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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 22:38

Voir le reportage vidéo réalisé par le secteur communication de l'UD CGT 84

 

Les salariés de KP1 (l'entreprise que Sarkozy a visité lors de sa récente venue aux Angles) sont en grève pour exiger l’ouverture de négociations avec leur direction qui se refuse à recevoir les délégués.

 

Ils revendiquent :

-          100€ d’augmentation de salaire,

-          L’intégration des primes dans le salaire,

-          La possibilité  pour les salariés étrangers de prendre 5 semaines de congés en continu,

-          Diverses améliorations de leur conditions de travail,


L’Union Locale CGT des Syndicats d’Avignon appellent l’ensemble des syndicats du bassin d’emploi à exprimer leur solidarité en participant et en venant soutenir les salariés en lutte lors du piquet de grève qui aura lieu Mercredi 11 juin à 9h00 devant l’entreprise.
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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 16:02
 

 

Quelle transformation révolutionnaire de la société

Le face-à-face entre Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et François Sabado, membre de la direction nationale de la LCR paru dans l’Humanité des débats de samedi 7 juin 2008.

Vos deux formations se réclament de la transformation révolutionnaire de la société. Est-ce pertinent aujourd’hui ? On voit bien comment le PS a renoncé à ces thèmes. Le PCF ne semble guère mettre en avant la révolution. Et, à la LCR, vous allez vers la création d’un nouveau parti dont l’appellation ne se réclame pas du communisme ou de la révolution…

François Sabado. Ça reste pertinent. L’actualité de la transformation révolutionnaire de la société, c’est avant tout la crise du capitalisme. On n’est plus comme dans la fin des années 1990, dans ce qu’on appelait « la fin de l’histoire ». On est dans une situation de crise globale du capitalisme : crise financière, bancaire, alimentaire, éléments de récession… Il ne s’agit pas d’être catastrophiste : il y a des taux de croissance importants, des avancées technologiques, une restauration du capitalisme en Chine. Dans l’ancien bloc de l’Est, il y a surabondance de capitaux… Mais les contradictions du capitalisme sont extrêmement présentes.
Il reste des possibilités de développement du capitalisme mais le coût social, économique et écologique de ce développement est terrible et appelle la transformation de la société comme une question actuelle. La question est donc : quel capitalisme et quelle transformation ? Quand on voit le développement du capitalisme actuel avec sa financiarisation et ses destructions, on ne peut s’empêcher de reprendre l’expression de l’économiste Michel Husson : on est face à « un capitalisme pur ». Au sens où les Trente Glorieuses ont été en fait une parenthèse dans l’histoire du capitalisme. Pour s’attaquer à ce capitalisme, il faut s’en prendre à son noyau dur : la recherche du profit. Il faut un anticapitalisme pur qui pose la question du socialisme. Face à la logique des profits, il faut substituer celle des besoins sociaux.

Olivier Dartigolles. Il y a effectivement crise globale du capitalisme. Crise démocratique, sociale, économique, financière, alimentaire… qui fait qu’à l’échelle du monde, de la société, des millions de personnes se disent qu’il y a un avenir de chaos. Et, face aux crises, monte une prise de conscience que mettre fin à toutes les dominations, les exploitations et les aliénations est une condition de survie pour l’humanité. Ça ouvre d’immenses potentialités. Nous sommes sur une ligne de crête : d’immenses potentialités et d’immenses périls. On ne peut pas avoir le sentiment unique d’un avenir bouché.
Il y a des leviers, des prises dans le monde, l’Europe et notre société, pour qu’un mouvement, à partir de la caractérisation de cette crise, nous permette de travailler à une alternative. C’est une période plus ouverte qu’il n’y paraît, mais ça pose la question du contenu de cette alternative, d’un projet politique d’avenir, de gauche, progressiste. Je pense que cette question du projet politique n’est pas travaillée par la LCR. Il faut poser également la question du rassemblement. On ne doit dresser aucun mur entre celles et ceux qui peuvent se rassembler. On peut reprendre la main mais ça demande un effort d’élaboration politique, théorique et organisationnelle pour mettre fin en France à l’hégémonie idéologique portée par Sarkozy. Maintenant, pas en 2012.

François Sabado. Oui, c’est ce que disait Rosa Luxemburg, « socialisme ou barbarie ». Il y a des éléments de prise. Mais est-ce que la transformation c’est la rupture avec le capitalisme, ou bien le retour aux Trente Glorieuses, à l’État providence, ou à un capitalisme à visage humain ? Nous pensons que le capitalisme, sa financiarisation, le durcissement de l’exploitation de millions de gens sont tels que, pour défendre des revendications immédiates, partielles, il faut s’en prendre à la logique même du système. Il faut poser le problème de la rupture et donc de la confrontation. La répartition des richesses, l’incursion dans la propriété capitaliste et l’avancée vers une propriété publique et sociale impliquent une confrontation avec les classes dominantes. Se pose la question du projet, je ne suis pas d’accord avec ce que tu as dit.
La LCR est consciente du problème. L’anticapitalisme demande de définir le socialisme du XXIe siècle. Pour nous, les grands axes du socialisme nécessitent de rompre avec le capitalisme, de pousser la démocratie socialiste jusqu’au bout. Ce qui veut dire, par exemple, faire passer les droits sociaux avant les droits de propriété, et des changements institutionnels, une rupture avec la Ve République. Il faut donc préparer une confrontation. Pour nous, il ne s’agit pas d’un seul choc, il y aura toute une phase de préparation, d’accumulation d’expériences de lutte, mais, à un moment donné, il faudra une brisure, une cassure. L’essentiel, cque l’émancipation des travailleurs soit l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes. Il faut donc que les gens se dotent de leurs propres organisations ou structures. Pour nous, ça veut dire qu’on met au centre l’irruption des travailleurs sur la scène politique et sociale et non le travail dans les institutions. L’histoire montre que l’essentiel des conquêtes se fait de l’extérieur des institutions.

