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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 12:42

Ci-dessous une ICE (Initiative Citoyenne Européenne) qui reconnait l'eau comme étant un bien commun de l'humanité et pousse la Commission Européenne à légiférer en ce sens.

Nous avons jusqu'au 9 septembre pour la signer !

Il manque encore 35000 signatures avant le 9 septembre
Pourquoi pas la vôtre et celles de tout votre réseau !
Vous pouvez signer ici
https://signature.right2water.eu/oct-web-public/signup.do
 
Bien cordialement
Jean-Luc ROBINET
Bénévole LPO PACA
Toutes les infos sur http://paca.lpo.fr/
 

NB: POUR VALIDER VOTRE SIGNATURE IL VOUS SERA DEMANDE LE NUMERO DE VOTRE PERMIS DE CONDUIRE,
CARTE D'IDENTITE OU PASSEPORT.

Message de FNE PACA (France Nature Environnement Provence Alpes Côte-d'Azur)

L'ONU a édicté le droit de l’eau comme étant un bien commun de l'humanité.

Pour le traduire dans notre législation, il faut passer par la commission européenne, puis par une  loi française votée par le parlement français.

Au niveau européen, une initiative citoyenne (ICE) peut obliger la commission européenne à légiférer. Pour cela, il faut recueillir avant le 9 septembre plus d'un million de signatures, et au moins 7 pays de l'Union Européenne qui l'ai
ratifiée dans un nombre de signatures significatives, dépassant un quota fixé par l'Union Européenne.

Première victoire :
Après les premiers 1,3 Millions signatures, Mr Barnier a publiquement annoncé, qu'il retirait les services Eau et Assainissement de la Directive sur les Concessions. En effet, La Directive sur les Concessions, est une machine ultra libérale qui permet de dilapider l’ensemble des services publics et initialement l’eau aussi !


C’est donc un premier recul obtenu grâce à la mobilisation citoyenne.


Et maintenant, pourquoi poursuivre la mobilisation ?
Actuellement, nous en sommes à 1 800 000 signatures en Europe, et déjà 12 pays ont dépassés leurs quotas minimum.
Cette initiative citoyenne va donc être le premier succès européen de la participation des peuples à leur devenir.
La France, pays des multinationales de l'eau (Véolia, GDZ Suez) est à la traine, elle n'en est qu'à 20 000 signatures, alors qu'il en faudrait 55 000  pour valider son quota.
Faisons de cette initiative citoyenne européenne également un succès français, grâce à l'implication de l’ensemble de nos réseaux.
Si nous obtenons 35 000 signatures à cette votation européenne dans les 10 jours, nous aurons réussi à rejoindre le groupe des pays qui agissent pour la reconnaissance de l'eau potable comme un bien commun de l'humanité.
Et dans votre commune ? Et demain ?
Bien qu’Européenne, cette mobilisation nous touche au plus près de chez nous.
Vous avez peut-être la chance de faire partie des trop rares territoires à ne pas dépendre d’un groupe privé.
Signer la pétition c’est se donner la chance d’obtenir à nouveau une eau de qualité, d’un coût accessible à tous, gérée publiquement.
C’est aussi s’engager pour demain, chez vous dans une re-municipalisation d’un bien commun de l’humanité : l’eau.
Mobilisons nous, c'est possible, en diffusant cet appel auprès de tous nos réseaux personnels.


Faites signer cette votation en diffusant le lien sur le site

 https://signature.right2water.eu/oct-web-public/signup.do

FNE PACA
France Nature Environnement Provence Alpes Côte-d'Azur
36 Cours Lieutaud, - 13 001 MARSEILLE
Tel : 04 91 33 44 02 - Tel/Fax : 09 65 34 51 00
Portable : 06 42 01 17 73
 urvnpaca.contact@gmail.com <mailto:urvnamandabouard@gmail.com>
 AGIR ENSEMBLE, POUR DES TERRITOIRES DURABLES
 Visitez notre nouveau site : http://www.fnepaca.fr/ http://www.urvn.fr/

 

 

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 14:59

CONTRE UNE INTERVENTION MILITAIRE EN SYRIE SIGNEZ LA PETITION ici

Lors d’une rencontre publique à Rome avec le secrétaire du Parti communiste syrien, Ammar Bagdash et une interview collectiv e pour connaître les causes, le déroulement et les conséquences de la guerre civile en Syrie. Ou autrement dit de la tentative de déstabilisation d’un pays qui ne fait pas partie des plans pour le contrôle impérialiste du Moyen-Orient. 

