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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 23:44

 

La triple peine pour le monde du travail.

EN RETRAITE, CONTINUER A TRAVAILLER PLUS

POUR GAGNER MOINS ET VIVRE MOINS LONGTEMPS.

(Pour les ouvriers: « Plus d’années d’incapacité au sein d’une vie plus courte ».)

(Source: Institut National d’Etude Démographique) ;

Les mesures engagées par Sarkozy et son gouvernement nous enfoncent dans toujours plus d’inégalités et de reculs sociaux et frappe durement ceux qui travaillent au profit de ceux qui spéculent.

Les réformes sur les retraites déjà engagées depuis 1993 conduisent à terme à une baisse moyenne des pensions d’au moins 30%. Lorsque l’on sait qu’aujourd’hui vivre avec moins de 1500 € par mois est un défi et que cela concerne plus de la moitié des salariés en France, on comprend mieux pourquoi Sarkozy avec ses propositions sur la retraite nous conseille de reprendre un travail à cumuler avec la retraite pour survivre.  

Une étude de l’INED, montre que les ouvriers ont une espérance de vie plus courte et subissent plus fortement les incapacités. Si l’on détaillait cette étude dans des secteurs comme le bâtiment et les travaux publics ont constaterait une dégradation encore plus grave à la fois de l’espérance de vie et de l’état physique des ouvriers de ce secteur. 

Aux femmes et aux hommes issus du monde ouvrier, de l’immigration, travailleuses et mères de famille vous êtes usés plus que tous autres par les conditions de travail. En réponse à  votre  vie dégradée par un faible pouvoir d’achat, par des périodes de chômage forcé, Sarkozy vous dit : travailler plus, faites des heures supplémentaires, continuer à bosser  après l’âge de la retraite sans cesse reculée…

IL VEUT NOUS TUER AU TRAVAIL !!!

IL FAIT CE QUE LE PATRONAT PRATIQUÉ JADIS ET RÊVE DE RETABLIR.

 

Pour les communistes la retraite est un droit humain à garantir, un besoin et une aspiration des salariés du XXIe siècle.
 

Il faut rétablir, améliorer et pérenniser les droits des retraités : 

 

  • Restauration du droit pour tous à la retraite à 60 ans avec 37.5 annuités validées.
  • Droit au départ anticipé à partir de 55 ans pour celles et ceux ayant travaillé tôt ainsi que celles et ceux ayant été astreints à des travaux pénibles.
  • Les années d’études et de formation à partir de 18 ans doivent être validées.

 

Revaloriser substantiellement les retraites et pensions :

  • Augmentation immédiate incluant le rattrapage du pouvoir d’achat perdu.

  • Re-indexation sur l’évolution des salaires bruts.
  • Garantie d’une retraite totale au moins égale à 75% du salaire moyen des dix meilleures années.
  • Taux de pension de reversion porté à 75% des droits du conjoint décédé.
  • Suppression des abattements (décote) pour carrière incomplète.
  • Suppression des prélèvements sur les retraites (CSG-CRDS…) 

 Il faut financer la retraite

en prenant les richesses où elles sont :

  • Augmentation et modulation des cotisations des entreprises en fonction des profits et de la politique salariale et d’emploi.
  • Prélèvement sur les revenus financiers.
  • Suppressions des exonérations de cotisations sociales.
  • Paiement aux caisses de retraite et à la Sécurité Sociale des dettes des entreprises et de l’État.
  • Prélèvement de cotisation sur les éléments de rémunération (heures supplémentaires, primes d’intéressement et de participation, stock-options).
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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 22:58

 Pour combler le déficit de la sécurité sociale (les 3 branches), l’UMP de SARKOZY, le MEDEF ont choisi de nous faire payer ... !!!!

  •  Dorénavant, sur une consultation médicale, nous versons 1 Euro

  •  Nous sommes hyper contrôlés lors de nos arrêts maladie et accidents

  •  Nous devons consulter un généraliste avant de voir un spécialiste (2 visites),

  •   Pour tout traitement de plus de 91 EUR, nous en sommes de 18 EUR de notre poche

  •  Nous devons payer de notre poche 50 centimes par boîte de médicament

  •   Nous devons cotiser plus en 2008  (passage à 41 ans de versement, 43 ans d'ici 2012)

Car toutes ces mesures seraient destinées à combler le fameux trou qui est à ce jour de 11 milliards d'euros.  Or, savez-vous que, entre autres :

  • Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu n'est pas reversée : 7,8 milliards
  • Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu n'est pas reversée :  3,5 milliards
  • Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la Sécu n'est pas reversée : 1,6 milliard.
  • La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu n'est pas reversée : 1,2 milliards
  • La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée : 2 milliards
  • Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés - 2,1 milliards  
  • Retard permanent de paiement par les entreprises privées - 1,9 milliards 

 
En faisant une addition toute bête, on arrive au chiffre de 20 milliards d'Euros.

 

Conclusion, si les responsables de la Sécu et nos gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui en 2007 en fait : de 9 milliards d'excédent.


-  
Ces chiffres sont tous issus du rapport des comptes de la Sécurité Sociale.

  Pour autant, ne sont pas pris en compte les 40 milliards que génèrent en 2007,  les exonérations de cotisations sociales dans tout le secteur privé des entreprises. Notons que ces « aides » d'exonérations de cotisations sociales, depuis leurs origines (tous gouvernements confondus) sont estimées à 225 milliards d'euros. Ne parlons même pas du refus de la taxation des stocks-options et produits financiers (à hauteur des petits épargnants) qui aurait pu ramener en 2007, 3 milliards d'euros selon la Cour des Comptes et son Président. 

 

 

UNE MEILLEURE SANTÉ. POUR LA SÉCU,

LES COMMUNISTES PROPOSENT :

 

L’espérance de vie augmente, les moyens de se soigner se développent... Oui disons-le, les dépenses de santé augmenteront.

Pourtant, le PCF avance qu’il est possible d’assurer le remboursement à 100%, autrement dit d’assurer la gratuité des soins et respecter la philosophie qui a animé les instigateurs de la Sécurité Sociale à la Libération(1) : « Cotiser suivant ses moyens, se soigner suivant ses besoins. »

D’abord il y a les recettes.


Elles dépendent du type de production, du type de développement et de la répartition des richesses dans notre pays. Le rapport de la Cour des Comptes est sans appel : 40 milliards d’euro - 3 fois le déficit de la Sécu - d’exonérations de cotisations, dont 3 milliards au moins pour les seules stock-options. Ce ne sont pas les malades qu’il faut «responsabiliser», ce sont les actionnaires, les financiers et les employeurs. Ils doivent contribuer à la solidarité nationale.

  • L’augmentation des salaires, (1% d’augmentation des salaires = 2,5 milliards d’euros en plus dans les caisses de la SECU ),
  • La relance de l’emploi (100 000 emplois supplémentaires créés = 1,3 milliard d’euros en plus). Si le gouvernement croit vraiment à son objectif d’éradiquer le chômage en 5 ans, nul n’est besoin de créer la « tva sociale » !
  • La taxation des profits… et du capital financier au même niveau que les salaires … alors le trou de la Sécu deviendrait un mauvais souvenir.

 

Et puis, il y a ce qui fait l’état de santé d’une population :

La prévention. Les conditions de vie, de travail, l’environnement, l’alimentation… sont des enjeux colossaux pour diminuer la fréquence du cancer, du diabète, de l’obésité et peut-être même de la maladie d’Alzheimer. C’est en fait un débat crucial : dans quel monde voulons-nous vivre ? Dans celui de la compétition généralisée, où chacun se débrouille comme il peut pour survivre, ou dans celui de la solidarité, du partage et de la mise en commun. La Sécu créée à la Libération dans un pays ruiné, a fait la force de la France (1). Le PIB aujourd’hui permet de lui donner sa pleine mesure.


(1)Ambroise  Croizat est ministre du Travail du général de Gaulle du 21/11/1945 au 26/01/1946 puis ministre du Travail et de la Sécurité sociale du 26/01 au 16/12/ 1946. Surnommé le « ministre des travailleurs », son nom reste attaché aux grandes lois relatives à la Sécurité sociale (Mise en place de celle-ci, organisation administrative des caisses et des élections aux conseils d'administration des caisses et régimes des fonctionnaires), son influence s'exerce aussi sur les projets concernant les comités d'entreprise, le statut des délégués du personnel, les conventions collectives, la prévention et la réparation des accidents du travail, le régime des prestations familiales. En vingt-huit mois, il accomplit ainsi une œuvre considérable. Il est député communiste de la Seine de 1936 à 1940. Après avoir purgé une peine de prison pour son appartenance au PC, interdit sous le gouvernement de Vichy, il est transféré en Algérie. Libéré, il devient membre de l'Assemblée consultative d'Alger dans laquelle il représente la CGT. À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées constituantes puis de l'Assemblée Nationale de 1946 à 1951.