Olivier Dartigolles. Il y a là une divergence forte. Nous sommes les uns et les autres dans les manifs. Mais nous voyons bien qu’aujourd’hui ce qui limite ces mobilisations, c’est l’absence de traduction politique en termes de projet. Cette situation ne peut plus durer. Il y a urgence à traiter cette question. Quand tu dis que tous les grands progrès sociaux ont été acquis dans les luttes et non pas par les urnes, je suis en total désaccord. Dans toutes les grandes conquêtes sociales, les luttes et les urnes se sont épaulées. Lorsque la LCR écrit que « la généralisation de la grève a été concrètement à l’ordre du jour dans les mobilisations depuis 1995 », ce n’est pas vrai. On a obtenu deux victoires, celle du référendum et celle du CPE. Mais on souffre, et dans les manifs, l’ambiance est lourde parce que l’horizon est bouché. Pour une raison : il n’y a pas le projet politique clairement identifiable de gauche qui permette d’engager un processus de changement.
Il n’y aura pas d’irruption des travailleurs si nous ne traitons pas en urgence cette question-là. Être révolutionnaire aujourd’hui, c’est aussi être capable de définir ici et maintenant, pour les cinq prochaines années, les mesures incontournables, nécessaires pour changer le rapport des forces. Des mesures réalisables, avec les moyens financiers, institutionnels et démocratiques, des mesures cohérentes entre elles qui dessinent une alternative démocratique. Il ne faut pas se payer de mots : il y a besoin à gauche de formuler ce projet. Ça ne relève pas de discussions d’organisations, il faut que le peuple s’en mêle. Il faut mettre au coeur de ce projet la question d’un autre mode de développement. Et, pour notre part, nous identifions quatre révolutions essentielles : une maîtrise citoyenne et sociale des marchés financiers ; une révolution écologique et énergétique ; une révolution démocratique ; et des ruptures dans l’information, la connaissance, l’art…
Vouloir aujourd’hui cette transformation révolutionnaire c’est être en capacité d’énoncer clairement ce projet et les conditions politiques de sa réalisation : l’intervention populaire et un rassemblement politique. On a besoin de ce rassemblement : la théorie des « deux gauches » est aujourd’hui portée par les dirigeants socialistes les plus enclins à se tourner vers la droite ! La droite est très attentive au fait que la gauche ne puisse pas se rassembler et ne puisse plus construire une majorité politique pour le changement.

François Sabado. Il n’y a pas ceux qui donnent dans le lyrisme et ne s’intéressent qu’aux luttes, et ceux qui sont concentrés sur la perspective politique. La question est : quelle perspective politique ? Pour nous, c’est la transformation et, au centre, l’intervention des masses sur la scène politique. Je redis que les principales conquêtes dans le pays ont parfois été enregistrées par tel ou tel gouvernement, mais elles sont le produit de grèves générales, de situations révolutionnaires ou prérévolutionnaires.
Il n’y avait pas les congés payés, les 40 heures ou les nationalisations dans le programme du Front populaire. Il peut y avoir, après, une traduction politique, mais qu’est-ce qui est premier ? Quand la droite pousse le bouchon trop loin, il peut y avoir un retour de balancier et on ne peut pas écarter une réaction populaire. Mais nous sommes réalistes, le rapport des forces s’est dégradé avec l’offensive néolibérale. Comment y répondre ? Je prends les quatre points que tu as cités. Tu parles de « maîtrise citoyenne et sociale des marchés financiers », mais la régulation ne marche pas. C’est une illusion, une chimère. Le PS au gouvernement n’a pas régulé les marchés financiers. Il faut qu’on s’attaque au noyau dur, le capital, son pouvoir, par exemple le droit de regard, la levée des secrets commerciaux, bancaires, la mise sous contrôle public d’entreprises comme Total. Maîtriser les marchés, c’est s’attaquer à la propriété capitaliste.
Autre exemple : la révolution écologique. Un programme « éco-socialiste », ce n’est pas faire payer les pollueurs mais s’attaquer à la logique du mode de développement, donc réorienter des productions ce qui pose encore le problème de la propriété. La révolution démocratique, qu’est-ce que ça veut dire ? La rupture avec la Ve République, un processus constituant pour une nouvelle démocratie : le système de suffrage universel, mais aussi des éléments de démocratie directe dans les communes et les entreprises. Pour poser ces questions politiques, il faut changer le rapport de forces au sein de la gauche. On doit poser le problème du rassemblement en termes d’unité d’action et d’intervention, mais il faut que ne dominent plus les forces sociales-libérales au sein de la gauche.