Pourquoi cette attaque contre la Syrie ?

La Syrie constitue une digue contre l’expansionnisme nord-américain au Moyen-orient, surtout après l’occupation de l’Irak. Mais le véritable protagoniste de ce projet se trouve être en réalité le président israélien Peres, qui poursuit cet objectif depuis les années 1980. Les communistes syriens ont donné un nom à ce projet : la grande Sion. La Syrie a refusé tous les diktats des Etats-unis et d’Israel au Moyen-orient, a soutenu la résistance irakienne, celle libanaise et le droit national du peuple palestinien.

Mais comment est née la révolte, la crise et la guerre civile en Syrie ?

Dans l’analyse des communistes syriens, les conditions ont été posées également par les mesures libérales adoptées en 2005. Cette politique a eu trois effets négatifs : une augmentation des inégalités sociales ; l’exclusion sociale de plus en plus diffuse dans les banlieues de Damas ; la dégradation des conditions de vie de la population. Cela a favorisé les forces réactionnaires, comme les Frères musulmans, qui se sont appuyées sur le sous-prolétariat, surtout rural.

Quand nous avons dénoncé tout cela jusqu’au Parlement, on nous a accusé d’adopter une posture idéologique et d’être des idiots. 

 

En Syrie, ils veulent refaire ce qui s’est passé en Égypte et en Tunisie. Mais là il s’agissait de deux pays philo-impérialistes. Dans le cas de la Syrie, c’était différent. Ils ont commencé par des manifestations populaires dans les régions rurales de Daraa et d’Idleb. Mais dans les villes, il y eut immédiatement de grandes manifestations populaires de soutien à Assad. Par ailleurs, au début, la police ne tirait pas, ce sont certains éléments parmi les manifestants qui ont commencé les actions violentes. Dans les sept premiers mois, il y eut plus de morts du côté de la police et de l’armée que dans l’autre camp. Quand la méthode des manifestations ne marchait plus, ils sont passés au terrorisme avec des assassinats ciblés de personnes en vue (dirigeants, hauts fonctionnaires, journalistes), attentats et sabotages d’infrastructures civiles. Le gouvernement a réagi en adoptant certaines réformes comme celle sur le multi-partisme et sur la liberté de la presse, réformes que nous avons soutenu. Mais les forces réactionnaires ont rejeté ces réformes. Communistes, nous avons réalisé cette équation : les discours et les actes doivent être confrontés aux discours et aux actes. Mais le terrorisme doit être confronté par la souveraineté de la loi, en rétablissant l’ordre. 

 

Ensuite, on est passé à la troisième phase. La véritable révolte armée. Attentats et assassinats ciblés étaient le signal pour commencer l’attaque contre Damas. Puis les attaques se sont concentrées contre Alep, qui par sa position géographique rend plus facile le trafic et le ravitaillement depuis l’étranger. Le gouvernement a réagi en imposant l’hégémonie de la loi. Il convient de dire que l’intervention de l’armée et les bombardements aériens se sont produits dans une zone où l’essentiel des civils avaient déjà fui. A la contre-offensive de l’armée syrienne, les rebelles ont réagi de façon barbare, y compris dans les zones où il n’y avait pas de combattants. Et puis ils ont assiégé Alep.

Pourquoi la Syrie résiste, que cela signifie-t-il ?

Ces dix dernières années au Moyen-orient, l’Irak a été occupé, la Libye a dû capituler, la Syrie au contraire non. Par sa plus grande cohésion interne, ses forces armées plus puissantes, des alliances internationales plus solides ou parce qu’il n’y a pas encore eu d’intervention militaire directe des puissances impérialistes ?

 

En Syrie, à la différence de l’Irak et de la Libye, il y a toujours eu une forte alliance nationale. Les communistes travaillent avec le gouvernement depuis 1966, sans interruption. La Syrie n’aurait pas pu résister en comptant seulement sur l’armée. Elle a résisté parce qu’elle a pu compter sur une base populaire. En outre, elle a pu compter sur l’alliance avec l’Iran, la Chine, la Russie. Et si la Syrie reste debout, des trônes vont tomber parce qu’il deviendra clair qu’il existe d’autres voies. Notre lutte est internationaliste. Un expert russe m’a dit : « Le rôle de la Syrie ressemble à celui de l’Espagne contre le fascisme ».

