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28 décembre 1499 6 28 /12 /décembre /1499 03:28

FICHE 6 : RENVOYER LA FEMME AU FOYER

Fiche n°6 : Renvoyer la femme au foyer

L'arrivée de Marine Le Pen à la tête du Front national serait-elle une bonne chose pour la cause des femmes ? Il n'en est rien.

 

Marine Le Pen ne se déclare pas fondamentalement hostile à l'IVG, à titre personnel. Elle souhaite toutefois qu'il ne soit plus remboursé par l'assurance maladie. Cela constituerait un retour en arrière considérable, allant presque jusqu'à revenir avant la Loi Veil de 1975. Seules les femmes aisées pouvaient se permettre d'effectuer une IVG à l'étranger, les autres devant recourir à l'avortement clandestin. Sur ce sujet, le FN propose un référendum visant à donner à la vie un caractère sacré dès la conception. Autrement dit, c'est une remise en cause pure et simple de la liberté de disposer de son corps.

Le FN veut favoriser le recours au congé parental prolongé ce qui vise, ni plus, ni moins, à maintenir au foyer une fraction importante des femmes salariées.

Cela passe par l’instauration d’un revenu parental d’éducation, autrefois appelé salaire maternel, qui doit permettre aux parents de se consacrer à plein temps à l’éducation de leurs enfants. Mais étant donné l’inégalité des salaires et le poids des traditions, on sait bien à quel parent reviendrait le devoir de rester au foyer! D’ailleurs, c’est uniquement pour les femmes que sont prévus les aménagements du temps de travail qui les contraignent à une double journée de travail : et professionnelle et domestique. La question n’est jamais posée pour les hommes. La volonté de renvoyer les femmes au foyer est donc toujours présente dans le programme du FN.

Ce revenu parental d’éducation est également une mesure qui discrimine les enfants entre eux. Pour le FN, la vie des deux premiers enfants vaut en effet trois ans de salaire, alors que la vie du troisième enfant en vaut 4. Le revenu parental d’éducation est donc clairement une mesure nataliste poussant à la naissance d’un troisième enfant, et même d’un quatrième (si les naissances sont bien programmées, ce revenu d’éducation peut être versé jusqu’à l’âge de la retraite).

Création d’un statut pour les mères de familles françaises : il s’agit non pas de donner à l’ensemble des femmes, mariées ou célibataires, avec ou sans enfants, des droits attachés à la personne, des droits propres et individuels, mais de leur donner des droits en fonction de leur rôle social de mère de famille. Le programme du FN ne fait aucune place aux femmes en tant qu’individus autonomes. 

 

ALLER FICHE 7

 


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28 décembre 1499 6 28 /12 /décembre /1499 03:22

FICHE 4 : LE FN ADVERSAIRE DU SYNDICALISME OUVRIER

 

Depuis l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du Front national, certains voudraient faire croire que le FN aurait développé des idées et un discours plus social. Il n'en est rien

 

Pétain, Le Pen : la même volonté de supprimer les syndicats ouvriers

 

Le Front national s'inscrit dans la droite ligne des groupuscules d'extrême droite qui s’attaquent aux syndicalistes et aux grévistes. Cette haine s'accompagne d'une volonté de revenir à un syndicalisme corporatiste tel qu'il a toujours été souhaité par l'extrême droite et qui a été mis en œuvre par Pétain dans la Charte du travail.

Pour le FN, il faut arriver à une société sans classes sociales. Dans leur vision corporatiste, il n'y aurait plus besoin de syndicats. Les salariés et les patrons auraient comme intérêt commun le bon fonctionnement des entreprises. Il deviendrait alors souhaitable de s'entendre entre patronat et salariés afin de faire fonctionner aux mieux les entreprises françaises. Ainsi, tout le monde serait satisfait ! Dans cette optique, les syndicats n'ont pas leur place et l’État ne doit avoir aucun rôle de régulation, les marchés s'en chargeront. Les bonnes entreprises prospéreront, les autres disparaîtront.