Olivier Dartigolles. Dans le dernier document de juin de la LCR, une phrase m’a fait sursauter. « Il n’existe pas de solution nationale tant les économies des sociétés sont imbriquées, et les problèmes de fond nécessitent une riposte à cette échelle… » On ne peut pas dire ça. Bien évidemment un projet politique de gauche devra énoncer les changements à l’échelle de l’Europe et du monde. Mais existe-t-il dans le pays des leviers permettant de reprendre la main ? Il faut faire en sorte que ceux qui sont dans la rue et ceux qui n’y sont pas et s’en désespèrent puissent reprendre espoir.
On ne peut pas faire le jeu du bipartisme, accepter le paysage politique et médiatique qui se dessine : une droite dure, une gauche qui se droitise, et le calendrier politique qui se résume à la présidentielle. Et que ceux qui ne sont pas d’accord aient la possibilité tous les cinq ans de pousser un cri de colère. J’ai le sentiment, et je le dis avec gravité, que la position actuelle de la LCR est un élément du paysage interdisant que s’ouvre à gauche un horizon en termes de projet et de dynamique politique. Quand je vois d’Ormesson ou Étienne Mougeotte dans le Figaro vanter les mérites d’Olivier Besancenot, je trouve que la position de la LCR aujourd’hui, qui en fait des tonnes sur les deux gauches, participe de ce paysage qui se met en place pour tuer l’espoir.
Il faut pousser dans le même temps les questions du projet politique, des moyens financiers parce que c’est sur ce plan que la gauche a failli quand elle était au pouvoir, mais aussi la question du rassemblement, des conditions politiques.

François Sabado. La création du nouveau parti anticapitaliste représente un nouvel espoir en France et dans le milieu ouvrier. Les réactions de sympathie envers cette démarche et à l’égard d’Olivier Besancenot montrent que c’est la seule chose de neuf qui ouvre une perspective à gauche actuellement. Une simple remarque, sans polémique : j’appelle les dirigeants communistes à ne pas retomber dans le vieux discours sur le thème des complicités de l’extrême gauche avec la droite, des gauchistes provocateurs, etc., qui ne vous a pas porté chance. Ce qui nous importe est de reconstruire un mouvement ouvrier, en menant la bataille politique contre la droite en priorité, mais aussi contre les forces dominantes à gauche. La question à laquelle nous sommes confrontés est celle d’une droite qui souhaite que l’Europe prenne toute sa place dans la concurrence mondiale, et qui casse pour cela les modèles sociaux européens.
Il faut donc s’attaquer à cette droite dans l’unité d’action à gauche et en particulier avec les militants communistes et révolutionnaires. Mais, en même temps, la droite n’arrive pas à stabiliser sa domination politique, car les résistances qu’elle rencontre font naître des éléments de crise sociale. Nous voulons faire en sorte que résistances s, pour qu’elles produisent de la politique, de la culture au sens gramscien, c’est-à-dire reconstruisent une hégémonie. Pour nous, la perspective ne se limite pas à construire un nouveau parti anticapitaliste, ni à porter la parole des luttes. Cela implique des contenus en termes de revendications, mais aussi une perspective politique indépendante du centre gauche et de la social-démocratie, qui rejette les coalitions parlementaires et gouvernementales. Ceux qui désespèrent les peuples et les travailleurs sont ceux qui ont participé à ces coalitions. Les gouvernements sociaux-libéraux sont pris dans le carcan du capitalisme financiarisé, et obligent ceux qui y participent à appliquer un programme qui est contradictoire avec ce que l’on défend par ailleurs. Cela est arrivé au PCF dans la gauche plurielle, c’est arrivé au Parti de la refondation communiste en Italie, et cela arrivera demain, en Allemagne, à Die Linke si elle participe à un gouvernement avec le SPD.
Il ne s’agit pas de refuser toute participation gouvernementale, nous nous situons clairement dans une optique de gouvernement, mais un gouvernement qui soit le produit des mouvements sociaux, des rapports de forces politiques, et non le fruit d’alliances parlementaires institutionnelles avec le centre gauche et le PS. À ce jeu-là, la gauche radicale ou révolutionnaire est toujours perdante, et pas seulement la gauche, mais notre peuple et le mouvement ouvrier tout entier.

Olivier Dartigolles. Je ne suis pas d’accord avec l’idée que la droite n’arriverait pas à stabiliser sa domination. En dépit de la perte de confiance de l’opinion publique, la droite garde la main dans la bataille idéologique aujourd’hui, ses réformes avancent et font mal, avec des conséquences sociales terribles. Cela demande que ceux qui ne se résignent pas ne participent pas à la présidentialisation du régime et à la pipolisation de la politique en se projetant en 2012, mais soient en capacité d’indiquer quelle autre politique est possible pour donner toute leur force aux mobilisations sociales d’aujourd’hui.
Sur la question du rassemblement, le PCF, et c’est tout à son honneur, fera systématiquement tout ce qui est en son pouvoir pour battre la droite. Chaque fois qu’il sera possible de construire des majorités politiques à l’échelle des villes, des départements, des régions et au niveau national, on le fera. Cela ne doit pas empêcher de tirer les enseignements des échecs passés, pour ne pas reproduire ce qui a envoyé la gauche dans le mur. Il faut avancer des idées neuves en matière de rassemblement, mettre en place quelque chose qui n’a jamais existé. Pour cela, il faut d’abord accepter que ce rassemblement à gauche à vocation majoritaire inclue des femmes et des hommes qui ne sont pas du même courant de pensée. Cela demande de se mettre d’accord sur des objectifs et un projet politiques communs. De nombreuses forces agissent avec des moyens importants pour que ce rassemblement ne voie pas le jour. Si nous avions mis en pratique la théorie des « deux gauches » durant la campagne du « non » au référendum de 2005, nous n’aurions pas réussi à enclencher cette dynamique et cet espoir qui ont conduit à la victoire du « non ». Mais il faut que le rassemblement populaire garde durablement la main, avec un esprit de suite et d’initiative, avant, pendant et après l’élection. C’est ce qui a manqué au moment de la gauche plurielle, et c’est quelque chose que l’on n’a jamais connu.
Aucun gouvernement ne peut freiner une telle dynamique quand le peuple s’en empare. Cela demande un immense effort de travail politique, mais je ne vois pas d’autre issue. Si on ne passe pas par la case « projet politique de gauche » ni par le rassemblement populaire le plus large sur les contenus les plus élevés, rien n’aboutira. Mais cela demande in fine aux organisations politiques de constituer une majorité parlementaire à l’issue de ce processus. Que peut-on faire sans majorité dans ce pays face à la droite ? Je peux comprendre qu’avec un horizon bouché à gauche vous soyez tentés d’engranger quelques points, mais ce n’est pas l’enjeu. L’enjeu, c’est de reprendre la main face à l’hégémonie culturelle de la droite que tu évoquais.