Quels effets peuvent avoir les événements en Égypte sur la situation actuelle en Syrie ?

Il y a un rapport dialectique entre ce qui s’est passé en Égypte et ce qui se passe en Syrie. La base commune, c’est le mécontentement populaire, mais la résistance syrienne a accéléré la chute du régime des Frères musulmans en Égypte et cela aidera beaucoup la Syrie car cela montre que les Frères musulmans ont été rejetés par le peuple.

 

Dans un entretien récent, la président syrien Assad a affirmé : « En Syrie, nous avons mis en échec l’offensive de l’islamisme politique ». Qu’en pensez-vous ?

 

Nous, communistes syriens, n’utilisons pas la catégorie d’Islam politique. L’Islam connaît une certaine diversité en son sein. Il y a des réactionnaires pro-impérialistes comme les Frères musulmans et des progressistes comme le Hezbollah et même l’Iran. Je ne suis pas un admirateur du modèle iranien mais ce sont nos alliés dans la lutte contre l’impérialisme. Depuis notre V ème Congrès, nous avons jugé l’Iran sur la base de sa position sur l’impérialisme. Notre mot d’ordre est : pour un Front international contre l’impérialisme.

 

En Italie, une grande partie de la gauche pense que les rebelles combattent un régime fasciste, celui d’Assad. Que pouvez-vous répondre à cette position ?

 

Si nous partons de la définition du fascisme – un mouvement réactionnaire qui use de moyens violents dans les intérêts du capitalisme monopoliste – en Syrie, ce n’est pas le capitalisme monopoliste qui domine. Ce sont plutôt les rebelles qui représentent les intérêts du grand capital. Les révoltes, comme nous l’enseigne l’histoire, ne sont pas toujours des révolutions. Pensons aux Contra au Nicaragua, aux franquistes en Espagne et il y en a d’autres.

Mais l’opposition à Assad est-elle toute réactionnaire ? Ou, comme le démontrent les affrontements internes entre Armée libre syrienne et militants djihadistes, ou ces derniers jours entre kurdes et djihadistes, existent-ils des éléments progressistes avec qui on peut entamer un dialogue ?

 

Parmi les opposants, certains ont passé plusieurs années dans les prisons syriennes et nous avons réclamé et nous sommes battus pour leur libération. Ces opposants à Assad sont toutefois contre toute ingérence, intervention étrangère. Certains vivent à Damas et nous travaillons ensemble pour le dialogue national. Même Haytham Menaa de la Coordination démocratique condamne l’usage de la violence de la part de l’opposition armée ainsi que les ingérences extérieures. D’autres comme Michel Kilo viennent de la gauche, mais ont trahi ces idées mais ils ne peuvent de toute façon pas changer la nature réactionnaire de la rébellion. 

Comment expliquez-vous l’intensification des divergences entre Arabie saoudite et Qatar, et qui se répercute également dans les divisions au sein des milices rebelles ?

C’est vrai, l’influence et le rôle du Qatar diminuent, ceux de l’Arabie saoudite augmentent. L’affaire des affrontements avec les kurdes, c’est une autre histoire. Il y a eu des affrontements entre kurdes de l’Union démocratique kurde et les militants djihadistes d’Al Nusra, mais il y a eu également des affrontements entre divers groupes kurdes.

Que se passe-t-il pour les Palestiniens qui vivent dans les camps de réfugiés en Syrie ?

J’ai rencontre récemment le responsable de l’OLP et il m’a dit : « Si la Syrie tombe, adieu la Palestine ». Le Hamas a agi parfois dans la précipitation, il a fait beaucoup d’erreurs et a causé des problèmes. Nous pouvons dire que l’organisation, qui appartient au monde des Frères musulmans, est revenue à ses origines et elle est désormais sous l’aile du Qatar. Mais c’est dangereux également pour eux. Maintenant, après ce qui s’est passé en Egypte, que se passera-t-il à Gaza ? La majorité des militants qui sont entrés dans les camps de réfugiés palestiniens en Syrie n’étaient pas palestiniens. La majorité des Palestiniens est totalement contre toute ingérence dans les affaires syriennes.