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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 22:35
Depuis quelques jours, le prix de l'essence à la pompe vient de passer les 1,50 €. Dans le budget des ménages qui ont pourtant modifié leurs habitudes et notamment réduit le kilométrage parcouru, la part des dépenses en carburant atteint des niveaux inégalés. Ce sont d'abord les plus modestes qui sont touchés, mais aussi ceux qui, faute de transports publics suffisants, sont contraints d'utiliser l'automobile, notamment pour se rendre sur leur lieu de travail, ou pour en chercher...
Au-delà, c'est toute l'économie qui est menacée, notamment les pêcheurs et les agriculteurs déjà fragilisés.

Alors qu'il est chaque jour plus difficile de faire face aux dépenses de la vie quotidienne, pour se nourrir, se loger, se déplacer, le racket sur l'essence doit cesser. Il est possible d'agir tout de suite pour plus de pouvoir d'achat et plus de justice. C'est ce que propose le Parti Communiste Français.

La faute à qui?
Bien sûr, la raréfaction du pétrole et des énergies fossiles est une des causes de ces augmentations. Mais la brutalité de la crise actuelle que nous vivons est à rechercher ailleurs :

 

  • dans la course aux profits des compagnies pétrolières. Depuis 2004, Total réalise chaque année un volume de bénéfices équivalent au tiers du total des dépenses de carburant en France : des profits fabuleux directement prélevés sur le pouvoir d'achat des consommateurs et qui, loin d'être investis dans la prospection, le raffinage, la recherche, ou dans les énergies alternatives, alimentent la voracité des actionnaires (+20% de dividendes par an chez Total) ;
  • dans la folie des marchés qui, spéculant sur le prix du baril comme on joue aux courses, amplifient de manière dramatique l'envolée des cours;
  • dans la politique étrangère des Etats-Unis qui, pour s'accaparer les ressources pétrolières du Moyen Orient, mène depuis six ans une guerre qui aura coûté 3.000 milliards de dollars et rendus service aux spéculateurs ;
  • du côté de l'État, qui perçoit une manne colossale de plus de 30 milliards d'euros, soit 10% de ses recettes fiscales avec deux taxes sur les seuls carburants particulièrement inégalitaire (TVA et TIPP). Au total, ces taxes représentent près des 2/3 du prix d'un litre à la pompe. Sarkozy, si prompt à dilapider 15 milliards d'argent public en exonération fiscales pour les plus riches ne fait rien pour le pouvoir d'achat du plus grand nombre.

Tout de suite !

Alors qu'il est chaque jour plus difficile de faire face aux dépenses de la vie quotidienne, pour se nourrir, se loger, se déplacer, le racket sur l'essence doit cesser. Il est possible d'agir tout de suite pour plus de pouvoir d'achat et plus de justice.

C'est ce que propose le Parti Communiste Français.

 

  • En instaurant un prix maximum à la pompe, notamment pour le fioul ;
  • En décidant la diminution de 5% de la TIPP sur l'essence et le gel de celle sur le Gazole; En adoptant un plan d'urgence pour développer les transports publics ;
  • En finançant ces mesures par une taxe sur les profits des compagnies pétrolières.

Préparer l'avenir

Mais pour sortir durablement de cette impasse, il faut surtout un autre mode de développement, une autre logique que celle imposée par le capitalisme : un productivisme rapace et aveugle qui pille les ressources énergétiques et la planète.
A ce rythme, il n'y aura plus de pétrole d'ici quelques décennies, c'est à dire demain. Les énergies fossiles sont limitées et productrices de gaz à effet de serre.  Il ne faut pas en rester aux beaux discours du Grenelle mais vraiment passer aux actes. L'argent est là, il n'y en a jamais eu autant.

Le Parti Communiste Français propose :
  • Abonder un fond de recherche pour les développer les énergies renouvelables financé notamment sur les profits ;
  • Garantir durablement le droit à la mobilité par une politique d'investissement massive dans les transports publics et une politique tarifaire accessible ainsi que le ferroutage ;
  • Constituer à partir d'EDF et GDF un pôle public de l'énergie ayant vocation à être élargi pour fonder un véritable service public européen de l'énergie ;
  • Organiser une Conférence mondiale sur l'énergie pour une gestion commune et « hors-marché » des ressources énergétiques et leur partage équitable;

 

Voilà quelques propositions que la France devrait porter pendant la présidence de l'Union Européenne au lieu de continuer à livrer l'énergie aux intérêts privés. Les communistes sont et seront de toutes les mobilisations pour faire échec à ces politiques et construire des alternatives.





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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 08:34
La situation politique s’accélère. Malgré le désaveu populaire, Nicolas Sarkozy fait tout pour poursuivre son entreprise de remodelage du pays.  Les mobilisations sociales se multiplient, nous sommes nous même dans l’action sur de multiples terrains. Mais à gauche, les réponses politiques sont loin d’être à la hauteur.  Nous avons l’ambition dans ces conditions que la réussite de notre congrès, convoqué pour décembre 2008,  constitue un évènement d’importance, une contribution innovante, utile à toutes les forces sociales et politiques de la gauche. 

Les ateliers du Conseil national qui s’étaient mis au travail durant la campagne électorale des élections municipales, sur mandat de notre Assemblée nationale extraordinaire, rendent aujourd’hui publics leurs premiers textes de travail.

Ce ne sont pas des pré-textes de Congrès, le temps de les élaborer viendra après l’été. Il s’agit d’éléments de réflexion destinés à nourrir le débat collectif des communistes entre eux et avec nos concitoyens.  Ces textes mettent en exergue les questions qui nous sont posées, suggèrent le débat sur des éléments de réponses, pointent les faiblesses qu’il nous faut combler. Ils se veulent d’abord  des outils collectifs à la disposition d’une confrontation d’idées constructive. Il ne s’agit donc pas de se positionner par rapport à ces textes mais de s’en servir pour intensifier le débat. 

Celui-ci doit s’amplifier sous toutes les formes possibles, à partir d’un ou de plusieurs de ces textes , durant les mois de mai et  juin. Un Conseil national se tiendra le 25 juin pour en faire le bilan.

Les trois questions majeures qui traversent ces textes donneront lieu à trois rencontres nationales  le 31 mai à Paris sur notre analyse de l’état du monde et des alternatives possibles à la mondialisation capitaliste ;  le 7 juin à Marseille sur l’élaboration d’un nouveau projet politique de changement pour notre pays ; le 14 juin à Tours sur les transformations du PCF que nous voulons conduire.

Ces rencontres nationales sont largement ouvertes. L’ensemble des départements de France sont invités à y participer. Les fédérations du PCF coordonneront les inscriptions. Elles vont nous permettre une mise en commun indispensable avant la construction des réponses politiques qu’il nous convient d’apporter avec le Congrès.
Les documents de travail qui suivent portent sur les huit thèmes de travail qui avaient été arrêtés après notre Assemblée nationale extraordinaire de décembre .
 

Atelier n°1: Quel bilan politique tirer de nos évolutions et initiatives stratégiques?    
Atelier n°2:  Quelle analyse du monde d'aujourd'hui? cliquez ici
Atelier n°3:  Quel nouveau mode de développement? cliquez ici
Atelier n°4: Bases sociales pour changer la société : pour qui , avec qui ? cliquez ici
Atelier n°5: Quel communisme? cliquez ici
Atelier n°6: Quelle conception du projet?  cliquez ici  
Atelier n°7:  Quelles conceptions du rassemblement?    cliquez ici
Atelier n°8 : Quelles transformations du PCF ?  cliquez ici


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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 08:55




Le soleil était au rendez-vous de cette première édition qui en appelle d'autres....



Le débat riche en interventions et témoignages auquel a participé une assistance trés nombreuse a permis durant plus d'une heure d'échanger sur la situation passée riche d'enseignements pour la période présente, de repères pour la construction d'une alternative demain empreinte des valeurs du socialisme...

Sous la tente, aux côté des organisations qui ont répondu à notre invitation une projection permettait de revivre mai 1968 en France et dans le Gard.



 Lors de l'apéritif qui a réuni une nombreuse assistance, on a pu noter de nombreux élus communistes maires, adjoints, conseillers municipaux majoritaires ou d'opposition et notamment Bernard RIEU et Michel PRONESTI, nouveaux maires respectivement de Vallabrix et d'Aramon.































Le repas fideoa, spécialité catalane, confectionné par Michel et son épouse a été apprécié de tous,

de même que les excellents concerts du trio de S.Manganelli,













et suivi du groupe de Loïc GONZALES



Enfin, tous ont suivi avec attention la remarquable intervention de Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire, membre du collectif national unitaire de soutien à Mumia Abu Jamal ( site
Mumia Abu-Jamal l'affaire qui accuse la justice américaine ) concernant la situation de Mumia mais plus largement des conditions de détention aux USA.

Enfin le collectif pour la réouverture de la rive droite du rhône au service voyageur des TER-SNCF a été créé aprés l'intervention des Pascal Rousson et Thierry Ferré, syndicalistes cheminots qui avec Laurette Bastaroli ont fait le point de l'avancement du dossier, des enjeux de cette réouverture en matière de sécurité, de défense de l'environnement, d'économie d'énergie et de confort de déplacements pour la population gard-rhodanienne vers Avignon, Nîmes notamment mais sans oublier les connexions indispensables vers le réseau TGV.

