Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 23:28
Ses comptes subissent simplement le pillage des forces capitalistes.

ALLONS NOUS LES LAISSER FAIRE, D’AUTRES CHOIX SONT POSSIBLES !

 Pour combler le déficit de la sécurité sociale (les 3 branches), l’UMP de SARKOZY, le MEDEF ont choisi de nous faire payer ... !!!!

·                     Dorénavant, sur une consultation médicale, nous versons 1 Euro

·                     Nous sommes hyper contrôlés lors de nos arrêts maladie et accidents

·                     Nous devons consulter un généraliste avant de voir un spécialiste (2 visites),

·                     Pour tout traitement de plus de 91 EUR, nous en sommes de 18 EUR de notre poche

·                     Nous devons payer de notre poche 50 centimes par boîte de médicament

·                     Nous devons cotiser plus en 2008  (passage à 41 ans de versement, 43 ans d'ici 2012)

Car toutes ces mesures seraient destinées à combler le fameux trou qui est à ce jour de 11 milliards d'euros.  Or, savez-vous que, entre autres :

·        Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu n'est pas reversée : 7,8 milliards

·        Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu n'est pas reversée : 3,5 milliards

·        Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la Sécu n'est pas reversée : 1,6 milliard.

·        La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu n'est pas reversée : 1,2 milliards

·        La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée : 2 milliards

·        Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés - 2,1 milliards  

  • Retard permanent de paiement par les entreprises privées - 1,9 milliards 

 
En faisant une addition toute bête, on arrive au chiffre de 20 milliards d'Euros.

 

Conclusion, si les responsables de la Sécu et nos gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui en 2007 en fait : de 9 milliards d'excédent.


-  
Ces chiffres sont tous issus du rapport des comptes de la Sécurité Sociale.

  Pour autant, ne sont pas pris en compte les 40 milliards que génèrent en 2007,  les exonérations de cotisations sociales dans tout le secteur privé des entreprises. Notons que ces « aides » d'exonérations de cotisations sociales, depuis leurs origines (tous gouvernements confondus) sont estimées à 225 milliards d'euros. Ne parlons même pas du refus de la taxation des stocks-options et produits financiers (à hauteur des petits épargnants) qui aurait pu ramener en 2007, 3 milliards d'euros selon la Cour des Comptes et son Président. 


 

BREF, UNE FOIS DE PLUS L'ADAGE SUIVANT SE VERIFIE:
"QUAND ON VEUT TUER SON CHIEN ON DIT QU'IL A LA RAGE"


Repost0
3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 16:17

Notre 34è

Notre 34ème congrès va se tenir en décembre 2008.

Sa phase statutaire débutera en septembre 2008 après la fête de l’Humanité.

Mais le débat est d'ores et déjà lancé.

D’abord avec l’Assemblée nationale extraordinaire des 8 et 9 décembre 2007, puis maintenant par une deuxième phase à laquelle, bien sûr, tous les membres du PCF sont invités à participer, mais au-delà tous ceux qui recherchent une voie pour un rassemblement populaire, majoritaire et anticapitaliste.


Ci après en extrait de la réunion du comité national réuni le 30 avril 2008.

 

A cet effet, comme nous l’avions annoncé, les huit ateliers du Conseil national mis en place au lendemain cette l’Assemblée nationale extraordinaire vont rendre publique à la fin du mois d’avril une première note de réflexion pour chacun d’eux.

Ces notes seront disponibles dès le début mai sur le site Internet et dans Info hebdo.  (1)

Elles seront relativement courtes, donc accessibles au plus grand nombre. Ces notes ont pour but de stimuler le débat en précisant les thèmes et le sens du travail que nous avons à conduire d’ici le Congrès. Elles ne sont donc pas des pré-textes, encore moins des textes de Congrès sur lesquels il s’agirait de se positionner.

Ce sont des outils utiles à la conduite de nos débats. Les huit thèmes en question, choisis à l’issue de notre Assemblée nationale extraordinaire, sont tous importants et structurants. Je les rappelle :

Quel bilan politique tirer de nos évolutions et initiatives stratégiques ?

• Quelle est notre analyse de l’état du monde?

• À quelle unité des dominés voulons-nous travailler ?

• Quel nouveau type de développement voulons-nous promouvoir?

• Qu’entendons-nous par communisme aujourd’hui?

• Quel est notre projet politique, quelle conception en avons-nous ?

• Quelle est notre conception du rassemblement?

• Quelles transformations du PCF voulons-nous conduire ?

 

Les notes tentent en quelque sorte de préciser notre cahier des charges, de souligner dans quelle direction il importe d’enrichir notre élaboration politique collective. Elles sont donc un appel au travail et au débat de tous les communistes.

Nous pourrions avoir comme objectif que dans les semaines qui suivent la publication de ces notes, toutes les fédérations et le maximum de sections tiennent une ou plusieurs réunions de travail ou débats. Elles peuvent choisir les thèmes qui motivent le plus les communistes qu’elles rassemblent. (2)

Mais pour simplifier et rassembler les choses, la réflexion pourrait se structurer autour des trois grands thèmes retenus pour les rencontres nationales des 31 mai, les 7 et 14 juin : Quel état du monde ? Quel projet politique ? Quelles transformations du Parti ?

Ces rencontres nationales seront extrêmement importantes, et le Conseil national doit désormais s’engager tout entier dans leur réussite. Il ne s’agit pas de tenir trois débats nationaux, mais bien des rencontres auxquelles toutes les fédérations sont invitées à participer.

• La première de ces rencontres se tiendra à Paris, au siège du Conseil national, le samedi 31 mai. Elle abordera quatre thèmes de discussion avec l’objectif d’approfondir notre analyse de la mondialisation et de nos alternatives : 1) où va le monde ; 2) crise du développement ; 3) évolution politique et pouvoir de la bourgeoisie. Son organisation est coordonnée par Jean-Paul Salon.

• La seconde de ces rencontres se tiendra à

Marseille le samedi 7 juin. Elle abordera successivement trois grands thèmes : 1) L’urgence et la nature du projet politique que nous devons porter, la conception qui doit en être la nôtre. 2) Les grands traits de contenus de ce projet politique. 3) Les moyens politiques, les rassemblements nécessaires à la réussite de ce projet. Son organisation est coordonnée par Jean-François Gau.

• La troisième de ces rencontres nationales se tiendra à Tours le samedi 14 juin. Elle abordera notamment la conception du Parti que nous voulons aujourd’hui, le sens que nous voulons donner au militantisme, la question de la démocratie dans le Parti, celle de la conception des directions. Son organisation est coordonnée par Marie- George Buffet et Richard Sanchez.

La tenue des ces rencontres peut faire événement et constituer une bonne impulsion aux débats de Congrès. Au total, nous pourrions viser quinze cents participants. Les lieux retenus nous permettent de réunir quatre cents participants dans chacune des deux premières et six à sept cents dans la troisième.

Il ne s’agit pas de rencontres décisionnelles.

Elles ne sont pas des étapes de souveraineté dans la préparation du Congrès. Les fédérations n’ont donc pas à élire de délégués représentatifs. Il s’agit de réunions de travail et de réflexion destinées à nourrir le débat de tout le Parti. Ceci dit, nous proposons donc que toutes les fédérations soit représentées dans chacune des trois rencontres afin d’y contribuer mais aussi d’en diffuser le contenu dans leurs fédérations.

Le secteur Vie du Parti vous soumet donc des propositions chiffrées de participants, qui sont modulées en fonction de la proximité ou de l’éloignement géographique.


 

(1)Elles feront aussi l’objet de numéros de notre journal de section « Débats et luttes ».

(2) Des assemblées de communistes décentralisées par cantons, par localités suivant les cas, suivies d'une AG de section seront organisées avant fin mai sur notre section vallée du Rhône. Notre fête de section sera l'occasion d'annoncerles différentes dates et lieux

 

Repost0
30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 23:17
pour en savoir plus à propos des JC d'Alès:

Mouvement Jeunes Communistes Alès

 La programmation:



VENDREDI 16 MAI

 Groupes en concert:

-Vist&co.....

 

-Obscur-E .....

-Tanaeka .....

-Marto .....


SAMEDI 17 MAI

Aprè

s-midi : débat pour la journée international contre l'homophobie.

 Groupes en concert:

-Aezen.....

-Milska .....

 

 

-PASS .....

Repost0
28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 00:34
 

MAI 68,
LE GRAND TOURNANT

Dans le hors-série

Sept chapitres :

 

- La révolte étudiante,

- Les grèves ouvrières,

- Le combat des femmes,

- La pensée en effervescence,

- Le tourbillon culturel,

- Le tournant politique,

- Mai 68 dans le monde.