François Sabado. 2012 est le cadet de nos soucis. Ce qui nous importe, c’est la situation ici et maintenant. Nous disons que la droite n’arrive pas à stabiliser sa domination parce que l’offensive libérale est tellement forte qu’elle bouscule ses propres partis et ses propres institutions. Mais ils cognent comme ils n’ont jamais cogné. L’unité pour faire reculer la droite est centrale pour nous, y compris avec le parti social-libéral. Mais la social-démocratie a effectué une mutation, ce n’est plus celle des années trente ou des années soixante-dix. Ce n’est pas un hasard si Strauss-Kahn se retrouve dirigeant du FMI. Il y a une interpénétration des sommets du capitalisme financier international et de la social-démocratie. Malgré cela, il reste le peuple de gauche.
On peut se battre ensemble pour l’unité d’action de l’ensemble du mouvement ouvrier et du peuple de gauche à partir de mesures clés qui stimulent la mobilisation et déstabilisent le système, pour un programme d’urgence sociale et démocratique qui propose l’augmentation immédiate de 300 euros des salaires et le SMIC à 1 500 euros, la relance des services publics, l’interdiction des licenciements, etc. Mais, sur le plan politique, il y a un problème entre nous, car nous pensons qu’il y a deux gauches. Le référendum de 2005 a été une manifestation populaire de l’existence de ces deux gauches, avec d’un côté le « non » de gauche, et de l’autre les partisans du « oui ». À ce moment, l’un des choix possibles était de poursuivre la rupture avec la direction du PS, et cela vous ne l’avez pas voulu. C’est cela le problème. Ce ne sont pas des a priori, ce ne sont pas des « murs » que l’on construit, il s’agit de la réalité des positionnements politiques.
Nous pensons qu’il faut rassembler la gauche de transformation sur une base anticapitaliste, indépendante du PS et de majorités parlementaires. Cela n’exclut pas de soutenir des mesures décidées par un gouvernement de gauche quand elles sont positives. Le nouveau parti anticapitaliste s’inscrit dans cette dynamique pour ouvrir une nouvelle perspective. Cette question est vitale : accepte-t-on le rapport de forces tel qu’il est ou cherche-t-on à le changer ? C’est impossible dans des Meccano institutionnels dominés par le PS. Accepter de se subordonner au parti dominant au nom d’une majorité parlementaire, cela a déjà été fait, et le bilan est négatif. On pourra peut-être rediscuter avec les partis de gauche, mais dans le cadre d’un rapport de forces où le mouvement populaire donne le la avec ses propres structures, et surtout dans un autre cadre que le cadre institutionnel.

Olivier Dartigolles. Mais il faut que le rapport de forces se traduise dans les institutions pour mettre en oeuvre une autre politique. Dans la campagne référendaire, nous avons construit un rassemblement sur des contenus politiques élevés, mais ce qui a été déterminant est d’avoir fixé l’objectif de l’emporter. Sans cette perspective-là, il n’y avait pas de dynamique victorieuse possible. Ce qui manque aujourd’hui, ce n’est pas tant l’espoir d’un autre possible, c’est l’objectif énoncé comme tel de créer un rassemblement majoritaire.
C’est un élément de la mise en mouvement de millions de salariés qui ne voient aucun débouché possible. Certes, ce n’est pas nouveau, il y a deux orientations à gauche. L’une sociale-libérale, de renoncement ou, au mieux, de régulation, et l’autre de transformation de la société. Mais, dans le peuple, il n’y a qu’une gauche, et notre ambition doit être de la rassembler pour que l’orientation de la rupture et de la transformation sociale soit majoritaire dans le pays. Notre congrès portera sur ce thème. Nous souhaitons, par des rencontres populaires, montrer qu’il est possible de reprendre la main.

François Sabado. J’estime que je ne suis pas dans la même gauche que les dirigeants du PS. Je suis d’accord avec toi sur le fait qu’il y a besoin de redonner du moral à des millions de gens. Mais, pour nous, cela consiste à montrer qu’il existe autre chose à gauche que le PS, qu’une gauche dominée par le centre gauche ou le social-libéralisme, qu’il y a une perspective anticapitaliste qui défend vraiment les revendications, qui défend vraiment les intérêts des classes populaires.
Le fond de notre projet de nouveau parti anticapitaliste est de donner des éléments de traduction et de représentation politiques d’un nouvel espoir à gauche, qui s’inscrit dans une perspective de rupture avec le système et d’indépendance radicale par rapport à la gauche telle qu’elle existe aujourd’hui.

Entretien réalisé par Sébastien Crépel et Olivier Mayer dans l''Humanité du samedi 7 juin.
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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 01:11
Prenant prétexte de « moderniser » les politiques publiques, Nicolas Sarkozy et François Fillon ont lancé leur projet connu sous le nom de code RGPP pour Révision Générale des Politiques Publiques. En fait de révision, il s'agit plutôt d'un immense plan de restriction et de rationnement des services publics, de leurs moyens et surtout de leurs personnels : moins d'enseignants, moins d'infirmières, moins de juges, moins de gardiens de la paix...

Loin de permettre la modernisation des services publics, cette réforme organise leur impuissance et prépare de nouveaux transferts vers le privé dans des domaines comme l'éducation, la santé, la culture.

