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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 15:11
REFONDER LA GAUCHE EN GARD RHODANIEN !

Par Michel TORTEY secrétaire de la section P.C.F du Gard rhodanien.

Après trois ans aux commandes de l'état, après le reniement du discours du Bourget, nous ne pouvons que constater la mise en œuvre d'une politique libérale du gouvernement Hollande / Valls. Acceptation du Traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance (T.S.C.G) sans renégociation, le crédit d'impôts pour la compétitivité et l'emploi (C.I.C.E), véritable cadeau au MEDEF sans garantie de création d'emplois, loi sur le renseignement une atteinte aux libertés, loi Macron qui remet gravement en cause le code du travail, réforme territoriale, réforme des collèges, blocage des retraites et des salaires de la fonction publique.(liste non exhaustive). Voilà quelques exemples des reniements présidentiels, de la dérive libérale du gouvernement. Une majorité de socialistes (60%) ont validé ces politiques.

Le Député de la 3ème circonscription, Patrice PRAT, bien qu'homologué "frondeur" a accompagné toutes ces mesures en votant ces lois ou en s'abstenant sur le C.I.C.E, la loi de finance 2015 ou sur la loi sur le renseignement. Des abstentions qui ne permettent pas la construction d'une majorité pour repousser ces mauvaises lois.

Dans le Gard rhodanien

Au plan local ces politiques d'austérité ont des répercussions sur les dotations aux collectivités locales. De nombreux budgets ont été réduits par les collectivités notamment ceux de la culture et des subventions aux associations. Le budget départemental de l'insertion a été lourdement amputé mettant en danger des dizaines d'emplois.

Le budget 2015 de la commune de Bagnols sur Cèze ne verra pas un centime d'investissement, la municipalité expliquant que c'est la part de sacrifice des Bagnolais pour redresser la France. On le voit bien les politiques d'austérité ont des relais en Gard rhodanien.

Les Françaises et les Français rejettent ces politiques.

Après les municipales, les sénatoriales, les européennes et les départementales, les messages envoyés par les Françaises et les Français sont clairs, ils sanctionnent sans appel les politiques conduites depuis 2012.

Une Gauche qui ne renonce pas

Il existe une gauche dans notre pays. Une gauche anti austérité. Une Gauche qui ne renonce pas prête pour riposter, pour construire une perspective progressiste.

L' ambition des communistes du Gard rhodanien est d’œuvrer, avec les forces du Front de gauche, avec toutes les forces de gauche disponibles, à la constitution d’un large rassemblement de femmes et d’hommes, de forces sociales, politiques, associatives pour faire émerger un projet novateur, citoyen et écologiste pour notre territoire, refusant de s’engager sur la voie libérale, un projet de gauche. Le projet d’une gauche qui ne renonce pas et s’attache à construire concrètement un nouvel espoir.

C'est la seule voie pour faire barrage à la droite et l'extrême droite, la seule voie vers un avenir meilleur.

A travers les Chantiers d'espoir, nous nous sommes engagés dans un dialogue constructif pour un projet national et local au service des populations. Continuons de débattre d'élaborer ensemble, citoyennes, citoyens, partis politiques, syndicalistes, associatifs, ces projets d'avenir qui répondront aux préoccupations de notre peuple.

Seule l'intervention des citoyennes et des citoyens permettra la construction d'un projet humaniste.

Ensemble pour refonder la Gauche, pour une société plus humaine.
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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 07:06

Vidéo réalisée par André PAUTET

Bagnols Sur Cèze le 27 mai 2015. Les militants du parti Communiste du Gard Rhodanien ont tenu, en cette journée nationale de la Résistance, à rendre hommage à André SAUTEL, ce résistant communiste bagnolais mort le 6 février 1943 au Mans sous la torture. Une rue de notre commune porte son nom.

Associer des personnalités moins connues au plan national, comme nous le faisons depuis trois ans s’inscrit dans une démarche de devoir de mémoire utile.

Julien Hernandez que nous avons honoré en 2013 a laissé une jambe dans sa lutte contre le nazisme et pendant 30 ans a vécu avec une prothèse.

Damian Ruiz, que nous avons honoré en 2014, résistant déporté à Dachau en est revenu après avoir côtoyé l’enfer qui le hanta tout le reste de sa vie. Nous avons demandé (comme la famille de Damian Ruiz) que la ville de Bagnols baptise une rue à son nom.