 L'espace des associations  a accueilli le comité Mumia Abu Jamal, Les Amis de l'Humanité, La librairie Diderot, le MRAP qui faisait signer une pétition en faveur du droit de vote des étrangers, ATTAC, France-Cuba, RESF,










































Enfin tout au long de la fête, la cellule de Pont St Esprit a tenu la buvette.
l'un des moyens de financement de cette initiative avec les bons de souscription et la tombola...tirée par Elian Cellier et Michèle Oromi.
Bref une fête combative, conviviale, dynamique dans une ambiance fraternelle que chacun  pourra retrouver dés les 13, 14 et 15 juin lors de la fête fédérale à Lézan et notamment samedi 14 juin pour le repas organisé par la section dans l'espace Vallée du Rhône.

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18 mai 2008 7 18 /05 /mai /2008 01:40

 

 

Départ à 60 ans, augmentation des salaires et des pensions

On ne bat pas en   retraite !

 

La gauche a gagné les élections municipales et cantonales de Mars. Les attentes sont fortes pour des projets locaux de gauche,certes.                   
Mais la droite sanctionnée, c'est aussi un message pour que la gauche propose et se mobilise pour un projet et des solutions notamment sur  le pouvoir d'achat, le travail et l'emploi, les retraites,  une mondialisation constructive pour les peuples.

 

Celà a été le sens du soutien et de la participation du Parti communiste aux manifestations du 22 mai pour l'avenir des retraites. C'est le sens de ses propositions.

 

 

 

Loin d'avoir entendu le message des urnes, Nicolas Sarkozy et François Fillon ne veulent pas revenir sur les 15 milliards de cadeaux fiscaux et prétendent accélérer encore la politique de rigueur pour le plus grand nombre.

 

 

Retraites: au nom de l'équité?

Après les quarante annuités d'abord pour les salariés du privé, puis pour ceux du public, après l'attaque des régimes spéciaux, le nouveau rendez-vous du 27 mars prévu par la loi Fillon de 2003 annonce la couleur: 41 ans de cotisation en 2012 pour prétendre à la retraite à taux plein, 42 ans un peu plus tard. Et pourquoi pas la suppression de toute référence à un âge de départ en retraite comme le revendique le rapport Attali couvert d'éloge par Nicolas Sarkozy et le Medef?

 

 

Pendant ce temps :

Les prélèvements sur les salariés augmentent, les salaires stagnent, la précarité croît et plus de 720 000 retraités vivent avec 632 euros par mois, le minimum vieillesse soit 23% de moins que le seuil de pauvreté.

 

Quant aux profits, ils vont bien, merci. Les entreprises du CAC 40 ont réalisé 100 milliards de profits, un record! Et les 500 plus grandes fortunes professionnelles ont augmenté de 40%. Qui dit mieux? Le président qui s'est accordé 174% d'augmentation!

 

 

Travailler plus, pour gagner moins?

Le plan emploi-séniors est un échec. A peine plus de 50% des 55/59 ans ont un emploi. Aujourd'hui, moins de 50% des salariés « liquidant » leur retraite  peuvent partir à taux plein et doivent subir une décote de -5% par année manquante. Avec la précarité, particulièrement pour les jeunes et les femmes, cela s'amplifierait. Les propositions gouvernementales de 2008 conduiraient, en 2020, à des pensions équivalentes, en moyenne, à 55% du dernier salaire. C’est la raison de la proposition faite par Sarkozy aux Angles de permettre le cumul d’une pension de retraite et d’un salaire!

 


 

  

On peut dire "NON" et financer de vraies retraites!

Avec les syndicats, le PCF  demande l'augmentation des pensions, le rattrapage du pouvoir d'achat des retraites, le départ à 60 ans et  la reconnaissance des départs anticipés pour pénibilité.

 

L’emploi  est au cœur du financement des retraites. Cela exige un relèvement du taux d’activité notamment des femmes, des jeunes, des seniors. Une politique de développement des salaires, de la formation  contribuerait à un nouveau type de croissance ainsi que des mesures pour résorber la précarité et pour la reconnaissance des formations.

 


Le Parti communiste propose de revenir
sur les exonérations de charges sans contrepartie.
Il propose de moduler la part patronale en fonction de la politique d’emploi, de salaire et de formation des entreprises.
 

 


Moduler la part  patronale.

L’objectif est  d’accroître les rentrées de cotisations. Les entreprises qui développent l’emploi, les salaires, auraient un taux de cotisation relativement abaissé, mais comme il y aurait plus d’emploi de salaires et de croissance réelle, cela accroîtrait la masse des cotisations ; les entreprises génératrices de licenciements, d’emplois précaires, de bas salaires, et qui joueraient sur les placements financiers seraient assujetties à des taux de cotisation beaucoup plus lourds.

 

 

Pour garantir le système par répartition, pouvoir partir réellement à 60 ans et avoir de bonnes retraites, de nouveaux financements sont incontournables. Les revenus financiers des entreprises ne contribuent pas au financement de la protection sociale. Il faut les taxer.  

 

 

Taxer les revenus financiers: combien d'euros?

Leur appliquer le même taux de cotisation qu’aux salaires apporterait 20 milliards d’euros par an alors que le déficit 2007 de la branche vieillesse est de 5 milliards. A cela s’ajoute les revenus financiers nets des institutions financières 60 milliards, les assujettir au taux de la cotisation salariale pour les retraites ferait rentrer encore 6 milliards d’euros

 

 

 

Le Parti communiste exige aussi que le gouvernement cesse de couvrir le MEDEF qui bloque les négociations sur le départ anticipé à la retraite pour pénibilité du travail.

 

 

Pour changer:

des mouvements sociaux et une gauche qui se bat

Pour rompre la logique du MEDEF et de la droite, sur les retraites comme sur d'autres questions, il faut se faire entendre. Et saisir toutes les occasions, par la rue, par les urnes... 

 

Il faut aussi reconstruire une gauche rassemblée qui a des idées, une gauche, en rupture avec le libéralisme et qui se bat, pour donner, par exemple, des droits de regard et  de décision aux citoyens et aux salariés sur ce qui les concerne. Une gauche qui estime, par exemple, qu’il y a beaucoup d’argent qui pourrait être bien mieux au service du pouvoir d’achat, de l’école, de la formation, du service public, de la santé, dans la culture, les retraites plutôt que dans la spéculation comme c'est le cas avec l'affaire de la Société Générale et la crise financière en cours.

 

 

C'est à cela que

le Parti Communiste Français

veut être utile



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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 21:35
Fête pour un monde solidaire
à l'initiative des communistes Gard-Rhodaniens
.


BAGNOLS SUR CÈZE,

DIMANCHE 18 MAI 2008
LA FÊTE  DU MIDI ROUGE
"MIEJOUR  ROUGE"
(1re édition)





Rendez-vous à partir de 10h30
au Parc RIMBAUD sur les bords de la Cèze
pour une journée festive et de débats.






Au programme

10h30: Débat
"Mai-Juin 1968, Bilan et perspectives",

D'où est venu ce mouvement social ?

Qu'a-t-il apporté ?
Situation aujourd'hui, similitudes et/ou différences...
Avec des personnalités du mouvement social d'alors et d'aujourd'hui: syndicalistes, militants politiques, élus, étudiants tel que: Pierre MASSOT (syndicaliste Ugine Acier L'Ardoise), Michel NAVARRO (alors Membre national du bureau des MJCF, responsable des lycéens, collégiens et normaliens communistes en 1968), Christian NURY(syndicaliste Ugine Acier L'Ardoise), de militants, adhérents d'organisations:PS,LCR,CGT,CFTC,CFDT,FO,FSU, ATTAC  qui nous ont déjà annoncé leur présence. (voir liste au bas de la page)
  "MIEJOUR ROUGE"
 
12h30
Apéritif d'honneur

13h00
Repas tiré du sac
ou fideua (spécialité catalane)
fideua uniquement sur réservation
avant le 14 mai par tél: 06 87 52 35 30 ou
par courriel: vdr.pcf30@orange.fr

15h00: "ROUGE JAUNE"
Récital du trio de Stéphan Manganelli,
chanteur occitan accompagné
de Joël Gombert (guitariste) et Christian Mornet (clavier).

                                                                                                                                                                                                                 

 
16h30
Intervention du comité Mumia Abu-Jamal

"MIEJOUR ROUGE"

17h00
  • Intervention des cheminots à propos de la réouverture de la Rive Droite du Rhône au trafic voyageurs TER SNCF 
  •    Création du collectif
  • "Pour des TER  Rive Droite Vallée du Rhône".

 
"MIEJOUR ROUGE"


18h3O  : Apéro-Concert
"Tribute to Tiken Jah Fakoly"
  Reggae militant pour l'Egalité des Peuples
par le collectif Original Song.
  groupe bagnolais
pour les découvrir cliquez ici

Sandwiches - Buvette.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Entrée sans repas 5€  - Entrée avec repas inclus 12€


Participation annoncée de :

 Librairie Diderot, Amis de l'Humanité, MRAP,France-Cuba, ATTAC,
Comité MUMIA ABU JAMAL, Syndicalistes cheminots


  LA FÊTE  DU MIDI ROUGE
"MIEJOUR  ROUGE"
(1re édition).


