Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 20:15

Notre communauté d’Agglomérations s’invite dans l'actualité.

  • C’est d’abord une "mini-rébellion" des élus face au projet (Scène Campagne à Cornillon).
  • C’est ensuite à travers deux documents distribués dans nos boites à lettres que l’Agglo communique.
  • Enfin en lisant la presse régionale on apprend que Monsieur Rey ne conçoit la direction de l’Agglo qu’à condition de cumuler avec le fauteuil de maire.

On ne sait laquelle de ces trois actualités est la plus catastrophique ?

Commençons par l’affaire "Scène Campagne". Un projet venu de feue la  Communauté de Communes Valcézard, qui reste flou et qui a démontré que les élus avaient peu d’informations. A tel point qu’une réunion organisée dans l’urgence se tient ce lundi pour expliquer le projet alors qu'une majorité d'élus l'a déjà voté ! Drôle de fonctionnement démocratique : il aurait été sage, face aux interrogations, coûts et priorités, à minima de reporter ce choix !

Si les élus n’ont pas d’info, que dire des citoyens ! L’Agglo c’est 42 communes et on voit bien que cette entité éloigne les concitoyens du lieu de décision : les élus (jusqu’à maintenant, à l'exception notable du groupe communiste) en font aujourd’hui l’amère expérience.  Jean-Christian Rey devant les interventions lors du dernier conseil communautaire tient une réunion d’information … à postériori : cela suffira-t-il à éteindre l’incendie ?  N’était-il pas nécessaire (sur ce dossier et bien d’autres) de consulter les citoyens et leurs représentants ?

Ce dossier "Scène Campagne"  entrerait dans le domaine culturel. Il y a des besoins dans notre territoire mais celui-là est-il prioritaire ? On voit bien, par exemple que le festival d’Uzès que l’on tente de débaucher est défendu par la municipalité d’Uzès, on a peut-être mis la charrue avant les bœufs. Il y a pourtant des urgences culturelles. Le conservatoire de musique et de danse (géré depuis peu par l’Agglo) n’a pas de salle de danse (il y a d’ailleurs une pétition des parents d’élèves), les locaux sont exigus et même l’entretien depuis le passage à la nouvelle collectivité pose problème !  On est ici à la fois dans les questions de fonctionnement et d’investissement. Parlons aussi du musée qui, lui est existant mais obsolète et pas aux normes (notamment au niveau de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite).

Il y a bien un problème de choix et de priorités, et pas que pour la culture.

La date de l’élection municipale (et donc aussi de désignation des futurs Conseillers communautaires) approchant, une campagne de communication est lancée ! De façon démagogique on laisse entendre qu’on a diminué le nombre d’intervenants dans les décisions (justifiant ainsi la disparition programmée du pouvoir des Conseils municipaux) et on vante le terme de "gouvernance" bien connu dans le monde de l’économie, du libéralisme, des affaires mais qui ne correspond pas aux idéaux de la démocratie et de la citoyenneté, la récente affaire "Scène campagne" montre bien les limites d’un pouvoir détenu par quelques uns qui feraient notre bonheur à notre corps défendant ! "Dormez citoyens on s’occupe de tout" pourrait être la devise de cette communication soporifique mais le réveil (notamment fiscal) pourrait être douloureux.agglo 2013 001

La propagande "Guide pratique de votre agglomération", on nous dit "que les communes ont décidé de s’unir" en omettant de dire que la loi impose les principales compétences, a donné pouvoir au Préfet sur le périmètre et n’a donc  guère laissé le choix de faire autrement. (ci-contre photo de la distribution de la communication de l'Agglo).

Voilà maintenant l’étape suivante : l’actuel Maire de Bagnols qui cumule déjà avec un poste de Vice-président de la Région explique que si le Maire de la ville centre n’est pas aussi Président de l’Agglo cela ne peut marcher ... Drôle de conception de la démocratie !

Citoyens de l’Agglo ne nous laissons pas anesthésier par ces pratiques anti-démocratiques et faisons entendre notre voix !

 

agglo-2013-002.jpg"Business in Gard Rhodanien" et "Made in Gard Rhodanien", la com' de l'agglo s'affiche en anglais sur les murs de notre territoire. Nos dirigeants n'auraient-ils pas un problème d'identité ?