Un récit complet des événements et une chronologie détaillée. De nombreux témoignages d'étudiants et de salariés acteurs du mouvement à l'époque. 

Des grands entretiens et des tables rondes avec:

Georges Séguy, Stéphane Sirot, Jean-Noël Retières, Xavier Vigna, Françoise Picq, Gisèle Halimi, Roger Martelli, Jean-Pierre Le Goff, Louis Pinto, Christine Fauré, Michel Butor, Henri Deleau, Pierre Juquin, René Piquet, Henri Malberg. 

Et six grands reportages photographiques:

de Claude Dityvon, Gilles Caron, Georges Azenstarck, Marc Garanger, les correspondants et photographes de l'Humanité, Joseph Koudelka et des photographes de l'agence Magnum dans le monde. 

 

 
Hors série de l'HUMANITE de 132 pages. 10 euros
Ce numéro sera en vente lors de la fête de section.
Et vous pouvez le résever dés maintenant par courriel: vdr.pcf30@orange.fr
Repost0
27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 18:45

Chap. 1 : "Les morts et leurs enfants"


Les premiers mots qui me viennent, alors que je commence cette introspection écrite, ne sont pas miens.

Je devrais prendre ce signe comme un manque de personnalité mais je sais que mon "moi" comme disent les psychanalystes, même s'il a été plus souvent qu'à son tour étouffé, respire encore. C'est le poème "Les morts et leurs enfants" de Benjamin Péret qui a fusé hors de mon esprit dès que je me suis installé à la table :


"Si j'étais quelque chose

 non quelqu'un

je dirais aux enfants d'Édouard

fournissez

et s'ils ne fournissaient pas

je m'en irais dans la jungle des rois mages

sans bottes et sans caleçon

comme un ermite

et il y aurait sûrement un grand animal

 sans dents

avec des plumes

et tondu comme un veau

qui viendrait une nuit dévorer mes oreilles

 Alors dieu me dirait

tu es un saint parmi les saints

tiens voici une automobile

 L'automobile serait sensationnelle

huit roues deux moteurs

et au milieu un bananier

qui masquerait Adam et Eve

faisant

 

mais ceci fera l'objet d'un autre poème »

 

Pourquoi les mots de Péret ont-ils surgi de mon inconscient ? J'en ai bien une petite idée, plus qu'une petite d'ailleurs, je connais trop bien les raisons de cette omniprésence dans mon esprit de la poésie de Péret. Pourquoi ce texte plutôt qu'un autre ? Ce n'est pas non plus dû au hasard.

Précisément je reviens des obsèques de mon père.

Le mort c'est lui et l'enfant, c'est moi. « Ca » ne colle pas complètement au poème de Péret car je suis l'enfant unique de ce mort. Singulier et non pluriel, déjà la réalité s'éloigne de la littérature et heureusement qu'il en est ainsi car, quand on a comme moi un quotidien si triste, quelle bouffée d'oxygène que d'avoir un autre monde pour s'y réfugier !

Enfin... au moins me voilà libéré de ce fardeau paternel encombrant. Bien des moralistes s'offusqueraient de tels propos qu'ils qualifieraient d'indignes dans la bouche d'un fils mais il y a bien longtemps que je me « fous » de ce que pensent les moralisateurs et autres bien-pensants en tout genre. Ignorer la pensée de la norme m'a certainement sauvé la vie.

Le seul sentiment que j'éprouve aujourd'hui après le décès de ce père, c'est celui qui me revivifie un peu et m'oxygène beaucoup, la certitude de savoir que la personne qui m'a empêché toute la vie d'être moi-même ne sera plus un obstacle à mon épanouissement, si tant est que je puisse un jour accéder à un bonheur qui m'a évité soigneusement pendant des années.

Ce n'est pas une méchanceté naturelle qui me fait m'exprimer ainsi mais un vécu douloureux. Le rôle dévolu aux parents n'est pas de nuire  à l'épanouissement de leur progéniture mais quelquefois c'est un droit qu'ils s'adjugent. Les arguments avancés sont toujours les mêmes : le bien des enfants, la lutte contre quelques démons prêtés plus ou moins injustement à leur descendance... Mon paternel n'a pas dérogé à cette règle. Le résultat n'a pas forcément été à la hauteur de ses espérances mais sa persévérance et sa ténacité, elles, n'ont jamais fléchi. Ce n'est donc pas une surprise si je peux dire aujourd'hui, certes sans haine, mais aussi sans culpabilité, que sa mort est un soulagement pour moi, plus encore, une libération.


Dans "Les morts et leurs enfants" Péret termine par "mais ceci fera l'objet d'un autre poème". Ce vers final nous renvoie à autre chose. Dans la réalité qui est mienne je ne pourrai me séparer aussi facilement de mon père. Une fois sa dépouille pourrie et mangée par les vers, il me hantera encore et même s'il ne fait pas l'objet d'un poème, je n'aurai plus la possibilité dans un avenir proche d'éluder la question paternelle. Pour l'instant je préfère m'attarder sur Benjamin Péret, beaucoup plus digne d'intérêt à mes yeux que mon géniteur. Longtemps, j'avoue mes lacunes, j'ai ignoré complètement l'existence de ce poète. On a toujours une part de responsabilité dans ce que l'on ne connaît pas ou dans ce que l'on ne sait pas faire mais la culture n'est pas inscrite dans le patrimoine génétique d'un individu, on la lui inculque, enfin en principe. Je peux donc imputer ce manque à une société qui ne devrait pas laisser sa jeunesse dans la méconnaissance de la poésie subversive mais la nôtre a- t-elle intérêt à en faire la promotion sous peine de voir renverser l'ordre établi ? En tout cas j'étais passé à côté pendant mes années de minorité. De mes souvenirs d'école, je n'ai retenu comme poésie attribuée à un surréaliste que "la fourmi de dix-huit mètres" de Desnos et rien d'autre... !

Sans la rencontre de ma vie, je serais certainement resté, comme nombre de mes contemporains, vierge d'un savoir, certes pas nécessaire pour faire marcher les fonctions vitales (au quotidien) mais indispensable pour faire tomber les barrières mentales peu propices à mon éclosion.

Qui connaît Benjamin Péret aujourd'hui ? Bien peu de monde, je crois. Un écrivain à la célébrité posthume relative, très relative. Je ne me souviens pas d'avoir entendu prononcer son nom à la télévision ou alors ça devait être sur le service public à une heure bien tardive.

Si l'on prononce le mot "Péret" dans la direction d'un spectateur assidu de la première chaîne privée de télévision, je suis sûr qu'il entendra Perret Pierre, le chanteur, parfois un peu poète mais surtout connu pour ses chansons argotico-comiques. Un type sympa aimant la bonne chère et qui peut prendre des accents pathétiques tout en restant populaire. Le public du canal appartenant au groupe spécialisé dans la maçonnerie ne peut l'ignorer, il passe certainement déjà à ses yeux pour un presqu'intello avec ses histoires de dictionnaires mais pas non plus pour un membre de l'académie française. Il ne peut pas faire régulièrement les "prime" des émissions de variétés mais de temps en temps, ça rehausse le niveau. Il représente même l'alibi idéal pour invoquer le mieux disant culturel.

Si l'on renouvelle l'expérience avec un habitué de la seconde chaîne, il y a fort à parier qu'il pensera à Perret Auguste si au préalable on a précisé que l'on n'attend pas Pierre, car il ne faut pas trop fantasmer sur l'énorme différence entre l'audiovisuel public et privé. Mais enfin il est indéniable qu'au niveau où calera le fidèle de la chaîne qui crée du temps disponible pour Coca-Cola, l'habitué de l'autre maison (qui, elle, n'est pas de maçon) aura encore quelques arguments à faire valoir surtout s'il cumule l'écoute du service public télévisuel et radiophonique.

Celui qui prêtait une oreille attentive à la tranche d'informations du matin il y a encore peu de temps sur la radio publique ne peut ignorer qu'Auguste Perret était un architecte. C'est fou comme le présentateur les aime ! Je ne sais si cette passion lui vient de famille ou si c'est une vocation manquée, en tout cas, dès qu'il le peut, il nous fait l'article sur un de ces fantastiques bâtisseurs, constructeurs, créateurs, ordonnateurs de l'espace... J'en passe et des meilleures... Je n'arrive pas à comprendre comment on peut s'enthousiasmer pour un architecte. Pour donner un exemple, les merveilleuses réalisations des années soixante sont dynamitées aujourd'hui, et sans tomber dans l'excès, il suffit d'être un tant soi peu usager pour savoir que les concepteurs de ces beaux projets n'ont pas vraiment réfléchi aux utilisations futures. Par charité que d'aucuns nommeraient chrétienne, mais certainement pas moi, je n'évoquerai pas des cas où tout se délabre au fil des ans voire finit par s'écrouler ! Mais voilà que je suis mauvaise langue et puis il en faut pour tout le monde.