Au-delà de cette vision théorique, dans les faits, le FN ne soutient pas les salariés. En région PACA, les élus FN n'ont montré aucune solidarité envers les salariés de Fralib. Ils étaient absents de la manifestation protestant contre la délocalisation de leur activité en Belgique. En 2010, ces mêmes élus n'ont pas non plus voté la motion de solidarité avec les salariés de Fralib présentée par la gauche et votée à l'unanimité du Front de gauche à l'UMP. Les élus FN estiment, en substance, que tout ce débat est manipulé par la CGT.

On peut également citer les propos de Marine Le Pen le 22 octobre 2010 lors du conflit sur les retraites: «Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos. Voilà deux semaines que la France s'installe dans le chaos, entre grève, manifestations et blocus... la tolérance zéro doit s'appliquer à tous les émeutiers. »

Bruno Gollnisch déclarait lui, en 2010: «Le sabotage de l'économie française caractérise l'action de la CGT […] Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises et menacent l'emploi. […] La CGT doit être rendue pénalement responsable et ses dirigeants doivent en répondre ».

 

Programme du FN : Rien pour les salariés, ni pour les retraités

 

Afin d'élargir son électorat, Marine Le Pen cherche à capter le mécontentement social. Mais elle ne propose rien en ce domaine. Ses positions sont ultralibérales, comme celles de son père.

Idéologiquement, elle n'a rien changé à la doctrine du Front national. En effet, lors de son discours aux universités d'été du FN, durant une heure, elle n'a réclamé aucun droit nouveau pour les salariés, aucune revalorisation des pensions et retraites, aucune demande de retour à la retraite à 60 ans à taux plein, aucune création de postes de fonctionnaires (sauf des policiers). Aucun salarié, aucun retraité n'a donc intérêt à voter pour ce parti. Sa première fonction est de diviser, de capter un bout de la colère sociale pour la diriger contre de faux responsables, des boucs émissaires. Le rôle du FN est véritablement de détourner la colère sociale contre «l'autre», les collègues de travail, amis, voisins, surtout quand ils sont étrangers. Le FN les stigmatise comme étant les responsables de la crise. En revanche, rien de concret n'est proposé contre l'attitude du patronat, ni contre ceux qui profitent de la crise en spéculant.

 

ALLER FICHE 5

 

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28 décembre 1499 6 28 /12 /décembre /1499 03:19

FICHE 3 : IMMIGRATION ET PRIORITE NATIONALE

 

En novembre 2011, avec la présentation de son programme, Marine Le Pen opère un changement sémantique. La préférence nationale devient priorité nationale. D'aucuns pourraient croire que leur politique en serait adoucie, en réalité il n'en est rien.

La priorité nationale est le principe que le FN souhaite mettre en œuvre pour résoudre (presque) tous les problèmes. Peu importe de savoir si le système économique ou social est bon. Toute cette théorie tient presque entièrement dans l'équation : immigration = chômage + insécurité. En cessant de donner du travail aux immigrés, il y en aurait davantage pour les Français auxquels devraient être réservés prioritairement la plupart des programmes sociaux (allocations, couverture santé, logement...). Cette thèse est constitutive de l'extrême droite, on la retrouve dans la pensée d'Hitler, de Mussolini...

 

Y a-t-il trop d'immigrés en France ?

 

En raison de la courbe des âges et du taux de natalité, nombre de pays verraient leur population décroître sans l'immigration. En France, il faudrait un taux de natalité de 2,1 pour que la population se maintienne à son niveau actuel. Or, il n'est actuellement que de 1,8. Il manque donc environ 100 000 naissances par an pour assurer le renouvellement des générations. Cela correspond exactement aux 100 000 entrées nettes d'immigrés par an en France. Soit 1 entrée par an pour 650 habitants... Nous sommes très loin de « l'invasion massive » que Le Pen agite dans chaque discours.

L'immigration zéro est un objectif économiquement stupide, socialement inefficace et injuste. Dans les pays où l'on stoppe la délivrance de visas, l'immigration clandestine et les trafics augmentent.