Repost0
4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 06:44
C'est une initiative qui vient de nos amis de la CGT Nîmoise donc de notre département et qui est relayée notamment par nos amis du M'PEP. Nous lui donnons l'écho de notre blog car le problème le mérite et que dans notre secteur nous sommes aussi concernés. A Bagnols sur Cèze, ville centre du Gard Rhodanien nous avons un Carrefour.... Market !
De quoi s'agit-il ?
Le syndicat CGT du magasin Carrefour Nîmes-Sud,  présente une pétition de protestation contre la politique anglicisante de Carrefour et,  plus avant, contre la politique d’anglicisation  qui s’opère actuellement en France et partout en Europe.
Voici leur argumentaire :
"Oui, lutter contre l’anglicisation est un combat qui doit concerner, également, le milieu syndical. En effet, un bon nombre de syndicalistes commencent à penser aujourd’hui qu’il y a une relation entre le fait de perdre peu à peu ses acquis sociaux et de perdre sa propre langue au profit de l’anglais, la langue des financiers qui veulent gouverner le monde. Tous nos gouvernants, qu’ils soient de droite ou de gauche, n’ont de cesse de vouloir rogner sur nos avancées sociales pour obéir aux directives de la gouvernance mondiale que leur dictent le FMI, l’OMC, Bilderberg, la Trilatérale, le Siècle, la Round Table, Davos, Goldman Sachs, Morgan, Moody’s, le CFR, le RIIA, la FAF, etc.
Et comme par hasard, tous nos gouvernants, qu’ils soient de droite ou de gauche, proposent toujours plus d’anglais dans nos écoles. Ainsi, que ce soit les ministres de l’Éducation de droite Darcos, Chatel, Pécresse ou les ministres de l’Éducation de gauche Allègre, Peillon, Fioraso, ils sont tous d’accord pour imprégner toujours davantage d’anglais le cerveau de nos enfants, et cela dès la maternelle.
En fait, ces politiciens ne sont ni de droite ni de gauche, ce sont des anglo-mondialistes, des pantins aux ordres du nouvel ordre mondial, chargés d’appliquer les nouvelles règles : plus de frontières, plus de Codes du Travail, remises en cause des droits acquis des travailleurs, mise en place de la pensée unique via l’anglais pour tous, libre circulation des biens et des personnes dans un libre échangisme mondial le plus libéral possible, etc. Ils sont devenus les adeptes de la liberté selon les critères anglo-américains, c’est-à-dire la liberté du renard d’aller libre égorger les poules dans le poulailler, et non les adeptes de la liberté selon les critères humanistes et républicains français qui font rimer ce mot magnifique avec « Égalité » et « Fraternité ».
Bref, les politiciens qui nous gouvernent depuis des décennies et qui n’arrêtent pas de se gargariser des mots de "République", de "Front républicain", de "valeurs républicaines", n’ont en fait rien à faire de la République puisqu’ils ont pour modèle le libéralisme anglo-américain et qu’ils piétinent aux pieds, sans vergogne et sans regret, la langue même de la République : le français.
En conséquence de quoi, il est temps pour le peuple de se révolter contre cette dictature qui ne dit pas son nom, et la première chose à faire pour la combattre, c’est de refuser la politique actuellement menée qui consiste à mettre de l’anglais en tout lieu et en tout domaine. Ainsi, partout où il y a de l’anglais, exigeons qu’il y ait aussi, à égalité, d’autres langues étrangères, sinon, accusons les angliciseurs de faire de la discrimination par rapport aux autres langues du monde.
Soyons des Indignés linguistiques, comme l’a dit le président Abdou Diouf, en refusant catégoriquement de nous soumettre au diktat de la langue unique, véritable cheval de Troie d’un système économique et social qui n’est pas le nôtre.
On pourrait ajouter que la mondialisation capitaliste est néfaste pour la biodiversité, le travail et la glotodiversité. Qu'est-ce que la glotodiversité direz-vous peut-être ? C'est la même chose que la biodiversité pour la faune et la flore pour les langues. Nous avons avec la mondialisation capitaliste une négation de la diversité culturelle.
En mettant de l'anglais, on tue le français mais aussi les langues régionales, la culture locale."

 

Le PCF Gard Rhodanien a toujours soutenu les initiatives des salariés de Carrefour de notre secteur comme en atteste l'article ci-dessous :

http://vdr.pcf30.over-blog.com/article-bagnols-les-salarie-e-s-de-carrefour-market-en-colere-et-c-est-bien-justifie-71846482.html

C'est donc avec plaisir qu'il relaie cette pétition qui, sous la question linguistique, critique le libéralisme. Une vidéo ci-dessous accompagne cette campagne, elle a été filmé à Nîmes dernièrement. On reconnaîtra au passage quelques militants de notre département. Pour signer cette pétition cliquez sur le lien ci-dessous :

POUR SIGNER LA PETITION

 

 

 

Repost0
2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 12:20

Un lecteur attentif de notre blog nous fait part de quelques remarques suite à la publication de deux articles sur les propos de Manuel Valls.

D'accord avec l'outrance des saillies du ministre de l'Intérieur, notre fidèle visiteur du blog nous invite à ne pas oublier de mettre aussi des "posts" sur la Droite dont l'attitude actuelle le mérite selon lui.

On ne peut lui donner tort !

Notre camarade fait une série de propositions de sujets en épinglant par exemple Nadine Morano pour ses propos contre les juges qui ont mis en examen Sarkozy ou en égratignant NKM pour ses mots contre les roms et sa proposition d'ouvrir les magasins parisiens la nuit.

Enfin il relève les phrases scandaleuses du sénateur UMP Eric Doligé qui veut fusiller les 40 ministres du gouvernement pendant que Gaudin propose de fournir les kalachnikovs.

C'est bien sûr avec plaisir que nous faisons un "post" sur les maux de la Droite et c'est donc sur ce dernier incident que nous consacrons l'article de ce jour.

En effet ces propos sont plus que scandaleux, ils sont dangereux.

Rappelons préalablement les mots du sénateur Doligé : "Moi, je dois vous dire que j'ai un instinct meurtrier en ce moment. Je suis comme la plupart des citoyens, moi, je ne supporte plus Hollande et sa bande !" [...]

"Il faudrait qu'on évite de se tirer dessus entre nous et qu'on fasse tout pour tirer plutôt... enfin, moi, j'ai une liste de gens que je peux vous donner, sur qui il faut tirer, hein. Il y en a une quarantaine, c'est tous ceux du gouvernement." Là-dessus Jean Claude Gaudin de rajouter "et moi je peux fournir les kalachnikovs".

L'Histoire ne repasse pas les plats dit-on à juste titre mais parfois elle bégaye. Ce sont les mots haineux qui ont tué Jaurès avant l'attentat meurtrier du militant de l'action française Raoul Villain.

Il est bon de s'en souvenir. Les élus de République qui profèrent des sentences de ce genre en 2013 sont donc impardonnables.

Souvenons-nous de la chronologie qui a aboutit à l'assassinat du 31 juillet 1914.

 

Jaurès était en sursis depuis vingt ans en raison de ses efforts pour la paix qui lui attiraient une haine incommensurable des conservateurs imbéciles et assassins mais à partir de l'assassinat de l'héritier de la couronne de l'Autriche-Hongrie à Sarajevo les choses vont s'accéler et aller crescendo.

La presse bourgeoise se déchaîne contre lui, l’accuse de collusion avec l’Allemagne. On l’appelle « Herr Jaurès ». A la Chambre, il est hué par les députés de la droite et de l’extrême-droite.

L’écrivain Charles Péguy écrit : « Dès la déclaration de la guerre, la première chose que nous ferons sera de fusiller Jaurès. Nous ne laisserons pas derrière nous ces traîtres pour nous poignarder dans le dos ».

Paul Déroulède titre un de ses articles dans le journal L’Action française : « TUER JAURES ». Quant à Léon Daudet, le 23 juillet 1914, une semaine avant l’assassinat de Jaurès, il écrit : « Nous ne voudrions déterminer personne à l’assassinat politique, mais que Jean Jaurès soit pris de tremblements ! ».