Une machine de guerre contre les services publics

Au total, ce sont plus de 100.000 postes qui seront supprimés d'ici 3 ans. Toutes les politiques publiques sont touchées : à commencer par l'éducation nationale avec 11.000 postes cette année et 20.000 prévus en 2009. Dans l'administration fiscale, ce sont plus de 50% des effectifs qui seront supprimés à terme alors que les moyens manquent notamment pour réduire la fraude fiscale et sociale (40 milliards d'euros).

Partout, ce ne sont que restrictions, coupes sombres : 20 tribunaux de grande instance et 200 tribunaux d'instance sont supprimés, des hôpitaux et des maternités menacées de fermetures par dizaines, suppression d'un centre départemental de Météo France sur deux d'ici 2011... Et la liste s'allonge.

C'est le choix suicidaire d'un Etat-manchot, sans capacité d'intervention et de contrôle, d'un Etat paralysé au moment même où les ravages des politiques de déréglementation financière et de retrait de l'Etat de la sphère économique sautent aux yeux.

 

L'emploi attaqué, la fonction publique atomisée                   

En ne renouvelant pas un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le gouvernement met en œuvre un « plan social » d'ampleur inégalée avec des conséquences lourdes sur l'emploi. Et Sarkozy ne se contente pas de stigmatiser les fonctionnaires à longueur de discours en les présentant comme des « ronds de cuirs », il s'attaque également à leur statut. »,;

Au moment même où montent dans notre peuple la revendication de sécurisation des parcours professionnels et le rejet de toutes les formes de souffrance au travail, la RGPP sonne aussi comme un curieux retour en arrière fait de précarité, d'arbitraire, de pressions insupportables sur les fonctionnaires : c'est le sens du projet de loi sur la mobilité et le parcours professionnels des fonctionnaires, avec ses dispositifs de départ volontaire et plus grave de licenciements secs.

Dogmatisme néo-libéral

En faisant le choix de l'alignement sur le pacte de stabilité européen, en cherchant à s'attirer les grâces de la toute puissante BCE, en optant pour une déréglementation à tout crin, c'est le coeur du pacte républicain qu'attaque le gouvernement.

C'est profondément un choix idéologique : celui du libéralisme contre l'efficacité économique et sociale à laquelle contribue activement les services publics.

C'est profondément un choix de classe : celui du capital financier contre ce patrimoine commun que sont les services publics.

Le dogmatisme, ça suffit ! Non, les services publics ne sont pas une charge. Ils sont un atout, un moteur actif tant de l'épanouissement de chacun-e que du développement et du progrès scientifique, culturel, économique et social de la Nation toute entière.

Aussi, le parti communiste français adresse son soutien sans réserve aux luttes revendicatives en cours parmi les fonctionnaires mais au-delà dans l'ensemble de notre peuple. Et il réaffirme ses propositions visant à garantir et moderniser un service public apte à répondre à l'urgence d'un type nouveau de démocratie et de développement social.

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 11:13

 
Dimanche 15 JUIN 2008
Parc des Libertés -
Ile de la Barthelasse - AVIGNON

De 11 heures à 19 Heures

Débats :

11 H 00 :
1968-2008 : LA CULTURE EN QUESTION ?
  quelques semaines avant l'ouverture du festival,
avec la participation de Jack RALITE,
André BENEDETTO (Théâtre des Carmes),
Gérard GELAS (Théâtre du Chêne Noir),
Alain HAYOT, Conseiller Régional en chargé de la culture,
  Frédéric MEYER, Conseiller Régional,
André CASTELLI, Conseiller Général
 

14 H30 :
QUEL PROJET POLITIQUE POUR RECONSTRUIRE UN ESPOIR A GAUCHE ?
avec la participation de
Pierre LAURENT, dirigeant national du PCF, Rédacteur en Chef de l'Humanité,
Françoise CASTEX, Parti Socialiste, Députée Européenne,
Jacques OLIVIER, Verts, Conseiller Régional,
Samuel JOSHUA, dirigeant de la LCR,
Fabienne HALOUI (PCF Vaucluse)


Exposition :
Expo « 1968 »

Concerts :

16 h 15 :
"Rouge Jaune" récital du Trio de Stéphane MANGANELLI, chanteur occitan










 









17 h 30:
Concert de RAP avec "Argensol Production"
Malek, Liesse et Toufik

Animations :
Jeux pour enfants, maquillage etc….

Entrée libre

Repas paëlla,
grillades, couscous,
sardinades…
Buvette, sandwichs…
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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 23:27














La c
ellule de Pont St Esprit tiendra sa buvette durant toute la fête et animera l'espace Gard-Rhodanien.
La section organisera le repas fraternel du dimanche 12h .
Les camarades disponibles de la section pour aider à la tenue du stand sont invités à se faire connaître....


Le programme complet des 13 et 14 juin: http://fetelezan2008.over-blog.com/


Les Amis de L'Humanité du Gard

vous informent

 

FETE DE LEZAN 2008

 

     Les débats du samedi 14 juin

 

 15h00 La Crise Financière

La violence de la crise financière actuelle met en évidence les périls auxquels près de trente ans de dictature de la finance exposent la planète : faim dans le monde, pillage des ressources premières, déréglementations, aggravation de la pauvreté. Un débat pour mieux comprendre la crise pour avancer des solutions concrètes à l’appui des luttes avec les citoyens et leurs élus.

Avec :

Denis Durand membre de la direction nationale du PCF,

Mike Krolikowski représentant ATTAC

 

17h00 Où va la Gauche en France ?

