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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 22:38

Rien à la TV, les chiens de garde ne s'interessent aux propos des syndicalistes uniquement lorsque les actions sont spectaculaires et leur permettent de déchaîner   leur hargne envers ceux qui prennent, disent ils, les usagers en otages ! 

Devant six mille militants réunis au Zénith le 31 janvier à Paris, et en présence des partis de gauche et de quatre candidats à la présidentielle, Bernard Thibault a appelé à entendre l’aspiration 
à la justice sociale.

À moins de trois mois de l’élection présidentielle, la CGT voulait « mettre le dossier des retraites dans le débat ». En entrant dans la salle du Zénith de Paris, pleine comme un œuf, hier après-midi, le pari paraissait d’ores et déjà réussi.

Le meeting national organisé hier par la centrale syndicale a réuni 6 000 militants venus de toute la France.

Faute de pouvoir répondre à la demande, 112 retransmissions en direct étaient prévues dans 55 départements.

Aux premiers rangs, des représentants des partis politiques de gauche et des candidats à la présidentielle. La présence d’Eva Joly (EELV), de Nathalie Artaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Jean-Marc Ayrault (PS), représentant François Hollande, a été applaudie. L’ambiance a tourné à la véritable ovation pour Marie-George Buffet (PCF) et au record d’applaudimètre pour le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon.

Dans la salle où actifs et retraités se côtoyaient, la diversité professionnelle était au rendez-vous : industries chimiques, métallos, mines et énergie, agroalimentaire, cheminots, finances publiques, activités postales et de télécommunication, dockers… La combativité aussi, incarnée par les délégations de nombreuses entreprises en lutte : Goodyear, Fralib, Cofinoga, LyondellBasell, Petroplus, Crédit mutuel… Ou encore par Bernadette Pessemesse, déléguée CGT, venue représenter les ouvrières de Lejaby, « les dernières victimes des patrons voyous et de la politique menée par le gouvernement ». « Ce n’est pas le recul de l’âge de la retraite que nous demandons, mais le recul du chômage ! » lance la syndicaliste devant une salle solidaire, debout, donnant le ton de la réunion.

Pour la CGT, avec ce meeting, il s’agit, explique Éric Aubin, en charge du dossier, de donner le signal d’une « nouvelle campagne » pour le droit à la retraite à 60 ans, à taux plein, et pour une véritable reconnaissance de la pénibilité.

Poursuivant ainsi la grande bataille de 2010 contre la réforme Woerth-Fillon. Pas question en effet pour le syndicat de passer par pertes et profits ce mouvement social d’une force inégalée depuis longtemps.

Au demeurant, aux huées que soulève l’apparition sur l’écran, dans un film vidéo retraçant cette bataille, de Nicolas Sarkozy, on mesure que le souffle de la confrontation est encore bien présent chez les militants cégétistes. Et dans son discours, Bernard Thibault pourra lancer, sans risque d’être démenti, dans l’enthousiasme général : « Vous aurez du mal, Monsieur le futur candidat, à trouver dans cette salle et chez ceux qui nous écoutent beaucoup de supporters pour vous aider à rempiler cinq ans de plus à l’Élysée ! »

Cette réforme des retraites, qui pourrait peser dans le choix des salariés électeurs, une série de témoignages en ont rappelé le lourd bilan, en termes d’inégalités, de baisse des pensions, de fragilisation du système. Mais aussi de souffrances prolongées du fait de la non-prise en compte de la pénibilité, qui réduit l’espérance de vie de tant de salariés. C’est dans un grand silence chargé d’émotion que la salle a écouté Isabelle Rose, infirmière depuis vingt ans à Montereau, en Seine-et-Marne, décrire des conditions de travail sans cesse aggravées par le manque d’effectifs, Didier Dumont, employé des services d’assainissement de la Ville de Paris, dire l’urgence pour ses collègues de pouvoir bénéficier d’un départ anticipé après des décennies de travail dans l’insalubrité. Ou encore Sandra Blaise, salariée depuis douze ans dans un centre d’appels, raconter « le manque d’autonomie », « l’impression d’être un robot », le recours massif par ses collègues aux antidépresseurs, voire à la drogue pour tenir. Tony Hautbois, de la fédération des ports et docks, lui, en évoquant l’accord obtenu dans sa branche sur un droit au départ en retraite trois ans avant l’âge légal, a souligné l’efficacité de la lutte.