Le 31 juillet Jean Jaurès meurt sous les balles de son assassin au café du Croissant.

Il convient de se souvenir que les mots peuvent être moteur d'un crime. Monsieur Doligé ne peut l'ignorer il est donc inexcusable. Merci donc à notre fidèle lecteur qui nous a permis de rappeler ce point d'Histoire.jaures-assassine.jpg

Repost0
28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 18:36
Manuel Valls vient de dire que "les roms ne veulent pas s'intégrer", visiblement il ne connait pas Cristina Dimitru, Linda Mihai (toutes deux meilleures ouvrières de France), Anina Ciuciu (future juge) ou Nicolae (futur avocat). Comme souvent Manuel Valls aurait dû faire tourner sa langue sept fois avant de parler !
 
Voici le récit du parcours de ces jeunes gens.
Cristina Dimitru et Linda Mihai
Pour la deuxième année consécutive le concours des meilleurs apprentis de France a distingué une jeune femme d'origine rom, Cristina Dimitru, qui remporte la médaille d'or un an après Linda Mihai, dont l'histoire emblématique avait été rendue publique en décembre 2011.
Cristina, 18 ans, qui a passé plus de 18 mois dans une caravane sans eau ni électricité après son arrivée à Nantes en 2005 avec sa famille, avant de pouvoir accéder à des conditions de vie moins rudes, a reçu sa médaille jeudi sous les ors du Sénat à Paris, où se déroulait la remise des prix.
Mais comme Linda Mihai, 21 ans qui était lauréate du concours 2010, en catégorie «pressing» également, à l'heure où elle est distinguée parmi les meilleurs apprentis de France, Cristina n'a pas de papiers. «Même si j'ai beaucoup travaillé, je ne peux pas trouver un travail, ou passer mon permis, ou demander une bourse pour m'inscrire en Bac professionnel», a-t-elle regretté.
Les demandes de régularisation de la famille de Cristina, pourtant insérée - les deux parents travaillant comme saisonniers dans des entreprises de maraichage, et aujourd'hui logés dans un appartement -, ont toutes été rejetées depuis leur arrivée.
Malgré deux ans d'interruption de scolarité, de 2005 à 2007, le temps d'apprendre la langue et surtout d'être dans des conditions matérielles permettant de suivre une scolarité, Cristina a brûlé les étapes et elle a repris directement en 4ème en 2007.

Au Lycée professionnel Leonard de Vinci de Nantes, où elle a obtenu en juin 2011 son CAP et qui l'a présentée au concours des meilleurs apprentis de France à l'automne 2011, elle impressionne. «C'est une jeune femme extrêmement volontaire, qui a une envie d'insertion très forte», estime la proviseure du Lycée Florine Durand. «A tel point qu'après son CAP de pressing en juin dernier nous l'avons autorisée cette année à poursuivre en validant son CAP de vente.»

«Il faut relever aussi l'adhésion de la famille de Cristina qui a bien voulu qu'une jeune fille de cette culture puisse avoir ce diplôme et son indépendance», a également souligné Mme Durand.
Cristina a eu 18 ans en décembre et le député socialiste de Loire-Atlantique Dominique Raimbourg, touché par sa détermination, a refait un dossier de demande de permis de séjour pour elle et sa famille fin janvier 2012. «Depuis, plus aucune nouvelle», a-t-il regretté jeudi.
La préfecture de Loire-Atlantique indiquait jeudi matin faire le point sur le dossier.
Début décembre, la lauréate du concours des apprentis 2010, Linda Mihai, avait obtenu son titre de séjour à quelques jours de Noël. Cristina voudrait bien, elle aussi, avoir un tel cadeau, pour Pâques. 
 
Anina Ciuciu (future juge)anina-ciuciu.jpg
Lorsqu'Anina Ciuciu s'adresse en romani aux femmes qui mendient sur les trottoirs, celles-ci ouvrent de grands yeux : comment cette jeune fille soigneusement maquillée, au tailleur élégant et court porté sur des collants brodés, pourrait-elle être des leurs ? Il n'y a pas si longtemps que ça, Anina était à leur place, grappillant quelques sous avec sa mère. « J'en suis restée humiliée à jamais », confie-t-elle.        
Lorsqu'elle croise des gamins qui lui rappellent la petite fille qu'elle était, ça lui déchire le coeur. Même si sa vie a bien changé. À 22 ans, étudiante en master Justice et procès à la prestigieuse université parisienne de La Sorbonne, elle est logée dans un studio du Crous et ambitionne de devenir magistrate. Joli pied de nez à tous ceux « qui pensent que les Roms ne sont que des voleurs de poules », selon ses termes. Et un parcours impensable pour une Rom née dans les faubourgs insalubres de Craiova, en Roumanie.       

Anina reconnaît qu'elle doit beaucoup à sa famille, qui a toujours eu la volonté d'échapper au triste destin des Roms de l'Est, « considérés comme des sous-hommes ». Son grand-père tenait une épicerie, son père était comptable, sa mère aide-soignante dans un hôpital. Des emplois obtenus moyennant le fait d'avoir caché leurs origines, et perdus le jour où celles-ci ont été découvertes. « Des Roms qui réussissent, là-bas, il y en a. Mais on ne le sait pas, parce qu'ils se sont fondus dans la masse. »

Un jour de 1997, alors qu'Anina a 7 ans, elle s'entasse avec ses parents et ses deux soeurs dans la guimbarde d'un passeur. Direction la France, « pays des oranges et des mandarines ». Après de multiples péripéties, la famille atterrit par hasard à Bourg-en-Bresse, dans l'Ain. Elle vit d'abord dans une camionnette. Le père vend des journaux, la mère et les enfants mendient. Là, au marché, une passante qui deviendra une amie les guide vers des associations. De fil en aiguille, ils obtiennent un logement HLM, les parents arrivent peu ou prou à travailler.