Supprimer le regroupement familial, c'est empêcher des enfants et des femmes de retrouver leur père. Le rapatriement des chômeurs étrangers après trois mois d'inactivité, c'est les considérer comme des marchandises. Enfin n'oublions jamais que près de 2 millions de français vivent et travaillent à l'étranger dont près de 35 % sont des cadres supérieurs (en France seulement 15 % des étrangers le sont).

 

L'immigration serait un coût pour le pays ?

 

C'est faux. Une étude de chercheurs de l'Université de Lille, s'appuyant sur des chiffres officiels, montre que l'immigration n'est pas un coût pour la France, bien au contraire.

En 2009, les immigrés ont reçu de l’État 47,9 milliards d'euros (retraites, aides au logement, RMI, allocations chômage et familiales, santé...).

Sur la même période, ils ont reversé à l’État des sommes bien plus importantes : impôt sur le revenu 3,4 milliards d'euros ; impôt sur le patrimoine 3,3 milliards ; impôts et taxes à la consommation 18,4 milliards ; impôts locaux et autres 2,6 milliards ; CRDS et CSG 6,2 milliards ; cotisations sociales 26,4 milliards. Soit un total de 60,3 milliards d'euros. On obtient un solde positif de 12,4 milliards pour l’État.

 

Les migrants sont-ils trop différents ?

 

Le FN dit ouvertement que les populations immigrées seraient difficiles à intégrer. Leurs mœurs les empêcheraient d'adhérer aux valeurs républicaines de laïcité ou d'égalité entre les sexes. Cela constitue le fondement de polémiques stériles mais régulièrement ouvertes sur les prières de rue, le niqab ou la polygamie.

Les travaux scientifiques battent en brèche ces assertions. En analysant des critères tels que l'acquisition de la langue, la fréquence des unions mixtes, la mobilité socio-économique, ils démontrent que l'insertion des migrants dans la société française s'effectue au même rythme d'une génération à l'autre. Autrement dit, les immigrés d'origine subsaharienne s’insèrent aussi bien à la société française que les italiens dans les années 1930, par exemple. Le sport résume d'une certaine manière cette insertion dans la société : Kopa est d'origine polonaise, Platini italienne, Zidane algérienne....

 

L'immigration crée-t-elle du chômage ?

 

Cette idée reçue est un non sens. Le marché du travail se dilate pour s'adapter à l'arrivée de nouveaux venus. Les immigrés sont aussi consommateurs, ils créent de la demande supplémentaire et donc des emplois.

Une analyse de la CGT relève que la relation entre la présence des actifs étrangers dans un pays et le taux de chômage est faible. On observe les deux choses suivantes :

Le taux de chômage est élevé dans les pays à faible population immigrée. C'est le cas de l'Espagne, de l'Italie ou de la Finlande.

Le taux de chômage est bas dans les pays à forte proportion de population immigrée comme, par exemple, le Luxembourg, la Suisse ou les USA.

 

Faut-il supprimer l'Aide médicale d’État (AME) ?

 

Le FN milite clairement pour la suppression de l'AME (y compris pour les migrants en situation régulière). Or, l'AME qui garantit l'accès au soin pour les populations immigrées en situation irrégulière, est un droit fondamental. Un sans-papiers qui ne peut pas être soigné, c'est humainement scandaleux en plus d'être un risque pour la santé publique. Plus on retarde la prise en charge d'un malade, plus les soins deviennent lourds et coûteux. Remettre en cause l'AME est une mesure dangereuse, emblématique de la xénophobie.

Non seulement le FN refuse l'accès à la santé mais en plus il stigmatise les étrangers, quitte à entretenir des fantasmes. Par exemple, la question du SIDA semble tourner à l’obsession pour le Front national. Le dépistage, dans la plupart des cas, ne doit plus être proposé mais obligatoire. En matière de prévention, l'ordre moral joue à plein, le FN tirant à boulets rouges sur le travail des associations quasiment accusées d'encourager la dépravation. Quant à l'origine de l'épidémie et sa progression en France, ce sont – bien entendu – les immigrés qui en seraient à l'origine.

