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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 13:04

Compte-rendu de la conférence-débat des communistes du Gard qui s’est tenue dans le cadre du 36e congrès du PCF le lundi 26 novembre 2012 à Bagnols sur Cèze et qui avait pour thème « L’avenir du Front de Gauche ».


Cette réunion s’est déroulée en présence de 80 personnes. Cet échange était ouvert aux communistes mais aussi aux non-communistes même si cette réflexion s’inscrit dans le cadre du prochain congrès du PCF.

La section Gard Rhodanien était organisatrice de ce débat qui s’inscrit dans une série de 5 débats départementaux. Celui de Bagnols sur Cèze est le second après celui de Vauvert qui avait pour thème « la fragmentation de la société » et avant ceux de Nîmes « la gauche et le changement » ; Alès « la crise et son issue » ; Vallabrix (Uzès) « les transformations du PCF ».

C’est Michel Tortey (secrétaire de la section Gard Rhodanien) qui a introduit les débats et a servi de modérateur lors des prises de paroles. Martine Gayraud (secrétaire départementale et membre de l’exécutif national du PCF) a pris la parole en seconde position. Son intervention a rappelé la nature de cette réunion dans la série des consultations de conférence congrès Bagnols 005préparation du 36e congrès du PCF, évoquant le thème du jour « l’avenir du Front de Gauche » elle a cerné le contexte politique actuel dans lequel s’inscrit notre réflexion à savoir un gouvernement socialiste, une forte bipolarisation politique, un fort sentiment d’impuissance d’une partie de la population…

L’intervenante suivante a été Marie-Pierre Vieu (Membre de la coordination nationale du Front de Gauche et membre de l’exécutif national du PCF) qui était la représentante du « national » et qui a fait part de son expérience comme membre de la coordination du Front de Gauche. Elle a d’abord rappelée la cartographie du Front de Gauche au niveau national et fait un bilan de ces premières années du Front de Gauche depuis sa création lors des élections européennes de 2009. Faisant une analyse des différentes expériences auxquelles a été confronté notre peuple lors d’une gestion de gauche des institutions, Marie-Pierre Vieu a évoqué les scénarii qui ont vu une participation ou pas des communistes. Union de la Gauche et programme commun ; participation gouvernementale dans le premier mandat de François Mitterrand ; Gauche Plurielle lors du gouvernement Jospin et donc pas de participation gouvernementale sous la gestion Hollande/Ayrault. Toutes ces situations ont malheureusement renforcé le PS et une recomposition de la Gauche est en cours. Nous travaillons avec le Front de Gauche a une vraie alternative politique faisant le constat que la gestion social-démocrate n’est pas satisfaisante pour notre peuple. La récente austérité gouvernementale sous prétexte de crise en est une illustration flagrante et nous conforte dans notre position de ne pas cautionner les décisions de ce gouvernement. La genèse du Front de Gauche qui est né en 2009 va chercher ses racines dans le séisme politique des présidentielles de 2002 (second tour en présence de JM Le Pen et pas de candidat de gauche) ; le référendum de 2005 sur le Traité Constitutionnel Européen ; la création du PG par une partie de membres du PS qui ont quitté cette formation politique (notamment autour de Jean-Luc Mélenchon) ; le constat d’échec de la transformation de la LCR en NPA. Ainsi le nouveau Front de Gauche pouvait accueillir la Gauche Unitaire de Christian Piquet qui quittait le NPA.conference-congres-Bagnols-006.jpg

Dans ce contexte le Front de Gauche rappelle Marie-Pierre Vieu est un rassemblement qui a vocation d’être majoritaire et veut changer le rapport de force à gauche en souhaitant élargir ce rassemblement.

Outre les Européennes de 2009 le Front de Gauche a participé à trois autres batailles électorales les Régionales, les Présidentielles, les Législatives. Un constat si le Front de Gauche gagne en visibilité et en influence dans les esprits, ça ne se concrétise pas au niveau des élus. Cette réflexion qui ne s’inscrit pas dans une vision « électoraliste » de la politique mérite d’être toutefois développée. La question bien entendu du mode de scrutin handicape nos candidats. La proportionnelle étant toujours une revendication de notre mouvement.

En dehors des batailles électorales le Front de Gauche participe à son développement en travaillant sur la société.

Le Front des luttes permet d’entrer dans les entreprises. Le Front de Gauche a permis de renouer avec une partie des intellectuels. Pour mémoire lors des présidentielles un appel de 1500 signataires avait soutenu la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Le positionnement et les interventions du membre du Front de Gauche participent à mettre des éléments de réflexion ou de langage dans le débat par exemple sur la question de la crise, la dette, l’austérité. La repolitisation d’une partie de la population a été constatée notamment pendant les présidentielles sur certains thèmes comme les déçus du PS ou de la critique du FN pas assez présente auparavant.

Pour la première fois depuis 1981 deux candidats étiquetés à gauche ont fait un score à deux chiffres (Hollande et Mélenchon) ce qui est donc une bonne performance du Front de Gauche aux présidentielles même si certains ont pu être déçu par les 11% de Jean-Luc Mélenchon.

Les Fronts de Gauche thématiques (front de l’agriculture, front de la Culture...) participent à la mise en mouvement d’une partie de la société tout comme les Assemblées Citoyennes.

Aujourd’hui ce sont 9 formations qui ont intégré le Front de Gauche puisque « les Alternatifs » viennent récemment de rejoindre ce mouvement.

Il faut encore travailler à son élargissement autant au niveau national que local. Les « Verts » qui font une cruelle expérience de la participation gouvernementale ne pourrait-il pas dans un délai bref (en totalité ou en partie) se joindre au Front de Gauche ? C’est une des inconnues de l’avenir du Front de Gauche.

Pour l’instant le Front de gauche avait un « Conseil de campagne » au niveau national mais il doit aujourd’hui réfléchir à son fonctionnement en période non électorale et à son élargissement citoyen. Une future « Convention du Front de Gauche » ou « des Etats Généraux du Front de Gauche » devrait se tenir prochainement pour réfléchir à tout ça. Pour l’instant il y a eu des rencontres notamment les « universités d’été du Front de Gauche » mais une réflexion plus générale doit intervenir. Marie-Pierre Vieu termine son intervention en évoquant la question des municipales qui doit être abordée sans « tabou », on ne doit pas faire l’impasse d’un débat sur cette question selon elle.

Place aux échanges avec la salle.