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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 16:29
André Sautel  à la batterie 1er à gauche
André Sautel à la batterie 1er à gauche

Mercredi 27 Mai nous célébrons la journée de la Résistance. Cette journée nationale décrétée par le Sénat a eu sa première édition en 2014.

Cette date du 27 mai correspond à la date de création du C.N.R le Conseil National de la résistance, présidé par Jean Moulin et composé des huit grands mouvements de Résistance.

A cette occasion, nous vous invitons à nous retrouver Mercredi 27 mai 2015 à 18 h 15 place de la poste à Bagnols sur Cèze. De là nous irons fleurir la plaque de la rue André Sautel.

"André organisa la résistance à l'occupant dès juin 1940 dans les F.T.P.F, en Charente et dans la Sarthe. Le lancement d'une locomotive dans la fosse de la rotonde de Bongraine par le groupe organisation spéciale est l'action la plus connue qu'il mène avec bravoure. Piégé, il est arrêté le 6 février 1943, emprisonné et torturé atrocement. Il ne parlera pas.

Ce n'est qu'en 1951 que ses parents reçoivent une lettre leur signifiant la restitution du corps de leur fils. Toute la ville de Bagnols assiste à ses funérailles. Une chapelle ardente est dressée dans la mairie et une garde d'honneur est montée sans interruption pendant 24 heures par ses amis. Depuis, sa mémoire s'est estompée. Une rue porte son nom (à la Rochelle c'est un boulevard qui lui est dédié) derrière la poste de Bagnols, à la demande des élus communistes du conseil municipal". (extrait article Midi Libre).

En évoquant la mémoire d' André Sautel, communiste Bagnolais et résistant mort torturé à la prison du Mans le 6 février 1943 c'est aussi l'ensemble des mouvements de résistance, l'ensemble de ces femmes, de ces hommes qui ont donné leurs vies pour la liberté de notre pays que nous voulons honorer.

PLACE DE LA POSTE DE BAGNOLS SUR CEZE

MERCREDI 27 MAI à 18 h 15

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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 09:30
Déclaration de Pierre Laurent à propos du résultat sur le vote des motions du PS

Le PS a une nouvelle majorité. Elle est nette, j'en prends acte, mais elle est aussi hétéroclite et affaiblie. Il y a dans le résultat des votes une mauvaise et une bonne nouvelle. La mauvaise, c'est l'encouragement donné à la politique social-libérale gouvernementale. Le couple exécutif Hollande-Valls va utiliser ce vote comme un feu vert pour amplifier des choix néfastes pour la gauche et pour notre peuple. La bonne, c'est que des dizaines de milliers de socialistes contestent ces choix.

Le PS reconnaît la perte de 40 000 adhérents depuis 2012, et environ 15 000 votants en moins. Le résultat de la motion majoritaire est de plus de 15 points inférieur à celui de 2012. Les motions d'opposition progressent. Je continuerai à appeler tous les socialistes qui veulent d'autres choix à joindre leurs forces aux nôtres pour reconstruire un nouveau projet de gauche alternatif aux choix Valls-Hollande.

Pierre Laurent, secrétaire national du PC

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 12:40
Le pouvoir au peuple
Le pouvoir au peuple

Le Gard Rhodanien a vécu le feuilleton de la faillite de la ville de Pont Saint Esprit qui défraya la chronique jusqu'à ce que le Préfet du Gard de l'époque ne siffle la fin de la partie.

Voilà que depuis quelques jours c'est une autre commune du Languedoc-Roussillon, un peu plus au nord en Lozère qui vit la même histoire.

Marvejols, puisqu'il s'agit de cette bourgade du Gévaudan nous alerte sur notre propre situation. En effet avant de faire la Une, Marvejols s'est longtemps laissée abuser par son premier magistrat.

Et voilà qu'il fut question de budgets insincères, expression que nous employons ici depuis des mois pour dénoncer la situation locale.

Plus cocasse est le fait que le maire actuel de Marvejols qui aurait « levé le lièvre » était tout simplement l'ancien premier adjoint du précédent édile ! Comment n'avait-il point pris conscience de la situation à son poste de numéro deux de la collectivité ?