 

Une laïcité sélective

 

Marine Le Pen, donne l'impression – si on n'est pas trop attentif – qu'elle est devenue la championne de la laïcité. En réalité, ce propos de façade masque mal un anti-islamisme viscéral qu'elle ne manque pas d'exprimer à tout propos (horaires aménagés dans les piscines, constructions de mosquées, vente de viande Halal...).

Par contre, elle est très silencieuse à l'égard des coups de force de militants catholiques intégristes contre une représentation de Sur le concept du visage du fils de Dieu de Romeo Castellucci ou de Golgota picnic de Roberto García, par exemple, ce qui est une forme d'approbation...

La laïcité n'est pas seulement le rapport que l’État entretient avec les religions. C'est aussi ce qui permet de faire de l'échange entre personnes différentes une dynamique. Or le Front national n'est pas pour le mélange, l'enrichissement à partir des différences de l'autre qui sont pourtant autant de richesses.

 

ALLER FICHE 4

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28 décembre 1499 6 28 /12 /décembre /1499 03:17

FICHE 2 : QUEL EST L’ELECTORAT DU FRONT NATIONAL ?

 

L'électorat du Front national peut se répartir en trois catégories :

Premier électorat : les droitistes. Cette catégorie est composée de personnes venant de la droite, relativement bourgeoises et qui sont déçues par la droite traditionnelle.

Second électorat : sans être nécessairement fondamentalement racistes, ils pensent qu'il faut réserver aux blancs et aux Français certaines prestations comme la couverture sociale.

Ils veulent se protéger contre les étrangers qui viendraient nous concurrencer. Ils sont pour la fermeture des frontières et de la société.

Troisième électorat : celui habituellement qualifié de populaire. Toutes les études sociologiques et électorales montrent qu'il s'agit de personnes soit issues des classes moyennes en voie de paupérisation, soit de personnes qui possèdent peu mais craignant de le perdre. On pourrait le qualifier d'électorat de la peur.

Dans l'Est de la France, et le Sud-Est, où le vote FN est particulièrement fort, il l'est principalement dans les quartiers pavillonnaires jouxtant les grands ensembles. La cité populaire en elle-même s'abstient dans des proportions importantes. C'est essentiellement dans ces zones résidentielles que se trouve le troisième électorat du FN, celui mû par la peur du déclassement, la peur de l'autre, la peur du pauvre. L'autre n'est pas forcément l'étranger, il peut être chômeur, jeune... et perçu comme un concurrent.

Les Français qui votent Le Pen ne sont pas majoritairement issus de milieux populaires ou défavorisés. Jean-Marie Le Pen enregistre en 2002 des performances élevées parmi les salariés du secteur public comme du secteur privé (17 % en moyenne). Son score chez les cadres est loin d'être anecdotique (8 %) et son électorat majoritairement masculin, se recrute beaucoup dans les professions indépendantes (artisans, commerçants, petits entrepreneurs). Ses performances sont transgénérationnelles : il obtient un score équivalent dans toutes les classes d'âge même si la classe d’âge des 35/49 ans est particulièrement représentée. L’électorat du FN est d’abord motivé par la peur de la crise, du déclassement social alors que les populations les plus pauvres se sont majoritairement réfugiés dans l’abstention.

On note par ailleurs que l'adhésion aux valeurs du Front national dans l'électorat augmente. Il ne s'agit pas que d'un vote protestataire. Le FN apparaît à beaucoup trop comme un parti porteur d’un projet global dont la cohérence est fondée sur la préférence (devenue depuis peu priorité) nationale, l’anti-immigrationisme et l’islamophobie, l’État fort et autoritaire, l’antifiscalisme, l’antisyndicalisme et enfin l’antimondialisme. Nous verrons que l’évolution plus « sociale » actuelle est un leurre qui tente de masquer une tendance ultra libérale bien réelle. Plusieurs facteurs permettent de l'expliquer : dureté de la crise financière, économique et sociale ; banalisation des thèses du FN dans le discours de la droite classique ; sentiment d'une absence de perspectives à gauche.