Intervenant 1 pose la question du financement du Front de Gauche et fait remarquer à Marie-Pierre Vieu qu’elle n’a pas parlé d’une éventuelle « coopérative ». En effet pour l’instant ce sont les partis qui abondent pour financer les actions du Front de Gauche ou ce sont les dispositifs lors de campagnes électorales. Comment fait-on en dehors des campagnes électorales ?

Intervenant 2 regrette que depuis la présidentielle le Front de Gauche ait été (selon lui) moins présent. Pas de distribution de tracts régulièrement. La question du maintien d’une activité militante du Front de Gauche en dehors des activités militantes des partis politiques qui composent le Front de Gauche est donc évoquée notamment pour ceux qui, comme lui, n’ont pas d’appartenance à une organisation politique directe.

Intervenant 3 évoque la non-visibilité des élus « Front de Gauche » qui sont souvent dans des majorités estampillées « Union de la Gauche » et sont donc pas productifs pour le Front de Gauche notamment au niveau municipal.

Intervenant 4 trouve que le PCF dans le Front de Gauche par son poids en adhérents et par son activité militante occupe la place principale en dehors de la visibilité de Jean-Luc Mélenchon au niveau national. Comment inventer un travail en commun plus efficace pour retrouver sur le terrain des militants différents. Autre question le Front de Gauche est-il marxiste ?

Martine Gayraud répond à cette première salve de questions et de remarques. Effectivement il faut retrouver le dynamisme, l’élan, l’enthousiasme que nos militants avaient pendant la campagne des Présidentielles. 2013 (année sans élection) ne doit pas être une année d’attente et seulement de réflexion, il faut monter d’un cran dans nos revendications auprès du gouvernement. Se faire entendre plus et combattre le défaitisme qui laisserait croire qu’il n’y a rien à faire pour sortir de la crise en dehors de se serrer la ceinture. La question du financement du Front de Gauche pose effectivement question : doit-on aller vers une cotisation directe au Front de Gauche pour ceux qui ne veulent adhérer à aucune des composantes du Front de Gauche ? Une cotisation individuelle pour ceux qui seraient membre et d’un parti et du Front de Gauche ? La réflexion doit se poursuivre.

Marie Pierre Vieu complète les réponses de Martine Gayraud sur cette première série d’interventions de la salle. Créer un parti du Front de Gauche ce n’est pas l’idée mais la question d’une « coopérative » semble plutôt envisagée. Marie-Pierre revient sur le peu d’enthousiasme qu’ont soulevé les six premiers mois de la Présidence Hollande. Il faut « bousculer » le gouvernement. conference-congres-Bagnols-011.jpg

Intervenant 5 Une seconde salve de remarques de la salle commence par la question « juridique » du Front de Gauche et notamment comment financer les « comités locaux » du Front de Gauche ?

Intervenant 6 Un militant invite les militants à rester proche des gens, ne pas faire de compromis avec une partie de la Gauche qui se sont transformées selon lui à des compromissions. Etre à leur service, il se dit (comme Jean-Luc Mélenchon) convaincu que nous devons être prêts à intervenir car notre heure va bientôt arriver.

Intervenant 7 La question du rassemblement autour du Front de Gauche ne doit pas seulement se poser au niveau national mais au niveau local. Etre un cartel d’organisations ne peut suffire, il faut une participation citoyenne « en bas », participer à mettre en mouvement la population localement.

Intervenant 8 Ce militant rappelle que nous ne sommes pas restés l’arme au pied depuis les Présidentielles et les Législatives. Rappelant les initiatives importantes « l’Université d’été du Front de Gauche » ; la « Fête de l’Huma » qui a été une caisse de résonnance des idées du Front de Gauche ; la manifestation du 30 septembre qui a été un succès même si localement dans le Gard ça nous a été difficile de mobiliser pour des questions financières les transports à Paris. Selon lui ne pas attendre les consignes venues d’en haut, poursuivre les Assemblées Citoyennes.

Intervenant 9 Dirigeant départemental du PG, il tient à remercier le PCF pour son engagement dans le Front de Gauche et sur la bonne entente qui permet un bon fonctionnement du Front de Gauche. Soutient l’intervention du précédent intervenant selon lui la consigne est « ne pas attendre la consigne ».conference-congres-Bagnols-010.jpg

Intervenant 10 Va dans le même sens, se poser la question « qu’est-ce que je fais moi ? » se mettre en mouvement soi-même participe de l’élan général. Les formes peuvent diverger selon les fonctions et les motivations de chacun.

Intervenant 11 revient sur la question de l’adhésion au Front de Gauche. Il dit avoir rencontré des gens qui veulent « adhérer » au Front de Gauche. Il convient de trouver rapidement une solution pour ces gens. Rappelle que le FN est en embuscade et que nous ne devons pas baisser les bras contre ce mouvement surtout dans le Gard compte-tenu des résultats électoraux.

Intervenant 12 Communiste, il rappelle que nous sommes dans une phase de réflexion dans le cadre du 36e congrès du PCF. Il y a plusieurs textes à débattre dans le cadre de ce congrès. Il faut réfléchir à la notion de gauche. Les différentes formules de gauche ont échoué (programme commun, gauche plurielle…). De même le Capitalisme lui-même n’est pas le même que par le passé. Il convient donc de faire une grosse bataille idéologique pour faire prendre conscience des repaires de classe car ceux-ci ont disparu. Il y a un recul idéologique fort. Attention au fait que les partis organisés sont nécessaire et important. S’organiser est obligatoire, la question d’une adhésion directe au Front de Gauche peut interroger dans cette logique.

Intervenant 13 Nous devons mesurer l’ampleur de la crise et des difficultés des gens. Le Front de Gauche a donc toute sa légitimité mais l’on peut s’interroger sur les positions de certains votes à l’Assemblée Nationales de députés du Front de Gauche. Il faut une cohérence d’ensemble. D’autre part on a besoin de l’activité communiste mais on a besoin aussi de l’activité des citoyens. Il faut donc réfléchir comment les mettre en mouvement. D’accord sur l’idée qu’un cartel dirigé par le haut ne peut convenir. conference-congres-Bagnols-009.jpg

Le moment de conclure cette soirée est arrivée. Martine Gayraud qui intervient ne prétend pas conclure et mettre un terme aux débats qui doivent se poursuivre. Elle confirme que la crise affecte d’une façon terrible la population. Elle a notamment en tête des remarques d’organismes caritatifs comme le Secours Populaire ou les Restos du Cœur dont les dirigeants lui font remonter la misère qui sévit avec de plus en plus de force. Elle a bien noté que la question de l’organisation du Front de Gauche et de son financement sont des préoccupations de tous les intervenants. Elle rappelle qu’en tant que dirigeante du PCF elle se sent bien dans le Front de Gauche et veut poursuivre dans cette voie. C’est pour cela qu’elle soutient le texte de la base commune dans le cadre du Congrès du PCF. Elle laisse la parole à Marie Pierre Vieu, qui elle non plus, ne prétend apporter le mot de la fin. Profiter de cette année 2013 (sans élection) pour poursuivre la construction du Front de Gauche. L’inscrire dans le paysage national mais aussi dans le paysage européen. Il est fait référence à Siriza en Grèce mais aussi à l’Espagne et aux prochaines élections en Allemagne.