Ici dans le Gard Rhodanien, à Bagnols sur Cèze un certain nombre de faits nous inquiète budgets équilibrés par la vente non réalisée de terrain, d'emprunt dont on ne connait l'utilisation, de trop nombreux impayés etc.. (http://www.pcfgardrhodanien.com/2015/05/conference-de-presse-de-michel-tortey-secretaire-de-la-section-gard-rhodanien-du-p-c-f.html) de dépenses excessives (scène campagne) on entend parler pour évoquer la gestion de l'agglomération et de la mairie de Bagnols sur Cèze de la « garde rapprochée ». On fait référence avec ce terme à l'équipe dont le nombre tient sur les doigts d'une seule main comprenant des élus et des non-élus qui dirigerait les deux collectivités.

A Pont Saint Esprit comme à Marvejols, les élus (adjoints au maire compris) n'avaient rien vu venir car les finances là aussi étaient l'affaire d'un petit nombre voir d'un seul.

Peut-être que nous communistes du Gard rhodanien nous inquiétons pour rien. Pour le savoir il suffirait au Maire de Bagnols sur Cèze de mettre en place une commission indépendante (sans élus de la majorité composée de citoyens) pour vérifier avec l'aide d'experts la bonne gestion de la municipalité) De la même manière cette commission pourrait vérifier la mise en œuvre du programme municipal.

Lorsque l'on n'a rien à craindre et que l'on est sûr de sa gestion, jouer la carte de la démocratie de la transparence ne doit pas être un problème.

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22 mai 2015 5 22 /05 /mai /2015 16:16
Un Moment de vérité pour l'Europe par Tasos Koronakis, Secrétaire du Comité central de la SYRIZA

Athènes, le 18 mai 2015

Chers amis,

Après presque quatre mois de négociations intensives, nous avons atteint un moment de vérité pour notre projet européen commun. Le gouvernement dirigé par SYRIZA fait de son mieux pour parvenir à un accord honorable avec ses partenaires européens et internationaux respectant à la fois les obligations de la Grèce en tant qu' État membre-européen, mais aussi le mandat électoral du peuple grec.

Le gouvernement dirigé par Syriza a déjà entamé une série de réformes qui s’en prennent à la corruption et à l'évasion fiscale généralisée. Les dépenses sont freinées et les recettes fiscales collectées dépassent les attentes, permettant d’atteindre un excédent budgétaire primaire de 2,16 milliards (janvier-avril 2015), bien supérieur à l'estimation initiale d'un déficit de 287 millions. Parallèlement, la Grèce a honoré toutes les obligations de sa dette avec ses ressources propres – cas unique parmi les Nations européennes - puisque tout versement de
fonds a été coupé depuis août 2014.

Quatre mois de négociations épuisantes ont passé, durant lesquels, systématiquement, les créanciers de la Grèce ont tout fait pour contraindre le gouvernement dirigé par SYRIZA à appliquer l’exact programme d'austérité rejeté par le peuple grec aux élections du 25 janvier. L’asphyxie de liquidités orchestrée par les institutions a conduit à une situation critique pour les finances de notre pays, rendant insupportable le service des titres de créance à venir.

Le gouvernement grec a fait de son mieux pour parvenir à un accord, mais les lignes rouges – ayant à voir avec des excédents primaires durables et réalistes, la restauration des contrats collectifs et du salaire minimum, la protection des travailleurs contre les licenciements massifs, la protection des salaires, des pensions et du système de sécurité sociale contre de nouvelles réductions, l'arrêt des privatisations à prix bradé, etc- doivent être respectées. La souveraineté populaire et les mandats démocratiques doivent être respectés. Il ne faut pas
confondre la patience et la bonne volonté du peuple grec avec la propension à céder à un chantage sans précédent. La démocratie européenne ne doit pas être asphyxiée.

La période est cruciale ; nos partenaires européens doivent faire preuve de volonté politique pour surmonter l'impasse actuelle. Cet appel n’est pas seulement un appel à la solidarité, c’est un appel au respect des valeurs européennes essentielles.

Dans ce cadre, SYRIZA appelle tous les acteurs sociaux et politiques, progressistes et démocratiques, conscients du fait que la lutte de la Grèce ne se limite pas à ses frontières nationales, mais qu’elle est une lutte pour la démocratie et la justice sociale en Europe.

Dans ces moments critiques, nous appelons à des actions de solidarité sociale et politique, allant de l'organisation de rassemblements et de campagnes de sensibilisation à travers l'Europe, à des initiatives institutionnelles dans les assemblées locales, régionales et nationales et des déclarations individuelles ou collectives de soutien aux efforts de la Grèce pour faire passer le paradigme européen d’une austérité désastreuse à un nouveau modèle de croissance durable.