 

L'électorat du Front national n'est pas l'ancien électorat communiste

 

Une thèse assénée régulièrement par la droite prétend que l'électorat FN est l'ancien électorat communiste. Si d'anciens électeurs communistes ce sont reportés sur le vote FN, le phénomène est assez limité et, pour une très forte proportion de cet électorat, cette «thèse» est erronée. Elle vise surtout à occulter une réalité : celle de la porosité entre l'électorat de droite et celui du FN.

Le déclin du PCF est antérieur à 1984, date à laquelle on observe l'essor du Front national. Toutes les études de sociologie électorale ont montré qu'un électorat populaire de droite a toujours existé sans qu'on puisse établir de corrélation avec celui du PCF. Par ailleurs, les déçus du communisme se sont majoritairement reportés sur le Parti socialiste ou se sont réfugiés dans l'abstention.

On notera enfin que la remontée de l'influence du PCF depuis la mise en place de la stratégie du Front de gauche s'effectue simultanément à celle de Marine Le Pen et du FN aux dernières élections et dans les sondages d'opinion pour la présidentielle de 2012.I


ALLER FICHE 3

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28 décembre 1499 6 28 /12 /décembre /1499 00:51

FICHE 5 : UN PROGRAMME ULTRA LIBERAL MAIS FLOU

 

La fermeture des frontières économiques

comme riposte à la mondialisation

 

Le Front national ne propose aucune alternative à la mondialisation et encore moins d'en changer le cours en favorisant des politiques de coopération renforcée et de solidarité. C'est donc la politique d'une France renfermée sur elle-même qui constitue le credo du FN. On notera que nulle part, dans ses propositions économiques Marine Le Pen ne parle de lutter contre l'ultralibéralisme si cher à son père. Elle n'invoque que la lutte contre le «mondialisme».

 

Le bénévolat comme levier pour réindustrialiser la France

 

Marine Le Pen propose de réindustrialiser la France. Elle « pense à tous nos retraités de l'industrie, ouvriers, ingénieurs, chercheurs, mais aussi à tous nos seniors, jetés du marché du travail beaucoup trop tôt. [Elle est] convaincue, il y aura l'armée des volontaires bénévoles, qui ne demanderont rien, mais qui seront simplement désireux et heureux de pouvoir transmettre leurs talents aux jeunes générations, celles qui feront la France rayonnante et industrielle de demain.» C'est à proprement parler sidérant. Une main d’œuvre bénévole, même Laurence Parisot n'ose pas le proposer !

Afin d'assurer la bonne santé de la nouvelle industrie française et de toutes les entreprises, il faudrait leur permettre d'être les plus libres possible, avec moins d'impôt, de taxes et de contraintes afin qu'elle puisse combattre au sein du marché mondial. Ce n'est ni plus, ni moins que du dumping fiscal et social dont les salariés seront les premières victimes.

 

Remboursement de la dette publique

 

A propos de la dette publique, Marine Le Pen fait feu de tout bois mais n'indique aucune solution précise ou réaliste. Elle dénonce la fraude sociale et les immigrés. En revanche, elle ne dit mot des exonérations de charges sociales pour les patrons qui coûtent cher et ne rapportent rien.

Ce discours est connu, c'est celui dont nous abreuvent à longueur d'année les zélateurs de l'ultralibéralisme.

On sait pourtant que l'immigration n'est pas une charge pour l'état. La volonté de Le Pen et de Sarkozy de pointer du doigt la fraude aux allocations sociales par des familles, vise à faire oublier l'autre fraude, celle d'une partie des entreprises qui représente 80 % de la fraude sociale.

Sans parler du manque à gagner total, pour l’État, des allègements accordés aux entreprises de 172 milliards d'euros en année pleine, soit 67,7% du total des recettes fiscales nettes du budget 2011 et 1,87 fois le déficit prévu ! Dans ce total, on retrouve les exonérations de cotisations sociales patronales dont la compensation coûte annuellement quelque 30 milliards d'euros (29,8 milliards en

2009).