Le public de la chaîne culturelle franco-allemande d'Arte sera peut-être en mesure de répondre favorablement à l'expérience mais après réflexion, car dans l'immédiateté de la première réponse, c'est Jacques Perret qui viendra à l'esprit du téléspectateur-intello car les romanciers sont toujours plus reconnus que les poètes et les anarchistes de droite ont aussi, sans trop que l'on sache pourquoi, plus d'échos que les intellectuels d'extrême gauche.

Le spectateur de M 6 répondra à "Péret" par un "bof" sans complexe car il ignore tout ce qui a plus de quarante ans sauf si ça rentre dans le cadre de la nostalgie des sixties. Non seulement dans les générations nouvelles on n'a pas d'états d'âmes à s'avouer inculte, mais c'en est presque une fierté. Ceci n'est pas un propos de vieux con qui fait du racisme anti-jeune car j'appartiens moi-même à cette tranche d'âge.



 

suite cliquez ici
Repost0
27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 18:32

On peut très bien vivre sans connaître Benjamin Péret. Il est aussi très possible de couler des jours heureux en ignorant l'Histoire. Tout dépend des exigences de liberté que l'on a. Les miennes sont importantes et j'ai eu la chance que l'on me fasse découvrir Péret. Comment le décrire sans refaire l'article encyclopédique ? Comme me l'a présenté Frédéric la première fois que nous l'avons évoqué ensemble : un poète du vingtième siècle, un surréaliste, mais pas le plus connu, un être engagé qui pense que l'on doit faire réellement la Révolution, un homme qui ne se renia jamais et ne perdit jamais ses idéaux sans toutefois que son œuvre ne tombe dans le prosélytisme. Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire, c'est pour ça que Frédéric l'avait choisi comme sujet de thèse universitaire. Insidieusement, il est devenu mon compagnon de solitude et voilà pourquoi ses mots sont venus à moi avant les miens, quand j'ai commencé la rédaction de ce journal intime.

Ah !... Enfin .... pouvoir transcrire sur papier mes joies, mes peines, mes états d'âmes... Exercice souvent réservé aux ados (je n'ai plus tout à fait l'âge), aux filles (suis-je vraiment un homme ?), aux névrosés (là il n'y a aucun doute, je réponds aux critères de sélection !).

Je m'autorise finalement ce que mon père m'a toujours interdit. J'aurais pu enfreindre mais il m'avait déjà surpris, il y a une dizaine d'années, à m'adonner à ce petit travail de catharsis et le résultat avait été terrible. Une humiliation épouvantable, pire que de se faire surprendre par sa mère en train de se branler discrètement dans sa chambre. Enfin je suppose, car je n'ai jamais connu ma mère.

Comme de coutume mon père avait su trouver les mots qui blessent, ceux qui font mouche et qui bien longtemps après, instillent encore un puissant venin. Je les entends encore : "tu n'as pas honte de gribouiller des âneries pareilles comme ces tapettes qui font des écritures de gonzesses...". La suite était du même tonneau. Il avait dû pendant mon absence fouiller dans les tiroirs de mon bureau et se plonger dans la prose de ce collégien de troisième que j'étais, mal dans sa peau, à la recherche de sa véritable personnalité et sans aide morale d'un proche pour partager ses tourments. Cet épisode m'avait fait définitivement comprendre (je pense en fait que je le savais déjà depuis longtemps) que ce ne serait pas avec mon père que je pourrais essayer de m'épanouir et de régler mes problèmes pour m'envoler léger vers l'âge adulte.

Le cahier, malmené, froissé, brandi comme des écrits hérétiques sous l'Inquisition, finit déchiré sous mes yeux. Ce fut ma première et dernière expérience de journal intime. J'entame dix ans plus tard ma seconde : il était temps encore un peu et il n'était plus question de journal mais de mémoires.... Quelle bonne idée il a eue là mon père, de mourir !

 

Voilà donc qu'avec ce contre temps parental, j'ai pris beaucoup de retard dans la rédaction de ma vie quotidienne et pour retrouver moi-même le fil conducteur, j'aime autant reprendre depuis le début c'est à dire commencer par ma naissance.

Pour l'état civil je suis Camille Eggimann, né à Bagnols sur Cèze dans le Gard, le 26 mai 1980, de sexe masculin. Voilà en gros ce que l'on peut lire sur ma carte d'identité ou sur tout autre papier officiel mais ça ne donne pas beaucoup d'éléments concrets pour me décrire. Il est à noter que dès ma naissance, mon père ayant eu la bonne idée de m'affubler d'un prénom mixte, l'ambiguïté sur le caractère masculin ou féminin de ma personne était déjà là. Attention, le choix du nom de baptême n'a eu aucune incidence sur ma personnalité même si cette hypothèse, comme bien d'autres d'ailleurs, a dû faire réfléchir mon père plus d'une fois. L'explication est beaucoup plus simple : Dame Nature en se baissant sur mon berceau n'a pas dû être assez généreuse avec moi en testostérones. Toutes les autres théories plus ou moins farfelues sur l'homosexualité sont dans le meilleur des cas risibles, au pire dangereuses. Comble de malchance pour moi, en plus d'arriver « pédé » sur cette terre, cas de figure qui n'est pas le plus facile à vivre, mon apparition a eu pour conséquence de précipiter la disparition de ma mère. En effet, la grossesse a été un élément déclenchant ou accélérateur (je ne sais pas vraiment car je n'ai jamais bien connu les détails de cet épisode douloureux) d'une maladie incurable qui a emporté ma mère quelques semaines seulement après ma naissance.

On peut rêver mieux comme atterrissage ! Et je n'ai pas encore tout dit ! Je n'ai donc aucun souvenir de ma mère. La famille de ma génitrice ayant coupé les ponts avec mon père, je n'ai pas non plus d'ascendance maternelle dans la génération du dessus. Dans ce contexte, difficile de se créer une identité, des racines ou tout simplement une histoire individuelle. Je n'ai pour m'accrocher un peu à cette mère que quelques photos assez rares, en couleurs mais sans éclat particulier. Même si elle n'est pas morte en couches pour moi, c'est tout comme. Quand un film décrit une scène de naissance dans l'ancien temps, il est fréquent d'entendre celle qui joue le rôle de l'accoucheuse demander de mettre de l'eau à bouillir et de préparer des serviettes. J'ai souvent vu ce genre de séquences, peut-être bien que j'y fais plus attention qu'à d'autres mais aussi parce que les réalisateurs aiment beaucoup présenter ainsi cette situation. Je n'ai jamais vraiment compris à quoi pouvaient servir ces linges et ce liquide aseptisé mais s'y associent toujours chez moi des images de tortures avec cris, douleurs et vapeurs de fumée. De toute façon, même dans l'époque d'aujourd'hui, je n'ai jamais assisté à un accouchement, mais pour mon imaginaire, ça relève plus du tuage du cochon que de la sortie poétique de la rose ou du chou. Si je m'amuse un jour à tenir ce genre de propos dans le cabinet d'un psy ou d'un thérapeute quelconque, il faut s'attendre à ce qu'il me dise que j'ai été traumatisé par le décès de ma mère. Pas besoin d'avoir fait de longues études pour le comprendre ; même le rebouteux de la rue d'à côté pourrait faire ce diagnostic.

En dehors de quelques nounous, toutes affectueuses (mais on ne remplace pas facilement une maman), je n'ai eu comme vis à vis que mon père, lui-même solitaire. Pour une pièce de théâtre avec deux comédiens seulement, c'est une situation idéale pour des numéros d'acteurs : un huis clos angoissant, une atmosphère lourde, des situations pesantes. Tous les ingrédients pour faire un succès dans un établissement subventionné. Dans la vie réelle : pièce à oublier. D'autant qu'un des deux acteurs ayant une personnalité beaucoup plus forte, l'autre du coup se retrouvait étouffé, éteint, écrasé, soumis, anéanti.

Dire que je l'ai souvent entendu éructer qu'à cause du décès de ma mère il avait été trop gentil avec moi, qu'il m'avait couvé plus que de raison. Heureusement ! Sinon qu'est-ce que ça aurait été ?

Je l'accable, je l'accable, c'est facile maintenant qu'il est mort, mais il me faut être juste. Ce n'était pas un monstre. Je n'ai jamais été battu physiquement, je n'ai jamais manqué de rien matériellement ou de si peu, j'ai pu mener les études que je voulais entreprendre...