Votre soutien est d'une importance capitale, non seulement pour le peuple grec, mais aussi pour l’avenir de l'idée européenne.

Avec nos meilleures salutations,

Tasos Koronakis,

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 07:06
 Photo : Rémy Gabalda/AFP
Photo : Rémy Gabalda/AFP

Sauver les emplois et produire des crèmes glacées de qualité : ils l’ont fait ! Un an après la reprise de leur usine, les ex-Pilpa, qui ont repris leur usine à Carcassonne, feront goûter leur succès à François Hollande.

Figue, café, chocolat… À la Fête de l’Humanité 2014, par exemple, vous avez peut-être déjà dégusté une glace La Belle Aude produite par La Fabrique du Sud, la coopérative des ex-Pilpa de Carcassonne. Aujourd’hui, François Hollande est appelé à son tour à ne pas y aller avec le dos de la cuillère en matière de production d’emploi et de richesses « responsables ». Le chef de l’État visitera en effet l’usine sauvée par ses propres salariés, redémarrée il y a tout juste un an.

Ce mardi, journée d’anniversaire de la marque La Belle Aude, François Hollande aura-t-il songé à apporter un cadeau à celles et ceux qui ont lutté durant des mois pour travailler encore, mieux et durablement ? Selon Christophe Barbier, actuel président du conseil d’administration de la S.c.o.p (société coopérative ouvrière de production), ce qui ferait plaisir aux salariés associés carcassonnais, c’est que le président de la République « valorise » leur démarche, dans un souci d’intérêt général. « Nous lui exposerons les difficultés rencontrées pour créer notre société coopérative en matière d’accès aux informations, aux formations, dans le but que l’État épaule mieux les montages en S.c.o.p qui offrent une alternative économique qui peut sauver et créer de l’emploi. Il n’y a pas que des multinationales et des élites qui soient à même de décider du destin des ouvriers ! Ceux-ci peuvent tout à fait se prendre en main eux-mêmes. Nous souhaiterions que le président le fasse savoir ! »

« L’utopie était là au départ. Mais il a fallu s’entourer pour acquérir de nouvelles compétences », se souvient Christophe. Certes, les ex-Pilpa sont devenus force d’exemple et les unions régionales des S.c.o.p existent pour aider d’autres projets dans tout le pays. « Mais il faut le faire savoir, martèle-t-il. Une institution comme la Direccte, par exemple, pourrait par ailleurs encourager et soutenir les salariés vers cette démarche. Ceux qui sont payés aujourd’hui pour veiller à ce que les salariés licenciés obtiennent une bonne prime de départ pourraient, sur volonté de l’État, être formés pour les épauler dans la reprise ou la création d’une activité coopérative, parce que cette forme de travail permet aux salariés de se remodeler, de repartir sur des bases valorisantes », assure le scopiste audois.

Chaque année, 17 000 PME passent de main en main

Certes, des lois comme la loi dite Florange existent, « mais elles peuvent sans doute être améliorées », pour cet ex-Pilpa. La proposition de loi déposée par les députés du Front de gauche, récemment rejetée par le gouvernement et sa majorité, et consistant à mettre à disposition de tous les salariés un droit de préemption de l’entreprise en cas de cessation d’activité, ceux de La Fabrique du Sud la soutiennent. Cette proposition de loi prévoit par ailleurs d’étendre le droit à l’information et à l’assistance des salariés associés repreneurs. 17 000 PME employant de 5 à 100 salariés passent de main en main chaque année. Autant que ces mains soient tendues vers l’avenir plutôt que vers le seul profit immédiat.

« Il faut que cette façon alternative de conserver les emplois soit également prise en compte par l’Europe, qui elle-même a un rôle d’épaulement et de mise en réseau à jouer », note l’ouvrier glacier. Mais il faut aussi que chaque consommateur s’engage avec lui-même. « Nous avons fait connaître notre histoire au travers de la lutte. Alors, les citoyens ont fait la démarche de nous aider. Le succès du démarrage de l’entreprise, nous le devons à l’engouement social, d’un niveau inattendu sur le département de l’Aude. » Après le secteur toulousain, les glaces La Belle Aude s’exportent maintenant dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, toujours en reliant cette histoire ouvrière à la qualité du produit. L’ambition ? Que les produits La Belle Aude soient distribués nationalement. La stratégie à adopter passe par le vote des scopistes, qui n’ignorent pas le contexte du marché, où les pratiques notamment tarifaires sont établies de longue date.