Bref, comme le scandent les militants dans la salle, la CGT « ne lâche rien » sur les retraites. Et elle voit « un signe d’espérance pour nos revendications » dans la présence, hier, au Zénith, des représentants de la gauche, a dit Bernard Thibault. Le secrétaire général de la CGT, dans son discours de clôture, s’est adressé directement à eux : « Entendez cette aspiration à la justice sociale. Écoutez la rancœur de ceux qui produisent les richesses de ce pays et qui ont été brocardés et parfois humiliés ces dernières années. Ayez de la force de caractère et de l’ambition pour que les choses changent réellement dans les entreprises. »

Pas question toutefois, pour le syndicat, d’attendre les échéances électorales l’arme au pied. Réagissant aux annonces du chef de l’État, dimanche soir (lire ci-contre), ainsi qu’à la menace d’un nouveau traité européen qui imposerait la « rigueur » pour les salariés dans les pays de l’UE, Bernard Thibault a appelé à « préparer une puissante mobilisation de toutes les professions le 29 février pour dire non à l’austérité en France, non à l’austérité en Europe ». Devant la presse, il a exprimé le souhait d’une mobilisation unitaire. L’intersyndicale devrait se réunir la semaine prochaine.


Reportage dans l'Humanité du 1er février signé par Yves Housson, Laurence Mauriaucourt

   

 

Le texte du discours de Bernard Thibault - La cgt

 

L'intégralitédes débats sur la vidéo ci après:

 

 

 

   

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 20:12

 

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 14:57

Stéphane Hessel invité par plusieurs associations (ATTAC, FSU, RESF, USP Psychiatrie) viendra débattre autour du thème "Résister aujourd’hui !"
Depuis l’appel des Résistants de 2004, signés par les grandes figures de la Résistance, le lien est fait entre la résistance d’hier qui avait combattu la dictature nazie et la nécessaire résistance d’aujourd’hui face à un système économique et financier qui laisse beaucoup de monde sur le côté et qui plonge des pays entiers dans la détresse et la pauvreté.
Ces Résistants d'hier avaient voulu, au sortir de la guerre, alors que le pays était ruiné et désabusé, instaurer une véritable démocratie économique et sociale avec le programme du Conseil National de la Résistance. C’est ce programme qui a permis la mise en place de la Sécurité sociale pour tous, la retraite pour les vieux travailleurs et beaucoup d’autres avancées sociales.
Aujourd’hui le système économique libéral remet en cause tous ces acquis sociaux et certes si les combats d’hier et d’aujourd’hui ne sont pas du même ordre, les Résistants d’hier nous appellent à en garder l’esprit : celui de ne croire en aucune fatalité et que l’engagement de tous permette de changer ce que l’on pense inchangeable. 
Voilà le message de ces hommes qui ont toujours cru que l’impensable était toujours possible !

Sur les treize grands résistants qui avaient lancé l'appel de 2004, près de la moitié nous ont quittés (Lucie Aubrac, Germaine Tillon, Henri Bartoli, Georges Guingouin, Maurice Kriegel-Valrimont, Jean-Pierre Vernant), toutefois l'appel à la résistance lancé en 2004 est toujours d'une criante et impérieuse actualité.

En attendant d'écouter Stéphane Hessel ci-dessous l'appel de 2004, la nouvelle génération doit l'entendre et faire sienne la devise « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer »

Les militants du Front de Gauche qui vont rencontrer les lycéens ne manqueront pas l'occasion de le rappeler aux jeunes de ce XXIe siècle naissant. De même cette campagne électorale pour les élections présidentielles et les législatives doit être porteuse de ces idéaux que le CNR a su inventer avec notamment le retour à la retraite à 60 ans.


 
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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 01:04