Une femme en Afghanistan, un arabe en Israël ou un syndicaliste dans une mairie "Front National" ont moins de marge de manoeuvres que je pouvais en avoir. Toutefois je ne pense pas être excessif en disant que j'ai manqué d'affection pendant mon enfance, de compréhension pendant mon adolescence et de marques d'intérêt dans mes premiers pas hésitants de jeune adulte. C'est ainsi : il me faut faire une croix définitive sur les rêves de garçonnet que j'ai pu illusoirement entretenir pendant des années.

Si j'étais neutre dans cette histoire et que je doive défendre les intérêts de mon père, je pense que je le présenterais comme suit : militaire tendance gendarme, septentrional ascendant alsacien, protestant chapelle luthérienne, divers droite de type RPF première et seconde mouture, veuf tempérament irascible. Avec un tel portrait, on peut aisément s'imaginer les difficultés que nous eûmes à cohabiter au jour le jour. Un bambin sevré d'amour maternel et frustré par la froideur d'un père à peu près aussi affectueux qu'une trousse à outils... L'enfant déstabilisé par la distance relationnelle imposée par l'adulte... L'ado révolté, confronté à l'incompréhension et la rigidité de l'incontesté et incontestable chef de famille... Pour résumer, des problèmes d'une banalité affligeante, certes accentués par le veuvage paternel et l'absence totale d'élément féminin ainsi que par une inflexibilité, conséquence d'une éducation trop stricte, trop formaliste héritée d'une société obsolète dont quelques vestiges demeurent comme les derniers dinosaures à la fin de l'ère secondaire.

Je n'avais ni l'opportunité, ni le loisir d'entrer dans un conflit dur, alors, telle l'anguille, j'évitais soigneusement les écueils et me faufilais entre les galets de la vie. Cependant il me fallait malheureusement de temps en temps accepter l'affrontement. Comme le jeune chien avec le chef de meutes, je feignais le combat pour me faire finalement terrasser par le mâle dominant.

De cette éducation il me reste quelques négatifs comme cette haine du fait religieux (notamment de cette austérité protestante) et de l'armée avec ses cohortes de bidasses enrégimentés.

Après l'avoir cité de mémoire, voilà que je me trouve des points communs avec Benjamin Péret : un amour de la liberté et un dégoût profond pour l'Église et l'Armée, deux institutions qui portent en elles les freins aux élans d'émancipation et de latitude dans l'appréhension de la vie. Un profil de révolutionnaire en somme, en toute modestie.

Dommage que je ne l'ai pas connu à l'époque où j'allais le plus mal, c'est à dire à l'adolescence, ça m'aurait peut-être aidé. A ce moment là j'étais en plein dans ma période rimbaldienne, (un manque d'originalité à coup sûr) mais que faire ? Quand on ne connaît rien d'autre, il faut bien faire comme tout le monde. Et puis passer sa crise avec Arthur, tout compte fait, ce n'est pas si mal. En y réfléchissant bien "le dormeur du val" et "les premières communions" comme torpilles contre l'Armée et l'Église, on a vu pire, non ? Et en cadeau « bonux », avec son petit Rimbault on vous offre le poète Verlaine, leur liaison orageuse, le coup de feu au poignet et "une saison en enfer". Bien sûr, cette histoire d'amour ne me laissait pas indifférent.  Elle me faisait à la fois peur et rêver. Une vraie relation par procuration comme je n'en avais jamais vécu et n'en vivrai peut-être jamais. Des rapports littéraires donc abstraits, très, très loin d'une situation réelle où le corps s'exprimerait pour de vrai. Quelque chose de rassurant finalement.

 

Je n'ai jamais vraiment eu conscience du moment où j'ai eu la révélation de mon homosexualité. Cependant je pense que mon père s'est très vite douté de quelque chose car j'ai toujours ressenti qu'il forçait le trait pour viriliser mon éducation. Le summum de la masculinité dans ma formation fut mon inscription au club local de football et mon obligation à suivre tous les matches à la télé.


suite cliquez ici
Repost0
27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 01:38
Quelle crédibilité donner à ce qui suit?
J'avoue m'interroger tant cela semble énorme!


Le passage à l'An 2000. Au lendemain de ces tempêtes, le réseau électrique est anéanti, et une grande partie des forêts sont complètement dévastées, offrant un paysage apocalyptique d'arbres arrachés ou décapités.
Ces tempêtes pourraient avoir été provoquées par une arme climatique, utilisée afin de sanctionner l'attitude récalcitrante de la France sur la mondialisation, les OGM, et le traité de l'AMI...

 


Un phénomène météorologique très inhabituel


D'après les déclarations d'un ingénieur de Météo France dans un documentaire diffusé par France 3 en décembre 2004, la première tempête avait la configuration d'un cyclone, ce qui est normalement impossible sur l'Atlantique nord en hiver car les cyclones ont besoin de survoler une mer chaude pour se former. De plus, ce "cyclone" s'est déplacé très rapidement d'Ouest en Est, à une vitesse de 100 km/h, alors qu'un cyclone normal se déplace lentement. Enfin, il s'est accompagné d'une "fantastique baisse de la pression atmosphérique", selon les déclarations d'un ingénieur de Météo France qui ajoute: "un tel phénomène, je n'en avais jamais vu, ni même entendu parler". (source: documentaire sur les tempêtes de décembre 5 ans après, diffusé par France 3 en décembre 2004)
La seconde tempête représentait également un phénomène météo très inhabituel, avec un jet stream exceptionnellement rapide, et qui, de plus, est descendu en basse couche, ce qui n'est pas censé se produire.
La photo satellite de 18 heures du 27 Décembre montre très bien ce jet stream, formant une aiguille d'environ 1200 km de long et arrivant perpendiculairement à la côte atlantique.
Les modélisations 3D réalisées par Météo France sont également très intéressantes et montrent à quel point la configuration météorologique avait l'efficacité d'une machine de guerre.
Enfin, le fait que ces deux "tempêtes" aient eu lieu à seulement deux jours d'intervalle est pour le moins étrange. Commentaire de l'ingénieur de Météo France cité plus haut: "C'est tellement peu fréquent qu'il y ait deux tempêtes d'une intensité aussi forte en un intervalle aussi court qu'on a du mal à le croire".
 


image satellite du 27 Décembre, et cartes de la force des vents les 25 et 27 Décembre
 
L'existence des armes climatiques a été implicitement reconnue dans un traité international de désarmement, et dans un rapport européen.
Un traité international adopté en 1977 sous le nom de "convention ENMOD", interdit expressément le développement d'armes "de nature à influencer le climat". Le fait que ce type d'armes soit mentionné dans cet accord indique que leur existence n'est pas de la science-fiction.
HAARP a également fait l'objet d'une résolution du parlement européen en janvier 1999.
 
Les armes climatiques pourraient avoir été développées sur la base des travaux du physicien Nikola Tesla sur l'électromagnétisme et sur la ionosphère
   
 
Ce physicien contemporain d'Einstein est à l'origine de plus de 800 brevets très largement utilisés par la technologie actuelle. Certaines de ses inventions et surtout ses théories sur l'énergie et l'électromagnétisme sont tout à fait fascinantes. Elles ouvrent aussi la voie à des applications terrifiantes: armes climatiques, ou tremblements de terre générés artificiellement grâce à des antennes souterraines... (comme celles de la base américaine de Pine Gap, à 20km au sud-ouest d'Alice Springs, dans le centre de l'Australie) 
Les USA disposent de bases opérationnelles pour l'utilisation de l'arme climatique
Les antennes du projet HAARP, à Gakona en Alaska


Un rapport nommé US Air Force 2025 datant d'août 1996 a pour objectif le contrôle de la météo en 2025. Cet objectif a été confirmé par Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller en politique étrangère du président Jimmy Carter. Avec Henry Kissinger, Brzezinski est l'un des principaux concepteurs de la politique étrangère américaine de domination totale.
Dans son livre "Entre deux époques", Zbigniew Brzezinski écrit: "la technologie mettra à la disposition des grandes nations des procédés qui leur permettront de mener des guerres furtives, dont seule une infime partie des forces de sécurité auront connaissance. Nous disposons de méthodes capables de provoquer des changements climatiques, de créer des sécheresses et des tempêtes, ce qui peut affaiblir les capacités d'un ennemi potentiel et le pousser à accepter nos conditions. Le contrôle de l'espace et du climat ont remplacé Suez et Gibraltar comme enjeux stratégiques majeurs."
Depuis 1995, l'arme climatique des Etats-Unis en est au stade opérationnel.
La base de Gakona en Alaska, connue sous le nom de "projet HAARP", est officiellement consacrée à "l'étude" de la ionosphère. Mais techniquement, elle pourrait tout aussi bien être utilisée de façon opérationnelle. Cette base comporte un réseau de 180 antennes très spéciales qui sont notamment capables de générer une onde stationnaire géante autour de la planète. Avec ses 1,7 gigawatts, HAARP est actuellement l'émetteur le plus puissant de la planète.. Les Etats-Unis prévoient d'augmenter encore cette puissance, pour atteindre les 3,6 gigawatts.
En utilisant des hautes fréquences combinées avec les propriétés réfléchissantes de la ionosphère, HAARP serait capable de réchauffer localement l'athmosphère à la manière d'un four à micro-ondes. En augmentant le contraste thermique entre les masses d'air à proximité d'une tempête, il est possible de transformer celle-ci en ouragan ou en mini-cyclone. HAARP serait également capable d'orienter et de manipuler un jet stream, en le faisant onduler et descendre vers les basses couches de l'athmosphère.
La base américaine de Pine Gap en Australie (au centre du désert australien, à 50 km à l'Ouest d'Alice Springs) abriterait également des émetteurs très spéciaux ainsi que la plus profonde antenne souterraine jamais construite.
 