Un an de production et le chiffre d’affaires de 30 % supérieur aux attentes pour des salaires « responsables » établis au minimum des conventions collectives concernées, allant de 1 250 à 1 900 euros selon le niveau de compétences. « Il va falloir fixer des objectifs supérieurs pour vivre durablement de notre travail », avance Christophe Barbier, sans jamais perdre de vue que « nos glaces ont du sens ».

Glace au parfum de gauche. La recette des ex-Pilpa, devenus salariés associés de leur Fabrique du Sud, tient en cinq maximes. 1) militer ; 2) être soudés ; 3) avoir la même ambition, la même envie de prendre le chemin qui mène à la pérennisation de l’emploi sur un site pourtant promis à la fermeture ; 4) travailler à populariser l’histoire et le sens à donner aux produits pour espérer avoir le soutien des consommateurs ; 5) tenir sur la durée pour s’émanciper : en participant aux efforts, en donnant son opinion, valoriser les différentes compétences au même niveau.

L'humanité mardi 19 mai 2015

Fabrique du Sud 75 Rue Édouard Branly 11000 Carcassonne‎

04 68 10 18 94

Fabrication de glaces et sorbets

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 10:04
FRONT NATIONAL ET LES LE PEN   les sales affaires!

Ils se posent en incorruptibles chassant les « élites corrompues».

Mais les juges s’intéressent aux malversations accumu­lées par le F.N : du père, poursuivi pour non-déclaration d’un pactole de 2,2 millions d’euros, à la fille qui sem­ble exceller dans les financements occultes. Et, une fois de plus, les violences des militants, lors de son rassem­blement du 1er mai, rappellent la vraie nature du F.N.

C’est l’histoire d’un petit clan de bourgeois châtelains, riches à millions, qui se présentent comme des « repré­sentants du peuple », incorruptibles en guerre contre tous ces « pourris». « Tête haute et mains propres », répètent en boucle depuis des décennies le fondateur du Front national et son héritière, Mme Le Pen.

Longtemps, les affaires et les scandales financiers ont touché de nombreux dirigeants du PS et du R.P.R, puis de l ’U.M.P : Urba, HLM de Paris, D.S.K, Tapie, Clear­stream et, plus récemment, Cahuzac ou Bygmalion. Autant de symptômes de la corruption et de l’affairisme d’une classe dirigeante discréditée qui permettaient au F.N de capitaliser sur cette image de blanche colombe. Une image qui pourrait bien s’effriter… car, depuis 2013, plusieurs affaires concernent directement le F.N, sa présidente et plusieurs de ses proches. À commencer par son père.

Le goût de l’or

Les premières années de l’ascension politique de Jean-Marie Le Pen avaient déjà été émaillées de doutes quant à son patrimoine. Notamment sur l’origine d’une partie de sa fortune, héritée dans des conditions troubles du cimentier Lambert dans les années 1970. En 1981, déjà, l’ouverture d’un compte en Suisse avait mis la lumière sur ses millions, sans qu’on puisse prouver une fraude fiscale. Mais, cette fois, l’étau se resserre depuis l’ou­verture d’une enquête par le parquet de Paris, fin 2013. Et, comme Mediapart le révélait le 28 avril, Jean-Marie Le Pen détenait, via son majordome, 2,2 millions d’eu­ros, dont 1,7 million d’euros déposés en lingots d’or, dans un trust géré depuis la Suisse.

D’autant qu’il a omis de faire figurer sur sa déclaration de patrimoine l’achat de lingots à Paris… Un goût pour l’or qui s’explique par sa certitude d’un effondrement prochain de l’euro. Ces non-déclarations devraient lui valoir une nouvelle enquête, qui s’ajouterait à celle sur son patrimoine. Le lien avec Mme Le Pen existe : elle est la secrétaire générale du micro parti Promelec, dont le trésorier n’est autre que… le fameux majordome de son père. Elle n’a pourtant pas hésité à déclarer, le 29 avril, à propos de cette affaire: « Je ne suis au courant de rien, c’est l’affaire personnelle de Jean-Marie Le Pen. » Ou comment se dédouaner en mettant tout sur le dos de « papa ».

