2012 : l’Histoire bégaye avait dit il y a quelques jours Michel Tortey (secrétaire de la section PCF du Gard Rhodanien) à propos de la (maintenant trop célèbre) formule de Nicolas Sarkozy sur le « vrai travail » à l’occasion du 1er mai prochain. Les Historiens ont vite exhumé des documents sur la période du gouvernement de Vichy et sur le maréchal Pétain pour démontrer qu’il n’y a pas des fantasmes quand on parle de « glissements idéologiques dangereux entre la droite française et l’extrême droite). Michel Tortey ne croyait pas si bien dire ! Le révisionnisme ne s’est pas contenté de s’exercer sur la « Fête du Travail 2012 », voilà qu’à Pont Saint Esprit, le maire, les adjoints, les conseillers municipaux, association des Anciens combattants, associations de Résistants, association des Déportés, internés et patriotes, qui participaient aux cérémonies commémoratives de la Journée nationale du souvenir des Déportés en ce samedi 28 avril 2012, ont été les témoins ou les acteurs d’un nouvel exercice de « révisionnisme historique ».
Comme le 11 novembre dernier ; toujours à Pont Saint Esprit, le Parti Communiste Français a été victime d’une tentative pour empêcher le dépôt d’une gerbe commémorative à la stèle dédiée aux Martyrs de la Résistance situé sur la citadelle de Pont-Saint-Esprit.
Notre camarade Jean-Marie Daver a fait la déclaration suivante pour expliquer cet incident gravissime : «cette manoeuvre d'intimidation a été mise en oeuvre par l'adjoint aux cérémonies (Monsieur Raynaud) ;
Lors de la cérémonie du 11 novembre dernier (photo ML) l'incident avait déjà eu lieu
celui-ci prétextant une opposition de certaines associations patriotiques (lesquelles ?). Le Parti Communiste en appelle à la population de notre ville pour condamner une attitude sectaire et xénophobe. Sachant que ceux qui prétendent s'approprier le sang des Martyrs de la Résistance rappellent par leur attitude, les idées qui ont prévalues entre 1939/1945 où la Gestapo disait « Communistes pas français ».
Il n'est au pouvoir de personne de s'approprier la mémoire de nos morts ni de nous empêcher de participer aux cérémonies patriotiques en tous lieux de mémoire. Le drapeau de la nation ne peut être confisqué par aucune formation au détriment des associations, partis, ou syndicats reconnus par la loi. »
Édouard Chaulet, maire de Barjac et candidat du Front de Gauche sur la 4e circonscription, a tout de suite réagit à ce scandale : « C’est honteux ! ». Et il rappelle que membre du Parti des Fusillés, son « père Émile, avec Elie Couderc et leurs camarades Socialistes, Gaullistes et Chrétiens, ont libéré, au péril de leur vie, la citadelle de Pont-Saint-Esprit où furent martyrisés des Résistants – l’a-t-on oublié ? ! ».
A quelques jours du 8 mai (rappelons si nécessaire que cette date marque la fin du conflit de la seconde guerre mondiale en 1945), voilà deux incidents (l’un national le 1er mai, l’autre local à Pont Saint Esprit) qui doivent nous inquiéter. La Bête immonde est là, rampante mais aussi décomplexée et exprimée dans les isoloirs. Plus que jamais (alors qu’hier nous aurions dû commémorer sereinement la mémoire des déportés) nous devons nous montrer vigilants notamment par rapport à ce révisionnisme historique et aux nostalgiques du gouvernement de Vichy . L’anti-communisme primaire dont nous sommes victimes en est une preuve évidente. Il est aussi la démonstration que nous sommes le meilleur rempart à cette barbarie. Le 1er mai prochain et dans les prochains scrutins (second tour de la Présidentielle et prochaines Législatives) les français auront de grosses responsabilités. Le PCF (nationalement et localement) assumera les siennes !