Anina, qui a toujours aimé l'école, se montre très douée. « J'avais envie de montrer que bien que Roumaine, je n'étais pas forcément malhonnête. » Pas toujours facile. « On m'a parfois traitée de sale Rom. Ma mère me donnait des bonbons pour que je me fasse des copines. Elles prenaient les bonbons et elles partaient ! » Au collège, les choses changent. « J'avais toujours droit à des moqueries, mais parce qu'on me considérait comme une intello ! »

Aujourd'hui, après de brillantes études de droit à Bourg-en-Bresse, antenne de l'université de Lyon, la jeune femme veut plus que jamais devenir magistrate. Elle a « une très forte envie de combattre les injustices ». Elle a accepté de raconter son histoire dans un livre, parce qu'elle veut « faire changer le regard sur les Roms ». Pas parce qu'elle considère qu'il est exceptionnel qu'une Rom réussisse ! « Les Roms ont les mêmes capacités que tout le monde. »

Elle ne nie pas qu'il y ait des problèmes de délinquance. « Comme dans toutes les communautés ! Mais je ne sais pas d'où la police sort ses chiffres. Et c'est la misère qui pousse à ces comportements, ce n'est pas intrinsèque aux Roms. Il y a aussi des réseaux qui profitent des familles, exploitent des enfants. »       


Comprend-elle qu'il soit choquant de voir des petits, parfois en bas âge, exposés au froid et aux gaz d'échappement sur les trottoirs ? « Oui, mais leurs mères préfèrent souvent les garder avec elles plutôt que les laisser seuls dans un camp qui peut être détruit en leur absence. Les Roms adorent leurs enfants, ils ont un sens très fort de la famille. Ma mère ne m'a jamais forcée. »

Cet attachement à la famille est un des aspects de la culture rom qu'Anina veut garder. Avec la musique, la cuisine, la danse, le sens de la débrouille, la chasteté avant le mariage... Pour le reste, elle a fait la part des choses. « Le rôle de la femme est encore très traditionnel, elle reste au foyer, avec ses enfants. Moi j'ai de la chance, ma famille a une grande ouverture d'esprit et connaît la valeur des études. »

Ses parents ne la pousseront pas à se marier avec un Rom. « Ils préféreraient que j'épouse un Français. » Plusieurs de ses ami(e) s lui ont proposé le mariage. Parce que ce serait un moyen commode d'acquérir cette nationalité française que la République lui refuse. Mais qui est indispensable pour s'inscrire au concours de la magistrature. Anina préfère être loyale, et compte sur l'acceptation d'une nouvelle demande de régularisation...

Le livre d'Anina "Je suis Tzigane et je le reste", City, 201 pages, 14,90 €.
 
Nicolae (futur avocat)
 
Le premier jour de fac n’a jamais vraiment de sens. On commence à peine à scruter l’étendue du programme prévu sur l’année, souvent dans un amphi gigantesque que certains étudiants fuient dès la première pause. Pour Nicolae, c’est surtout le début des études supérieures et l’espoir de devenir dans quelques années avocat.  Une sacrée ambition quand on sait que ce jeune Rom vit avec sa famille dans l’usine Galland à Villebon-sur-Yvette.
Nicolae a grandi à 150 kilomètres de Bucarest dans un village où il a été à l’école puis au collège avant de changer de ville pour aller au lycée et décrocher son bac option littéraire. Il y a appris l’anglais et surtout le français qu’il parle aujourd’hui couramment. Le bachelier voulait d’abord devenir policier, pour suivre le rêve de son père. Mais du fait du coût des études, et des pots-de-vin qu’il faut souvent payer pour être intégré, il a dû laisser cette idée de côté. « En Roumanie, nous sommes acceptés mais on n’a pas les moyens d’aller à l’école car l’éducation, et la vie en général, est très couteuse. Alors les parents ont besoin de leurs enfants pour les aider à travailler. » Pour être sûr de pouvoir se garantir un avenir, il a décidé de venir en France. Implanté d’abord dans le Val de Marne, Nicolae et ses proches rejoignent ensuite le camp de Villebon où un des voisins de la famille était déjà présent.
 
Repost0
27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 07:01

Nous connaissons bien dans le Gard Rhodanien Jean Ortiz ce fils de Républicain espagnol qui a réalisé des documentaires sur ce sujet, qui a écrit de nombreux ouvrages, qui enseigne à l'Université de Pau et qui est engagé au PCF. Il était notamment venu à Bagnols sur Cèze présenter un de ses films. On connait son franc-parler, ses convictions profondes. Aussi nous avons décidé de publier sa lettre ouverte à Manuel Valls (espagnol d'origine comme lui). Cette parole forte, dans le contexte politique mérite d'être lue.