Le Front de Gauche Gard rhodanien exprime son soutien entier aux salariés du Groupe AREVA manifestant ce jeudi 26 janvier à Bagnols sur Cèze.
Les agents du Groupe Areva avec l'ensemble de leurs organisations syndicales s'opposent légitimement aux blocages des salaires et gel des embauches du plan "stratégique 2013" de leur PDG.
Les revendications posées rejoignent la question du pouvoir d'achat, des besoins, de la politique industrielle et énergétique mais aussi de leurs conséquences sur l'économie de notre région.
Sur l'ensemble de ces problématiques, le Front de Gauche et ses candidats aux élections présidentielles et législatives ont des propositions.
La citoyenneté ne s'arrête pas aux portes des entreprises, d'autant pour un groupe à capitaux encore majoritairement publics ! Les salariés pèsent l'importance des décisions politiques, sur leurs conditions de vie et de travail, matérialisée il n'y pas si longtemps par la question des retraites.
Dans un secteur d'activité où la sureté et le service public devraient être moteurs dans les choix de gestion, force est de constater que prévaut la rentabilité capitalistique dévastatrice imposée par le gouvernement et l'Europe libérale. Il est temps d'opposer le bons sens et la satisfaction des besoins.
Les exigences de sortie des énergies carbonées, de sécurité et d'accessibilité imposent des moyens et des choix démocratiques. Soutenu par un nombre croissant de syndicats et d'associations, le Front de Gauche souhaite un incontournable débat objectif et dépassionné sur la question de l'énergie, dont le nucléaire.

Nous y contribuerons, dès ce 7 mars 2012 à Tresques, en assemblée citoyenne sur ce thème où les salariés ont toute leur place pour apporter leurs compétences et attentes.


Bagnols sur Cèze, le 28 janvier 2012


Contacts :
· Charles Menard 06 63 46 66 37 charles.menard@orange.fr
· Michel Tortey 06 80 01 35 78 tortey@hotmail.fr

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 00:32

 Une impression d’affolement et de désordre se dégage des propos de Nicolas Sarkozy dès les premières phrases de son entretien télévisé. Logement, emploi des jeunes apprentissage, créationune_4.jpg d’une banque de l’industrie... Par un coup de baguette magique, ou un tour de bonneteau, tout sera réglé dès le mois de février... Le chef de l’État en froid avec l’opinion publique a donné le sentiment d’annoncer qu’il réglera dans l’urgence des problèmes que sa politique a aggravés depuis cinq ans. Mais le coeur du propos conf irme que l'injustice sociale et fiscale aura donc bien été le fil conducteur, le marqueur de son quinquennat.

Nul ne peut reprocher au président candidat non encore déclaré un manque de suite dans les idées. Ses premières décisions, en 2007, se chiffraient à 15 milliards d’euros de cadeaux en tous genres au monde de la finance et à l’oligarchie de la fortune. Droits de succession, ISF, toutes les modestes contributions au fonctionnement de la société que la République se doit de réclamer aux plus nantis étaient outrageusement allégées. La défiscalisation des heures supplémentaires, le bouclier fiscal, rien n’était assez beau pour le grand patronat, en loyal fondé de pouvoir duquel l’hôte de l’Élysée s’est constamment comporté. 


Généraliser la pratique du chantage patronal


Quand approche l’heure de rendre des comptes aux électeurs, qui pourraient bien délivrer un jugement très sévère, Nicolas Sarkozy persiste: il veut alléger les cotisations patronales et faire compenser le manque à gagner dansles caisses de l’État par une hausse de 1,6 point de la TVA, qui passera ainsi de 19,6 % à 21,2 %. En clair, il s’agit d’un renchérissement du coût de la vie. Injustice toujours: la TVA pèse proportionnellement plus lourd sur les petits revenus que sur les gros. Au nom de l’exigence de « compétitivité », Nicolas Sarkozy veut généraliser la pratique du chantage patronal, qui vise à faire renoncer les travailleurs à la durée légale du travail de 35 heures ou à accepter des baisses de salair es en brandissant la menace de plans de licenciements ou de délocalisations. Du slogan « travailler plus pour gagner plus », qui lui valut quelques succès en 2007, on est passé à un projet « travailler plus et gagner moins ». Les salariés de Continental à Clairoix (Oise) ont douloureusement appris ce que valaient pareils marchés de dupes.


La posture d’un chef d’État «protecteur»


Tout semble se passer comme si le chef de l’État, largement décrédibilisé dans l’opinion, voulait achever d’ici à l’élection présidentielle l’œuvre de démolition du modèle social, accélérer la déréglementation du travail. Il cherche à adopter la posture d’un chef d’État « protecteur », qui n’hésite pas à prendre des mesures impopulaires mais nécessaires pour limiter les dégâts de la crise. Un mauvais numéro de prestidigitateur qui ne parvient pas à égarer l’opinion publique : les difficultés financières sont pour une large part la conséquence des cadeaux  faramineux consentis aux milliardaires, aux grandes sociétés qui ont manqué aux finances publiques.