  Autres personnalités ayant annoncé leur participation à la fête:

Charles Ménard, (dirigeant  socialiste, animateur gardois de  PRS "Pour une République Sociale")

Pierre Jourlin (dirigeant LCR 30),

 
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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 21:44

Les délégués de section ont lors de l’assemblée extraordinaire réaffirmé l’actualité du communisme comme «  visée et comme projet de notre temps », « leur attachement au PCF. » Ils ont aussi exprimé leur exigence « d’un bilan critique, constructif et créatif de la période passée ».

Ce retour sur nous même peut se structurer sur trois thèmes principaux sans exclure d’autres aspects : le projet communiste, l’évolution de notre stratégie, le fonctionnement du Parti, ses modes d’organisation et donc ses statuts.

La relecture de nos textes de congrès s’avère très utile parce que sur chacun de ces aspects nous avons produit des réflexions, arrêté des orientations et pris des décisions. Quelle évaluation faire de ce travail ? S'agit-il d'en améliorer la mise en œuvre ? D'aller plus loin dans la même direction ? Une réorientation radicale est-elle nécessaire ? Si oui, dans quel sens et avec quels contenus ?

Le communisme

Le thème du projet communiste apparaît dans nos textes après l’implosion de l’Union Soviétique. Dans la période précédente, nous avons exprimé la critique du « socialisme réel » et tenté de nous démarquer de la conception du socialisme qui prévalait dans les pays dits communistes en affirmant notre identité au travers notamment du « socialisme aux couleurs de la France ». Nous avons condamné le stalinisme. Mais tout cela s’est fait progressivement, tardivement. Dès la disparition des sociétés socialistes de l’Est, le capitalisme a intensifié sa guerre idéologique pour imposer ses vues au monde et cherché à accréditer sa thèse de « la fin de l’histoire ». A-t-on bien mesuré toute l’ampleur des conséquences de ces évolutions dans notre propre réflexion et fonctionnement ?.

Dans la période qualifiée de « mutation », qui n’a pas été exempte de profondes critiques, s'est engagé le processus visant à écrire une « nouvelle page du communisme » : celui du XXIème siècle. Dans nos textes de congrès nous nous efforçons d’actualiser notre ambition transformatrice en l’inscrivant dans une perspective, une visée communiste moderne. Nous cherchons à opérer au fil du temps un distinguo entre visée communiste (notre contribution au débat de conception de société que nous mettons à disposition de notre peuple et de la force communiste) et projet du PCF (des orientations politiques, des axes d’actions pour l’immédiat).

Notre dernier congrès, dans le prolongement des précédents, a approfondi notre thèse sur la crise systémique du capitalisme, ses gâchis à l’échelle de la planète. Nous avons confirmé les potentialités humaines et technologiques que recèle notre époque pour bâtir des alternatives au capitalisme financier mondialisé, agir pour la transformation sociale et pour une autre civilisation. C’est à partir de la société capitaliste telle qu'elle est et des contradictions qu’elle génère que nous démontrons le besoin de communisme.

Le communisme est le partage et la maîtrise sociale des richesses, des savoirs et des pouvoirs. Moteur de conquêtes sociales, le communisme porte en lui un féminisme, une écologie, un pacifisme, des luttes anti-discriminations et inscrit en son coeur la laïcité. Le communisme comme visée et stratégie fait du monde et de l’humanité son horizon, cela nous conduit à repenser notre internationalisme.

Notre objectif reste le même : une société sans classe libérée de toutes les dominations. Pour cela nous agissons pour une véritable appropriation sociale des conditions du développement humain, à travers l’autogestion par les travailleurs, les salariés et l’auto-adminsitration par les citoyens.

La démocratie façonne et structure notre démarche : les remises en cause du capitalisme  seront le fruit d’un processus conscient et majoritaire dont les formes ne peuvent pas être définies à l’avance.



Nous avons donc beaucoup travaillé. Toutefois, malgré nos efforts de conceptualisation, nous ne parvenons pas à changer la perception, les représentations mentales sur le communisme que nous proposons. Nous restons dans l’opinion collés à l’ancien. Pourquoi ?

Est-ce parce que nous n'avons pas assez poursuivi, approfondi et enrichi notre réflexion au-delà des périodes de congrès ?. Avons-nous fait connaître publiquement l’actualité de nos concepts, pour les faire vivre de convergences et de confrontations en lien avec l’actualité ? Cette recherche de créativité en mouvement  s’inscrit-elle suffisamment dans l’activité des communistes et de leurs directions pour en faire le bien commun de tous, par exemple, en développant la formation ?.

Où en sommes-nous vraiment ? Est-ce la matrice d’origine ( celle 1920 ) dont nos concepts restent fondamentalement imprégnés qui en est la cause ? Et en a-t-on fini de la conception idéalisée du communisme au détriment d’une approche qui le fasse vivre dans les réalités d’aujourd’hui ?.

Est-ce le fait d'une conception encore trop défensive du communisme, principalement marquée par le souci de dire ce qu’il ne doit pas être, alors qu’il s’agit d’être offensif, de proposer un chemin mobilisateur pour l’avenir, celui d'un communisme de liberté ?.

Avons-nous vraiment pris en compte, l'actualité accrue du défi de dépassement du capitalisme qui résulte, dans leur cohérence, des implications du caractère systémique de la crise du capitalisme, lié à la révolution informationnelle ?.

Notre conception du dépassement du capitalisme n'a-t-elle pas été limitée à celle d’un processus au détriment de la conception marxiste d’un dépassement révolutionnaire qui permette d’abolir le capitalisme ?. Un processus constitué de ruptures perceptibles qui marquent des avancées réelles de transformations sociales.

Ne faut-il pas développer en notre sein un espace permanent de mise en synergie des avancées et des travaux théoriques, ouvert à tous les communistes et à la réflexion avec d’autres, sur les évolutions du capitalisme, les mutations sociétales et sociologiques pour ainsi enrichir notre approche du communisme?

De tout cela nous avons besoin encore et toujours de débattre parce que le communisme sur lequel nous travaillons ne correspond à aucune des expériences qui s’en sont réclamées ou s’en réclament aujourd’hui. Nous avons une réelle capacité de production elle pourrait servir l’ambition de la rédaction d’un manifeste de notre époque.

La stratégie

Nos efforts de renouvellement de la stratégie du Parti pour autant qu’ils aient été multiples ne nous ont pas permis de retrouver dans la vie politique française la place et l’influence que nous occupions de la Libération jusqu’à l’action en faveur d’un programme commun de gouvernement, c'est-à-dire un score électoral au-dessus de 20%. Depuis, et malgré différentes stratégies, nous ne sommes pas parvenus pas à enrayer un déclin électoral et une érosion militante. Pourquoi ?.

Avons-nous affirmé, suffisamment à chaque période, notre autonomie de pensée et d’action, dans les différentes formes de rassemblement que nous avons initiées ces dernières décennies : programme commun, gauche plurielle et rassemblement antilibéral ?.

Manquons-nous de persévérance dans nos objectifs et nos décisions ? Sont-ils en phase avec les attentes et les aspirations de nos concitoyens ?. Avec les bouleversements du monde contemporain ?. Nous heurtons-nous au scepticisme des citoyens voire de nos militants quant à la possibilité de changer le monde et à la contribution que nous pourrions apporter à sa transformation progressiste ?. Faut-il y voir un effet d’une crise plus profonde et plus étendue qui concerne le communisme en général et plus largement la gauche ?.





Est-ce lié à une sous-estimation de la crise du système capitaliste, et du niveau de la bataille pour une transformation radicale ?. N’avons-nous pas sous estimé le besoin, pour un large rassemblement transformateur de l’action d’un PCF faisant grandir l’exigence de cohérence entre objectifs sociaux, nouveaux pouvoirs et nouveaux moyens financiers ?. Avec qui et comment un tel rassemblement peut-il se bâtir ?.
Comment ne pas remarquer que, partout en Europe, berceau du socialisme, les partis sociaux démocrates, et de gauche, dans leurs diversités, sont traversés par des crises. Cependant, des expériences sont tentées (Allemagne, Grèce) qui semblent rencontrer une certaine adhésion populaire quand d’autres continuent d’échouer (Italie). Il nous faut donc confronter notre propre expérience à celle des autres en lien avec notre propre réalité. Il n’y a pas de modèle, pour autant n’y a t’il pas matière à réflexion ?.
Nos démarches stratégiques pour devenir influentes, voire majoritaires, demandent tout à la fois une crédibilité, une créativité, une modernité, une lisibilité sur la question centrale du contenu d’une transformation radicale de la société ainsi que des forces politiques pour porter un tel projet.
Nous entretenons souvent une confusion entre rassemblement, union et alliance. Notre volonté de parvenir à concrétiser de véritables changements dans la vie quotidienne de nos concitoyens nous conduit à ne concevoir la conclusion d’alliances minimales que sur la base de projets restreints qui améliorent leur vie. N’avons-nous pas tendance à penser que cela suffit à faire vivre toute notre politique ?.
Nous avons toujours cherché à participer à des majorités afin de rendre possible toute amélioration à plus de justice, de liberté et d’égalité.  Pouvons-nous dès lors décliner, sans examen et sans regard critique de nos participations passées au gouvernement, toute participation au pouvoir avec d’autres forces de gauche si le projet énoncé, démocratiquement élaboré, sert le progrès humain ?. Autrement dit pouvons-nous nous contenter d'une posture uniquement contestataire dans un espace déjà pris ?.
Comment contrecarrer une évolution européenne vers un bipartisme à l’anglo-saxonne qui ferme la porte à la transformation progressiste de la société et qu’accélère l’évolution des institutions et des modes de scrutins ?.