Michel Tortey secrétaire de la section remercie tous les intervenants et rappelle les autres réunions dans le cadre des débats départementaux mais aussi des Assemblées Citoyennes locales (Comps, Roquemaure).

20 h 30 Les débats sont clos après deux heures de travaux.

On aura noté la présence de la librairie Diderot qui a proposé le livre de Marie Pierre Vieu « Pour une gauche décomplexée » que cette dernière a dédicacé à de nombreux participants en bonne place à côté de celui de Pierre Laurent "Prenez le pouvoir".

A constater aussi la présence « du philistin » qui a tenu un stand pour la vente de produits fabriqués en Palestine.

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 08:02

Notre camarade Bernard Deschamps (qui fut notamment député de notre circonscription) a été décoré ce dimanche 25 novembre de la médaille du 50e anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie. Cette distinction lui a été remise au nom du Président de la République Algérienne Abdelaziz Bouteflika par le Consul d’Algérie Khaled Mouaki Benani.

C’est au Conseil Général du Gard qu’a eu lieu cette cérémonie à laquelle ont participé beaucoup de monde dont certains citoyens du Gard Rhodanien. Bien entendu le PCF Gard Rhodanien était bien représenté autour de son secrétaire de section Michel Tortey. Bernard-Deschamps-medaille-50e-004.jpg

Dans son discours le Consul d’Algérie a rappelé tout ce qui unit Bernard Deschamps à l’Algérie depuis sa participation active à l’Indépendance jusqu’à son investissement dans l’association dont il est le Président d’honneur France-El Djazaïr en passant par ces livres sur la guerre d’Algérie. On se souvient qu’il était présent à Bagnols, il y a quelques jours lors du festival « L'Afrique à Bagnols » pour une conférence sur la guerre d’Algérie.

Après la remise de la décoration ce fut à Bernard Deschamps de prendre la parole. Dans un discours très émouvant il a rappelé l’engagement d’autres citoyens gardois à qui il a dédié sa médaille. Il évoqua notamment la mémoire de Marc Sagnier originaire d’Aigues-Mortes. Le prochain voyage du Président François Hollande en Algérie a conclu cette intervention. Bernard Deschamps a bien expliqué toute l’attente et les espoirs que placent les Algériens et les amis de l’Algérie en cette visite. Là, comme dans les autres dossiers le nouveau président français ne doit pas décevoir.

Cette dernière remarque sur le voyage présidentiel en Algérie complète le courrier que les participants de l’association France-El Djazaïr au récent voyage en Algérie viennent d’envoyer à François Hollande. Notre camarade Laurette Bastaroli qui faisait partie de ce voyage qui revient depuis peu d’Algérie est signataire de ce courrier dont voici la teneur.


"Monsieur le Président de la République,

Le hasard du calendrier nous a permis de visiter l’Algérie un mois avant que vous n’y veniez pour une visite officielle.

Ce voyage était organisé à l’initiative de l’Association France/El Djazaïr qui milite depuis 2005 pour une meilleure connaissance de ce pays dont l’histoire est étroitement liée à la nôtre. Nous n’en sommes pas tous et toutes adhérents, nos origines sont diverses : communistes ou proches de ce parti, socialistes ou sympathisants, humanistes chrétiens ou libres penseurs, élus ou anciens élus pour certains. Nous partageons une valeur commune : le souci de la justice et le respect du droit des peuples.

Grâce aux relations que Bernard Deschamps, ancien député du Gard, fondateur et président d’honneur de l’Association, a nouées au fil des années, nous avons rencontré des Algériens comme l’ancien maire de Constantine, Tahar Arbaoui, le sénateur Mostefa Boudina, un « rescapé de la guillotine », les moudjahidin de la zone autonome d’Alger et une Moudjahida française Annie Steiner.

Avec eux et avec elle nous avons participé le 1er novembre aux diverses manifestations du 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution Algérienne. Les simples citoyens français que nous sommes, étions fiers d’être à leurs côtés et de montrer ainsi la reconnaissance de leur courage et de la dureté de leurs combats dont nous avons compris la légitimité. Une meilleure accessibilité des archives aux historiens favoriserait d’ailleurs une connaissance approfondie d’un passé douloureux. Ce serait un geste fort à l’égard de tous. Ils et elles nous ont, à plusieurs reprises, dit le réconfort que votre phrase sur les violences du 17 octobre 1961, leur avait apporté et l’espoir qu’ils mettaient dans votre venue le mois prochain afin que justice leur soit rendue.

Nous savons que cela n’est pas facile, que des rancoeurs subsistent chez de nombreux français : nous en avons eu la preuve le samedi 3 novembre à la lecture des différents quotidiens où la photo de Monsieur Longuet et de son bras d’honneur faisait la une des journaux. Nous en avons eu honte et avons remarqué ce commentaire « la droite française » veut pourrir le voyage de François Hollande » !

C’est la raison pour laquelle nous nous permettons de vous adresser cette requête : « Sauvez l’honneur de la France », Monsieur le Président, en reconnaissant la réalité historique de cette guerre, pour tous ces Algériens anonymes, amis de la France qui nous accostaient dans la rue en nous souhaitant la bienvenue et en souvenir aussi de ceux des nôtres qui les ont rejoints dans leur combat et qui en ont payé le prix fort :  Fernand Iveton, l’aspirant Maillot, Maurice Audin, Henri Alleg et bien d’autres moins connus et cependant héroïques comme les moins de Tibhirine et ceux qui ont choisi de rester comme Pierre Chaulet, les pères Duval et Teissier et notre amie Annie Steiner. Ils et elle ont adopté la nationalité algérienne pour continuer dans la paix à travailler avec ce peuple dont ils ont partagé le combat. Notre pays a tout à gagner dans le développement d’une coopération plus harmonieuse dans tous les domaines.

