faut-il rompre, absolument ? Avec quoi ne faut-il pas rompre pour ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ? A quels fondamentaux revenir ? Voilà les questions qui sont posées si nous posons comme référence pour notre communisme, l’émancipation humaine.

De ce point de vue, levons les « équivoques ». La « métamorphose » dont je suis partisan, avec je crois beaucoup d’autres, n’est pas de même nature que les « transformations » proposées dans le texte, que je comprends comme une volonté de faire mieux demain ce qu’on voulait déjà faire hier.

Peut-on esquiver ce débat, ou le réduire à un affrontement entre une base dite commune et des textes alternatifs qui figent les différences en tendances ? Poser clairement les termes d’une discussion ouverte, pour construire, ensemble les réponses, voilà ce qui devrait être à l’ordre du jour.

Ce n’est pas ce qui nous est proposé. Pourtant, je tiens à le dire très clairement : il reste encore possible de bâtir une base qui nous soit véritablement "commune". Le Conseil national est souverain.

On peut créer les conditions d’une discussion des questions réellement posées, pour animer un débat réellement pluraliste, et qui ne soit pas limité à l’option exclusive défendue dans le texte. Pourrons-nous arriver à construire ensemble les réponses à des questions d’une telle ampleur, d’ici décembre, compte tenu de la réalité de la préparation ? Poser la question c’est y répondre. Par contre, faisons confiance aux communistes pour construire d’ici là la réponse à la question centrale : dans quel sens et vers quel avenir voulons-nous que s’oriente le PCF ?

Je suis de ceux qui proposent qu’ayant ainsi choisi une orientation fondamentale claire pour l’ avenir, le 34° Congrès décide d’engager un processus pour concrétiser ce choix, y compris en terme d’animation et de direction. Un processus qui permette aux communistes de choisir et de décider en toute connaissance de cause, pour trouver les voies de l’influence et de l’efficacité.

DCirera 5 septembre 2008. dcirera@pcf.fr

Repost0
6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 00:16

 


 

 

 

Compte rendu de la réunion de cellule du 19 août 2008

 

 

Présents : 10 camarades

 

Dans son introduction, Laurent Castanier rappelle l’objet de cette réunion :

 

            Il a été décidé en réunion de section de réactiver nos cellules car nous avons besoin, tant localement que nationalement en cette période de préparation du congrès de l’implication de tous.

Il a semblé que le canton est, du moins dans un premier temps, le périmètre le plus approprier pour reprendre contact et agir. La réunion d’aujourd’hui doit permettre d’organiser notre cellule en désignant un secrétaire de cellule et un trésorier.

 

La discussion a porté sur la nécessité de mettre le plus de communistes en mouvement, dans cette période difficile ou le gouvernement porte de terrible coup aux acquis sociaux, nous nous devons d’organiser la riposte à cette politique néfaste pour notre peuple.

 

Sans vouloir rentrer dans le débat de préparation du congrès, les camarades ont exprimé l’envie de voir le parti au plus près des préoccupations des gens, et revenir à un discours clair répondant aux problèmes que rencontre la population aujourd’hui.

 

Un camarade fait remarquer que l’expression du parti auprès de nos concitoyens est essentielle.         

Pendant la campagne des cantonales les résultats ont été semble t-il meilleurs là où des camarades ont été présents sur le terrain.

A ce sujet il est à remarquer que la présence du parti sur le marché de Bagnols a toujours été une préoccupation des camarades de la section.

 

DECISION :

 

Désignation du secrétaire de cellule

 

            Il est proposé que Michel TORTEY, camarade nouvellement arrivé sur Bagnols remplisse cette fonction. Michel a été membre du bureau de Section à Bobigny (93) et adjoint au Maire de Bobigny au cours de trois mandats

 

            Adopté à l’unanimité

 

Désignation du trésorier de la cellule

 

            Il est proposé que Marc TALENS remplisse cette fonction.

 

            Adopté à l’unanimité.

 

Organisation du parti :

 

a)   Il est décidé de reprendre contact avec chaque adhérent du parti, avec chaque sympathisants.

Michel Tortey est chargé d’organiser les visites et prises de contact.