Ces "tempêtes" ont été suivies par un virage à 180 degrés de la politique du gouvernement de Lionel Jospin au sujet de la mondialisation et des OGM.


A partir de l'année 2000, la politique du gouvernement Jospin a changé, et une fracture avec l'opinion publique s'est développée.



La vérité est peut-être que le pays ayant été mis à genou par ces deux "tempêtes", la France a été vaincue et n'a pas eu d'autre solution qu'une discrète capitulation, à l'insu de la population qu'il était préférable de ne pas informer.

Avant les "tempêtes":
Lionel Jospin réaffirme à plusieurs reprises la primauté du politique sur l'économique
La France parvient à influencer de manière décisive la position des autres pays de l'Union Européenne sur le dossier des OGM, contribuant à l'échec des négociations de l'OMC à Seattle.
Et surtout, en 1998, la France se retire des négociations de l'AMI (Accord Multilatéral sur l'Investissement), provoquant l'échec de ce projet-clé du processus de mondialisation.
Après les "tempêtes":
Lionel Jospin déclare que ce n'est pas le rôle de l'état d'intervenir dans les affaires économiques privées, même en cas de licenciements massifs provoqués par les délocalisations d'entreprises.
Le gouvernement autorise les cultures d'OGM dans le cadre de la "recherche scientifique". On a appris récemment que les cultures d'OGM sont aujourd'hui présentes dans plus de la moitié des départements français.
Le gouvernement émet un avis favorable sur le clonage humain "à des fins thérapeutiques". Une décision du Conseil d'Etat en Juin 2001 a finalement annulé cette autorisation.
Les négociations de l'AMI n'ont pas repris, mais le gouvernement Jospin a accepté la modification de l'article 133 du traité d'Amsterdam, en vue de permettre à la Commission Européenne de négocier à la place des états les futurs accords multilatéraux de type AMI. Une reformulation de l'AMI est d'ailleurs en cours d'élaboration depuis 2 ans sous le nom de NTM. Si la modification de l'article 133 est adoptée, les états européens n'auront plus aucun moyen de s'opposer à de futurs accords de type AMI ou NTM.
A l'insu des médias et du public, le gouvernement Jospin préparait depuis début 2000 la privatisation d'EDF (la compagnie nationale d'électricité), afin d'offrir au secteur privé le marché de l'électricité. Les médias n'ont commencé à parler du projet qu'en Février 2002, pour préparer l'opinion, et sans dévoiler l'objectif final, en parlant seulement d'une privatisation partielle.
En saisissant le prétexte des attentats du 11 Septembre 2001, et à l'unisson avec les Etats-Unis, le gouvernement Jospin s'est empressé d'adopter des mesures sécuritaires contraires aux droits de l'homme et à la Constitution. Le gouvernement a également légalisé le gigantesque fichier policier "STIC" sur les citoyens, un fichier qui existait depuis 5 ans en toute illégalité.
A l'occasion de sa candidature aux élections présidentielles, Lionel Jospin a été très clair sur sa conversion à la mondialisation libérale: "Je suis socialiste d'inspiration, mais le projet que je propose au pays n'est pas un projet socialiste. Il est une synthèse de ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est-à-dire la modernité. Il faut épouser son temps".
La meilleure réponse à Jospin était alors venue de Jean-Pierre Chevènement:  "Je ne regarde pas vers une sorte de résignation à la mondialisation libérale sous prétexte que ce serait moderne."
 
Où l'on reconnaît la méthode de guerre américaine...
Une théorie des militaires américains est que les bombardements de nuit ont un plus fort impact psychologique sur les populations. Les Américains ont largement appliqué cette tactique pendant la guerre du Golfe, en Serbie, et en Afghanistan.
Les deux "tempêtes" de Décembre se sont produites de nuit, et de plus, entre deux réveillons marquant une date symbolique, le début de l'An 2000.
On ne pouvait rêver un meilleur impact psychologique...

© syti.net, 2000-2004
 

A lire sur les armes climatiques:
- le livre de Marc Filterman, "Les armes de l'ombre", aux Editions Carnot (disponible chez
Amazon)

A lire sur Nikola Tesla:
- une série de pages web très complètes sur le site de
Frenzy
- le livre "Coucou, c'est Tesla", un ouvrage collectif (disponible chez Amazon)
Pour en savoir plus sur le projet HAARP 
- le rapport du
GRIP à propos du projet HAARP (format PDF). Vous trouverez également d'autres rapports du GRIP sur des sujets intéressants, comme les projets d'armes non-léthales
-
HAARP: vers un controle militaire, civil et météo
- Une
autre page à propos du projet HAARP sur le site "Comité des 12 Singes
- Le projet HAARP, d'un point de vue
biblique
- Une
web cam pour voir le site de HAARP en direct !
- pour voir HAARP sur Google Earth, téléchargez
ce fichier
(pour l'instant, seule une moitié de HAARP est couverte en haute définition)
Vidéo:
- L'émission "
Envoyé Spécial" sur France 2, consacré aux "tempêtes" de décembre 1999
 
 
THEMES ASSOCIES
 
Guerre du Golfe 2
Les motivations et les conséquences d'une guerre globale dont l'enjeu dépassait largement l'Irak...
 
Attentats aux Etats-Unis
La face cachée des attentats du 11 Septembre 2001.
 
Les projets des Maitres du Monde
Les projets des Maitres du Monde pour un contrôle global des individus et de la société: manipulations génétiques, contrôle des esprits, implants, traçabilité, nouvel ordre économique...
Repost0
26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 18:11

La nouvelle a fait le tour du monde : la condamnation à mort de Mumia Abu-Jamal est annulée !

Incontestablement, c’est un succès à mettre à l’actif de la défense conduite par Maître Robert R. Bryan et de la mobilisation internationale.
La Cour a confirmé en tous points l’arrêt rendu en 2001 par le juge fédéral William H.Yohn qui avait déjà annulé la sentence de mort au motif que les instructions données au jury lors du procès de 1982 avaient influencé le verdict et surtout n’était pas conforme au droit. Il avait alors été dit aux jurés que leur unanimité devait obligatoirement être requise sur les circonstances atténuantes pour épargner au condamné la peine capitale.

Bien que la Cour d’Appel Fédérale lève la sentence de mort, elle maintient toutefois la condamnation pour meurtre à l’endroit de Mumia Abu-Jamal. Autrement dit, les juges, par deux voix contre une, refusent tout nouveau procès sur le fond de l’affaire. Seul le juge Thomas Ambro a soutenu que l’exclusion du jury de toute personne en raison de sa race constituait une infraction grave au droit constitutionnel (arrêt Batson v. Kentucky case) et devait donc conduire naturellement à la tenue d’un nouveau procès comme le demandait la défense. « Qu’il soit coupable ou non, tout citoyen a droit à un procès juste par un jury de ses pairs » a déclaré le juge Ambro.

La condamnation à mort est commuée en réclusion criminelle à perpétuité, sauf si l’accusation en gage un recours contre l’arrêt rendu par la Cour pour qu’un jury décide de rétablir la peine capitale. Le jury n’aurait alors pas d’autre compétence que de se prononcer sur la requalification de la sentence de mort ou confirmer l’emprisonnement à vie.

En attendant, et en dépit de la décision de la Cour Fédérale, Mumia Abu-Jamal ne quittera pas le couloir de la mort.


Si l’on peut se réjouir que Mumia ne soit plus légalement exposé à une exécution immédiate, la mobilisation internationale est plus que jamais nécessaire pour écarter définitivement le spectre de la mort et obtenir un nouveau procès afin qu’il puisse enfin faire reconnaître son innocence et recouvrer la liberté.