Six chaines de télévision pour lui tout seul


Alors, pour marteler son message, il occupe tout l’espace télévisuel, ou presque. Dans quel autre pays un président peut-il s’exprimer simultanément sur neuf chaînes de télévision? Au Turkménistan? En Corée du Nord ? À supposer qu’ils disposent d’autant de canaux... Plus sérieusement, la seule et aléatoire issue de secours pour éviter d’être froidement congédié en mai par les Français serait de parvenir à semer le doute sur la possibilité de s’affranchir de la dictature des marchés financiers. Et ainsi, de la Grèce à l’Irlande, il n’y aurait d’autre voie que l’austérité et la renonciation sociale. C’est le sens ô combien inquiétant de l’engagement annoncé de la droite allemande et de la chancelière Angela Merkel aux côtés du candid at Sarkozy. La Sainte-Alliance  de la régression a peur. Elle redoute la sanction du peuple français. «Sarkozy estle président qu’il nous faut», affirme la CDU, mais les intérêts des conservateurs allemands ne sont pas forcément ceux du monde du travail en France.


Edito de Jean Paul PIEROT dans l’Humanité du 30 janvier.

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 00:22
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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 00:14

  SARKOZY A COMMENCE SON QUINQUENNAT EN DONNANT DES MILLIARDS AUX PLUS RICHES, IL LE TERMINE EN PRENANT DES MILLIARDS AUX PLUS PAUVRES!

 

Le candidat du Front de gauche à l'Elysée Jean-Luc Mélenchon a dénoncé "une politique à l'allemande", "un triste et banal plan d'austérité" et une "très mauvaise nouvelle pour les ménages ouvriers" en réagissant ce soir à l'intervention télévisée du chef de l'Etat.

"Cette politique ne vaut rien de bon pour la France. Les mots utilisés ne sont qu'un habile enfumage d'un triste et banal plan d'austérité et de soumission aux exigences du capital financier", a ajouté le co-président du Parti de gauche.

"Ca va saigner toujours pour les mêmes. L'augmentation de la TVA va ponctionner 13 milliards d'euros sur l'économie du pays. 85% de cette somme sera financée par les ménages et seulement 15% par les revenus financiers", a déclaré Mélenchon
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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 09:32

Dans le cadre du « 6ème Panorama du cinéma algérien » à l’initiative de l’association France – El Djazaïr la médiathèque "Léon Alègre" de Bagnols sur Cèze organise le Mardi 31 janvier 2012 à 18 h la projection du film "Le soleil assassiné" un film de Abdelkrim Bahloul (2003 – 1h25) avec Charles Berling accompagné de lectures de poèmes de Jean Sénac par le groupe "Ça ira". Il n'est plus besoin de présenter le groupe "ça ira" dont on sait qu'il est composé notamment par des camarades bien connus à Bagnols.

On connait aussi l'association "France - El Djazaïr" et le panorama du cinéma algérien qui en est à sa sixième édition. En ce début de l'année 2012 qui marque le 50 e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie cette séance prend encore plus de sens.http://images.allocine.fr/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/35/22/26/18383360.jpg

 

"Le soleil assassiné" évoque l'histoire du poète Jean Sénac, également animateur de radio,  qui est un pied-noir qui a choisi de rester en Algérie après l’indépendance de son pays en 1962.
Dix ans plus tard, il est surveillé par la police du régime. Ses poèmes attirent un public populaire et son émission rencontre un véritable succès auprès de la jeunesse. Il mènera un combat pour la liberté et la culture de la jeunesse algérienne. Combat qui conduira Sénac jusqu’au martyre : en 1973, il est assassiné…
Jean Sénac, le poète qui signait d’un soleil, fut proche d’Albert Camus et de René Char.

Une initiative à ne pas manquer.

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 02:58

 

Les multiples réformes lancées par Nicolas Sarkozy dans l’enseignement primaire et secondaire ont débouché sur un accroissement des inégalités scolaires, au profit des milieux les plus favorisés. Florilège.


Grand débat de la précédente présidentielle, «l’assouplisse­ment» de la carte scolaire a été mise en œuvre dès septembre 2007 par Xavier Darcos. Cette réforme devait améliorer «la mixité sociale» dans les collèges et lycées en permettant aux parents de quartiers défavorisés de mettre leur enfant dans l’établissement de leur choix.  