Cette lettre prend encore plus de relief dans le contexte local bagnolais puisque, dans quelques jours chantera au centre culturel, Paco Ibanez dont on sait qu'il fut un opposant au régime franquiste. Il n'a pu revenir en Espagne qu'après la mort de Franco et vit actuellement à Barcelone (ville de naissance d'un certain Manuel Valls !).
Nous serions curieux de connaitre le point de vue de Paco Ibanez sur les propos du catalan Manuel Valls et décidément nos amis socialistes adeptes des grands écarts ont vraiment besoin de retrouver une boussole idéologique !
Nous reproduisons la lettre de Jean Ortiz ci-dessous :
"... Je vous ai écouté à France Inter puis à RMC, chez Jean Jacques Bourdin. Mal réveillé, j’ai cru entendre un dirigeant du Front national. J’ai même un moment pensé que, journaliste bien-pensant, vous interviewez le ministre de gauche J.J. Bourdin.
...Un peu d’eau fraîche sur le visage comme jadis le matin dans les "camps de concentration" d’Argelès, de Barcarès, où furent accueillis nos parents Républicains espagnols, et me voilà lucide.
...Non je ne rêvais pas. Il s’agit bien du ministre hollandien de l’Intérieur, Catalan naturalisé Français en 1982, et pas d’Albert Sarraut ni de Daladier, déjà ministres des barbelés "de gauche" dans les années 1930.
...Il y a en France environ 20.000 Roms, oui vous avez bien lu : "seulement" 20.000, mais si l’on en croit le ministre des "expulsions forcées" (dénoncées par l’agence moscoutaire Amnesty International), ils menacent la sécurité de notre pays, plus que le chômage, les huit millions et demi de pauvres, les coûts ravageurs de l’accumulation du capital, la "Françafrique", les ripoux en col blanc, les vampires du CAC40, les licencieurs boursiers....
Les Roms, les "voleurs de poules", voilà le danger, voilà le nouveau bouc-émissaire stigmatisé pour faire peur au "petit peuple", pour faire avaler l’austérité "de gauche", les trahisons, les reniements de ce gouvernement "caniche des Etats-Unis", un rôle que ne veulent même plus jouer les Anglais.jean-ortiz.png
...Comme nous ne sommes pas aux Etats-Unis, on ne peut pas autoriser le port d’armes contre les Roms...Mais il y a des mots souvent aussi redoutables que les armes. Ecoutons le ministre "socialiste" tourner en rond : "Il est illusoire de penser que l’on règlera le problème (des Roms) par l’insertion". Pas besoin par conséquent de "stratégie d’intégration" comme le demande Mme Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne. Les Roms "ont vocation à retourner en Roumanie et en Bulgarie". Place donc aux pandores. Les Roms sont sans doute insolubles dans la civilisation... "Une majorité doivent être reconduits à la frontière"(M.Valls). Au nom de cette "libre circulation" garantie par les accords et traités européens ? Les Roms, c’est bien connu, sont réfractaires à "l’insertion", au droit à la santé, à l’éducation, au logement...Le ministre se flatte d’avoir démantelé 242 "campements" depuis le premier janvier 2013 ...11.982 migrants jetés à la rue et confrontés à une exclusion et une précarité redoublées. Rien ou si peu leur est proposé à la place.
"Etre de gauche" pour vous paraphraser Monsieur, ce n’est pas valser avec Guéant et Hortefeux,
ce n’est pas être le chouchou de la droite pour des raisons carriéristes,
c’est faire la chasse aux exploiteurs sans foi ni loi, à ceux qui "s’enrichissent en dormant", pas aux pauvres.
"Etre de gauche", c’est avoir un coeur solidaire  ce n’est pas patauger dans les marécages pourris qui font le jeu du Front National nous resservir la "guerre des civilisations", c’est préférer Jaurès à ce Clémenceau que vous aimez tant c’est être avec les communards contre Thiers et les Versaillais, c’est considérer que l’autre, "l’étranger", est un autre vous-même que vous n’existez que par lui. Mais pour comprendre tout cela, Manolo, il faut être de gauche. ...Qu’escomptez-vous Manuel Valls ? Donner des gages à l’extrême-droite pour acquérir le statut de "présidentiable" ?
A ce prix, vous vous déshonorez, et avec vous la fonction que vous occupez".
Jean Ortiz Hernandez
Repost0
10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 18:43

Mardi 10 septembre était une journée de grève ! Pourtant les communistes du Gard Rhodanien ont beaucoup transpiré. Pour cela ils avaient fait deux groupes. Une dans la région parisienne pour préparer la fête de l'Huma qui aura lieu ce week-end, l'autre à Nîmes pour manifester contre la réforme des retraites. fete-de-l-huma-4.JPG

L'équipe de la fête de l'huma était préposée à l'acheminement du matériel pour le stand de la Fédération du Gard. Ils sont arrivés ce mardi. 
Partis tôt du Gard lundi matin leur journée de mardi a été consacrée à l'aménagement et l'installation des structures d'accueil pour la quarantaine de militants qui travailleront sur cet espace du Gard et dont les premiers sont attendus pour mercredi. 

Il y a encore du travail pour ce mercredi : bar à installer, comme le restaurant, le coin spécialité du Gard, l'espace dédié à la librairie Diderot... Bref du boulot à faire ainsi que la déco mais heureusement la deuxième vague de militants arrivent mercredi pour aider. fete-de-l-huma-2013-3.JPG

Le reste des militants restés dans le Gard Rhodanien ont pris les bus affrétés par les syndicats pour se rendre à Nîmes pour manifester contre la réforme des retraites. Il faisait chaud dans la capitale du Gard mais ça n'a pas empêché le cortège de faire un grand tour de ville entre les jardins de la fontaine et la Préfecture. fete-de-l-huma-2013-5.JPG

Vraiment en ce 10 septembre, la grève ne signifiait pas pour les communistes du Gard Rhodanien inactivité !

Sur les photos de la fête de l'Huma on aura notamment reconnu Michel, Jean-Marie, Christian, Jean-Pierre, Fabien et Marielle. A la manif on reconnait deux élus PCF bagnolais Michèle Oromi et Laurent Castanier devant les bus du Gard Rhodanien et les militants CGT Areva Marcoule.areva marcoule sept 2013michele-laurent-manif-sept-2013.jpgfete-de-l-huma-2013-2.JPGL'adjoint au maire de Pont, Jean-Marie Daver n'était plus élu mais plombier aujourd'hui

Repost0
31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 14:27

Cinquante ans après le discours culte de Martin Luther King, la violence raciste des années 1960 semble révolue. Mais préjugés et inégalités perdurent, alors que les acquis des droits civiques se trouvent menacés. Retour à Birmingham, dans l'Alabama, hier théâtre de la pire des ségrégations et du combat de l'héroïque pasteur. 
"Il y a cinquante ans, c'était plus simple. Les méchants avaient des chiens et nous reprochaient seulement d'être noirs, lance Myrna Jackson, la pugnace vice-présidente locale de la NAACP, vénérable association de défense des colored people. Maintenant, la ségrégation est économique ; on casse du pauvre, et personne n'y trouve rien à redire." Elevée avec sept frères et soeurs, cette fille d'un cordonnier de Birmingham a passé six semaines en prison en 1963, pour avoir seulement bravé l'interdiction de manifester dans le Kelly Ingram Park. Aujourd'hui, la septuagénaire proteste toujours. "Le Ku Klux Klan ne porte plus la robe blanche, mais un beau costume trois pièces. Il légifère au Congrès et dans les assemblées locales, il casse les acquis sociaux et les avancées des droits civiques contre les discriminations." 