Le rassemblement antilibéral
La dernière période, celle du « Rassemblement antilibéral », en privilégiant un rassemblement avec les forces et les citoyens qui s’étaient rassemblés pour le «NON » au référendum, visait à sortir la gauche des ornières du social libéralisme.
N’avons-nous pas été perçus, par les uns, comme compromettant un rassemblement plus large capable de battre la droite et, par les autres, comme animés de la volonté d’avoir la maîtrise d’un mouvement que nous concevions à notre seul bénéfice ?. Avons-nous commis une erreur en renonçant, après le référendum, à la nécessité d’une candidature communiste à l’élection présidentielle ? N’était-ce pas le seul moyen de promouvoir, au 1er tour, les grands axes d’un projet transformateur; ce qui est indispensable pour construire un large rassemblement et des alliances au contenu de haut niveau ?. Enfin au regard de nos résultats électoraux, avons-nous eu raison de présenter finalement une candidature du PCF à cette élection présidentielle ?.
Le choix de notre dernier congrès de mettre à disposition du « Rassemblement antilibéral » une candidature communiste pour l’élection présidentielle et des candidats communistes parmi d’autres aux élections législatives, n’a-t-il pas conforté les préventions des premiers comme des seconds ?. Nous devons tirer les enseignements de ce nouvel échec. Outre le possible contresens politique sur la portée politique du « non », un des principaux enseignements n’est-il pas à rechercher dans le caractère peu populaire et peu citoyen d’un processus qui a certes permis de co-élaborer un projet/programme sans jamais pourtant atteindre l’élargissement escompté ?. Avons nous fait tout ce qui était possible pour sauvegarder l’unité antilibérale ?.
N'avons-nous pas opposé la recherche du rassemblement à l'autonomie du PCF nécessaire pour un rassemblement transformateur?.
Malgré l’échec : n’avons nous pas expérimenté à l’intérieur de ces rassemblements, une nouvelle fonction communiste, utile et souvent appréciée ?

Le parti
Les revers électoraux successifs, l’érosion de nos forces organisées, et la difficulté persistante à faire vivre nos structures ces 25 dernières années, ont conduit, en lien avec les renouvellements théoriques et stratégiques, à des modifications de l’organisation et du fonctionnement du Parti, et à un débat, lors de nos récents congrès, sur l'existence même du PCF ( sa conception, son nom …).

Quel bilan depuis 1994 ?
A partir de 1994 nous avons affirmé l'objectif de mettre en correspondance la société que nous voulons, notre conception de la transformation révolutionnaire et l’organisation. Du parti de nouveau type (28ème congrès) qui met en avant le rôle primordial de chaque adhérent, au 30ème congrès qui propose un nouveau parti communiste pour le 21ème  siècle, il s’agit de mettre « la structure au service des adhérents. ». De mettre l’accent sur une nouvelle conception du travail de direction « poussant à favoriser, une construction, une élaboration dans et par le débat avec tous les communistes. » Cela a-t-il permis la démocratisation effective de nos décisions et de notre fonctionnement pour une plus grande efficacité de notre action ?. N’y a-t-il pas, encore, à tous les échelons, une trop grande concentration du fonctionnement du Parti ?. Quelle a été la nature des obstacles auxquels nous avons été confrontés ?.

Le manque de formation politique et théorique est reconnu. Comment relancer un dispositif adapté aux besoins des militants de notre époque ?. Comment faire pour que l’expérience acquise par nos élus soit mieux mise au service de tous ?.

Nous avons confirmé lors de notre dernier congrès une forme d’organisation qui conjugue l’implantation territoriale et la mise en réseau des adhérents, afin de favoriser une intervention communiste sur toutes les questions que la vie sociale fait surgir. Y sommes-nous vraiment parvenus ?. Que devrions-nous améliorer ?.

N'a-t-on pas sous-estimé le besoin de transformation du PCF, de ré-organisation pour l’action transformatrice ?. N’a-t-on pas fait primer la conception d'un parti privilégiant l'action institutionnelle et la recherche d'alliances électoralistes?. Le bilan critique des transformations organisationnelles menées lors des derniers congrès doit être mené à terme à l’occasion du 34ème congrès.


Le PCF et ses formes d’organisation
L’assemblée extraordinaire propose de procéder aux indispensables ruptures pour construire dans les conditions d’aujourd’hui une nouvelle cohérence de notre combat … et de travailler aux transformations profondes de notre organisation et de son fonctionnement…Le débat sur cet enjeu est large, recouvre plusieurs domaines et approches.

Les ruptures à produire doivent servir l’ambition d’un grand parti communiste, populaire et révolutionnaire. Elles doivent être à la hauteur des défis d’un fonctionnement démocratique favorisant la créativité, horizontale et verticale, à tous les échelons, permettant l’engagement individuel et collectif, dans l’unité de ses adhérents. Ne faut-il accentuer nos efforts pour mieux répondre aux besoins d’actions, d’élaboration politique et de rassemblement ?. Mieux conjuguer ouverture, vie militante et démocratie renouvelée pour rechercher l’adéquation entre notre conception du militantisme et la place de l’intervention populaire dans notre projet ?.

Dans ce débat des camarades pensent que les hésitations, les piétinements depuis 15 ans montrent l’urgence de rompre avec ce que fut la matrice initiale de notre organisation. Sur cette base, différentes propositions sont formulées pour participer à des processus permettant d’ouvrir le chantier de la refondation du communisme, de son organisation et de celle de la gauche : création d’une nouvelle force politique à référence communiste ou création d’une nouvelle formation à la gauche du PS qui ne fait pas de la référence au communisme un préalable.


Des camarades s’opposent à toute forme de dilution du PCF et de son autonomie, et veulent une profonde novation de l’organisation, une transformation démocratique du PCF pour l'action révolutionnaire rassembleuse indispensable à la refondation de toute la gauche.
Des camarades considèrent le retour aux « fondamentaux » comme essentiel au développement du Parti.

L’objectif essentiel de notre organisation pour transformer radicalement la société et dépasser le capitalisme est de favoriser le rassemblement, l’intervention populaire et la participation à la décision politique. Pour cela ne faut-il pas nous extraire complètement d’une culture de rassemblement autour du parti ?. Ou faut-il concevoir une forme d’organisation du Parti adaptée aux exigences de rassemblement transformateur dans l’action ?.

Beaucoup d’autres idées s’expriment dans le débat. Toutes doivent être discutées.

La force communiste
Nous avons engagé une réflexion depuis quelques années sur la force communiste que nous identifions à des femmes et des hommes, organisés ou non dans des formations politiques qui se reconnaissent dans l’idée communiste ou dans une perspective de dépassement du capitalisme.  Nous avons décidé au 32ème congrès et l’avons confirmé au dernier de promouvoir localement des espaces de travail permanents réunissant des personnes qu’elles soient ou non-membres du PCF pour « créer les conditions d’un apport créatif à son travail et sur son devenir ». Quelle évaluation faire de ces décisions ; des limites qu'elles ont rencontrées comme des avancées qu’elles ont permises ?. L’impulsion du travail de direction sur cette question a t-il été satisfaisant ?. Pour des camarades la notion de « force communiste » a été détournée de son intention première - celle de l’ouverture - et utilisée dans la perspective de création d'une nouvelle force politique avec des composantes issues d'autres partis.

Nos règles de vie
En 1994 nous avons décidé, avec l’abandon du centralisme démocratique, de reconnaître les diversités et de les considérer comme une richesse. Aujourd’hui cette diversité représentative d’options qui existent de fait dans le débat communiste vit et s’expriment sans aucune règle. Les délégués à l’assemblée générale ne remettent pas en cause l’existence de cette diversité, mais ils souhaitent aussi des règles qui assurent l’efficacité des décisions prises. Comment conjuguer l’organisation du pluralisme dans le parti et l’efficacité que seul le respect de la règle majoritaire permet d’assurer ?. Le débat sur « l’organisation ou pas des tendances » doit être ouvert en toute sérénité. Le mouvement communiste à un moment de son histoire a décidé de renoncer aux tendances et cette règle est devenue intangible à tous les partis communistes. Doit-on considérer que 90 ans plus tard il n’y a rien à revisiter de ce coté ?.