C’est avec émotion que nous affirmons que la haine de certains ne doit pas empêcher le devoir de mémoire.

Nous vous faisons confiance, Monsieur le Président de la République, et nous vous adressons l’expression de notre haute considération."


Signataires de ce courrier : René Bard, Laurette Bastaroli, Michel Berthier, Nicole Bouyala, Antoinette et François Biville, Nicole et Michel Brouard, Elisabeth et Alain Cransac, Chantal Mariage, Monique et Gérard Terrier, Gabrielle et Yves Yague.

Bernard-Deschamps-medaille-50e-006.jpgBernard Deschamps médaille 50e 008

Laurette aux côtés du récipendiaire Bernard Deschamps et du Consul d'Algérie.

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 03:25

Ce mercredi, André CHASSAIGNE, est intervenu à l'Assemblée nationale, au nom du groupe Front de Gauche, en interpellant le ministre Arnaud Montebourg, pour réclamer la prise de pouvoir de l'Etat dans la sidérurgie. Cette intervention et ces propositions après avoir reçuet travaillé avec une délégation de salariés de AcelorMittal avec M.DOLEZ (député PG).

 

Pierre_Laurent-424e2.jpgPierre Laurent au nom du PCF, s'est aussi adressé au Président de la République:


 Voir le texte intégral ici

 

 

 

 

La sidérurgie lorraine et, avec elle, toute la filière française de l’acier risquent de subir, le 30 novembre, un nouveau mauvais coup.

Il s’agit là d’un cas emblématique pour les défis du redressement productif du pays. Comme vous le savez, c’est à cette date que prend fin le délai de deux mois que M. Lakshmi Mittal, président du groupe ­d’ArcelorMittal, vous a concédé, le 27 septembre dernier, pour que soit trouvé un repreneur des deux hauts- fourneaux de la filière chaude. Or tout indique aujourd’hui qu’aucun repreneur ne se déclarera si la reprise ne concerne que les seuls hauts-fourneaux (...). Au-delà, comme le soulignent depuis un mois déjà les syndicats du groupe et nombre d’élus territoriaux lorrains, « la cession uniquement de la phase chaude est un non-sens ». En effet, au sein du cluster lorrain d’ArcelorMittal, elle est totalement intégrée à son aval industriel de finition à froid de Florange dont l’un des principaux débouchés est l’industrie automobile. Elle a développé d’importantes complémentarités avec les usines de Mouzon, dans la Meuse, et de Dudelange, au Luxembourg.

(...) Le PDG d’ArcelorMittal sait parfaitement que couper la filière chaude de Florange de la filière froide condamnerait une cohérence qui contribue, aujourd’hui, à limiter l’appel de la France à des productions importées, y compris celles provenant d’usines sidérurgiques contrôlées par la famille Mittal à l’étranger. Il essaye donc d’imposer ses choix à la France et à l’Europe en s’opposant à l’engagement que vous avez pris devant les Français de tout faire pour redresser l’industrie et l’emploi industriel de la France. Il ne faudrait pas, en effet, qu’au terme d’une attente de deux mois, les 628 salariés de la filière chaude de Florange, comme ceux, hier, de Gandrange, s’entendent dire que tout a été tenté pour sauver le site mais que, faute de repreneur dans les délais convenus, il va falloir se résigner à sa fermeture.

Ce scénario paraît d’autant plus probable que M. Lakshmi Mittal, qui entend garder, pour l’heure, la filière froide de Florange, a d’ores et déjà annoncé que celle-ci ne se fournirait plus auprès de la filière chaude. Dans ces conditions, se contenter d’attendre un repreneur qui peut-être n’arrivera pas revient, qu’on le veuille ou non, à laisser pourrir la situation, alors que se joue la cohérence du tissu industriel français (...).

Par cette lettre, monsieur le Président, je veux souligner l’importance de cette question de la sidérurgie pour la compétitivité de notre économie.

Il est de la plus haute importance d’entreprendre très vite une véritable action de redressement productif à Florange, contre les prédations de la finance que vous aviez dénoncées le dimanche 22 janvier au Parc des expositions du Bourget et qui, là, a bien un visage, celui de M. Lakshmi Mittal. Ce dernier se soucie comme d’une guigne de la sidérurgie française et européenne à la consolidation desquelles, pourtant, il s’était engagé à contribuer en 2006 lorsqu’il s’appropria les actifs d’Arcelor. Depuis, il a surfé sur la croissance des années 2006-2008 et utilisé d’énormes profits à se verser des dividendes, des bonus somptueux et tirer massivement sur le crédit bancaire et les aides publiques pour déployer une expansion financière internationale débridée. Arguant du ralentissement de la croissance depuis 2009, M. Lakshmi Mittal décide de mettre les hauts-fourneaux de Florange sous cocon et fait alimenter la filière froide à partir de brames d’acier transportées depuis Dunkerque. (...) Aujourd’hui, après avoir accumulé une dette de plus de 22 milliards de dollars qui a prélevé 1,8 milliard de dollars en charges d’intérêt net sur les richesses produites l’an dernier, il est mis en demeure par ses créanciers d’emprunter à des taux de 7-8 %, du fait de la dégradation de sa notation financière. Sa réponse consiste, dans la précipitation, à fermer des sites, comme récemment à Liège, en Belgique, d’où il n’a pas hésité à transférer 37 milliards de dollars vers le Luxembourg par « optimisation fiscale ». Il multiplie les cessions d’actifs pour ne garder que les plus rentables, au mépris de toute cohérence industrielle et en laissant, à chaque fois, sur le carreau des centaines de familles et des bassins d’emploi sinistrés. 
M. Lakshmi Mittal a une stratégie de gestion essentiellement financière et spéculative, achetant, débitant et revendant à la découpe des unités de production et des potentiels de savoir-faire, au gré de la conjoncture des marchés financiers. (...) On ne peut pas, on ne doit pas laisser ce financier cynique dépecer nos atouts nationaux !

En 2006, nos échanges extérieurs d’acier en volume présentaient encore un solde positif de 1,7 million de tonnes. Il est tombé à 82 000 tonnes en 2011. Le commerce avec les pays membres de l’Union européenne est au cœur de ce déclin. Toute reprise de la croissance, éminemment souhaitable, sera très consommatrice d’acier alors que la tendance est, malgré quelques écarts, à la hausse des prix depuis le début de 2002. C’est dire, si on laisse faire, les prélèvements extérieurs croissants que pourraient subir les industries consommatrices d’acier : construction automobile, ferroviaire, électroménager, agroalimentaire, construction navale et transport maritime et fluvial, production d’électricité, industrie pétrolière, bâtiment et travaux publics, emballage, outillage. En France, ce sont donc des millions d’emplois industriels, et de services associés, qui dépendent peu ou prou de la compétence et du savoir-faire des 45 000 salariés directs et des 30 000 salariés indirects de la filière sidérurgique. Celle-ci doit être considérée comme tout à fait prioritaire pour un effort de redressement productif digne de ce nom.