 

Sortie de l'Euro : le sujet de prédilection de Marine Le Pen

 

Dans un contexte où les réflexes nationalistes et xénophobes se développent en Europe, ce retour de chaque pays vers sa monnaie nationale risquerait surtout d'exacerber de nouvelles formes de guerre économique, notamment sous forme de dévaluations compétitives, etc... Au dumping social et fiscal s'ajouterait un dumping monétaire. Pas vraiment une réponse donc au besoin de nouvelles coopérations ! Et surtout pas une réponse à la domination des marchés financiers pouvant encore plus jouer des rivalités et différences entre pays dans les spéculations, les taux d'intérêts, etc...

La dette contractée en euros sur les marchés internationaux de capitaux (les 2/3 de la dette française par exemple) resterait libellée dans cette monnaie pour le ou les pays sortants de l'euro.

Non seulement leur nouvelle monnaie nationale connaîtrait une dévaluation volontaire (l'objectif des partisans d'une sortie de l'euro étant notamment de retrouver une compétitivité prix à l'exportation par une dévaluation monétaire), mais la dette ancienne libellée en euro exploserait.

 

Pouvoir d'achat

 

Pour le Front national, le redressement du pouvoir d'achat des ménages se fera essentiellement par le retour de la croissance et une réforme de la fiscalité touchant les classes moyennes. Marine Le Pen souhaite également bloquer les prix de certains produits de première nécessité (pain, lait...).

Nulle part n'est mentionnée une augmentation des salaires, ni du SMIC.

 

Un État fort, mais impuissant face aux marchés

 

Le Front national dit défendre un État fort. Toutefois, une fois son discours décrypté, on voit qu'il s'agit en fait d'un État recentré sur ses missions régaliennes que sont la sécurité et la défense nationale. Pour le reste, en totale cohérence avec les thèses ultralibérales, il n'a pas à intervenir ou presque. Il peut le faire dans des secteurs stratégiques et essentiels pour la nation comme l'industrie automobile ou le nucléaire. Toutefois, et même pour ce qui concerne la politique énergétique, il n'est pas question d'un grand service public. On reste dans le cadre de l'économie capitaliste. Les droits des salariés, leur implication dans le choix des grandes stratégies n'est pas à l'ordre du jour.

 

 ALLER FICHE 6

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24 décembre 1399 3 24 /12 /décembre /1399 00:51

En priorité nous mettrons fin aux fermetures et démantèlement d'hôpitaux, de maternité, de centres de soin et d'IVG. Nous garantirons l’accès effectif et gratuit à l’IVG.

Nous abrogerons la loi Bachelot et la loi de 2003 instituant la tarification à l’activité.

Nous investirons massivement pour redonner à l'hôpital public les moyens nécessaires à une politique de santé de qualité.

Nous rétablirons le remboursement intégral à 100 % des dépenses de santé couvertes par la Sécurité sociale en y incluant les lunettes et les soins dentaires.

Nous voulons reconstruire et développer un service public de santé basé sur la proximité et la qualité des soins avec les personnels, les élus et les citoyens.

Nous favoriserons la mise en réseaux des hôpitaux entre eux et avec la médecine ambulatoire pour développer la prise en charge technique nécessaire sans l'opposer à la proximité, pour réduire les temps d'attente dangereux et onéreux, pour contribuer à la coopération des professionnels entre eux.

Pour lutter contre la pénurie de personnel, nous lancerons un programme de formation à toutes les disciplines de la santé.

Nous libérerons la recherche pharmaceutique de la soumission aux marchés et aux laboratoires en mettant en place un pôle public du médicament, en adoptant une charte incluant le devoir de recherche sur des médicaments dits « non-rentables » et en relançant la recherche publique. Les procédures d'autorisation de mise sur le marché des médicaments et leur prix seront contrôlés par la puissance publique.

 

Un pacte pour les services publics

 

L'éducation, la santé, la protection sociale, la recherche, l'énergie, l'eau, les transports, les télécommunications, le crédit, le logement, la Poste, la sécurité, la justice sont notre patrimoine commun répondant à la satisfaction des besoins des populations et à l'intérêt général.

Nous ferons nôtres les objectifs du Pacte pour les services publics, adopté aux États- Généraux de janvier 2011, fondés sur le principe de réappropriation sociale, d'égalité et de solidarité, de reconquête du bien commun par le peuple dans le plein exercice de sa souveraineté et sur l'ambition d'un développement économique soutenable.