Les directions
La direction du Parti est critiquée. Est-elle suffisamment représentative des militants et de ce qu'ils pensent? Sa conception qui résulte des modifications récentes de statuts est-elle bonne?.
L'élection directe du ou de la secrétaire nationale par le Congrès a -t-elle amélioré le fonctionnement démocratique du Parti ou poussé à une concentration du pouvoir?. Ne faut-il pas rechercher un système de direction plus collective avec de nouveaux pouvoirs de contrôle et d'intervention des adhérents?.
Que faut-il mettre en œuvre pour que le conseil national soit réellement un lieu d’élaboration de la politique du parti? Pour qu'il soit effectivement la direction du Parti?
Pour certains, notre difficulté à aller dans ce sens provient du fait que le conseil national serait trop pléthorique, pour d’autres le nombre n’est pas la question, le problème vient de la définition de la mission qui lui est assignée. La même question se pose pour l’exécutif.
Le moment n’est-il pas venu de penser un nouveau dispositif ?.

NB : des notes documentaires sur ces différents thèmes seront mis à votre disposition sur le site du P.C.F.

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 21:14

Quelle analyse faisons-nous du monde d'aujourd'hui?

 

A l'évidence, nous vivons un nouvel état du monde. Mais de quelles transformations historiques ce monde est-il issu?

 

La chute du mur et les bouleversements géopolitiques intervenus avec l'écroulement des régimes dits du «socialisme réel» ont naturellement ouvert une nouvelle phase des rapports de force sur le plan international. Avons-nous mesuré toute la signification politique de ces bouleversements et avons-nous tiré tous les enseignements de cet écroulement pour notre propre parti?

 

Le capitalisme n'est-il pas en profonde mutation avec les années 90 marquées par l'extension de ses modes d'exploitation, de ses prédations, de la marchandisation et du néo-libéralisme à toute la planète? Ne s'agit-il pas d'une rupture de portée historique, fruit de processus sociaux engagés depuis quelques dizaines d'années?

 

 

1 – Peut-on changer la société dans le monde actuel?

 

L'idée, la possibilité même d'un changement véritable fait l'objet d'une vaste et planétaire bataille d'idée. Les thèses idéologiques du «choc des civilisations» et de la «fin de l'histoire» témoignent de l'enjeu en voulant signifier que la nouvelle période serait marquée par la fin de la confrontation de classe, la fin de la confrontation sur l'alternative au capitalisme et sur le sens même de l'histoire. La messe serait dite.

 

Le capitalisme sortirait «vainqueur» de ces bouleversements et de ces mutations qui marquent la fin du 20ème siècle. Il n'y aurait donc qu'une seule façon de penser l'avenir et de s'inscrire dans la «modernité».

 

L'ampleur de cette bataille idéologique, cependant, peut-elle masquer les réalités d'un capitalisme qui montre partout et en tous les domaines les limites inhérentes à ses modes d'exploitation, à ses modes de gestion, à son système en crise globale? Crise financière et monétaire, crise sociale et de l'emploi, crise agricole et alimentaire, crise énergétique, crise écologique... Les politiques conduites, au nom de la droite mais aussi de la social-démocratie et du social-libéralisme, n'ont fait qu'aggraver, à des rythmes divers, leurs effets brutalement régressifs et destructeurs.

 

Ne sommes-nous pas en train de toucher au bout d'une certaine forme de choix politiques pour le développement social et humain? Et cela n'appelle-t-il pas de la part des communistes et de toutes les forces progressistes à un grand effort de combativité et de créativité politique, stratégique, idéologique afin de rendre crédible une perspective nouvelle, un changement de société, un autre monde?

 

 

Les politiques conduites dans le cadre du capitalisme mondialisé ne bénéficient vraiment qu'aux intérêts d'une frange minime de la population mondiale. Le rejet de ces politiques se fait de plus en plus large et systématique et les contradictions suscitées par la mise en oeuvre de ces mêmes politiques sont de plus en plus vives. Ce contexte de haute confrontation sociale n'a donc rien à voir avec une victoire du capitalisme et une soi-disant «fin de l'histoire», bien au contraire. C'est par exemple ce que montre avec force les changements progressistes et les diverses expériences de gauche en Amérique latine.

 

Les reculs démocratiques, l'instrumentalisation des institutions et des valeurs, la complaisance vis-à-vis de l'extrême droite, du populisme et des intégrismes, l'utilisation du thème du terrorisme pour tenter de justifier les répressions, les logiques de force et les politiques hégémoniques de puissance... toutes ces «réponses» du capitalisme ne visent-elles pas à endiguer l'expression des résistances qui montent, des aspirations au changement, des colères et des révoltes contre les injustices, les inégalités et les dominations?

 

Cette crise atteint les relations internationales. En quelques années, l' hyper-puissance américaine voit sa domination contestée. En Irak, en Afghanistan, ses échecs signent une crise de la domination. Jamais dans l'histoire la politique américaine n'a été aussi largement rejetée. Les Etats-Unis cherchent à surmonter cette crise par une fuite en avant dans la force et la militarisation, par l' unilatéralisme et la guerre. Mais ils ne parviennent pas à maîtriser les relations internationales. Ce néo-impérialisme bute sur les contradictions de sa propre politique. Il produit et aggrave des insécurités et des désastres meurtriers alors que le monde nouveau et les peuples appellent des solutions collectives durables de justice sociale et d'égalité pour le développement, de droits humains et de démocratie, de résolution négociée des conflits, de désarmement et de paix.

 

De telles solutions sont-elles possibles? On nous a annoncé la fin des idéologies avec celle de l' Histoire, l'épuisement du rôle de l' Etat et l'effacement des nations dans la mondialisation, l'obsolescence du multilatéralisme et des institutions internationales comme l' ONU, le règne du virtuel de la mobilité et la « fin des territoires » comme lieu d'exercice des pouvoirs et d'intervention citoyenne... Comme s'il n'était plus possible, dans le monde actuel, de structurer des espaces privilégiés de la confrontation politique et idéologique.

 

En réalité, les territoires, les Etats, les nations, les idéologies ne disparaissent pas. L'affrontement sur la crise du capitalisme, sur les stratégies et sur l'alternative s'y déploie. Mais nous vivons dans un monde beaucoup plus complexe de multinationales et de réseaux multiples, de puissances émergentes -Etats souverains qui s'affirment-, de rivalités inter-capitalistes, de guerres économiques exacerbées, de nationalismes, de courants idéologiques identitaires, religieux ou communautaires... Cette complexité, cette nouvelle configuration de l'économie, des relations internationales et des pouvoirs peuvent-elles échapper aux luttes concrètes, à des rassemblements populaires conscients de leur poids, aux rapports de forces, au politique, à la décision politique et au rôle de l'Etat? Imposer d'autres décisions, d'autres modes de gestion et de production, d'autres valeurs comme fondement de l'action humaine mais aussi d'autres pratiques dans l'exercice du politique, n'est-ce pas le sens même de la grande bataille populaire pour la crédibilité idéologique et politique de l'alternative? N'est-ce pas ce qu'il y a de plus décisif quand le besoin de plus en plus fort et urgent de penser l'avenir, et de construire un avenir différent, se heurte aux logiques d'un capitalisme mondialisé en crise existentielle?

 

 

2 - Enjeux de classe et enjeux de civilisation

 

Le nouvel état du monde issu de la rupture historique des années 90 est-il simplement une phase nouvelle du capitalisme? N'est-il pas plus fondamentalement un changement de civilisation en cours? Les nouvelles technologies de l'information et de la consommation produisent une véritable révolution dans les rapports au travail, à la production, au savoir, dans l'ensemble des rapports sociaux... Cela ne change-t-il pas radicalement non seulement les conditions de l'affrontement de classe mais aussi la conception même de l'être humain au travail et la nature du travail. Cela ne permet-il pas aussi une approche économique et sociale différente de la productivité, et un recul salutaire du productivisme? Ces potentialités -car rien n'est acquis sans lutte- n'ouvrent-elles pas la perspective possible d'un mode de production et de croissance qui fait reculer les rapports d'exploitation pour une forme de libération humaine, dans la production et dans l'ensemble des activités sociales, fondée sur un emploi sécurisé et de haute qualification, sur une démocratie avancée et de nouveaux droits?

 

Partage de pouvoirs, des savoirs, des richesses... Un nouvel âge de la démocratie est possible dans une conception inédite de l'être humain au travail et en société, avec en perspective la construction de sociétés de la connaissance partagée. Un tel changement de civilisation est naturellement indissociable des mutations du capitalisme. N'est-ce pas à l'intérieur de celui-ci que se dessine les rapports sociaux, les relations internationales, les conditions de la sécurité et du développement humain durable de demain? L'eau, l'énergie, l'alimentaire, la santé, l'éducation, la culture doivent s'imposer comme des biens communs de l' Humanité et se soustraire à la marchandisation capitaliste. Le besoin de réponses collectives aux problèmes communs, la nécessité d'un multilatéralisme dans l'égalité, de l'affirmation d'institutions légitimes et du droit international traduisent l'exigence d'un monde de paix, de coopérations et de solidarités. Le capitalisme globalisé fait naître contre lui les bases d'un nouvel universalisme porteur de valeurs, de perspectives politiques, de droits et de libertés, de pratiques sociales qui correspondent à l'aspiration progressiste pour un autre monde.