Votre ministre, Arnaud Montebourg, s’est fait remettre, le 27 juillet dernier, un rapport commandé à Pascal Faure sur « la filière acier en France et l’avenir du site de Florange ». Il y est souligné combien les hauts-fourneaux, l’usine d’agglomération et la cokerie d’ArcelorMittal à Florange s’insèrent de façon cohérente, avantageuse et efficace dans le cluster lorrain de ce groupe. (...) Il dénonce le fait qu’y aient été réalisés « très peu d’investissements de transformation et de croissance » depuis 2006, soulignant en contrepoint le besoin urgent d’investissements « de mise à niveau et de développement » à hauteur de 450 à 600 millions d’euros sur cinq ans.

Monsieur le Président, méconnaître une telle préconisation et se contenter d’attendre le 30 novembre conduirait inéluctablement à une mise en cause de la filière chaude de Florange mais aussi, n’en doutons pas, à celle de sa filière froide à un terme plus ou moins éloigné. Il est donc indispensable de faire tout le nécessaire pour mobiliser un financement pour ces investissements et sécuriser le débouché des productions qui en suivront. ArcelorMittal Florange est emblématique de ce qui devrait motiver un soutien de la Banque publique d’investissement (BPI) dédiée au service du redressement productif pour le début 2013.

Monsieur le Président, je vous demande solennellement de faire se réunir avant le 30 novembre tous les acteurs impliqués ou intéressés par cette affaire : M. Mittal, bien sûr, les syndicats du site et du groupe, les élus des collectivités territoriales concernées, mais aussi les représentants des PME clientes ou sous-traitantes, ceux des services et entreprises publics ou mixtes, gros consommateurs d’acier (SNCF, RATP, EDF, GDF Suez, Renault, grands propriétaires de logements sociaux, compagnies immobilières...), ainsi que les représentants de la CDC, du Fonds stratégique d’investissement (FSI) et du pool des banques d’ArcelorMittal. Il s’agirait, premièrement, de dégager un prêt à très bas taux d’intérêt pour les 600 millions d’euros d’investissements urgents nécessaires. Deuxièmement, en attendant l’entrée en phase opérationnelle de la Banque publique d’investissement, ne pourrait-on pas constituer une structure à capitaux mixtes de prise de contrôle des actifs sidérurgiques mosellans d’ArcelorMittal, avec des participations possibles de la région et d’entreprises clientes, en vue d’élargissements ultérieurs jusqu’à d’autres actifs du groupe ? On progresserait ainsi dans le sens de « l’option nationale » préconisée par le rapport Faure avec la reprise, qui peut être progressive, par un autre actionnaire de « l’ensemble des activités sidérurgiques du groupe ArcelorMittal sur le territoire français », option présentée par ce rapport comme la « plus cohérente » au plan industriel.

Il s’agirait, en même temps, d’obtenir l’engagement de la famille Mittal de continuer de faire alimenter les unités de la filière froide de Florange par les productions de sa filière chaude. Si elle l’accepte, on aiderait à une renégociation d’une partie de la dette du groupe. En cas de refus, ne faudrait-il pas la mettre en demeure de rembourser toutes les aides publiques accordées depuis 2006 ?

Simultanément, pour une politique de redressement national, il faudrait conditionner les aides du plan automobile, décidé en juillet dernier, à l’engagement par Renault et PSA d’acheter de l’acier français, comme il faudrait, en liaison avec la relance du logement social et des transports ferroviaires, que les secteurs de la construction immobilière et la SNCF soient incités à faire de même. Et on pourrait négocier une participation de ces clients majeurs au capital de la structure mixte de contrôle des actifs sidérurgiques mosellans d’Arcelor et au-delà.

En agissant ainsi pour le redressement productif de la Lorraine et du pays, on contribuerait aussi à celui de l’Europe. Sa part dans la production mondiale d’acier n’est plus que de 15 % environ, contre 27 % en 1995. (...)

Aujourd’hui l’Europe laisse s’entre-déchirer ses productions nationales en les mettant en rivalité sous prétexte de « concurrence libre et non faussée », au lieu d’organiser les coopérations permettant, chacun chez soi et tous ensemble, de les développer au sein d’une union solidaire.

Pourquoi ne pas proposer à nos partenaires européens la tenue d’une conférence sidérurgique pour une négociation sur le redressement industriel de l’Union européenne, avec les pays intéressés ? (...) Ce serait l’occasion de traiter ensemble des enjeux de financement avec, notamment, un autre rôle de la BCE dont vous-même, monsieur le Président, avez préconisé la réorientation lors de votre campagne électorale.

Dans l’immédiat, ne faut-il pas demander, pour la sidérurgie, un soutien de la Banque européenne d’investissement (BEI) ? Dans le « pacte de croissance » que vous avez contribué à faire accepter par l’Allemagne, lors du sommet européen des 28 et 29 juin derniers, cette institution doit jouer un rôle majeur d’orientation des 120 milliards d’euros prévus sur trois ans. Il faut la solliciter. »

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 02:00

     André CHASSAIGNE,

     Président du groupe

Gauche démocrate et républicaine.

CHASSAIGNE.jpg

 

 

 

 

S’appuyant sur le travail collectif de la gauche, les parlementaires ont trouvé 30 milliards d'euros de marges budgétaires, sans accroitre la pression fiscale sur les couches populaires. Ses propositions sont à disposition du gouvernement. 

Est-il possible de faire autrement que de réduire la dépense publique et d’accentuer la pression fiscale sur les ménages, particulièrement dans les catégories populaires et les couches moyennes? Les parlementaires du Front de gauche en sont convaincus.

Pour preuve notamment les propositions fiscales remises par les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC), lors de leur rencontre avec le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le 8 novembre. Toutes ont été votées par la majorité du Sénat (socialistes, communistes et écologistes), au lendemain de son basculement à gauche en septembre 2011. Elles représentent près de 30 milliards d’euros et témoignent d’une possibilité: si la gauche a pu les voter hier dans l’opposition, elles peuvent d’autant plus être adoptées aujourd’hui avec la gauche au pouvoir.