A Birmingham comme ailleurs, les Afro-Américains font le compte des années Obama. "Je n'ai jamais cru que l'élection d'un président noir annonçait une révolution, précise Rickey S. Powell, jazzman, engagé à 14 ans dans la lutte conduite par Martin Luther King. Mais je n'imaginais pas qu'en suscitant la contre-offensive des beaufs, les rednecks, elle nous amènerait à cinq ans de régression." Au nom du trop d'Etat, les gouverneurs et les assemblées législatives conservatrices coupent les aides sociales alors que le chômage des Noirs est toujours deux fois plus élevé que la moyenne nationale. Ils combattent l'affirmative action, le coup de pouce aux minorités dans l'administration et les universités. Les lois sécuritaires, dictées par la NRA (National Rifle Association), le lobby du droit au port d'arme, élargissent le champ de l'autodéfense et sont perçues comme un droit d'exécuter impunément d'autres Trayvon Martin. 

Même un monument des droits civiques, le fameux Voting Rights Act, imposé par Lyndon Johnson au Congrès en 1965, a été démoli le 25 juin par la Cour suprême des Etats-Unis. Ironie, la décision d'invalider la section 5 de cette loi, votée par une majorité de cinq juges conservateurs, répondait à un recours venu d'une petite ville nommée Columbiana, chef-lieu d'un comté républicain voisin de Birmingham. Depuis quarante-huit ans, ce texte imposait aux Etats du Sud un régime d'exception : toute modification de leurs lois électorales devait être visée par le ministère de la Justice fédéral de Washington, afin de garantir l'accès des Noirs aux bureaux de votes. Cette époque est révolue. 

La situation de Mumia Abu Jamal n'a pas non plus évolué. Pour mémoire il est en prison depuis plus de trente ans pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Pour Mumia l'élection de Barack Obama n'a rien changé non plus.

Les commémorations autour du discours "I have a dream" ne doivent pas cacher cette réalité des USA.

Pendant que les choses restent en l'état aux "states", notre camarade du Gard Rhodanien Gisèle Coutaud a poursuivi pendant tout l'été son engagement pour Mumia. Elle a notamment, pendant le festival de reggae sensibilisé la jeunesse présente à Bagnols au dossier Mumia.

En cette fin du mois d'août 2013 elle vient d'adresser une nouvelle lettre à Mumia. Une façon de célébrer le "I have a dream" de Martin Luther King. Nous reproduisons ce courrier ci-dessous.lettre-Mumia-aout-2013.jpg

Repost0
24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 07:14

Comme chaque année à la même époque on a droit "au cinéma" de la Rochelle. L'an dernier, souvenez-vous le psychodrame autour de Ségolène qui avait alimenté une partie des reportages TV, radio et presse écrite. Cette année, c'est Ségolène qui a sa vengeance et occupe le devant de la scène médiatique. C'est toujours lamentable tant d'un point de vue journalistique que sur le contenu de cette université d'été.

Dans le même temps les écolos à Marseille se posent la question de leur participation au gouvernement.

Bref, entre les sorties sécuritaires de Manuel Valls et les pseudo-réflexions sur la croissance moscovicienne ou sur le trop-plein d'impôts on n'a vraiment pas l'impression d'être gouverné par une équipe de gauche !

Pourtant certains socialistes s'interrogent et osent critiquer la future réforme des retraites. (Rappel : grève et manifestation le 10 septembre prochain).reformes-des-retraites-1.png

Voir ci-dessous un appel et un rendez-vous pour la Rochelle.

Question : les médias vont-ils parler de ce débat interne au PS ?

Question subsidiaire : Les militants PS de base, les sympathisants PS, les électeurs PS vont-ils supporter encore longtemps que ce gouvernement ne fasse pas une politique de Gauche ?

 

Donc ci-dessous l'appel de "socialistes pour les retraites". Comme quoi, certains se posent les bonnes questions. Après il faudra bien prendre les bonnes décisions. La future réforme des retraites sera un moment décisif.... soit le gouvernement entend le "peuple de Gauche" soit il n'est définitivement pas de Gauche.

Informations de l'appel de « socialistes pour les retraites »

le NON de socialistes à tout nouveau recul : pas un trimestre de plus, pas un euro de moins !

Bonjour,

Les militantes et militants qui ont lancé cet appel de socialistes, http://www.socialistes-pour-les-retraites.fr/, remercient les signataires qui ont répondu à leur proposition de manifester le NON de socialistes à tout nouveau recul.

Cet appel réunit déjà 1 200 « premières signatures » alors que, membres de la fédération socialiste des Pyrénées-Atlantiques, nous l'avons lancé à la mi-juillet après avoir fait adopter, par le bureau fédéral 64, une résolution qui refusait toute baisse du montant des pensions.
Maintenant, nous proposons à toutes et à tous les signataires de faire signer toutes les militantes et tous les militants socialistes de leur entourage. Nous voulons que la vigilance socialiste s'exprime parce qu'elle redonnera confiance aux électrices et électeurs de gauche qui doutent, qui manifestent souvent leur déception et parfois leur colère.
Nous savons qu'une position affirmée, venue de l'intérieur du Parti Socialiste et disant « pas un trimestre de plus, pas un euro de moins », facilitera les mobilisations unitaires qui marqueront la rentrée sociale et qui seront nécessaires pour construire le rapport de forces face au Medef et à la droite.

Nous rendons public cet appel par la conférence de presse que nous tiendrons, avec des responsables socialistes signataires, le samedi 24 août, à 18 heures, à La Rochelle (hôtel Mercure). Soyez-y nombreux !
Notre démarche est très simple, elle peut obtenir le soutien de la majorité des socialistes et l'approbation de la majorité du peuple de gauche que nous voulons encourager à se mobiliser contre les exigences du Medef. En effet, l'enjeu immédiat, par rapport auquel nous nous positionnons, se résume dans notre exigence : aucun nouveau recul. Les travailleurs ont assez payé !
Nous n'attaquons pas le gouvernement de François Hollande, qui est notre gouvernement puisque nous l'avons mis en place. Nous nous défendons contre une nouvelle attaque, que programme le Medef depuis longtemps. Exigence contre exigence. Celle du Medef, celle du peuple de gauche.
Nous refusons notamment la mesure qui a la faveur du patronat : l'allongement du nombre d'annuités qui, rendant le taux plein inatteignable, ferait sévèrement baisser les pensions et pousserait les plus riches vers les assurances privées…

Aujourd'hui, ce sont celles et ceux qui ont mis en place le gouvernement et sa majorité, qui se mobilisent. Ce n'est pas comme en 2010, ce n'est pas à la droite que nous demandons la satisfaction de nos revendications. C'est pourquoi, le peuple de gauche, uni, peut et doit gagner.
Le NON socialiste à tout nouveau recul est le signe que cette unité est en marche et qu'elle sera majoritaire. Notre intervention dans le mouvement social qui se prépare est indispensable pour y créer cette confiance. Nous proposons de réunir les signataires dans chaque département, chaque ville, pour faire connaître l'appel.
Nous vous proposons de faire connaître, par communiqué et conférence de presse, les signataires de votre fédération et votre soutien aux manifestations du mardi 10 septembre. Nous vous proposons d'y distribuer massivement le texte de l'appel, de ses signataires départementaux et des responsables nationaux signataires.