Nous reconstruirons, développerons et créerons des services publics, sous toutes leurs formes, définis démocratiquement par les citoyens, les salariés et leurs élus assurant une répartition des richesses qui doit permettre l’effectivité des droits et financés par une fiscalité juste et redistributive, une taxation des revenus et des actifs financiers, la taxation des revenus du patrimoine ainsi que la suppression des exonérations de cotisations sociales patronales et des niches fiscales qui, aujourd'hui, profitent aux hauts revenus et aux grandes entreprises.

Les moyens et les outils des services publics seront renforcés avec des financements dégagés de l’emprise des marchés financiers pour leur permettre de remplir leurs missions au service de l’intérêt général et en dehors de toute contrainte de rentabilité financière. Dans ce cadre, toutes les formes assurant ces services seront soutenues: le service public national, la régie, l’appel à un outil de statut public ou d’économie mixte, la

S.A. à capital public, la délégation de service public, le recours aux associations et à l’économie sociale et solidaire.

Un service public de l'information et de la culture, soustrait du pouvoir de l'argent et des pressions politiques, sera le garant du pluralisme et de l'exercice de la citoyenneté.

L’Etat garantira l’accès de chacune et de chacun à la pratique sportive de son choix tout au long de la vie. Il donnera au mouvement sportif les moyens de l’accomplissement de ses missions de service public.

Au plan européen et mondial, nous agirons pour une harmonisation par le haut des services publics et le développement de coopérations publiques solidaires.

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7 décembre 1399 7 07 /12 /décembre /1399 02:05
  Nous avons tous dans nos bibliothèques des livres que nous avons aimé,qui nous ont éclairé sur les enjeux politiques, sociaux, environnementaux.....
Cet espace pour "mutualiser"  ces trésors.

Tu veux bien prêter un livre, en conseiller sa lecture,
mets le en "catalogue" sur ce blog et laisse tes coordonnées par courriel:vdr.pcf30@orange.fr.

Si un internaute de la section souhaite le lire nous te contacterons.
Tu as envie de lire un livre proposé, contacte nous
par courriel vdr.pcf30@orange.fr et tu pourras le retirer
au siège de la section ou auprés d'un militant de ton canton.
en cliquant ici tu as accés au catalogue de livres proposés.
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13 septembre 1012 6 13 /09 /septembre /1012 01:32

 

Tout le monde l’appelle Dog mais son nom c’est Tobias. Orphelin de lui-même, trahi par son destin, on le découvre à l’un de ces embranchements que le sort impose sans les signaler. A l’heure du choix : la rechute ou l’avenir, l’engrenage ou la vie.

Sur cette folle trajectoire, cette route en lacetLa nuit du chiens qui n’est qu’une succession d’accidents, il y a Chloé, l’espoir foudroyé, Marco, le géant rencontré en cellule qui ne maîtrise pas sa force, Lulu, l’étoile filante filée par la mésaventure, Fortin, le comédien génial et raté, perdant magnifique aux ressources insoupçonnées, les voyous de la ville et les anciens du village, leur bonté brute, leur sagesse maladroite – une famille. Tous ces autres qui obligent à devenir soi.
Dans les marges urbaines et rurales d’une société démissionnaire, flirtant en permanence avec l’abîme – ses gouffres, ses séductions, ses addictions –, Dog, tout en paradoxe, habite chaque rencontre, chaque expérience aussi intégralement qu’il oppose au réel une absence butée, comme une flemme existentielle distraite.
Olivier Brunhes signe un premier roman en cavale comme un acte de naissance. Dans la vitesse qui simultanément floute et révèle, une traversée de la nuit tout en contrastes et en chocs, de l’effervescence à l’apaisement, du bruit des lumières de la ville au noir silence hanté de la montagne, des tentations de la malédiction aux incrédulités de la rédemption – marquée par la permanente collision entre brutalité et délicatesse, sauvagerie et finesse. Une course dératée vers les improbables possibles auxquels on prend la décision de croire parce qu’il faut décider de sauver sa peau.
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13 septembre 1012 6 13 /09 /septembre /1012 01:29