Les propositions: 

  • Rétablissement complet de l’ISF à partir de 800000 euros,
  • suppression des niches fiscales abaissant le rendement de l’ISF ainsi que la niche dite « Copé »,
  • tranche supplémentaire de l’impôt de 45 % à partir de 100000 euros et non 150000 euros comme prévu dans le budget 2013,
  • augmentation de l’imposition sur les plus-values,
  • majoration de l’impôt sur les sociétés pétrolières…

Autant de propositions que, pour l’heure, le gouvernement et sa majorité ont refusé de prendre en compte dans l’élaboration du projet de loi de finances 2013.


Vote contre


Une attitude qui a amené les parlementaires du Front de gauche, faute de voir repris leurs amendements, à voter contre la loi de programmation des finances 2012-2017, et à s’abstenir sur le volet recettes du projet de loi de finances 2013. Alors que l’Assemblée nationale se prononce aujourd’hui sur la totalité du projet de budget 2013, avant son passage au Sénat, les députés du Front de gauche devraient à nouveau s’abstenir sur celui-ci.

 

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 05:39

La désignation de l'exécutif de la nouvelle agglomération continue à faire réagir au sein du PCF. Après les élus qui ont manifesté leur mécontentement en session, c'est au tour de Michel Tortey secrétaire de la section PCF du Gard Rhodanien de donner son point de vue.

 

"Exécutif de la nouvelle agglomération
Un parti socialiste Gard Rhodanien machiste et hégémonique
A regarder la composition du nouvel exécutif, nombre d’observateurs de la vie publique ont fait remarquer que les femmes (6 sur 75 conseillers communautaires, 2 sur 16 membres de l’exécutif) sont sous représentées, c’est le moins que l’on puisse dire. Pourtant, des femmes de valeurs ne manquent pas dans nos conseils municipaux grâce à la loi sur la parité. Pas de loi de ce type pour les communautés de communes ou les agglomérations, les machos sont de retour, circulez mesdames il n’y a rien à voir.
Deuxième constat, le parti socialiste se taille la part du lion. Hégémonique, il ne laisse aucune vice-présidence à un représentant du Parti Communiste Français.
Pourtant nous avons contribué en 2007 et 2010 à l’élection de conseillers généraux socialistes. Nous avons en 2008 participé à l’élection d’une municipalité à direction socialiste à Bagnols sur Cèze, et à sa réélection en 2010. Plus récemment avec le Front de Gauche nous avons apporté notre pierre pour chasser Sarkozy et élire François Hollande à la présidence de la République, de même que nous n’avons pas ménagé nos efforts pour donner à la 3ème et 4ème circonscription du Gard des députés socialistes.
Ce mépris du Parti Socialiste envers ses partenaires est inadmissible. Nous ne serons pas éternellement les supplétifs du PS. A trop tendre la corde…."
Michel TORTEY
Membre de l’exécutif départementalfête Midi Rouge 2012 003

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 20:00

A  quelques jours du débat organisé à Bagnols sur "l'avenir du Front de Gauche" ( lundi 26, à 18h, centre socio éducatif (voir ce lien), une nouvelle composante rejoint le Front de Gauche. Voilà de quoi nourrir le débat!

 

Réunis en congrès le week-end dernier à Paris, les militants alternatifs se sont prononcés pour devenir la 9e composante du Front de gauche. Un renfort salué par ses autres membres.

Les Alternatifs, réunis en congrès ce week-end à Paris, ont décidé de rejoindre le Front de gauche, 53,47 % des participants ayant voté en faveur d’un tel rapprochement. Après l’avoir soutenu dès les régionales de 2010 et jusqu’à la dernière présidentielle mais en ayant refusé jusque-là d’en être membres, les Alternatifs devraient devenir d’ici peu la 9e composante du Front de gauche, fondé en 2009 par le PCF, le PG et la GU.

Si « l’analyse de la situation, (leurs) orientations et (leur) attitude de plus en plus oppositionnelle au gouvernement ont fait largement consensus, explique le porte-parole du « parti mouvement », Jean-Jacques Boislaroussie, le point majeur de clivage a été la participation au Front de gauche ». Les uns attendant encore des « clarifications » sur ses positions, notamment vis-à-vis du gouvernement. Les autres, majoritaires, convaincus de la nécessité de « faire apparaître une autre gauche que celle des sociaux-libéraux, et une autre voie pour les révoltes que le FN », détaille le porte-parole.

Leur choix doit encore être confirmé par les instances de la coalition – une rencontre devrait être programmée d’ici peu – mais, dès hier, cette décision a été saluée par ses composantes fondatrices. Le président de la coordination du Front de gauche, Christian Picquet (GU), s’est félicité de « l’enrichissement qu’apportera cette nouvelle sensibilité à une réflexion et des actions déjà bien engagées », y voyant le « signe que le Front de gauche est effectivement installé dans le paysage politique ». Un « signe » également pour Éric Coquerel (PG), celui de la « vocation à rassembler, ce que le PG appelle, “l’autre gauche”, qui pourrait inclure à l’avenir le NPA, le POI ». « Une diversité qui est autant de chances de s’élargir aux citoyens », précise-t-il. Une appréciation positive que partage également le PCF: « On ne peut être que contents, avec les politiques libérales et sociales-libérales menées en Europe, que le camp de l’alternative se renforce et cherche à construire des majorités politiques et sociales pour sortir de la crise », explique Francis Parny, chargé des relations avec le Front de gauche, une main tendue vers « toutes les sensibilités de gauche, y compris du PS ou d’EELV, préoccupées par les orientations actuelles du gouvernement ». « Aucune inquiétude », affirment les uns et les autres, quant aux possibles recompositions à l’intérieur du Front de gauche, notamment autour des discussions engagées entre les Alternatifs, la GA, la Fase… Le conseil national du mouvement devrait se réunir le 8 décembre pour débattre de ses orientations comme de ses actions.


Par Julia Hamlaoui dans l'Humanité

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 18:00

Le Mouvement Jeunes Communistes de France, première organisation politique de jeunesse avec 12 000 jeunes, lycéens, étudiants et jeunes travailleurs organisés dans plus de 60 départements et 40 universités avec l'Union des Étudiants Communistes (UEC) a renouvelé notre direction nationale ce samedi 17 Novembre.

Ce renouvellement a été l'occasion de changer de Secrétaire général, Nordine Idir représente dorénavant le Mouvement Jeunes Communistes de France.