 

L'enjeu écologique et du rapport des êtres humains au monde est dans cet esprit décisif. L'idée de l'unicité de la planète et du monde s'impose en effet aujourd'hui comme un principe fondamental, un rapport social essentiel. Il faut construire des rapports sociaux et de production capables d'assurer la préservation de l'environnement et le futur de tous les éco-systèmes. Mais cette idée de l'unicité du monde, contraire aux modes d'exploitation et de prédation du capitalisme, ne peut-elle pas devenir une force, un espoir d'avenir partagé et de monde meilleur?

 

Le combat des communistes et des progressistes pour changer la société et le monde est donc multiple. Il épouse la complexité et les mutations de ce monde. Il touche à chacun des rapports essentiels qui caractérisent celui-ci: le rapport au travail et à la production dans le cadre de la mondialisation capitaliste; le rapport de l'être humain à son environnement au sens du rapport écologique; les rapports de puissance et la domination néo-impérialiste.

 

L'intervention politique et citoyenne -comme le mouvement alter-mondialiste l'a montré- ne peut pas ne pas croiser ces grands enjeux, toutes les questions qui s'y rapportent et qui structurent l'avenir de notre monde. Ce grand défi de civilisation appelle des solidarités politiques et sociales, un internationalisme de nouvelle génération qui corresponde à notre période, aux mutations du capitalisme, à ce nouvel universalisme à naître ou à faire naître. Le «mouvement communiste international» tel qu'il fut n'est plus d'actualité. De nouvelles convergences et actions communes sont à construire pour l'émancipation humaine, pour la préservation de la planète, pour la paix, pour une mondialité positive. Pourquoi ne pas explorer les voies de la construction d'un «Forum» ou d'un réseau largement ouvert et sans hiérarchie grâce auquel toutes les forces qui se réclament de la transformation sociale, au-delà de leur dénomination, pourraient s'informer, s'écouter et agir ensemble?

 

 

3 - L’Europe peut-elle devenir un levier pour une autre mondialisation ?

 

La politique menée au nom de « l’Europe » est à ce point contraire à tout projet progressiste ; le fonctionnement de l’Union européenne tourne tellement le dos aux aspirations à la démocratie participative ; ses orientations fondamentales sont si imbriquées, tant sur le plan économique que stratégique à celles des grands groupes des marchés financiers comme des puissances dominantes –notamment des Etats-Unis- que l’idée de pouvoir en faire un levier pour une autre mondialisation paraît complètement utopique.

Ce sentiment légitime nourrit le rejet de l’Union européenne et l’invention d’une « Europe » idéale, déconnectée des réalités. Cela conduit d’un côté à laisser le terrain de la construction européenne aux forces sociales et politiques qui la dominent présentement ; de l’autre, à promouvoir une « alternative » totalement inopérante.

Notre ambition doit être de créer les conditions du dépassement de cette contradiction.

Pas question de laisser aux dirigeants actuels de l’Union européenne le monopole de l’usage de cet espace, de cet outil et de ce projet. C’est tous les jours qu’il faut leur disputer le terrain à partir des attentes des européens auxquelles les décisions prises au nom de « l’Europe » s’avèrent de plus en plus incapables de répondre. Notre perspective européenne alternative doit s’enraciner dans les luttes concrètes au quotidien, à l’ échelle de toute l’Union européenne. Et dans le même temps, elle ne gagnera sa crédibilité qu’au travers d’une bataille d’idée à même de mettre en évidence tout ce qui, dans les structures actuelles de l’Union, bloque la satisfaction des aspirations grandissantes et en ouvrant le débat sur le sens des transformations nécessaires.

C’est cette démarche stratégique qui a permis à un débat citoyen d’un niveau sans équivalent de se développer en France durant la campagne précédent le référendum sur le projet de traité constitutionnel en 2005. C’est cette démarche qui doit nous guider en permanence sur les enjeux européens en France. Et c’est cette même démarche que nous devons valoriser auprès des forces de progrès à l’échelle de toute l’Union.

 

Les points d’appui pour une telle démarche ne manquent pas ! Trois exemples :

 

La question sociale oppose aujourd’hui la majorité des européens aux orientations stratégiques de l’actuelle Union : pression sur les salaires et les dépenses publiques, « flexibilité », privatisation des services publics. Mais aussi libre circulation des capitaux, libre-échange, irresponsabilité de la BCE… Voilà de vastes terrains où la construction de convergences dans l’action comme dans la réflexion est à portée de main. La première raison d’être de l’Union européenne c’est de se donner les moyens de porter un modèle social, écologique et culturel avancé dans la mondialisation.

 

La question démocratique taraude également comme jamais les dirigeants européens, habitués depuis un demi-siècle à conduire leurs affaires à l’abri des peuples. Le Non français du 29 mai 2005 – par la façon dont il a été acquis et par le message exigeant et moderne qu’il a exprimé- fut le premier affrontement politique direct entre des citoyens et le pouvoir européen sur des choix fondamentaux de l’Union. Cette exigence d’avoir voix au chapitre est plus diffuse dans d’autres pays, mais elle monte partout. Voilà un autre terrain où des convergences de portée transformatrice peuvent être suscitées. Une deuxième raison d’être de l’Union européenne c’est de rendre plus accessible aux citoyens des centres de décision toujours plus éloignés par la mondialisation.

 

La question du rôle mondial de l’Union enfin est au cœur d’interrogations de plus en plus présentes. Face à la banalisation de la guerre, au scandale de la famine, aux criantes inégalités de développement ; face aux ravages d’un système qui engloutit dans la spéculation des ressources colossales et menace jusqu’à l’avenir des espèces et de la planète elle-même, ce que fait l’Europe, devient une question récurrente. Il faut s’emparer de cette interpellation pleine de sagesse et potentiellement porteuse de profondes exigences transformatrices.

 

Refonder l’Europe pour en faire levier pour changer le monde peut bel et bien devenir une ambition politique de très grande portée en même temps qu’un objectif hautement mobilisateur.
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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 21:10

Les acquis de plusieurs décennies de puissants mouvements de désaliénation populaire vis à vis des formes les plus dures de l'exploitation capitaliste sont aujourd'hui fragilisés et profondément remis en cause par un capitalisme désormais mondialisé et largement dominé par une financiarisation qui soumet la nature et toutes les activités humaines, le vivant lui-même, à la recherche exclusive du profit.

Nous sommes confrontés à une véritable entreprise de régression  qui touche à la fois aux équilibres sociaux, humains et naturels, aux fondements éthiques et démocratiques du vivre ensemble que l'humanité dans sa diversité et à partir de ses aspirations et de ses luttes à commencé à construire.

Il apparaît de plus en plus clairement que le capitalisme n'est plus confronté à des crises cycliques qu'il  pense pouvoir surmonter sans remettre en cause ses propres fondements mais à une crise systémique et de longue durée, une crise qui atteint tous les aspects de la vie, qui déstructure les dimensions solidaires des rapports sociaux, qui détruit méthodiquement notre environnement et dilapide nos ressources naturelles.

Nous faisons face à la fois à des crises sociale, écologique et financière, du travail et de l'emploi, de l'énergie, de l'eau et de l'ensemble des ressources naturelles, de l'alimentation et de la démographie, des villes et des territoires, de la démocratie et de la citoyenneté.

Les désastres sociaux et environnementaux, les guerres, les famines, les poussées de violence, d'autoritarisme, d'exclusion, bref le spectacle du monde tel qu'il va, démontre chaque jour un peu plus que le capitalisme n'est pas en mesure de résoudre cette crise globale, cette crise de civilisation, et qu'il y a urgence à agir en faveur de son dépassement et à inventer l'avenir.

Une conviction est de plus en plus partagée que ces crises ne sont pas fatales et qu'elles appellent autant d'avancées de civilisation, au sens de la poursuite de l'hominisation et de l'émancipation humaine, qui remettent en cause les modes de production et d'échanges capitalistes, la recherche exacerbée du profit, et au delà l'ensemble des rapports de domination , d'exploitation et d'aliénation qui gouvernent le monde, les êtres humains et la nature depuis des millénaires.

C'est pourquoi, si le dépassement du capitalisme conditionne une politique nouvelle de civilisation, il n'en est pas le préalable. La crédibilité de notre analyse et de notre projet politique doit reposer sur notre capacité, avec d'autres forces, à élaborer, à faire partager et à imposer dès maintenant à l'échelle planétaire, un mode de développement qui soit à la fois durable, soutenable et renouvelable sur le plan écologique, générateur de progrès social, d'épanouissement individuel et d'émancipation humaine, démocratique et citoyen sur le plan politique, tant dans la gestion de la cité et des territoires que dans celle des lieux où se déroulent les activités humaines de production, de consommation et de services.