La mesure a produit l’effet exactement inverse. «Dans les établissements les plus con­voités il y a peu d’élèves de condition modeste ; dans les collèges les plus évités, ce sont les catégories favorisées qui ont disparu», souligne, dès 2008, un premier rapport de deux inspecteurs généraux. 

En 2009, la Cour des comptes con­firme le bilan et parle de «ghettoïsation» des établissements fragiles. 

Sur un total de 254 collèges «ambition réussite» (anciennement ZEP), 186 ont perdu des élèves, principale­ment des enfants de classes aisées ou moyennes. 

En 2010, le SNPDEN, syndicat des chefs d’établissement confirme ces deux rapports et précise que la moitié des établissements affectés par la réforme sont des «collèges moyens de villes moyennes».  

Selon le plan de marche de Nicolas Sarkozy, la carte scolaire aurait dû être totalement supprimée à la dernière rentrée.


Le gouvernement préfère ne plus en parler...


Autre grand chantier du quinquennat, l’évolution de la for­mation des maîtres a bouleversé la profession. Obligation d’être titulaire d’un master 2 (bac+5) au lieu d’une licence (bac+3) et suppression de l’année de stage rémunéré en alter­nance: cette réforme a, paradoxalement, anéanti la professionnalisation de la formation qu’il s’agissait pourtant de renforcer...  

Les témoignages d’enseignants débutants, lâchés dans les classes à plein temps sans aucune expérience, se sont multipliés.  

Le nombre d’inscrits aux nouvelles forma­tions de professeurs a également chuté de 30% (18000 candi­dats en 2010 contre 34.952 en 2009) et le recul de l’attrac­tivité du métier s’est accéléré.  

En 2011, 20% des 4880 places offertes au CAPES externe n’ont pas été pourvues, faute de candidats au niveau en nombre suffisant.  

Lors de ses vœux 2011, Nicolas Sarkozy avait convenu qu’il fallait remettre cette réforme sur le métier.


En 2012, il ne l’a même plus évoquée.


Lutte contre l’échec scolaire.  

«Je prends un engagement devant vous : nous allons diviser par trois, d’ici à la fin de la mandature, le taux d’échec scolaire à la fin du CM2», avait promis Nicolas Sarkozy.  

Passer de 15% à 5% ? La bonne blague. Les tests nationaux de janvier 2011 montrent que 30% des élèves de CM2 continuent d’avoir des acquis «fra­giles» ou «insuffisants» en mathématiques et 26% en fran­çais.  

Et ce, malgré le retour aux «fondamentaux» des nou­veaux programmes de 2008, marqués par une conception  mécaniste des apprentissages.  

Au niveau du collège, les chiffres sont également cruels pour la France.  

Entre 2000 et 2009, selon l’OCDE, la proportion d’élèves de 15 ans en grande difficulté est passée de 15% à 20% et l’écart de niveau entre le groupe des meilleurs et celui des plus faibles s’est accru.  

La France reste l’un des pays où les inégalités sociales pèsent le plus sur les destins scolaires. Entre 2000 et 2010, le nombre de 18-24 ans quittant le système scolaire sans diplôme n’a quasiment pas varié, autour de 13%.

«Dans les quartiers où s’accumulent tous les problèmes de l’exclusion et du chômage, je propose de créer des classes de quinze élèves dans les collèges et les lycées», avait promis Nicolas Sarkozy en 2006.


De ce point de vue, les établisse­ments de l’éducation prioritaire n’ont rien vu venir.  

Au contraire. Depuis cinq ans, ils sont parmi les plus touchés par les restrictions budgétaires. à la rentrée 2011, ils ont perdu, en moyenne, 2,5% de leurs moyens horaires tandis que les établissements favorisés en gagnaient 0,4%.

En guise de politique, le gouvernement y a, en revanche, expérimenté son programme clair", véritable tête de pont de la déréglemen­tation du système scolaire dont rêve la droite.

L’autre grande fierté sarkozienne est la création d’internats d’excellence censés promouvoir «l’égalité des chances».

Des places sont ainsi réservées dans de bons établissements à des élèves «méritants» venus de quartiers défavorisés. Une «excel­lence» pour peu d’élus.

On compte actuellement 10 000 pla­ces, le but étant d’atteindre 20000 soit à peine plus de 3% des élèves relevant de l’éducation prioritaire.

Ce dispositif élitiste a surtout un effet pervers : il pousse les enfants les plus moti­vés à quitter les établissements défavorisés, privant ces derniers de leurs «têtes de classe».