A l’appel du Collectif Unitaire National (80 organisations françaises) , un grand rassemblem
ent a eu  lieu à Paris le samedi 19 avril.
■ Le même jour, d’autres manifestations étaient organisées en France et partout dans le monde, notamment dans plusieurs grandes villes américaines (New York, Philadelphie, San Francisco).
A Saint-Denis (93), un rassemblement à avait lieu devant l’hôtel de ville, place Victor Hugoà l’appel du Comité Mumia Saint-Denis et de la municipalité (seule ville au monde où une rue porte le nom de Mumia Abu-Jamal) ;
D’autres rendez-vous :
A l’occasion de l’anniversaire de Mumia (54 ans le 24 avril) :
▪ Mercredi 23 avril, de 18 à 20 heures Rassemblement et animation musicale place de La Concorde à Paris ;

▪ Samedi 26 avril, rassemblement à Marseille devant le Consulat des Etats-Unis pour re-baptiser une artère de la ville en Boulevard Mumia Abu-Jamal ;
Du 19 avril au 5 mai, la municipalité d’Allonnes (Sarthe) organise une quinzaine d’initiatives de sensibilisation et d’action en faveur de son Citoyen d’Honneur (calicot sur le fronton de la mairie exigeant la libération de Mumia, exposition, mise à disposition d’une carte-pétition dans tous les lieux publics, collecte de fonds pour la défense).

Dimanche 18 mai, à Bagnols sur Cèze, (30200)
La section de PCF Gard Rhodanien - Vallée du Rhône  a inscrit dans le programme de sa fête,  une initiative de sensibilisation et d'action exigeant un nouveau procès.

Inondez de messages l’Ambassade des Etats-Unis :
 par courrier : 2, avenue Gabriel - 75008 Paris
 par e-mail : webmaster@amb-usa.fr

Repost0
26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 06:55
A Saint-Saturnin, comme dans nombre de villes et villages français, l'association sportive dévolue au foot était plus ou moins chapeautée par la mairie. Le père du maire en avait longtemps été le président, puis le président d'honneur, et les joueurs de l'équipe première, des adultes profitaient des largesses du premier magistrat pour occuper des emplois plus ou moins fictifs. Enfant, j'étais loin de tout ça... Courir après un ballon n'a jamais été ma tasse de thé, cependant, comme pour le reste, je l'ai fait avec sérieux et application. Il me manquait du talent. J'ai donc joué ailier : quand on est mauvais on vous fait toujours évoluer à cette place car un gardien-passoire vous fait perdre obligatoirement le match de même que des défenseurs trop perméables vous entraînent vers la défaite. Pour la victoire il faut un milieu de terrain créatif et un avant efficace. Les « tocards », on les dispose donc sur les ailes. A l'avant, même s'ils ne font rien de bon, leur incompétence n'a pas d'incidence sur le résultat de la partie. Avec l'âge, je suis passé de l'aile droite à l'aile gauche, puis au banc des remplaçants où finalement j'aurais pu me trouver assez bien sans les aléas climatiques. Toutefois mon père ne s'est pas résigné :

 

" - Le foot, si ça ne te fait pas de bien, ça ne te fait pas de mal !"

Finalement ce n'est pas jouer qui m'a posé le plus de problèmes, c'est devoir enfiler le maillot de supporter. Comme nous étions dans le sud et que c'était l'équipe à la mode à cette époque, mon père a voulu que l'on suive l'Olympique de Marseille. Quand je dis « suivre », je devrais dire virtuellement car on n'a jamais mis les pieds dans les tribunes d'un stade. Non, nous, on était des inconditionnels des Phocéens, mais à la télé ou à la radio.

 

Alors que les veilles d'école, je devais aller me coucher tôt avec l'interdiction formelle de regarder quoi que ce soit à la télé, quand il y avait foot, je devais voir la rencontre même s'il y avait des prolongations ou des arrêts de jeu interminables. Une corvée ! Quel supplice avec comme apogée : Jean-Pierre Papin. Pour les "fouteux", c'est l'idole des années quatre vingt dix ; pour moi : c'est un cauchemar. C'est pas sympa pour lui mais physiquement il m'a toujours déplu ce gars et comme intellectuellement je n'attendais rien non plus, il a été le symbole de ces soirées de foot obligatoire où se mêlaient ennui et dégoût. 

 

Toute mon éducation pendant mon enfance et mon adolescence a été à l'image de cette contrainte, j'ai subi les désirs de mon père tout en essayant de grandir sans trop souffrir. Avec ou sans mère, je pense que les choses n'auraient guère été différentes à cause d'une part de la personnalité de mon père, d'autre part de la mienne. Être un enfant fragile avec une féminité très exacerbée entraînait déjà des difficultés et les choses n'allaient jamais en s'arrangeant au fur et à mesure que l'adolescence prenait le dessus. Une telle situation devient paroxystique quand on ne sait plus qui on est et ce que l'on veut, réalité normale d'un ado mais aggravée par l'éveil d'une sexualité non-conforme à la norme.

 

J'ai longtemps été une personne mal dans ma peau, ne me sentant pas sûr de moi, physiquement mal à l'aise, doutant de tout, complexé à mort, déprimé, quasi-suicidaire. Le portrait type du jeune « pédé » qui ne s'accepte pas. Avec un peu de recul, l'impression que j'ai aujourd'hui, c'est d'avoir toujours joué la comédie, tout le temps et à tout le monde sans vraiment tromper personne. M'obligeant à me montrer plus viril que je n'étais réellement, surtout avec mon père et au collège, je m'inventais aussi des amies, des loisirs, des vacances... (un vrai mythomane) à la seule fin de paraître comme les autres. La normalité, voilà l'écueil insurmontable, une montagne que je n'ai jamais pu arriver à gravir avant mon départ de Saint-Saturnin.

 

Étouffant à la maison, à l'école, à Saint-Saturnin, je n'ai commencé à vivre qu'au moment où, bac en poche, je suis parti pour la fac et la ville de Montpellier.

 

Ce fut l'occasion de me sortir du carcan paternel et d'enfin exister comme je l'entendais. Oh ! n'allez pas croire que j'avais des envies extravagantes, non, tout simplement assouvir le besoin de m'affranchir et d'être un peu maître de mon destin.

 

Malgré la discipline qu'il m'avait toujours imposée et le peu de liberté qu'il m'accordait, mon père m'a laissé choisir mes études. Les quelques maigres fois où j'ai pu décider par moi-même sont si rares qu'elles méritent d'être citées. J'ai donc opté pour la seule chose qui m'intéressait dans la vie, la littérature, et me suis inscrit en fac de lettres.

 

Je ne sais de quoi sera fait demain mais à l'instant où j'écris, je peux dire sans l'ombre d'une hésitation que les années que j'ai passées à Montpellier furent les plus belles de mon existence et ceci même si la fin de cette période a été des plus douloureuses. Je me souviens de l'ambiance de la fac de lettres, décontractée, où les beaufs n'étaient pas majoritaires, un état d'esprit jeune et ouvert. Même si ce n'était pas ce dont j'avais rêvé, être dans un temple du savoir où je pouvais entendre et lire des choses qui élèvent, alors que j'avais eu la désagréable impression auparavant de côtoyer la « connerie humaine » au plus près me donnait satisfaction.

 

Une sensation de liberté et d'indépendance : c'est peu et beaucoup à la fois, la fin d'une période d'emprisonnement mental.

 

Être dans une grande ville par rapport à notre petit Saint-Saturnin permettait de ne plus subir l'étouffement d'une communauté relativement restreinte où tout le monde connaît tout le monde. Dans ce système clos, le poids social du groupe est plus fort que dans une agglomération qui, par son ampleur, laisse une latitude à l'individu qui y gagne en autonomie. Certains y verront une solitude mais d'autres vivront cette indifférence collective comme un avantage notamment quand ils ont comme moi un comportement qui suscite le jugement négatif d'une société réactionnaire, coincée ou rigoriste. Pour faire simple, à Montpellier je n'étais plus le fils du gendarme, pas plus que l'ancien élève de telle école ou le membre du club sportif... Je n'étais personne et ça me plaisait bien. Je voyais aussi d'un bon oeil cette possibilité de repartir de zéro, non que j'aie un passif, un quelconque casier judiciaire, mais tout simplement le mal-être de mes années d'enfance et d'adolescence pouvait se dissoudre dans la masse. Une vie nouvelle commençait. Un homme nouveau, en quelque sorte, sans tare ni passé. Comme une sorte d'amnésique heureux d'avoir tout oublié.

 

Il faut bien reconnaître que l'atmosphère de la fac permettait ce bien-être. Il y avait bien les fachos du syndicat étudiant d'extrême droite qui, quand ils le pouvaient, cassaient de l'arabe, du pédé ou du coco, mais ils étaient loin d'être majoritaires et j'ai eu la chance d'échapper à leurs coups de crosses. Je ne me fais pas d'illusion : dans ce climat de tolérance, il y avait un soupçon de modernité d'esprit mais surtout dominait un égoïsme, propre à la fin d'adolescence, qui faisait qu'à part ses copains, on se foutait bien de ce qui se passe à côté. Mais, comme on dit en football, "y a que le résultat qui compte" donc cette situation me convenait bien.