Penser un autre mode de développement est central dans l'élaboration d'un projet politique transformateur pour le 21ième siècle, un développement qui implique le dépassement de toutes les formes de domination et d'exploitation de l'homme par l'homme, de la femme par l'homme, de la nature par l'espèce humaine.

Il s'agit en effet d'inventer un développement non productiviste, susceptible de préserver la planète pour notre génération et celles qui viennent tout en maintenant et en poursuivant notre ambition d'égalité et de justice sociale.

Refuser la décroissance absolue parce que contradictoire avec cette ambition doit nous conduire à penser autrement ces questions en repensant la notion et les contenus de la croissance: produire comment, en faveur de qui et pour répondre à quels besoins? Comment garantir l'accès de tous aux biens et aux services indispensables, tout en garantissant la liberté de choix pour chacune et chacun  à partir de ses aspirations individuelles? Comment mettre l'être humain et son environnement naturel au coeur du développement alternativement aux logiques à court terme du profit? Comment redéfinir notre combat contre la toute puissance des marchés financiers qui dominent l'économie réelle et nous donner ainsi les moyens d'une autre politique? Comment réinventer l'appropriation sociale des biens communs de l'humanité? Comment renouveler notre approche du travail, de sa finalité, de son contenu, de  son statut et de sa rémunération? Comment repenser notre vision même de l'individu en transgressant les approches économiques, sociales, psychologiques ou politiques en le réinscrivant à partir de sa globalité dans sa réalité anthropologique dans le travail et hors du travail? Comment garantir à nouveau le droit aux savoirs, aux arts et à la culture, aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, le droit à la santé et au sport, à l'habitat et à la ville où la beauté et la fonctionnalité se conjugueraient , le droit enfin à une consommation de qualité?

Construire un nouveau mode de développement  au coeur d'un projet politique transformateur suppose d'opérer quatre révolutions essentielles.

                              

        1.Une révolution économique, financière et sociale

 

Un nouveau mode de développement, c'est d'abord une action publique résolue en faveur d'une maîtrise citoyenne sociale et écologique des marchés dominés aujourd'hui par le capitalisme financier et productiviste.

-une action publique qui garantisse la liberté de choix des individus au sein du marché des biens de consommation courante. Cette liberté doit aller de pair avec l'invention d'une production nouvelle garantissant, en terme de coût et de respect de l'environnement et de la santé humaine, l'accès de tous à des produits de qualité. Les droits des salariés dans les entreprises, les droits des consommateurs doivent être étendus afin d'assurer cette qualité et cette accessibilité.

-Une appropriation publique et sociale des biens communs de l'humanité : pôles publics, services publics nouveaux , décentralisés et démocratisés doivent permettre l'accès de tous  et la maîtrise pour chacun d'une eau et d'une énergie propre, durable et renouvelable, des écosystèmes naturels, de l'habitat et des équipements urbains, ainsi que le droit à la santé et au sport, à l'éducation et la recherche, aux arts et à la culture, la libre  circulation des idées et des informations ainsi que la communication des individus entre eux et à l'échelle planétaire.

-Un dépassement du marché du travail par la sécurisation tout au long de la vie des parcours d'emploi et de formation ainsi que de revenus. Cela va de pair avec une redéfinition des contenus du travail et del a formation, de leurs liens avec la recherche ainsi que de l’extension des droits des travailleurs dans les entreprises.

-Une maîtrise publique des marchés financiers par une lutte acharnée, du local au global, contre la spéculation financière, par une maîtrise politique en France, en Europe et dans le monde des banques centrales et des organismes financiers qu'il faut démocratiser et dont il faut réorienter les finalités, enfin par la création de pôles publics bancaires et de fonds d’investissements publique décentralisés permettent d'orienter le crédit vers  l'emploi, les besoins sociaux et environnementaux.

 

        2. Une révolution écologique et énergétique

 

La crise écologique met en cause la préservation de la planète, mais aussi une dimension essentielle de l'histoire de l'humanité, son combat en faveur de l’émancipation.

La responsabilité première de cette crise ne repose pas d'abord sur des comportements individuels,  même si la résoudre implique une prise de conscience et une mobilisation de chacun d'entre nous. Nous ne sommes pas en effet confrontés à une sorte de fatalité mais au fait que le système économique dominant, le capitalisme, produit dans des conditions qui ne satisfont ni aux besoins sociaux ni aux exigences environnementales. Nous subissons un productivisme aveugle que nous avons trop souvent accompagné en pensant défendre l'emploi. Aujourd'hui, ce productivisme est totalement dépendant d'une globalisation qui n'obéit qu'à une rentabilité financière à court terme. Or, le temps court des profits est incompatible avec le temps long des écosystèmes. C'est pourquoi, il faut impérativement  intégrer le dépassement de la crise écologique comme l'un des éléments majeurs de la transformation sociale.

 

Cela nous conduit à relever plusieurs défis:
            -
Le défi énergétique indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique qui conditionne l'avenir de l'humanité et de la planète.

Ceci suppose  la maîtrise de la consommation énergétique par l'isolation des bâtiments , le développement des transports collectifs et du ferroutage , un moratoire sur les autoroutes et le développement de la voiture propre.

Un programme de grande ampleur de recherche et de production des énergies renouvelables de manière à remplacer progressivement les énergies fossiles.

La promotion d’un nucléaire sécurisé et propre par la recherche, la transparence, la démocratie.

 

                        - Le défi de la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement .

Outre les propositions pour lutter contre le réchauffement climatique développées ci-dessus  nous y trouvons la volonté de diminuer de moitié l'utilisation des pesticides, doubler les surfaces agricoles cultivées en bio, appliquer le principe de précaution concernant les OGM , protéger la biodiversité et économiser les ressources naturelles. Toutes propositions qui vont dans le bon sens. Soyons conscients qu’il faudra les imposer aux grands semenciers et aux multinationales comme Monsanto. Ce qui s'est passé début avril à l'Assemblée nationale et au Sénat montre bien que  la droite en est bien loin, comme il lui sera sans doute difficile de transférer au rail une partie du transport de marchandises assuré par la route et de s'opposer à  la SNCF qui veut fermer des centaines de gares de fret. Et qu'en sera-t-il de l'isolation thermique des bâtiments? 

Tout cela pose la question du «qui  paie », sans alimenter la spéculation immobilière et en liant cette « révolution énergétique » à  la résolution de l’intolérable crise actuelle du logement. Le « qui paie » pose en grand la question d’une autre fiscalité à la fois plus efficace sur le plan environnemental et plus juste socialement . Il pose la question du financement à l’heure des menaces de privatisation qui pèsent sur la Caisse des Dépôts alors qu'elle devrait devenir la banque publique du développement durable. Il faut d’urgence rattraper notre retard en matière de recherche et de production d'énergies renouvelables mais comment le faire quand on se prive de la maîtrise publique des choix industriels énergétiques et que l’on privatise les outils essentiels que sont nos services publics de l’énergie et que l’on soumet la recherche publique aux intérêts privés.

La nécessité de la maîtrise publique d’une politique écologique va d’ailleurs bien au delà de l’énergie. N'oublions ni l’eau, ni les déchets, ni la biodiversité. C'est ce que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) vient de souligner dans un rapport: «  si l’on veut vraiment résoudre la crise écologique, il faut arrêter la privatisation généralisée des ressources et des services ».

Si le capitalisme est capable aujourd’hui de trouver dans l’écologie un champ nouveau de profits par exemple en dépolluant sans cesse ce qu’il a pollué, crise sociale et crise écologique forment un nœud que la logique libérale ne peut trancher, un nœud illustré par deux questions  essentielles : celle de savoir au bénéfice de qui on veut résoudre la crise écologique subie aujourd'hui par les plus pauvres, celle de dépasser les formes politiques de domination et de gestion dans les territoires et les entreprises au profit d’une démocratie participative et citoyenne, question singulièrement absente du Grenelle.                          

 

Deux autres révolutions sont constitutives d'un autre mode de développement même si elles ne sont citées ici que pour mémoire parce qu'elles seront traitées dans d'autres textes. Elles n’en pas moins décisives.

 

3.  La revolution de l’art, de la connaissance et de l’information.

 

L'irruption d'une véritable révolution dans les savoirs scientifiques et technologiques, des arts et de la culture, liée à une révolution informationnelle qui bouleverse l'histoire même de l'hominisation et de l'intelligence humaine, pose la question du refus de leur marchandisation et de leur appropriation sociale et citoyenne, enfin de leur mise en débat afin de les articuler étroitement aux enjeux sociaux et écologique de transformation.

 

      4.  La révolution démocratique.

 

Elle doit impérativement conduire au dépassement de la crise actuelle de la représentation politique et des formes actuelles de gouvernance par le développement d'une démocratie participative de coélaboration et de codécision dans les villes, les territoires comme dans les entreprises. Cela doit nous amener à des réformes profondément démocratiques de l'Etat et des institutions, de la décentralisation et des rapports entre le local, le territorial, le national et l'Europe, enfin de l'invention de dispositifs nouveaux permettant une intervention citoyenne réelle et efficace sur les plans économique, social, culturel et écologique.

 

 

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