Un an après l’élection de Nicolas Sarkozy quel avenir pour une gauche de transformation

sociale dans notre pays ? A quelques mois des congrès des forces de gauche, quels sont

les enjeux et les débats qui nous traversent ?

Avec :

Jean Marc Coppola membre de la Direction nationale du PCF

Charles Ménard responsable du Parti socialiste du Gard

Claude Debons signataire de l’appel « l’alternative à gauche, organisons là »

 

18H30 Solidarité avec la lutte des sans papiers

En partenariat avec RESF réseau éducation sans frontière avec

Helene Reille responsable de la CIMADE 30

Patricia Seguy et Michel Tavernier militants RESF

 



Le programme du DIMANCHE 15 JUIN
c'est la fête des sections du PCF :
Cèze Auzonnet -
Alès (Cendras - St Martin - St Hilaire)


11H00:
 Jean-Marc Le Bihan
chantera en hommage
à son ami Claude Jurquet


12H30
apéritif - repas champêtre
 
assiette saveurs du terroir (à partir de 1€50)
(menu complet  10€: omelette aux cèpes; ou paella)

 
15H00
Débat : PCF, entre ne rien bouger
et liquider le parti, peut-être
qu'il y a quelque chose à faire !

 
 
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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 22:28


Le PCF interpelle

le président du CSA

 

Suite au Conseil national du 24 mai où elle était intervenue pour s’inquiéter de la situation des médias et du pluralisme, Marie-George Buffet a demandé une entrevue au président du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Une initiative particulièrement bien venue au regard du tableau (publié ci-dessous) comptabilisant le temps de parole du Président de la République, du gouvernement et des principaux partis politiques au cours des journaux télévisés de janvier 2008. Il montre qu’on est loin de la règle des 3/3 régissant les temps de parole impartis initialement à l’exécutif, la majorité et l’opposition parlementaire. Il montre aussi que dans le temps attribué à l’opposition, le déséquilibre entre le poids réel du PCF et son temps de passage dans les médias n’a cessé de s’accroître, renforçant un bipartisme dangereux pour le débat d’idées et la démocratie.  

 

Temps de parole attribué au Président de la République, au gouvernement et aux partis politiques lors des journaux télévisés de janvier 2008 (Source CSA).

Décomptes des temps de paroles en minutes de: TF1 France 2 FR3 CANAL+ M6 TOTAL
Président de la République 18,63 143,6 36,2 6,5 3,7 208,6
Gouvernement 11,12 114,3 45,4 9,8 1,9 182,5
UMP 4,5 45,7 43,2 6,3 2,9 102,6
MODEM 0,9 11,1 6,9 1,38 0,35 20,5
PS 14,6 91,5 79,2 8,4 3,07 196,07
PCF 0,8 2,4 2,9 00 0,14 6,2
VERTS 0,9 5,2 1,3 0,7 00 8,1
LCR 3,2 7,3 10,2 00 0,15 20,8

Lettre de Marie-George Buffet à Michel Boyon, président du CSA

Monsieur le Président,
L'univers des médias a connu ces dernières années des bouleversements majeurs : multiplication des canaux de diffusion, irruption et massification des nouvelles technologies de communication, évolution des usages...
Ces bouleversements ont été porteurs d'avancées concrètes. Mais ils ont aussi fragilisé un secteur d'activité déjà lourdement malmené par les logiques de concentration capitalistique et de financiarisation de leur gestion. La course aux recettes publicitaires a ainsi eu tendance à unifier les programmations et à envisager information et divertissement en fonction de seuls critères de recherche d'audience, sans pour autant empêcher une répartition inégale de ces recettes.
Entre révolutions technologiques, attentes des citoyen-ne-s et assimilation des médias à une activité économique comme les autres, l'avenir de ce secteur reste incertain, alors qu'il est naturellement au coeur de la vie culturelle et démocratique de la nation.
Depuis quelques mois, la confusion se trouve accélérée. L'omniprésence médiatique du chef de l'Etat et les pressions politiques inadmissibles à l'encontre des journalistes, et notamment de l'AFP, posent de nouveaux problèmes de garantie du pluralisme de l'information dans notre pays.
Et ce déséquilibre dans l'information s'aggrave donc dans le rapport gauche/droite mais aussi de façon caricaturale à l'intérieur de la gauche. Les derniers chiffres que vous avez publiés sur les temps d'intervention font apparaître une véritable disparition du courant d'opinion représenté par le Parti communiste.
L'exemple nous concerne. Mais il pose avant tout la question de la représentation légitime dans les médias d'un parti dont les résultats lors des dernières élections cantonales et municipales ont montré qu'il se positionnait à la troisième place dans notre pays.
La bipolarisation de la vie politique française, que certains appellent de leur voeux, se trouve ainsi confirmée voire anticipée par des pratiques éditoriales qu'il vous revient de qualifier et de corriger. Il en va du respect du pluralisme politique et de l'information auquel je le sais un grand nombre de journalistes est attaché.
Il va sans dire que notre conception du pluralisme ne se résume pas, comme nous vous l'avons déjà signifié, au seul décompte des temps de parole des partis politiques ; l'absence de pluralisme dans le choix des éditorialistes, l'absence répétée de « paroles » citoyennes et syndicales à hauteur de leur place dans la société ne font que confirmer et aggraver « l'excommunication » dont notre peuple est victime.
Cette situation me semble être symptomatique d'un malaise plus profond, touchant directement à l'honnêteté de l'information.
Qu'il s'agisse des lourdes incertitudes financières qui pèsent sur l'avenir du service public audiovisuel et des rédactions régionales, ou des pressions exercées sur l'Agence France Presse, tout indique que la situation actuelle ne peut perdurer. Les pressions, ou les restructurations contre nature portent atteinte au travail mené par les journalistes, et mettent en danger l'information et l'impartialité de son traitement.
Je me félicite du rendez-vous que vous m'avez accordé pour mardi prochain, mais je tenais par la présente à vous indiquer quelques aspects de notre réflexion et qui seront, je l'espère, au coeur de notre échange.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments respectueux.
Paris, le 2 juin 2008

Marie-George Buffet a été reçue hier par Michel Boyon, président du CSA. Elle était accompagnée de Francis Parny, membre du Comité exécutif du PCF en charge des médias, et d'Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF
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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 21:57

 

 

 

Mercredi 11 juin 2008 à 18 h.