Mécanisme bien rodé et kits de campagne

C’est l’affaire la plus importante, car elle concerne tout l’état-major du F.N : un système de financement occulte est peu à peu révélé par l’enquête ouverte en avril 2014, et dont l’« HD » rend régulièrement compte. À l’origine de cette affaire potentiellement explosive pour le F.N puisque Mme Le Pen elle-même pourrait être atteinte, un signalement de la commission des comptes de cam­pagne, début 2014. Les juges d’instruction Aude Buresi et Renaud Van Ruymbeke ont alors ouvert une enquête pour financement illégal, en avril de la même année, portant notamment sur les élections présidentielle et législatives de 2012.

Et le 9 mars dernier, les deux juges ont élargi l’enquête aux faits de financement illégal de parti politique – acceptation par un parti d’un financement provenant d’une personne morale – et financement illégal de campagne électorale. Le mécanisme, bien rodé, est le suivant : Jeanne, un micro-parti fondé en 2010, achète des « kits de campagne » à Riwal, une société de com­munication dirigée par Frédéric Chatillon, un ancien du groupe identitaire G.U.D (Groupe union/défense) et proche de Mme Le Pen.

Puis, le micro-parti revendait ces kits de façon obliga­toire aux candidats du F.N, qui réglaient les factures en contractant un prêt à 6,5 % d’intérêts… octroyé par Jeanne. Et le micro-parti empochait ces intérêts, tandis que les candidats ayant dépassé les 5% des voix inté­graient le remboursement du prêt dans leurs comptes de campagne. Et c’est l’État qui payait la note au final ... En 2012, Jeanne avait ainsi collecté près de 9,6 millions d’euros ! Outre Frédéric Chatillon, plusieurs autres pro­ches de M me Le Pen ont été mis en examen, à com­mencer par Olivier Duguet et Axel Loustau, les tréso­riers successifs de Jeanne.

Et, selon Le Monde, la présidente du F.N et deux de ses proches, David Rachline (sénateur et maire de Fréjus) et Nicolas Bay, sont aujourd’hui visés par l’enquête. Fidèle à la tradition de l’extrême droite, Mme Le Pen a dénoncé un complot orchestré par « le pouvoir socia­liste (qui) ne manque pas d’imagination face à son opposition politique». Une accusation que va sans doute apprécier Renaud Van Ruymbeke, qui avait enquêté au début des années 1990 sur le financement occulte… du PS, dans l’affaire Urba.

L’Union Européenne, la vache à lait

Il faut croire que la « bureaucratie européenne » dénon­cée en permanence par Mme Le Pen a du bon, finale­ment. « Il faut mettre à bas l’UE ! » proclamait-elle encore en mars 2014. Mais, avant cela, il faut profiter au maximum de l’argent que l’UE met à la disposition des députés européens pour payer leurs collaborateurs, soit 21 000 euros par mois par élu.

Or, sur les 63 assistants parlementaires européens que compte le F.N, une vingtaine occupent des fonctions officielles au siège du parti, à Nanterre, et 31 ont des responsabilités diverses au sein du F.N. En clair, l’ar­gent de l’Europe sert à payer des dirigeants frontistes qui ne travaillent pas sur les sujets examinés par le Par­lement européen, ni ne mettent les pieds à Strasbourg. Là encore, Mme Le Pen a dénoncé une « opération politique » lors de l’ouverture de l’enquête pour abus de confiance par le parquet de Paris.

Des maires pas clairs

Sur les 10 mairies conquises par le F.N en 2014 (aux­quelles il faut ajouter Béziers, dirigée par Robert Ménard), l’une a vu son élection définitivement annulée et une autre pourrait bientôt l’être. La première, Le Pontet (Vaucluse), pour des problèmes de signature sur les listes d’émargement. La seconde, Hayange (Moselle), est dirigée par Fabien Engelmann – toujours « conseiller social » de Mme Le Pen. Il a été mis en examen pour ses factures de campagne. Ses comptes ont été rejetés par le tribunal de Strasbourg, qui l’a condamné pour manquement aux règles de financement des campagnes électorales. Ayant fait appel, il est tou­jours maire… pour l’instant.

Reste la question centrale : ces multiples scandales peu­vent-ils détourner une partie des électeurs du F.N séduits par le discours anti-corruption de ses dirigeants ? Rien ne permet de l’affirmer, tant le vote F.N semble amalga­mer, parfois de façon irrationnelle, de nombreux mécontentements.