Lors de ces deux premières journées d'Assemblée Nationale des Animateurs annuelle, les 250 jeunes communistes responsables des fédérations et Unions de villes du MJCF ont discuté de la lutte contre le chômage des jeunes, contre le racisme, d'une éducation de la réussite de tous ou de la reconnaissance de l'Etat Palestinien.

 

 

Entretien avec le nouveau secrétaire général du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF), Nordine Idir, qui a été élu, le week-end dernier à l’occasion de son Assemblée nationale annuelle, pour succéder à Pierric Annoot.

 

jclogo.jpg Votre assemblée de ce week-end a été le premier rendez-vous national du MJCF depuis les élections, quel regard portez-vous sur la situation ?

Nordine Idir. Les attentes sont fortes dans la jeunesse. Car notre génération est à la fois particulièrement touchée par le chômage, la précarité et n’a connu que la droite au pouvoir. Notre mouvement et les jeunes en général ont contribué à virer Sarkozy. Mais ceux qui ont perdu l’élection mènent toujours la danse et se servent de la crise pour faire passer l’idée que des contraintes indépassables empêcheraient toute alternative. En clair, les mêmes logiques financières d’austérité sont toujours à l’œuvre.

Pour l’instant, le gouvernement de gauche n’est pas dans une posture de combat et de rassemblement des forces sociales. Emplois d’avenir, contrats de génération, pour les jeunes le compte n’y est pas. Des emplois sont créés mais sans ambition de qualification ni d’embauche à long terme et sans s’attaquer aux causes de la situation dramatique que connaissent les jeunes. Ils aspirent à pouvoir vivre dignement sans être condamnés à naviguer dans les sous-sols du salariat. Dans cinq ans, les jeunes doivent mieux vivre qu’en 2012 avait promis le président, à nous de transformer cette promesse en réalité.

 

Comment le MJCF entend agir dans ce contexte?

Nordine Idir. Nous sommes décidés, plus que jamais après notre Assemblée nationale de ce week-end, à passer à l’offensive contre le chômage et la précarité. C’est nécessaire car le Medef et la droite veulent imposer la fin de notre modèle social, du droit du travail, des services publics… Et au vu de la situation, si rien ne change, c’est le repli sur soi et le rejet de l’autre qui guettent. Alors nous voulons apporter des réponses concrètes aux problèmes des jeunes tout en brisant les fantasmes notamment sur le « coût du travail » ou la « compétitivité ». Nous voulons sortir de toutes ces formes d’emplois précaires et de dispositifs spécifiques aux jeunes qui ont fait la preuve de leur inefficacité tant sociale qu’économique. Le travail gratuit, ça suffit.

 

Vous parlez de  « fronts de luttes», quel en est le sens ?

Nordine Idir. Pour faire face à un Medef et à une classe dominante très organisés, nous voulons permettre l’engagement et l’action de tous les jeunes qui veulent changer concrètement leur vie. Pendant la campagne électorale, nous avons défendu, et continuons de défendre, avec les députés du Front de gauche une loi pour l’avenir des jeunes. L’Ugict CGT et l’Unef ont porté une loi pour les jeunes diplômés. La JOC a impulsé un appel pour un «big bang des politiques de jeunesse »… Avec de nombreuses organisations de jeunes,  nous avons fait le constat commun que les politiques d’exonération de cotisations pour l’embauche de jeunes des 30 dernières années n’ont pas créé d’emplois et ont, au contraire, aggravé la précarité. C’est à partir de cette réalité et de ce constat commun que nous voulons construire des fronts de luttes car il n’y a aucune raison pour que ce qui nous a rassemblés alors, ne nous réunisse plus aujourd’hui. Rassembler et mobiliser est indispensable pour que nos revendications, qui visent à sécuriser les parcours de formation et d’emploi, soient entendues et aboutissent.

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 23:28

Pour le député communiste au Parlement israélien, membre du mouvement Hadash : "Il ne s’agit pas seulement d’un problème entre le Hamas, Israël et l’escalade actuelle, la véritable question reste celle de l’occupation, le fait que les Palestiniens n’ont toujours pas le droit à l’autodétermination en créant leur propre État indépendant". Quel est le but recherché 
par le gouvernement israélien ?

Dov Khenin. C’est une question qui reste ouverte ! Même l’establishment israélien comprend qu’il est impossible de détruire le régime du Hamas à Gaza par une opération militaire. D’où la question de la véritable raison de l’attaque en cours. Même si le but réel était d’amener une sorte de calme dans le sud d’Israël, il faut se souvenir qu’il y a eu des opérations similaires dans le passé. Il y a quatre ans, l’opération « Plomb durci » était censée régler la question. En réalité, cela a apporté beaucoup de souffrances à Gaza, 1 400 personnes ont été tuées, des centaines de maisons ont été détruites. Et, au bout du compte, rien n’a vraiment changé. Le problème de sécurité reste entier. Il faut une fois pour toutes comprendre que la voie militaire ne résoudra pas le problème de sécurité des citoyens israéliens.

Que pensez-vous des pays qui, comme la France, 
estiment que Palestiniens et Israéliens partagent 
la responsabilité de ce qui se passe ?

Dov Khenin. Il faut considérer plus largement la question palestinienne. Il ne s’agit pas seulement d’un problème entre le Hamas, Israël et l’escalade actuelle. C’est un problème plus important et plus large. La question principale n’est pas de savoir qui tire sur Gaza ou sur le sud d’Israël. La véritable question reste celle de l’occupation, le fait que les Palestiniens n’ont toujours pas le droit à l’autodétermination en créant leur propre État indépendant. Une telle situation, évidemment, ne permet pas d’aller dans ce sens, d’arriver à un accord de paix et de mettre fin à l’escalade militaire. Voilà la question centrale. Malheureusement, l’Union européenne ne prend pas une position ferme sur cette question de la paix.

Y a-t-il un danger qu’une telle opération, par contrecoup, n’affaiblisse Mahmoud Abbas à la veille de sa nouvelle intervention à l’ONU pour réclamer un statut 
d’État observateur ?

Dov Khenin. Avant que l’opération sur Gaza ne démarre, le gouvernement avait développé l’idée de se débarrasser de Mahmoud Abbas et de l’Autorité palestinienne. Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, l’a dit ouvertement. Cette nouvelle guerre est peut-être menée pour pousser Abbas dans un certain coin politique des combats qui se déroulent dans l’arène israélo-palestinienne.

Le Parti communiste et le mouvement Hadash 
organisent des manifestations contre la guerre à Gaza. Comment êtes-vous reçus ?

