Plusieurs centaines de personnes ont participé dimanche à Paris à une «marche des femmes contre l’austérité», organisée à l’appel de militantes politiques, syndicales, associatives et féministes.
Les participants, hommes et femmes réunis, se sont rassemblés en début d’après-midi devant la Comédie-Française avant de se diriger vers la place de la République, derrière une large banderole mauve où était inscrit «Marche des femmes contre l’austérité, pour imposer une autre politique».
«Hollande, Ayrault, assez d’austérité, assez de précarité. Nous refusons de trinquer, nous refusons de payer», scandaient les manifestants, agitant des drapeaux notamment du PCF, du Parti de Gauche et du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). «L’austérité pénalise surtout les femmes», pouvait-on lire sur une pancarte.
Plusieurs personnalités du Front de Gauche, à l’origine de l’initiative avant qu’elle ne s’élargisse aux mondes syndical, associatif et féministe, étaient présentes: Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Marie-George Buffet.
«Les femmes sont les premières victimes de l’austérité. Elles subissent de plein fouet le temps partiel contraint, une retraitée sur trois vit sous le seuil de pauvreté», a déclaré la sénatrice PCF du Val-de-Marne et animatrice du Front de Gauche, Laurence Cohen. «Nous voulons montrer qu’on est en colère et qu’on prône une autre politique», a-t-elle ajouté.
«Ce n’est pas une question de sexe, la lutte contre l’austérité est une question globale même si les femmes sont les plus touchées», a déclaré à l’AFP Christian Rodriguez, un militant du Front de Gauche Latinos.
Plusieurs organisatrices ont pris la parole pour dénoncer les «bas salaires», le «démantèlement des services publics» ou encore l’accord national interprofessionnel, «un permis accordé au patronat de licencier sans entrave», affirmant qu'«encore une fois, ce sont les femmes qui en subiront le plus les conséquences».
«Sur les retraites, la contre-réforme qui s’annonce, les premières qui vont la payer ce sont les femmes, qui ont déjà des retraites au rabais», a dénoncé Clémentine Autain. «Nous devons être, nous féministes, au coeur du combat contre la rigueur et l’austérité, parce que c’est le seul moyen conséquent de faire avancer, dans la réalité, le droit des femmes», a-t-elle ajouté.
D’autres marches ou rassemblements étaient organisés depuis samedi dans plusieurs villes de France (Saint-Etienne, Tarbes, Marseille, Villeneuve-sur-Lot). Une pétition sur le site du collectif organisateur affichait dimanche plus de 1.480 signatures.