 

b) d’organiser la distribution de tract, et le collage d’affiche

 

c) de tenir, dans le cadre de la préparation du congrès plusieurs réunions de cellules.

Repost0
5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 01:17
Le lieu du rassemblement a été modifié en raison d'un arrêté préfectoral interdisant le premier lieu de rassemblement. Cette interdiction prouve une fois de plus que ces ministres préfèrent l'isolement et l'enfermement dans "l'Europe Forteresse"  en continuant à ignorer les messages peuples.
Soyons nombreux à faire entendre notre voix.

VENEZ VENDREDI 5 SEPTEMBRE 2008

A 18 HEURES A AVIGNON

Place de l'Horloge

(en bas de la rue de la République - Cours Jean Jaurès)


    • dénoncer avec nous la surdité des dirigeants de cette «Europe forteresse» et les politiques qu'’ils mettent en œoeuvre en particulier à l’'occasion de la Présidence française

    • exprimer vos aspirations à une autre Europe




Repost0
5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 01:07

 LA BODEGA DU GARD

à la Fête de l’'Huma 2008

Cette année encore, la fédération du PCF du Gard vous attend dans l’'espace Sud du parc paysager de la Courneuve.

 

Au programme :

 

Paëlla, gardianne, vins de pays du Gard, débats, flamenco avec Luisa et

JANY,

 

oui vous avez bien lu Jany de la célèbre Bodéga Jany sera présente avec son DJ Thomas. Ils promettent de mettre le feu dans le stand qui sera décoré aux couleurs des Férias de Nîmes

 

 

Mais que les afficionados se rassurent Jany sera libérée pour la Féria des Vendanges et vous la retrouverez des le mercredi 17 septembre dans sa bodéga rue de l’étoile.

 

 

TOUT LE PROGRAMME COMPLET SUR www.humanite.fr

Repost0
30 août 2008 6 30 /08 /août /2008 11:23
La présentation des candidats et
la liste des réunions sur le site de la Fédération du Gard
sur le lien:
Sénatoriales 2008 - pcfgard
Repost0
8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 10:00
Par Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité

En vous présentant les comptes de gestion de l’Humanité le 11 juillet dernier, nous alertions sur les graves difficultés économiques de notre journal.

Nous vous avons aussi informés, depuis près d’un an, que nous avions dû nous résoudre à mettre l’immeuble de l’Humanité en vente pour reconstituer nos fonds propres et faire face à nos échéances financières.

Un bon compromis de vente a été signé en ce sens depuis plusieurs mois. La vente devait avoir lieu dans un premier temps fin mars, mais avait été reportée à la demande de l’acquéreur, du fait de la crise financière interbancaire qui retardait la levée de crédit.

Ainsi, il était convenu que le paiement définitif de la vente de l’immeuble aurait lieu mercredi 16 juillet. Or, cette échéance de paiement n’a pas été tenue. Ceci aggrave encore nos difficultés.

Nous multiplions évidemment depuis lors les démarches pour que la vente soit définitivement réalisée et payée. Mais cela peut prendre encore plusieurs semaines. Or nous ne pouvons prendre aucun risque. Nous ne pouvons plus attendre sans réagir. L’Humanité a dû investir pour emménager dans ses nouveaux locaux, et nous sommes contraints de créer d’urgence les conditions pour disposer des moyens financiers nécessaires à son fonctionnement. Nous avons un absolu besoin de sécuriser la trésorerie du journal.

Voilà pourquoi, face à cette situation inattendue et alarmante, nous appelons chaque ami, chaque militant, chaque lectrice et lecteur à participer à une grande souscription populaire pour que l’Humanité dispose des moyens financiers dont elle a besoin cet été pour faire face à ses échéances. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent faire parvenir des dons. D’autres peuvent souscrire des prêts à l’Humanité. Ceux-ci seront remboursés dès la vente de l’immeuble réalisée.

En même temps nous devons amplifier les initiatives individuelles et collectives pour réussir une grande Fête de l’Humanité, en proposant hardiment le bon de soutien donnant droit à l’entrée de la Fête. Sa programmation musicale, la qualité des débats en préparation, la période politique qui appelle à construire un grand rassemblement de riposte à la politique destructrice de la droite et la nécessité d’inventer un chemin nouveau pour le changement doivent nous conduire à une activité exceptionnelle pour construire une grande et belle Fête.