Bref, nous vous proposons de faire campagne pour l'intérêt des travailleurs et pour l'honneur du socialisme et de la gauche.

Amitiés socialistes.
Pierre Ruscassie
(membre du BF 64), pour les initiateurs de l'appelreformes-des-retraites2.pngLe peuple de Gauche est très déçu, il doit trouver des perspectives !

Repost0
22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 15:28

Deux affaires "tombées" hier dans l'actualité nous donnent un aperçu effarant des conditions de travail dans le monde d'aujourd'hui.

Capitalisme mondialisé et ultralibéralisme font des ravages. Les deux exemples sont développés ci-dessous. Hallucinant !

Affaire n°1 : des couches-culottes plutôt qu'une pause pipi pour des salariés au Honduras

L'entreprise Kyungshin-Lear, fabricant de pièces automobiles, a décidé d'interdire la pause pipi à ses salariés, puisqu'elle nuirait à leur productivité. Ceux-ci seraient donc obligés de porter des couches. C'est le secrétaire général de la Central General de Trabajadores, l'un des principaux syndicats du pays, Daniel Durón, qui a expliqué que les employés devaient acheter des couches pour pouvoir garder leurs emplois.

L'affaire qui a fait les titres de nombreux journaux au Honduras, a été confirmée par une ex-employée de l'entreprise qui a expliqué que porter des couches était "embarrassant" mais nécessaire faute de "permission d'aller aux toilettes".

De plus, selon ABC news, l'entreprise aurait placé des caméras de surveillance dans les toilettes des employés. Le représentant de la joint-venture a formellement démenti ces accusations. Pour ce dernier, la polémique est "un mensonge de travailleurs manipulés par des syndicats américains, qui veulent retrouver les emplois perdus dans leur pays", rapporte le Point.

Une délégation d'inspecteurs du travail devrait venir prochainement vérifier "la véracité des déclarations", ainsi qu'une délégation américaine qui devrait rencontrer l'employeur et le ministre du Travail.

Affaire n° 2 : un stagiaire meurt d'épuisement dans une banque à Londres

 

 

Un stagiaire de la filiale londonnienne de la Bank of America serait mort d'épuisement le 15 août dernier. Le jeune homme de 21 ans avait seulement dormi 9 heures en trois jours.

Ce drame relance la polémique sur les conditions de travail des stagiaires en Grande-Bretagne.

Les entreprises abusent-elles de leurs stagiaires ? Un drame remet cette question à la Une des médias en Grande-Bretagne. Moritz Erhard, un étudiant allemand de 21 ans en stage chez Merrill Lynch, une filiale de la Bank of America, serait mort d'épuisement, à Londres, le 15 août dernier.

D'après The Independent, le jeune homme, qui souffrait apparemment d'épilepsie, aurait seulement dormi 9 heures en 72 heures, enchaînant pratiquement trois jours de travail. En Grande-Bretagne, la durée maximale de travail est fixée à 48 heures par semaine, mais la règlementationstipule, cependant, que les employés peuvent travailler plus "s'ils le souhaitent".

Cette précision laisse sans doute une grande marge de manœuvre aux entreprises.

 

Selon un de ses collègues stagiaires, cité par The Guardian, le jeune homme, qui était payé 2.700 livres (3.100 euros) par mois, travaillait "très dur". "Nous travaillons généralement 15 heures par jour ou plus. On n'aurait pas pu trouver plus travailleur que lui", décrit-il.

Le site anglophone FinanceInterns qui conseille les étudiants souhaitant faire carrière dans la finance, a commenté dans un long article une nouvelle "choquante", mais non "pas surprenante".

"Les jeunes qui acceptent joyeusement un stage d"été pensent qu'ils vont pouvoir décrocher le job de leur rêve, se disent que ça va être un été plein d'espoir.  Mais, en réalité, ce sont les trois pires mois de leur vie à cause des heures supplémentaires de nuit, des week-ends travaillés..."

En Grande-Bretagne comme en France, l'été est souvent synonyme de période de stage pour les étudiants qui viennent la plupart du temps remplacer les salariés partis en vacances. Selon le collectif Génération précaire, l'Hexagone compte près d'1,5 million de stagiaires. Et les banques en sont friandes. Pourtant, la règlementation française stipule clairement que les stagiaires ne doivent pas suppléer un employé ou aider les entreprises à faire face à un accroissement temporaire d'activité.

Si la vision des stages où les jeunes se surmènent pour montrer "de quoi ils sont capables" est bel et bien réelle, elle n'en reste pas moins illicite puisque les stagiaires ne doivent normalement pas travailler autant qu'un salarié.

Dans un communiqué, Bank of America a déclaré que Moritz Erhardt était un jeune homme "apprécié de ses collègues" et un interne "très appliqué" avec "un futur prometteur". Un futur qu'il n'aura finalement pas la chance de connaître...

 

Moralité

 

Les salariés français plutôt que de croire qu'ils sont privilégiés devraient revendiquer, se syndiquer, défendre leur retraite sinon dans peu de temps ils porteront eux-aussi des couches, mourront d'épuisement au travail et se contenteront d'un bol de riz ! Tout ça pour être "compétitifs !"

travailler-plus.png

 

 

 

 

 

Repost0
17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 11:32

En ce week-end post 15 août, de nombreux français sont sur les routes et les autoroutes. Même si ça ne va pas forcément très vite, ça "douille" aux péages.

Pourquoi ? Une réponse de Philippe Jérome du journal l'Humanité. 