Au local  9, rue Villeneuve à Bagnols sur Cèze

 

 

L'ordre du jour sera le suivant :

 

  • Points politique, financier et retour d'expérience de la fête de Section du 18 mai 2008.
  • Préparation de la journée de débats et de convivialité, visant à inscrire les Communistes de la Section dans le Congrès du PCF prévu en fin d'année.
  • Organisation des Communistes sur la Section.
  • Fête Fédérale de Lézan 13/14/15 juin 2008.
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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 15:30
MANIFESTONS
AVEC LA CGT-CHEMINOTS

EN GARE DE
BAGNOLS SUR CEZE JEUDI  5 JUIN A 17h30
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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 15:18
Monsieur le Président, Cher Collègue,

C’est un débat important sur une question qui nous est posée : à partir de nos compétences, quel mode d’organisation de transport choisir pour les gardoises et les gardois ?

D’abord pour lever toute ambiguïté : je comprends l’urgence pour notre collectivité de trouver une solution permettant le transport des élèves gardois à la rentrée prochaine. Et dans le contexte actuel la relance de la DSP est certainement la moins mauvaise des solutions.
Pour autant, je crois qu’il aurait été opportun que notre collectivité, dont la majorité est à gauche, s’inscrive (au delà de l’urgence) dans un travail de réflexion et d’étude pour la constitution d’une régie directe sans délégation.
Certes nous avons débattu à maintes reprises des transports, mais de façon partielle et segmentée : syndicat mixte du grand Alès, schéma départemental des transports, tarif à 1,50 €…
Mais il aura fallut la décision du tribunal administratif cassant le marché, sur la forme et non sur le fond, pour que soient abordés les enjeux et les alternatives possibles.
Je crois qu’il y a pour notre collectivité une opportunité à saisir : à l’heure ou le gouvernement de Nicolas Sarkozy met en pièce tout le service public, je considère, non seulement nécessaire de résister et de défendre ses outils indispensables, mais de travailler à intégrer d’autres domaines d’intérêt général : comme l’eau, les ordures ménagères, la petite enfance… et les transports, sous la maîtrise publique…
Parce que le service public, porteur d’égalité de services et de coût sur tout le territoire national est indispensable à la cohésion sociale, aujourd’hui bien menacée. Disant cela, vous comprenez bien que je ne défends pas les multiplicités des conventions avec les petits transporteurs qui nous lient jusqu’ici qui n’apportent pas une réponse satisfaisante en matière de transport.
Pour autant, même si quelques salariés du groupement de transport sous la houlette de Véolia vont, probablement et je le souhaite, aligner leurs conventions salariales sur les mieux lotis d’entre eux, je ne suis pas persuadé que les actionnaires de Véolia aient prioritairement le mieux disant social comme objectif en soumissionnant l’appel d’offre au département.
Alors que notre collectivité souhaite engager et revisiter ses politiques pour participer du développement durable, à l’heure où le prix du carburant atteint des sommets, il y a là une belle opportunité pour travailler à la complémentarité des modes de transports publics : rail, route et construire une réponse cohérente.
Avec la SNCF et le Conseil Régional nous avons un opérateur public et une collectivité qui a compétence sur les TER. Autant d’atouts pour travailler à la continuité des modes de transports, sans rupture de charges, notamment sur le trajet domicile/travail comme le prévoit la loi SRU et avec le billet unique, Kartatoo mis en place par la Région.
Je serai également surpris que l’intérêt des actionnaires de Véolia soient compatibles avec cette conception du service public sur l’ensemble du département et notamment en zone rurale ! Je sais aussi qu’une telle transition demande du temps.
Une DSP sur 5 ou 6 ans aurait permis d’engager ce chantier et intégrer le syndicat mixte alésien (agglo et conseil général). D’évidence, une telle transition, notamment dans le contexte financier créée par l’étouffement des collectivités en raison d’une décentralisation non financée n’est certes pas aisée. 
Le chiffre de 60 M d’€uros a été avancé pour la constitution d’une flotte de 400 autocars, 700 chauffeurs. C’est en effet une somme importante, mais qu’il faut relativiser, nous versons 28 M d’€uros chaque année aux autocaristes (qui intègre la gratuite des transports scolaires et demain le billet à coût unique à 1,5€). 60 M d’€uros financés par l’emprunt, avec le lissage des remboursements des annuités ce n’est certainement pas impossible.
Des collectivités ont fait ce choix. Dans les départements du sud-ouest, d’autres y travaillent comme le département du Cher et de l’Allier.
Sinon comment comprendre que Véolia (28,6 milliards d’€uros de chiffre d’affaire en 2007), qui n’a rien d’un philanthrope, vienne sur un marché de 10 ans et ou les intérêts de ses actionnaires ne seraient pas défendus et valorisés ?
Je rappelle que c’est avec des arguments similaires qu’au début des années 70 (capacité technique des collectivités) qu’a été engagée la privatisation des services d’eau et d’assainissement dans quasi totalité des grandes villes de France. Cela a contribué à la création de gros mastodonte (Compagnie Générale des Eaux), dont les appellations ont changé, au fur et à mesure que les gigantesques profits réalisés étaient réinvestit dans tous les domaines de l’activité humaine.