 

Paradoxalement, j'ai acquis une part de liberté en travaillant. On a l'habitude dire que le travail, c'est aliénant ; en ce qui me concerne, ça m'a permis d'accroître mon indépendance, notamment financière. Parallèlement à mes cours de Deug, j'avais trouvé, grâce à une petite affiche posée sur les murs de la fac, un boulot à la bibliothèque universitaire. Je faisais partie de ces quelques étudiants qui avaient eu la chance de trouver un job sans sortir de l'université.

 

Mon travail (peu stressant) consistait, en autres, à aller chercher dans les réserves les livres que demandaient ceux qui fréquentaient la B.U. La chef était plutôt sympa, les horaires convenaient avec les heures de cours et j'en bavais énormément moins que ceux qui faisaient managers chez Mac-Do.

 

C'était aussi l'occasion de lutter contre une timidité maladive qui m'avait empoisonné l'existence depuis aussi longtemps que je me souvienne et avec laquelle je m'étais toujours beaucoup battu sans jamais avoir les résultats escomptés. Avoir des contacts fréquents avec des gens m'obligeait à parler plus, à vaincre ce trait de caractère qui me faisait souvent fuir devant des situations nouvelles qui me déstabilisaient.

 

Au fil du temps, j'ai même finalement fait une rencontre inoubliable qui devait me bouleverser définitivement. Un changement radical par rapport à tout ce que j'avais connu auparavant.

 

J'ai tout fait pour oublier ce qui retournait de l'intimité avant mes années universitaires mais les souvenirs reviennent à ma mémoire à l'occasion de ce journal.

 

Pendant longtemps j'ai tenté de mettre le couvercle sur mes premiers émois sexuels en niant notamment mon homosexualité. Déjà, pour un ado de base, les débuts ne sont pas toujours vraiment simples pour quelqu'un qui se cherche sans se trouver, les difficultés sont multipliées par cent. Il a bien fallu tout de même qu'un jour j'en vienne à me résigner et accepter ma vraie nature. Les choses n'ont pas été beaucoup plus aisée mais on s'accommode de tout...

 

Saint-Saturnin n'ayant pas choisi entre le statut de ville ou de village, l'absence de lycée oblige les élèves à poursuivre leur scolarité vers les quinze ans, dans la ville natale de Rivarol à quelques kilomètres de là.

 

La classe de seconde a donc été l'occasion pour moi d'élargir un peu mon horizon et de me convaincre qu'il faudrait bien que je franchisse le pas un jour ou l'autre. Entre cette prise de conscience et le passage à l'acte, il m'a fallu encore pas mal de temps.

 

Je n'ai plus vraiment souvenance des détails ni des circonstances qui m'avaient amené là, mais un jour, je finis par atterrir dans les WC publics qui se trouvent près de la Poste, lieu de rencontre habituel des homos dans la ville de l'auteur du "Discours sur l'universalité de la langue française".

 

Un seul mot pour décrire cette première expérience : sordide !

En fond olfactif, des odeurs d'urines et d'excréments ;   ambiance et climat : imaginez des lieux d'aisances collectifs ; l'acte en lui-même : des ébats furtifs à la dérobée entre crainte de se faire surprendre et volonté de prendre du plaisir malgré tout.

 

Une première qui serait renouvelée bien des fois avec néanmoins toujours les mêmes appréhensions et le même dégoût.

 

Ce que j'allais vivre à Montpellier n'aurait radicalement rien à voir avec toutes les aventures foireuses vécues par le passé. La raison majeure ne tenait en rien à la situation ni aux conditions mais à un facteur qui avait toujours manqué à mes relations antérieures : l'amour.

 

Ma culture luthérienne même refoulée a fait des ravages. Elle m'interdit de m'épancher sur ma vie amoureuse, encore moins sur mes ébats sexuels. Tant pis pour l'acquis, laissons parler l'inné ! Je n'oublierai jamais la première fois que j'ai aperçu Frédéric à la B.U. Assis derrière mon guichet, à peine occupé à coller des code-barres sur la tranche de bouquins, j'attendais que quelqu'un interrompe cette tâche et pour m'envoyer faire une recherche dans les rayonnages. Levant les yeux, après avoir entr'aperçu une silhouette qui s'avançait vers moi, je fus subjugué, sans qu'il n'ait encore parlé, par ce grand jeune homme gracile et d'une fausse indolence. Il ne ressemblait pas aux autres étudiants, peut-être parce qu'un peu plus vieux que ceux qui fréquentaient ce lieu. Je crois, surtout, qu'il différait par l'aura qu'il dégageait.

 


suite cliquez ici
Repost0
25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 08:12
Goût Tomate épisode 5

D’une voix douce et posée, il me demanda « Nadja » d’André Breton que je m’empressai de lui apporter. En enregistrant son emprunt, je découvris son nom : Frédéric Grindel.

Il disparut avec cette même grâce que j’avais remarquée à son arrivée. Ce visage me disait quelque chose mais je n’arrivai pas à le replacer dans son contexte. Je n’eus la réponse à mon interrogation que quelques jours plus tard. En effet, je l’apercevais régulièrement car il donnait un cours à un groupe de premières années auquel je n’avais pas la chance d’appartenir. Après l’avoir vu entrer dans un préfabriqué qui faisait office de salle de cours avec un étudiant originaire comme moi de Saint-Saturnin, je pus rapidement en savoir plus sur lui. J’interrogeai mon collègue qui m’expliqua qu’effectivement Frédéric, étudiant de troisième cycle, tout en terminant sa thèse, donnait des conseils de méthodologie aux débutants.

 

Quelques jours passèrent. Il me faut bien avouer que sans lui avoir réellement parlé, sans le connaître non plus, j’étais troublé par cet homme. Comme certains devaient le dire assurément pour moi, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu’il était homo. Je n’avais aucun doute là dessus. Est-ce la célèbre audace des timides ou une autre motivation inexpliquée mais je trouvai un prétexte pour l’aborder. Je l’avais revu pour la première fois à ce fameux cours qu’il donnait. J’attendis la semaine suivante et, alors qu’il sortait de ce vieil algéco gondolé par le soleil et la pluie, je me présentai succinctement pour qu’il me remette dans la case « bibliothèque » et lui baratinai une histoire un peu farfelue sur des notes qu’un étudiant aurait oubliées dans le « Nadja » de Breton et en lui demandant si éventuellement il ne les aurait pas trouvées. Je ne sais pas s’il crut à mon mensonge ; en tout cas il m’invita dans son bureau pour feuilleter les pages du livre.

Sur le chemin qui nous séparait de la partie cours au local réservé aux enseignants, visiblement plus à l’aise que moi, il engagea une conversation de civilité. Il m’interrogea notamment pour savoir ce que je faisais à la fac. Quand un silence se glissa qui risquait de me gêner pendant les quelques dizaines de mètres qu’il nous restait à faire, je lui retournai la question.

Il m’expliqua qu’il était en train de mettre la dernière main à sa thèse qu’il devait terminer rapidement car il fallait bien la soutenir un jour. Je lui en demandai le sujet. A partir de là, il n’y eut plus aucun blanc dans nos échanges. Il s’engagea dans un long monologue qui ne fut  interrompu que par notre entrée dans son bureau. Cette thèse, ça sautait aux yeux était plus qu’un travail universitaire, une passion qui vous prend et ne vous lâche plus, vous dévorant tout votre temps libre et vos autres centres d’intérêt.  Les thèses ont souvent un titre qui montre l’érudition et la difficulté des recherches, celle-ci ne dérogeait pas à la règle : «L’influence de la guerre 1914-1918 sur la poésie surréaliste et sur l’engagement politique de Benjamin Péret ».

J’avoue qu’à la première audition, j’eus un peu de mal à cacher mon incompréhension sur le sujet et mon ignorance sur la personne de Benjamin Péret. Frédéric ne s’en formalisa pas, et après avoir agité « Nadja » dans tous les sens, combla mes lacunes en m’instruisant sur le surréalisme autour d’un café auquel il m’avait convié à la cafétéria de la fac. Je ne sais plus pourquoi et comment il m’avait invité. J’étais sur un petit nuage, je n’en suis descendu que beaucoup plus tard. Frédéric Grindel venait d’entrer dans ma vie, ou plutôt devrai-je rectifier, il m’avait autorisé à pénétrer dans la sienne...

 Joli et inoubliable privilège.