Incompétence de Bercy ? Sans doute pas. Nouvelle magouille politico-financière ? Jamais démontrée. Complicité idéologique entre gouvernants et patrons du BTP ? Plutôt vraisemblable sinon comment expliquer que 7 000 kilomètres d’autoroutes françaises, dont la plupart étaient largement amortis, aient été concédés, en 2005, à trois multinationales du béton et du transport (Vinci,
Eiffage et la société espagnole Abertis) pour la somme vraiment modique de 14,8 milliards d’euros ? Soit, pour l’État, un manque à gagner, estimé par la Cour des comptes de 10 milliards d’euros !

Cette privatisation des autoroutes initiée, en 2002, par le gouvernement Chirac-Jospin, bouclée en 2005-2006 par Chirac-Villepin avait suscité, parmi les parlementaires, nombre d’oppositions à gauche, et quelques réticences à droite. Mais le ministre des Finances de l’époque, Thierry
Breton, s’était montré rassurant : « Ne craignez rien (sic) car c’est l’État qui contrôlera et qui fixera les tarifs (des péages). » Dans un rapport publié le 28 juillet dernier, la Cour des comptes juge, au contraire, que l’État n’a, depuis, jamais fait le poids : « La négociation des avenants aux contrats de concession et le suivi par le concédant (le ministère des Transports) se caractérisent par un déséquilibre au bénéfice des sociétés autoroutières. » Et les experts-comptables de l’État de souligner un point crucial : « Le décret de 1995 garantit aux sociétés concessionnaires une hausse annuelle minimale des tarifs de 70 % de l’inflation […] Mais les hausses observées sont nettement supérieures à ce seuil, notamment chez SAPN, ASF et Escota. » Pour cette dernière société concessionnaire, l’augmentation des tarifs, à coups insidieux de dix centimes comme en février dernier, a été en moyenne, ces dernières années, de 2,2 %, toujours au-dessus de l’inflation, à l’exception de 2007 et 2010.

Créée dans les années 1950 pour percer d’une autoroute le massif de l’Estérel et désenclaver ainsi la Côte d’Azur, la société Escota est aujourd’hui une filiale de Vinci qui gère le réseau entre Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et Menton (Alpes-Maritimes). Entre les deux, un scandale dans le scandale des hausses de tarifs : l’autoroute de contournement de Nice, payante contrairement à celles de Paris, Lyon ou Marseille, et ce depuis son ouverture voilà maintenant quarante ans ! Un vrai jackpot pour Escota sachant qu’il passe chaque jour 140 000 véhicules au péage d’entrée ouest de Nice. Il a été calculé qu’un Niçois travaillant à l’extérieur qui ferait le choix de rentrer dans sa ville par le bord de mer économiserait plus de 300 euros par an.

Mais pour des millions de gens, le réseau Escota est devenu un passage quasi obligé, vers le soleil pour les vacanciers, vers le boulot pour les autochtones et les routiers. 253 millions de passages ont été comptabilisés, en 2011, aux barrières de péages Escota ! Hors abonnement, il faut aujourd’hui débourser 20,80 euros de péages pour se rendre en voiture d’Aix à Menton. Selon le quotidien Nice-Matin, le tarif sur ce parcours aurait, en vingt ans, subi une augmentation de 60 % ! Certains tronçons tels que Nice-
Sophia Antipolis (30 000 salariés, peu de transports en commun) ou Nice-frontière italienne (fréquenté par des milliers de camions) ont vu leurs tarifs doubler, voire plus. À un monopole d’État, critiqué lui aussi en son temps pour ses augmentations de tarifs, s’est substitué un monopole privé, à la différence que, durant l’ère Sarkozy, l’État s’est montré défaillant. Sciemment ou pas ? Toujours est-il que le bénéfice net par kilomètre parcouru a progressé de moitié depuis la privatisation. Ainsi la société Escota a réalisé, en 2011, un bénéfice net de 185 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 650 millions d’euros. Au total ce sont 2 milliards d’euros de bénéfices net qu’ont enregistrés, pour la seule année 2011, les trois sociétés autoroutières qui affichent un taux de rentabilité de l’ordre de 8 %, supérieur à celui de l’industrie.

Où sont allés ces colossaux bénéfices ? L’Association des sociétés françaises d’autoroutes (Afsa) fait savoir qu’en 2005, avec le bitume, c’est aussi de la dette publique (40 milliards d’euros) qu’elle a récupérée et qu’il lui faut en partie servir chaque année jusqu’en 2027. Une société comme Escota, pour justifier l’augmentation de ses tarifs, fait valoir que dans les zones montagneuses, les travaux de sécurisation de l’autoroute coûtent une fortune, parfois jusqu’à 100 millions d’euros du kilomètre (sur vingt  ans). Autre pôle d’investissement, mais cette fois pointé par les syndicats : l’automatisation des péages. Une politique systématique qui depuis la privatisation a conduit à la suppression de milliers d’emplois en CDI, CDD et saisonniers !

En fin de compte, le principal gagnant est bel et bien l’actionnaire tandis que, ainsi que le note la Cour des comptes, « le taux de satisfaction des usagers a fortement chuté, notamment sur le réseau Escota ». Selon le président du groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale, André Chassaigne, la moitié des bénéfices de Vinci est reversée sous forme de dividendes. On estime que bon an, mal an, depuis le début de la privatisation, les actionnaires des sociétés autoroutières se partagent un milliard d’euros. De tous bords politiques et de toutes régions des voix s’élèvent pour demander une « renationalisation » des autoroutes en France. Pour les plus militants, le prix de rachat pourrait être celui de 2005 diminué des bénéfices net réalisés par le privé depuis sept ans. un-enorme-bouchon-s-est-forme-dans-le-sens 655873 508x253Un accident entre Montpellier et Nîmes en ce 17 août 2013 qui provoque un énorme bouchon à la mi-journée.

Repost0

Présentation

  • : BLOG SECTION GARD RHODANIEN du PCF
  • BLOG  SECTION GARD RHODANIEN du PCF
  • : Les activités et les réflexions des militants communistes et des élu(e)s du P.C.F section du Gard Rhodanien.
  • Contact

Recherche

Journaux De Section