Au point que l’on ait pu dire « qu’il accompagnait chacun de nous de la naissance à la mort ».

Or, aujourd’hui, nombre de collectivités se regroupent pour recréer des régies directes afin d’échapper à l’emprise des grosses sociétés, dont la première particularité est de faire payer le m3 d’eau à des prix prohibitifs.
Il est fort à parier que dans quelques années quand ces gros opérateurs de transport se seront assurer une situation de monopole sur le territoire national voir au delà que nous connaissions les mêmes effets et les mêmes conséquences.
Demain ces sociétés ne manqueront pas de faire valoir des exigences financières incomparables à celles qu’elles proposent aujourd’hui pour obtenir le marché.
J’aurai souhaité que nous nous engagions sur une étude sur la faisabilité d’autres alternatives, je m’abstiendrai donc sur ce dossier.

 le 5 Juin 2008,
Jean-Michel SUAU,
 Vice-Président  Délégué à l’Inclusion et au Développement Social,
Conseiller Général du canton Alès Ouest Nîmes

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 19:43


Une réforme dans le dos
des citoyennes et des citoyens
.

La Constitution organise l’exercice du pouvoir. Elle est pour cette raison le fondement de notre pacte républicain. Toute modification importante doit être soumise au débat et au vote des citoyens par référendum, comme le Général de Gaulle l’avait fait en 1962.

Sarkozy, lui, veut faire voter sa réforme à la sauvette par le Parlement, avant l’été :
c’est inacceptable.


Un énorme piège

Ce que veut Sarkozy, c’est encore plus de pouvoirs : son coup de force sur les OGM le montre bien. Il a déjà complètement effacé le rôle du premier ministre pour devenir lui-même le chef de l’exécutif. Il est aussi celui du parti majoritaire. Il veut aller encore plus loin et s’exprimer directement devant le Parlement, qu’il a le droit de dissoudre. Même le Président des Etats-Unis n’a pas un pouvoir aussi exorbitant.

La droite dit que cette réforme donne plus de pouvoirs au Parlement parce qu’il aurait en échange la maîtrise de la moitié de son ordre du jour : c’est faux ! Elle ne donne aucun pouvoir réel nouveau au Parlement dans des domaines essentiels (budget, Europe, international, militaire). Et les modifications de « fonctionnement » sont un leurre : elles ont surtout pour effet d’accentuer le bipartisme et de limiter le droit de parole des parlementaires.

A
vec cette réforme, Sarkozy aura les mains encore plus libre pour faire passer tous ses mauvais coups. C’est très dangereux pour la démocratie.

Des avancées sont-elles possibles dans le débat au Parlement ? Aucune. Certains le disent à gauche. Mais c’est illusoire : la droite et le gouvernement sont arc-boutés contre tout véritable progrès démocratique. Toute proposition dans ce sens a été rejetée à l’Assemblée Nationale.

C’est pourquoi, Marie-George Buffet s’est adressée aux parlementaires socialistes :

« Je veux les appeler à ne pas voter une réforme institutionnelle qui ne pourra qu'accroître encore davantage les déséquilibres de nos institutions en faveur du président de la République. Je veux les appeler à ne pas céder aux sirènes d'un compromis qui n'en est pas un. Je veux les appeler à ne pas prendre la responsabilité d'un accord politique avec la droite qui serait lourd de conséquences pour la gauche et toutes les idées de progrès. »

Il est encore temps.
En votant « non » au Congrès, le 7 juillet prochain, la gauche est assez nombreuse pour faire échouer le plan de Sarkozy.

Une nouvelle République.
 
Au lieu de concentrer encore plus de pouvoir entre les mains d’un seul, les communistes proposent de donner beaucoup de pouvoirs nouveaux aux citoyennes et aux citoyens. Pour se faire entendre réellement. Pour que les décisions soient prises dans l’intérêt de tous, et non de quelques uns.

Une République démocratique où le Parlement retrouve sa légitimité et ses pouvoirs  
  • Élections à la proportionnelle, 
  • Limitation du cumul des mandats et parité,
  • Droit de vote des étrangers résidents aux élections locales et européennes,
  • Obligation de consulter le Parlement sur les choix européens et internationaux,
  • Profonde démocratisation du Sénat,
  • Respect du pluralisme par les médias, notamment le service public,  
Une république participative, où les citoyen-nes aient des pouvoirs réels d’intervention directe 
  • Rendre la démocratie participative constitutionnelle et doter les collectivités des moyens pour favoriser la participation citoyenne,
  • Associer les citoyens aux décisions budgétaires des collectivités et rendre obligatoires des comptes rendus réguliers de mandat des élus,
  • Reconnaître le droit au référendum d'initiative citoyenne (localement et nationalement),
Une république sociale, où les salarié-es puissent faire respecter leurs droits et leurs intérêts dans les entreprises
  • Elargir les droits collectifs des syndicats et des institutions représentatives du personnel,
  • Permettre aux salariés et à leurs syndicats d’intervenir sur les choix et proposer des stratégies alternatives,
  • Permettre aux représentants de la collectivité de faire valoir les aspects territoriaux et environnementaux,
  • Mise en place d'un cadre public légal de contrôle des grandes entreprises, permettant notamment de conditionner les subventions ou marchés publics au respect de clauses sociales et environnementales.


Plus de pouvoirs au Président ? NON !
       Plus de pouvoir aux citoyens ? OUI
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