 

Les homos font beaucoup moins de chichis que les hétéros. Quand un homme cherche à séduire une femme, il la drague, l’autre fait semblant de ne rien voir, puis c’est la politique des petits pas pour arriver enfin à ce qu’ils se retrouvent au lit... ou dans un endroit différent d’ailleurs. Chez les pédés, on couche ensemble puis vient le moment où, si on en sent la nécessité, une relation se noue.

Avec Frédéric, on ne dérogea pas à cette règle. Le premier jour, après l’épisode du café, il y eut un repas pris en commun dans un petit restaurant de la ville et la soirée se termina chez lui. Ce n’est que le lendemain matin que nous commençâmes chacun de notre côté à nous préoccuper de savoir avec qui nous avions passé la nuit.

Je ne sais pas ce qui lui a plu en moi. Mon innocence peut-être, rien n’est moins sûr. Par contre, je suis en mesure de dire pourquoi au delà de son physique, je tombai amoureux tout de suite de lui. Sensible et cultivé, presque sans rien dire, il pouvait m’émouvoir. Il avait une humanité rare sans être dépourvu d’un humour fin mais féroce. Je ne savais presque rien de la vie, je sortais du lycée, je n’avais pratiquement jamais quitté le giron (terme mal choisi) de mon père, mon expérience était des plus limitées. Frédéric avait une demi-génération de plus que moi, et surtout un vécu à la fois plus important et beaucoup plus tragique.

Son histoire vint rapidement sur la table. Le premier soir, il avait insisté lourdement sur le préservatif, il avait un côté moralisateur comme un spot télé d’act-up. Je n’avais pourtant pas saisi tout de suite. Notre relation se mit en place avec une vitesse qui aurait dû m’inquiéter mais qui ne me gênait absolument pas. Je pense que c’était plutôt le contraire. Cependant Frédéric m’apprit qu’il était séropositif. Contaminé par une relation occasionnelle plusieurs années auparavant il n’avait pas encore développé le sida. Néanmoins il ne pouvait pas faire comme si l’oursin ne lui ferait jamais de mal. Pas encore actif dans son corps, le virus était omniprésent dans sa tête, l’empêchant d’envisager l’avenir avec sérénité.

 Notre relation fut altérée par cette situation ; il voulait m’aimer, mais par moment, il essayait de faire en sorte que je ne sois pas trop dépendant affectivement de lui en me repoussant. Plus le temps passait et plus ma dépendance grandissait, quand lui, de son côté, inlassablement me préparait à envisager son départ.

Toutes ces tentatives furent vaines, j’avais trop souffert pendant mon enfance. Je tenais son amour, je m’y accrocherais contre vents et marées. A n’importe quelle condition, quitte à y perdre mon âme. Au niveau où j’en étais, je ne pense pas que l’on puisse parler de sentiments mais de quelque chose de très difficilement définissable entre la servitude et la soumission.

Ces drôles de circonstances ne nous empêchèrent pas de vivre, j’en suis convaincu, une belle histoire.

A la fin de ma première année de fac, je me débarrassai de mon petit appartement pour habiter chez Frédéric. Bien entendu, je n’en dis pas un mot à mon père, qui continua à me verser de quoi me loger, argent qui fut utilisé pour le bien-être du « ménage ». Frédéric, tel un tuteur ou un grand frère, m’épaula pour réussir dans mes études, tout en partageant son temps entre ses cours et son travail de thèse. Perpétuellement insatisfait à ce sujet, il s’efforçait d’enrichir son étude. Quelquefois après une nouvelle découverte qui modifiait sa perception de l’auteur, il reprenait son plan et remettait en question la qualité de son ouvrage. Il était en recherche de perfection. Il n’achèverait jamais sa tâche. Peut-être y avait-il aussi chez lui une volonté inconsciente de ne pas finir pour se maintenir dans cette époque estudiantine, synonyme de jeunesse. Vieillir c’était envisager que le sida frappe un jour à la porte en claironnant qu’il avait assez patienté dans la latence de la séropositivité. J’extrapole évidemment mais avec la conviction de n’être pas très loin de la vérité...

Quatre années ce n’est pas assez pour l’application d’un plan quinquennal mais c’est déjà un petit bail. C’est le temps qu’a duré notre relation.  En années universitaires, ça m’a conduit jusqu'à la maîtrise. En années civiles, ça m’a mené au désespoir.

Je n’ai rien vu venir. Je n’ai perçu aucune évolution, pas la moindre modification du comportement. Il me semblait que nous étions heureux comme au premier jour. En tout cas, rien n’avait changé chez moi, depuis ce jour, où bravant ma timidité, je l’avais abordé...

 Toujours d’une délicatesse infinie, il me laissa soutenir mon mémoire, et le lendemain, en ce début d’été, il préféra disparaître plutôt que d’envisager les souffrances de la maladie.

Ce matin-là, il m’encouragea à aller faire des courses afin que je quitte l’appartement. A mon retour, je ne le vis pas mais j’aperçus, bien en évidence, une enveloppe qui m’était destinée. A la fois surpris et inquiet, je me précipitai, la décachetai avec fébrilité. Avec stupeur, je découvris une lettre d’adieu que je ne compris pas tout de suite. Il était question du sida, de la peur de se voir péricliter, de la volonté de ne pas m’infliger l’épreuve d’une déchéance et d’autres petits riens qui, aujourd’hui, restent comme les derniers liens qui me rattachent encore à lui.

 Il me fallut une relecture pour comprendre qu’il ne partait pas en se déplaçant mais en mourant. Il avait même laissé des indications pour que l’on retrouve son corps. Finalement, après avoir enfin intégré le message, je grimpai quatre à quatre les escaliers de l’immeuble que nous occupions pour arriver sous les toits, dans une espèce de grenier inoccupé que le propriétaire mettait à disposition des locataires pour faire sécher le linge. C’est là que je découvris la scène épouvantable que je n’arriverai jamais à effacer de ma mémoire de son corps balançant au bout d’une corde accrochée à la plus grosse poutre de la pièce. Tout ce que j’ai pu faire après, je l’ai oublié. Je me souviens vaguement que je suis allé sonner à la porte du voisin du dessous qui n’était d’ailleurs pas là. Je ne sais plus qui j’ai alerté et qui a prévenu la gendarmerie. C’est le trou noir.

Le néant, j’y suis tombé cette matinée-là, en sortirai-je un jour ?

Malgré la douleur, le chagrin, la tristesse, je dus faire face immédiatement. Les gendarmes m’interrogèrent, puis il a bien fallu prévenir ses parents qui ne savaient rien de la maladie de leur fils ni de sa sexualité. Il me fallut passer pour un colocataire lambda, copain mais pas plus qui devait se montrer affecté mais qui ne devait pas trop en faire. Mon travail de deuil commençait mal. Je fus tout en retenue comme on me l’avait appris.

Dans les jours qui suivirent, les membres de la famille récupérèrent le mobilier et les effets personnels de Frédéric. Bien que présents à ce moment-là, ils n’essayèrent pas une seconde d’en savoir plus, sur la fin de leur fils, du pourquoi, du comment. Je ne peux dire si c’était une réelle indifférence ou une forme de pudeur. En tout cas, cette attitude me déstabilisa.

Le propriétaire, malgré mon absence officielle sur le bail, accepta que je continue d’occuper le logement. J’y passai l’été qui suivit le décès de Frédéric. L’appartement quasi-vide, je dormais à même le sol sur un matelas de récup. Le moral au triple-zéro, je ne me levais guère de cette couche de fortune, ayant perdu le goût à la vie et toutes perspectives d’avenir. Une maîtrise de lettres modernes à peine en poche et aucun projet. Avant la mort de Frédéric, j’étais déjà dans une phase d’interrogation sur les suites à donner à mes études mais après ce coup du sort, je n’avais ni la force ni l’envie d’y réfléchir. Une seule chose était sûre depuis toujours : malgré le cursus idéal, je ne serais pas prof. Je ne voulais pas me faire chahuter par des élèves qui auraient trouvé leur enseignant trop maniéré ou être la victime de la cabale d’une vieille agrégée d’histoire à demi-révisionniste qui aurait facilement fait le raccourci pédé donc pédophile et qui m’aurait causé des torts...

 J’aurais aimé faire comme Frédéric, prolonger les études pour le plaisir d’apprendre, goûter à la culture sans trop me préoccuper de comment faire bouillir la marmite...

la suite : cliquez ici

Repost0

Présentation

  • : BLOG SECTION GARD RHODANIEN du PCF
  • BLOG  SECTION GARD RHODANIEN du PCF
  • : Les activités et les réflexions des militants communistes et des élu(e)s du P.C.F section du Gard Rhodanien.
  • Contact

Recherche

Journaux De Section