Chacun comprend bien que nous sommes face à un enjeu politique d’importance.

Ces dernières semaines, l’Humanité a prouvé son utilité comme journal de décryptage de l’information, de débats et de combat. L’Humanité a été le seul journal à révéler article par article le contenu du traité de Lisbonne, et à montrer comment il était devenu caduc après le vote « non » des Irlandais. Il a été le seul journal à publier et à analyser le projet de changement de la Constitution, à démontrer comment la droite a démoli les 35 heures, à combattre activement la directive européenne de la honte sur l’immigration, à soutenir jour après jour la lutte pour les travailleurs sans papiers, à combattre les nouveaux projets de déremboursement des médicaments, à soutenir les Dunlop et les mouvements sociaux, des retraites ou des enseignants… Bref tout le mouvement progressiste serait encore plus affaibli si la voix de l’Humanité venait à disparaître.

Ne laissons pas affaiblir ou bâillonner la voix de l’Humanité au moment où nos concitoyens ont plus que jamais besoin d’une information pluraliste. Le monde du travail, les jeunes et les retraités ont besoin d’un journal porteur des urgences sociales et démocratiques. Ne laissons pas éteindre la flamme des combats que relaie et porte l’Humanité et notre magazine l’Humanité Dimanche.

Toute la gauche sociale et politique qui cherche la voie d’un projet alternatif de changement, un changement de pouvoir et de société, a besoin de ce journal. L’enjeu du pluralisme, l’efficacité de la riposte à la droite et d’une perspective de changement appellent à une mobilisation exceptionnelle créant les conditions nécessaires pour que l’Humanité ne soit pas étranglée.

L’existence de l’Humanité a toujours été un combat. Sans ses lectrices et lecteurs, ses amis, elle n’existerait plus depuis longtemps. Voilà pourquoi, une nouvelle fois, nous appelons à surmonter ensemble l’obstacle auquel nous sommes confrontés en lançant cette grande souscription populaire.

Merci d’avance à toutes et tous de votre - engagement.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La section Vallée du Rhône, en mesure immédiate a versé un chèque de 500€.

Les chèques sont à adresser au trésorier de le section PCF de la Vallée du Rhône, 9, rue Villeneuve, 30200 . BAGNOLS sur CEZE et libellés à l'ordre de l'ADF30. (Versements déductibles à 60% des impôts, déclaration de 2009).

Repost0
29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 11:26
 

Montpellier, le 25 Juillet 2008


Laurette Bastaroli

Conseillère régionale



Déclaration de Laurette Bastaroli

groupe communiste et citoyen




Les divers incidents du Tricastin suscitent de la part des élus régionaux du groupe communiste et citoyen les premières réflexions suivantes :


§            Les politiques de sous-traitance des activités notamment de maintenance menées par AREVA et EDF contribuent à rendre difficile les responsabilités dans les manquements à la sécurité des installations.


§            La maîtrise par le service public des activités nucléaires est seule garante pour l'ensemble de la filière, de la fabrication à l'exploitation des centrales et du traitement au recyclage des déchets nucléaires.


§            Les énergies renouvelables pour assurer la complémentarité des besoins énergétiques de notre région, largement déficitaire au plan de la production d'énergie, ne sauraient en aucun cas remettre en cause le recours incontournable à la production d'énergie d'origine nucléaire.


§            Nous exigeons la plus grande transparence sur les moyens qui seront mis en œuvre pour corriger tous les dysfonctionnements constatés dans la dernière période au Tricastin.


§            Une privatisation des activités nucléaires qui privilégie la rentabilité pour le profit des actionnaires et de la finance, est contraire à l'intérêt de ce secteur industriel et des populations de la région.

Repost0

Présentation

  • : BLOG SECTION GARD RHODANIEN du PCF
  • BLOG  SECTION GARD RHODANIEN du PCF
  • : Les activités et les réflexions des militants communistes et des élu(e)s du P.C.F section du Gard Rhodanien.
  • Contact

Recherche

Journaux De Section