Privilégier quelques-uns au détriment du plus grand nombre : telle est la logique à l’œuvre.


L’effort global de financement de l’éducation a reculé ces dernières années.

La Dépense intérieure d’éducation (DIE) a baissé de près d’un point de PIB entre 2000 et 2009.

Quant au budget du ministère de l’éducation nationale, il ne repré­sentait plus que 21% du budget de l’État en 2010 contre 28% en 2007.

Signe de son désengagement, la part de l’état dans le financement global de la DIE est passée de 67% en 1985 à 56,1% en 2009.

Trame de fond de ce quinquennat, la suppression de 80 000 postes dans l’éducation nationale pose de multiples problèmes.

Les absences de profs non rempla­cés se sont systématisées, notamment dans certains quartiers populaires, comme en Seine-Saint-Denis, où des dizaines de parents d’élèves ont saisi le tribunal administratif. Elles ont également entraînées un recours accru à des emplois précai­res (étudiants, vacataires recrutés à Pôle emploi…) pour palier le manque d’enseignants.


Les suppressions de postes ont également asséché l’offre scolaire.


Les effectifs d’élèves par classe ont mécaniquement augmenté, dégradant les con­ditions d’enseignement.

Les économies ont surtout mis en péril certains postes «hors classe».

Les assistants de langue, en primaire, sont en voie de disparition.

L’avenir des réseaux d’aide aux enfants en difficulté (RASED), avec leurs ensei­gnants spécialisés et psychologues scolaires, est incertain : 3000 postes ont été supprimés depuis 2007.

Faute d’ensei­gnants suffisants, le taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans a également lourdement chuté, passant de 34,3% en 2001 à 13,6% en 2010. Et ce, alors même que le ministère a reconnu lui-même, en 2003, les effets positifs de la scolari­sation précoce sur l’apprentissage de la lecture en CP, notam­ment pour les enfants de milieux défavorisés.


Sur l’éducation, la phi­losophie gouvernementale a le mérite d’être

 

claire: Donner moins à ceux qui ont moins!!!!

 


 

icone visageLE FRONT DE GAUCHE EN MATIERE D'EDUCATION

PRIVILEGIE "L'HUMAIN D'ABORD" POUR UN

ENSEIGNEMENT AU SERVICE DE TOUTES ET TOUS.  

 

(Ci après en résumé des propositions pour une école publique, laïque, gratuite (*) énoncées dans le chapitre intitulé: "l'émancipation humaine en tête". Car la finalité du projet est l'émancipation afin que chacun soit maître de son existence, et puisse developper ses potentialités par des politiques publiques qui placent au coeur les enjeux de culture, d'art, de savoir, de création, de maîtrise et de développement de son corps.)

  

 

Nous combattrons la mise en concurrence des établissements. Nous affirmons la nécessité d'une politique nationale de l'éducation dans une logique de service public, pour une véritable gratuité et égalité d'accès aux savoirs sur tout le territoire. Nous agirons concrètement pour que la production de connaissances et la formation soient libérées de la logique du marché et de la rentabilité financière et permettent l'établissement d'une culture scolaire commune pour tous par l’appropriation de savoirs ambitieux.

Nous construirons une école qui permette l’élévation pour tous du niveau de l'acquisition des savoirs. Pour ce faire, notamment, nous allongerons le temps scolaire : droit à la scolarité dès 2 ans, scolarité obligatoire de 3 à 18 ans. Nous relancerons le défi de la scolarité unique (maternelle, élémentaire et collège) avec des programmes uniques repensés pour préparer tous les élèves à poursuivre leurs études jusqu’à 18 ans, et le plus possible au-delà du lycée.

Nous repenserons la progressivité entre les niveaux d'études, en préservant la cohérence des disciplines comme cadre d’une réflexion émancipatrice sur la construction de savoirs qui permettent de penser le monde. Nous redéfinirons les programmes, et plus globalement l’école, sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour apprendre.

Nous soutiendrons la relance de la recherche en éducation, le développement de la formation initiale et continue, et la création de temps d’échanges pédagogiques dans les établissements.

Nous lancerons un plan de lutte contre les inégalités sociales à l’école. Nous mettrons en place des observatoires des inégalités rassemblant dans les territoires des élus, des parents, des enseignants, l’ensemble des personnels de l’éducation nationale et des élèves à partir du collège ainsi que des personnalités associées. Les représentants des personnels constitueront 50 % de ces observatoires. Nous mettrons en place une nouvelle sectorisation scolaire avec plus de moyens pour les établissements les plus en difficulté.