Comédien et metteur en scène, Olivier Brunhes a travaillé pendant 15 ans avec Laurent Terzieff avant de fonder sa compagnie, 'L' art éclair '. Désireux de partager le théâtre avec le plus grand nombre, il travaille aussi avec des marginaux, SDF ou handicapés mentaux. Auteur de plusieurs pièces, il a également écrit une nouvelle, La Parabole de l'ange, publiée dans un ouvrage collectif sur Clichy-sous-Bois (Des nouvelles de la banlieue, Textuel, 2008). En 2012, il sort son premier roman, La nuit du chien (Actes Sud).

 

 
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3 mai 1000 5 03 /05 /mai /1000 16:52

 

 
Rencontre avec Jean Ortiz
 
4 déc 2004 
 
Autour de son dernier livre
 
Rouges vies, mémoire(s)
 
 
Pour Jean Ortiz, le rêve, tout autant que l'espoir, est bien l'essence de l'action militante./Photo DDM.

Pour Jean Ortiz, le rêve, tout autant que l'espoir, est bien l'essence de l'action militante./Photo DDM.  

 
Le vendredi 31 Mai 2013
A 19 H
Au "Prolé"
 
20,rue Jean Reboul
Nîmes

Rouges vies, mémoire (s), de Jean Ortiz.

 

« Dans ces pages, Jean Ortiz se confie, se raconte, sans tabous, par tranches de vie. Récits, souvenirs personnels, confidences 'se mêlent à l’Histoire, pour donner à ce livre un caractère inédit et inclassable. C‘est avant tout le parcours d'un militant passionné, universitaire:maître de conférence à l'université de Pau,enseignant-chercheur, journaliste, et poète qui se plait à répéter souvent que "le repos des révolutionnaires, c'est la tombe." Des année 30 à nos jours, la grande Histoire croise la petite ».

 

 

Pourquoi des "Mémoires" si tôt? me demande-t-on.

1/ Parce que j'écris à partir de cinq heures du matin

2/ parce que tout ce qui est écrit n'est plus à écrire

3/ parce que malgré mon assurance-vie, je ne suis pas assuré d'être immortel. Entrer à l'Académie française suppose beaucoup de renoncements.

Plus sérieusement, je travaille depuis longtemps sur la mémoire et les mémoires: de la Guerre d'Espagne, de l'antifranquisme... Qui plus est, aujourd'hui l'écriture est de plus en plus "arrinconada" (reléguée), la langue de plus en plus aliénée, colonisée, pauvre... et l'expression poétique menacée.

Il faut donc contribuer à libérer la langue et la poésie, en menant la bataille des mots comme une composante de la bataille politique. On commence par lâcher sur les mots, et on finit par lâcher sur le contenu, sur le sens. Les mots sont des outils, des armes indispensables au combat révolutionnaire.

Pourquoi me raconter?

Pour éviter à d'autres de le faire! Oh, je les vois déjà, je les lis déjà, je les entends déjà... J'écris des récits d'une vie, de vies, pour contribuer à l'océan émancipateur. En effet, Ernest Hemingway disait : "nul homme n'est une île complète en soi-même"; écrire, c'est former progressivement un archipel.

Je me raconte (et j'ai conscience que nous sommes des milliers), fils de la Guerre d'Espagne, de "rouges", d'immigrés, de prolétaires et que nous portons encore les stigmates de l'exil politique de nos parents ou grands-parents. Donc, "Rouges vies" n'est ni un livre d'histoire ni une autobiographie. Cependant, il restitue les faits avec précision, dans leur contexte; il les analyse, apporte des données historiques, entrecoupées de respirations poétiques... Bref, un objet historico-littéraire assez atypique. Moins long et moins coûteux qu'une psychothérapie!

Pourquoi ce livre, finalement?

Parce que je crois que les militants doivent être des passeurs d'apprentissages, de résistances, de mémoires des luttes d'hier... pour mieux se battre aujourd'hui.

Jean Ortiz

 

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