Dov Khenin. Ce n’est pas facile ! Nous avons eu notre première manifestation le soir même du déclenchement de l’opération. Actuellement nous luttons contre un courant nationaliste qui se développe en Israël. Il est important que se fassent entendre des voix différentes, alternatives qui, avec le temps, reçoivent de plus en plus de soutien de la part de différents secteurs de l’opinion publique israélienne.

 


Entretien réalisé par Pierre Barbancey dans l'Humanité du 20 novembre 2012.

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 15:36

 

 

La fédération du Gard du PCF

appelle la population à se joindre aux rassemblements :

 Nîmes: Mardi 20 novembre à 18h devant Carré d’Art

 Alès:  Mercredi 21 Novembre, Place Gabriel Péri, à 12h

 


La fédération de Vaucluse du PCF appelle à participer

au rassemblement silencieux à l’appel du Collectif Palestine 84,

Avignon: Mercredi 21 Novembre 2012 à 10 heures 45 devant la Préfecture 

 

 

 

La PCF exprime son émotion et sa totale condamnation devant l'agression israélienne à Gaza. La fédération Parti Communiste Français du Gard appelle à des rassemblements et des initiatives de protestation dans le département, contre cette nouvelle guerre contre le peuple palestinien.

Il appartient aux autorités françaises d'intervenir d'urgence auprès du gouvernement israélien afin d'obtenir l'arrêt immédiat de cette offensive militaire meurtrière, et que cessent les assassinats ciblés de responsables palestiniens.

En annonçant le doublement du budget national pour la colonisation, en programmant 1200 nouveaux logements essentiellement dans les colonies de Jérusalem-Est, en allant jusqu'à menacer l'Autorité palestinienne de liquidation, le gouvernement israélien a pris une lourde responsabilité. Une fois encore, dans une impunité garantie, il attise les tensions et la violence en s'engageant dans une escalade de la provocation et dans une brutale logique de force. Les populations civiles doivent cesser de payer le prix d'une telle politique.

Il est consternant que l'Union Européenne, les pays européens et en particulier la France puissent encore tolérer, de la part des autorités de Tel Aviv, un tel mépris du droit et une telle volonté de poursuivre la spoliation du peuple palestinien, l'occupation militaire de la Palestine et le blocus de Gaza.

Le PCF  appelle à des sanctions françaises et européennes contre Israël jusqu'à ce que cet État accepte de respecter les résolutions de l'ONU.

 

 

SOLIDARITE AVEC GAZA – STOP A L’AGRESSION – 

 

Que veulent dire les 4 cartes ci-dessous ?

 

  • 1947 Partage de l'ONU
  • 1967 Après la guerre de 67, les délimitations sur la carte constituent les frontières internationalement reconnues entre Israël et le territoire palestinien occupé. Elles reprennent également le compromis palestinien historique de 1988, par lequel l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) reconnait Israël sur 78 % de la Palestine historique. C'est le compromis qui permet la co-existence de deux états, Israel et la Palestine
  • 2000 Qu'est devenue la Palestine ? Un morceau de gruyère qui en fait un état non viable sans continuité territoriale. La colonisation se poursuit avec le soutien des USA et le silence complice de l'Union Européenne, qui peut dire encore que l’agressé c’est Israel ?
  • 2012 Plus que jamais Gaza a besoin de notre solidarité pour obtenir le cessez le feu, mettre fin à la souffrance des gazaouis. Plus que jamais le peuple palestinien a besoin de nos actions solidaires pour que le 30 novembre la Palestine soit reconnue à l’ONU comme un état à part entière : c’est cela qu’Israel et les Etats Unis veulent faire échouer. C’est cela qui est en jeu dans la bataille que livre l’Autorité Palestinienne à l’ONU, Aidons les à gagner.

 

Le Collectif Palestine appelle le gouvernement français à faire pression sur Israël afin que ce déferlement de violence meurtrière et ce mépris du droit cessent. La France doit agir pour qu'Israël lève immédiatement le blocus de la bande de Gaza. La France doit aussi répondre positivement à la légitime demande palestinienne d’adhésion à l’ONU.

Préserver les chances de la paix, suppose de la part de la communauté internationale comme du gouvernement français, de mettre fin à l’impunité d’Israël. Cela passe par des sanctions jusqu’à ce que cet état accepte de respecter les résolutions de l’ONU. et non par des primes à l’occupation comme le fait régulièrement l’Union Européenne.

 

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 10:28

Le Congrès des maires de France s’ouvre aujourd’hui. Ce congrès intervient dans un contexte préoccupant pour les communes avec en particulier l’annonce par le gouvernement de la réduction des dotations d’Etat aux collectivités de 2,4 milliards pour 2014 et 2015.

Il se tient également à la veille du débat parlementaire sur l’ « Acte 3 » de la décentralisation, lequel est précédé d’un certain nombre d’annonces gouvernementales inquiétantes, comme la mise en place d’une nouvelle tutelle des collectivités avec la création d’un Haut Conseil des territoires, dans le droit fil des injonctions du pacte budgétaire européen.

Face à la crise et à ses conséquences sur les populations, les élus sont préoccupés par les annonces du gouvernement de diminuer les dotations d'Etat, ce qui réduirait leurs capacités d'investissement. En cette période de crise, les communes ne peuvent jouer leur rôle d’amortisseur social faute de moyens. On ne peut pas poursuivre ainsi cette politique car si ça continue comme ça, des remises en cause d'investissements sont à craindre. Ceci signifiera moins de travail pour le bâtiment mais aussi des aménagements et des services de moindre qualité pour le public.

Les élus communistes et apparentés seront représentés à ce Congrès et feront entendre leurs inquiétudes mais c’est l’attitude des élus socialistes que nous observerons. Vont-ils comme à Toulouse au Congrès du PS taire leurs critiques et leurs interrogations pour continuer à cautionner les orientations du tandem Hollande/Ayrault ou faire eux-aussi entendre leurs mécontentements ?

On espère qu’ils ne se contenteront pas d’un voyage d’agrément pour retrouver les copains des autres régions et faire la nouba le soir venu !

Ils ne peuvent avoir un double discours se plaindre quand ils sont à la mairie de ne pas avoir assez de moyens pour faire la politique qu'ils voudraient mener et accepter les décisions de leur majorité sans tromper leur propre électorat. conseil communautaire 27 juillet 2012 006Jean Christian Rey maire de Bagnols sur Cèze est au congrès des maires de France : que va-t-il y dire ?

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