Nous stopperons les suppressions de postes et engagerons un plan de recrutement dans l'Éducation nationale sous statut de la Fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés. Nous développerons le pré-recrutement des enseignants pour que cette profession reste accessible à tous les milieux sociaux, quel que soit le niveau de recrutement.

L'investissement de l'État dans l'enseignement professionnel sera augmenté de 50% pour que les enseignements techniques professionnels et généraux soient d'égale qualité.

Nous garantirons le droit à une qualification égale pour ceux qui ont suivi une même formation : défense du cadre national des diplômes, validation de toutes les années d’étude dans les conventions collectives.

Dans l'enseignement supérieur, la loi LRU sera abrogée. Tous les enseignants-chercheurs pourront participer à la recherche ; un statut du doctorant sera instauré.

Nous abrogerons le Pacte pour la recherche et nous mettrons un terme aux activités de l'AERES.

 

(*) gratuite mais néanmoins payée par tous par nos impôts directs et indirects ( revenus, TVA, etc...)

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 01:32

Le Front de Gauche ne cesse de le démontrer. L'argent prêté complaisamment par la BCE aux banques privées aux taux de 1% pour soi disant relancer l'économie ne sert en fait qu'à engraisser le capitalisme financier et ses actionnaires prédateurs, à la recherche de toujours plus de profits rapides à court terme.

Ainsi plutôt que d'accorder des prêts utiles pour l'investissement et la production industrielle, le secteur bancaire a aussitôt replacé le prêt à 1% de la BCE........dans les coffres de la BCE à un taux de rendement de 2, 25!  

S C A N D A L E U X!

 

Et pendant ce temps les entreprises ferment ou sont mises en difficultés!

 

Deux exemples:

Le groupe suisse Petroplus a annoncé  qu'il se prépare à la mise en faillite de la société de raffinage et de ses filiales, après l’échec des négociations avec ses créanciers. Fin décembre, le groupe qui possède cinq raffineries en Europe, employant 2 500 salariés, avait mis à l’arrêt trois sites, les banques ayant coupé une ligne de crédit d’un milliard de dollars. Petroplus est maintenant en défaut de paiement pour une dette de 1,75 milliard de dollars. Vendredi, le groupe avait entamé son démantèlement en mettant en vente la raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen.

Pourtant les capacités de raffinages de la France sont inférieures au besoin notamment pour le gasoil et le prêt pour investissement serait un prêt économiquement efficace. Le type de prêt que le front de Gauche préconise à ZERO% directement de la BCE à l'industrie car générateur de richesses et d'emploi.

 

Autre exemple, qui peut paraître anodin mais qui reflète le rôle du capitalisme financier dans cette crise qu'il provoque:

 

Une association a besoin de se doter de matériel de reproduction correspondant à son activité, en remplacement d'un polycopieur à bout de souffle.

Un société lui fait une proposition de location-vente   correspondant à ses besoins et ses moyens. L'entretien et la location lui coûteront 2000€ par an pour une tirage de 60 000 copies recto verso.

Son budget hors subvention est de  6500€ annuel donc lui permettant largement de tenir ses engagements.

Mais voilà entre l'entreprise qui distribue le matériel et l'acheteur/loueur qui ont signé un contrat, il y a une banque! Une banque qui détient le capital de l'assureur qui assure le distributeur en cas de défaut du client. La transaction ne peut aboutir qu'avec l'aval de l'assureur baptisé de terme barbare de "leaseur"! Et ce  dernier  juge cet investissement "non sécurisé" et refuse que la transaction se fasse car le loueur n'a pas de son point de vue assez de "surface financière"!

Ainsi un obscur financier, toujours prêts à encourager des traders à de périlleuses opérations financières (dont on sait maintenant les milliards qui sont joués dans leur diabolique casino), par son refus met en péril l'activité de l'association mais aussi du loueur.

Multiplié cela peut même mettre en péril de l'emploi dans la société qui ne parviendra plus à mener son activité à cause d'un "leaseur" ne pensant qu'à optimiser son profit sans jamais se préoccuper des conséquences de cette financiarisation outrancière de l'économie réelle!

 

Une preuve, s'il en fallait que la finance joue contre l'entreprise qu'il s'agisse d'industries ou de PME/PMI



 

 

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