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 09:35
Des moyens pour nos enfants
Des moyens pour nos enfants

Selon Mme Vallaud-Belkacem, les difficultés rencontrées par les élèves au collège tiendraient au caractère trop théorique – et donc ennuyeux – de l’enseignement. Il suffirait donc de mettre en place des enseignements plus « pratiques » pour faire réussir tous les enfants. Ajoutez à cela l’indi­vidualisation des parcours et vous aurez la réforme du collège.

L’individualisation n’a jamais permis de lutter contre les inégalités. Au contraire, elle isole les élèves dans la difficulté. Associée à l’autonomie des établissements, elle accroît les inégalités et met en concurrence les enfants, les personnels et les territoires. Après les attentats de janvier, tout le monde semblait d’accord pour exiger de l’école qu’elle produise du commun, qu’elle enseigne le partage et la coopération. Si nous voulons aller dans cette direction, il est grand temps de rompre avec ces logiques libérales.

Il est au contraire urgent de redonner du sens aux apprentissages. Aux enfants, il faut donner le temps d’apprendre des savoirs plus complexes et de se les approprier. C’est pourquoi le P.C.F demande l’allongement de la scolarité obligatoire et s’oppose à toutes les tentatives de réduire le temps passé à l’école. Les enseignants aussi ont besoin d’une entrée dans le métier plus progressive, d’une formation initiale et continue ambi­tieuse et d’heures de service consacrées au travail en équipe.

Alors que depuis plusieurs semaines, des collèges se battent pour obte­nir les moyens humains nécessaires pour enseigner dans des conditions à peine correctes, la ministre n’en fait mention à aucun moment. Les postes supprimés par la droite n’ont toujours pas été recréés, les élèves arrivent plus nombreux au collège, les classes sont surchargées, les professeurs absents ne sont plus remplacés. Comme tous les services publics, le collège subit une politique d’austérité qui accroit les inégalités.

Le nouveau collège n’a pas grand-chose d’unique. Le gouvernement prend prétexte de difficultés réelles pour en finir avec l’ambition d’une scolarité commune. La gratuité ne doit pas dépendre de collectivités loca­les plus ou moins riches, plus ou moins engagées dans la réduction des inégalités. La réussite des élèves ne doit pas dépendre des familles, ni de dispositifs d’« aide aux devoirs » marchands ou bénévoles. Au contraire, toute l’école doit être refondée sur le modèle de l’élève qui n’a qu’elle pour réussir.

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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 15:43
Inauguration de la salle Adrienne HORVATH
Inauguration de la salle Adrienne HORVATH

Par Bernard DESCHAMPS, ancien député du Gard

Devant une assistance très nombreuse, le Maire M. Claude CERPEDES et le Conseil municipal de Saint Martin de Valgalgues ont ce 17 mai 2015, donné le nom d' Adrienne Horvath, ancienne Députée-Maire, à la grande salle de spectacle de l'Espace La Fare Alais. Le parcours de cette grande dame, militante communiste, a été retracé par ses petits-enfants; par M. Robespierre CHABROL au nom de la cellule du P.C.F; par M. Claude CERPEDES au nom de la Municipalité et par Madame Cécile CUKIERMAN, Sénatrice de la Loire qui représentait M. Pierre LAURENT, Secrétaire National du P.C.F.

"Le 19 mars 1978, pour la première fois dans l’histoire, notre département envoyait quatre députés communistes sur quatre siéger à l’Assemblée Nationale. Parmi eux Adrienne Horvath qui succédait ainsi à Roger Roucaute député du Gard depuis 1962.

Ses deux mandats, de 1978 à 1986, allaient être marqués par des évènements importants dans le Monde et en France. En 1978, un pape polonais Jean-Paul II remplace Paul VI décédé. Événement majeur, le 16 décembre les États-Unis et la Chine renouent des relations diplomatiques et le 27 décembre disparaît quelqu’un qui a beaucoup compté pour de nombreux habitants de cette région, le Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, Houari Boumédiene. En 1979, au Nicaragua, le Front Sandiniste de Libération Nationale dépose le dictateur Somoza, tandis que Saddam Hussein devient le chef d’état d’Irak. En France, le 30 novembre, Simone Veil fait voter l’autorisation de l’IVG, l’interruption volontaire de grossesse qui jusqu’alors était punie d’emprisonnement. Ces huit années seront également marquées par l’irruption d’internet et la mise en service du premier TGV ; par l’apparition du sida, le choc pétrolier et les années Thatcher en Angleterre. En 1985, Mikaël Gorbatchev remplace Léonid Brejnev en Union Soviétique et ce sera bientôt le début de la pérestroïka.

En France, le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu Président de la République. Pour la première fois depuis 1947, le Gouvernement comprendra des Ministres communistes jusqu’au tournant de la rigueur en 1984. Adrienne a vécu ces évènements et, réélue en 1981, elle a notamment participé au vote des lois qui marqueront de façon positive les trois premières années Mitterrand avec Pierre Mauroy comme Premier Ministre : Les nationalisations, l’augmentation du SMIC et des Allocations familiales, de Logement pour les Handicapés, la retraite à 60 ans, la semaine de 39 heures, les lois Auroux qui améliorent le droit du travail, la décentralisation et la relance de la production charbonnière des Cévennes après une grève historique de 13 mois des mineurs qui sera immortalisée sous le nom de Grève de Ladrecht, la plus longue d’Europe avec occupation ininterrompue du puits Destival.

Adé, comme nous l’appelions familièrement, a contribué par ses votes à ces avancées importantes que le gouvernement actuel, après ceux de droite, est en train de détruire. Elle connaîtra aussi le tournant de la rigueur décidé par François Mitterrand qui remplace en 1984, Pierre Mauroy par Laurent Fabius et qu’elle combattra avec les autres députés communistes.

Mais surtout Adrienne Horvath, épouse de mineur, fut la Députée de Ladrecht. Elle fut de toutes les manifestations, de toutes les fêtes aussi qui ponctuèrent les 13 mois de lutte à partir du 5 mai 1980, dont elle se fit l’écho dès son élection à l’Assemblée Nationale. Une lutte exemplaire au sujet de laquelle dès le 8 mai 1980, Henri Krasucky avait déclaré au nom de la C.G.T: « Nous vivons aujourd’hui un nouveau combat, celui de la reconquête du charbon français… » La décision, le 11 juin 1981, quelques semaines après la victoire de la gauche, de relancer la production charbonnière cévenole et de procéder à 300 embauches alors qu’il n’y en avait plus depuis quinze ans, furent saluées comme une victoire importante. Cette politique sera malheureusement remise en cause puis abandonnée dès 1984. Mais Adrienne n’en prendra jamais son parti. Jusqu’à la fin de son mandat elle fera entendre la voix des Cévenols à l’Assemblée Nationale pour exiger la reprise de la production charbonnière et pour dénoncer les réductions d’emplois notamment à Tamaris et chez Péchiney à Salindres.

Adrienne Horvath était fidèle à ses engagements électoraux, fidèle à sa classe, sensible aux difficultés des travailleurs et des plus démunis. Elle avait donc succédé à Roger Roucaute qui avait manifesté le souhait de ne pas être représenté. Ce ne fut pas d’emblée évident. Rendez-vous compte : une femme pour succéder à l’emblématique Colonel Lazare de la Résistance ! J’étais alors le secrétaire de la fédération du P.C.F où j’avais succédé à Robert Jonis. C’est Georges Marchais en personne qui m’avait fait part du souhait de la direction qu’une camarade femme devienne députée. En 1945, le Gard avait été à l’avant-garde dans ce domaine avec l’élection de Gilberte Roca. Mais depuis 1962, les députés communistes gardois étaient tous des hommes. J’en fis part à nos camarades de cette circonscription alésienne et peu à peu, le nom d’Adrienne Horvath qui avait été élue Maire de Saint Martin un an plus tôt s’imposa parmi les communistes qui firent preuve d’un sens politique élevé et rejetèrent tout machisme, faisant ainsi mentir le dicton : « Femme de mineur, femme de seigneur. »

Son mari Ernest, mineur lui-même, fut un allié précieux pour cette désignation. Adrienne fut élue et acquis rapidement, en dépit de quelques crocs-en-jambes, une grande autorité, qui ne fut bientôt plus contestée et aujourd’hui encore on parle d’elle avec affection dans tout le bassin. Les ors de la république ne lui étaient pas montés à la tête. Elle conserva toute sa vie la même simplicité. Elle fut une grande dame qui fit honneur à la politique."

Le 17 mai 2015.

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