 

A Yarmouk, 70% des habitants sont syriens car les camps de réfugiés en Syrie ne sont pas des ghettos comme dans les autres pays. Il y a encore des combats à Yarmouk mais la population syrienne est partie. Le Comité exécutif de l’OLP s’est rendu deux fois en Syrie pour poser la question de la protection des camps de réfugiés. Yarmouk a été assiégé par Al Nusra avec l’aide du Hamas qui a cherché à provoquer l’armée, laquelle a reçu l’ordre de ne pas réagir.

On en parle peu, mais quel rôle joue la Jordanie dans la crise et la guerre civile en Syrie ?

La monarchie jordanienne a toujours collaboré avec l’impérialisme et il y a une intense activité des Frères musulmans. La Jordanie a accepté la présence de militaires états-uniens sur son territoire et la quatrième attaque contre Damas est partie justement du territoire jordanien. 

Et quel jeu joue Israël en Syrie ?

Israël soutient les rebelles armés, mais quand ils n’arrivent pas à toucher leurs objectifs, ce sont les avions de combat israéliens qui prennent le relais. Cela s’est passé à Damas mais aussi il y a quelques jours à Latakia.

 

Comment sortir de la tragédie ?

On ne peut réaliser aucun progrès social, ou la démocratie, si on est soumis à des forces extérieures. Le mot d’ordre est de défendre la souveraineté nationale et les conditions de vie de notre peuple. Comme je l’ai déclaré à l’ANSA, le principal moyen de sortir du massacre syrien passe d’abord par un arrêt des aides à l’opposition armée de la part des pays réactionnaires et impérialistes. Une fois que les aides extérieures seront arrêtées, on pourra mettre un terme à toutes les opérations militaires, y compris de la part du gouvernement syrien. Et relancer un processus démocratique avec des élections législatives et des réformes politiques, ce qui n’est évidemment pas possible dans cette phase de la lutte armée. L’avenir politique de la Syrie se décidera par les élections, notamment celles présidentielles de 2014.

 

Entretien collectif réalisé dans "LE GRAND SOIR" par :

   

 

Marinella Correggia, (Réseau Voltaire)

Marinella Correggia,

Maurizio Musolino,

Sergio Cararo 

Sergio-Cararo.jpg

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 07:06

En 2013, comme en 1907, le seul quotidien qui relaie régulièrement les luttes des salariés en France et dans le monde, qui est le seul à porter la voix des altermondialistes, des anticapitalistes et leur propositions alternatives aux politiques d'austérité fait l'objet d'attaques pour tenter de le baillonner.

Du refus de publicité par les annonceurs à la tentative de remise en cause du système de diffusion issu du Conseil National de la Résistance, l'histoire du journal est hélas riche de tentative pour le baillonner.Tout comme, plus insidieuse, l'obstination "d'oublier" la plupart du temps la présentation des unes de l'Huma dans la revue de presse des grands médias. "Le grand soir de   F3", "LCI", "ITélé", "BFM TV" par exemple qui ont le même ostracisme avec  l'Humanité Dimanche, alors qu'ils affichent régulièrement les unes de "Marianne", L'Express", "le Point", etc..

Le  voyageur, lecteur de ce blog, peut aussi faire l'expérience dans les points "RELAIS" des gares et aéroports et constater le traitement de l'Humanité Dimanche noyée au fond du magasin alors que les hebdomadaires précités sont en tête de gondole. Surtout cacher, y compris la "une" qui pourrait attirer l'oeil et provoquer l'achat, la découverte.......

Comme chacun pourra en prendre connaissance dans l'article ci-après, l'Humanité dès sa création est en difficulté et ne survit qu'avec le soutien de ses lecteurs.

 

"Deux ans après sa naissance, l’Humanité commence à rencontrer des difficultés économiques telles que son existence est en jeu. Jean Jaurès se mue en patron de presse pour sa survie. Les lecteurs sont mobilisés. Une première souscription est lancée.

La Société nouvelle du journal est créée.

En avril 1904, Jean Jaurès a pour la première fois l’entière responsabilité d’un journal ; il est alors âgé de quarante-cinq ans. En tant que fondateur de l’Humanité, il s’engage à se consacrer à la direction politique et littéraire du quotidien, déléguant au conseil d’administration de la société la gestion de l’entreprise de presse. Comme directeur politique, il s’offre la possibilité d’examiner par avance les articles et au besoin de les refuser. Telle est la répartition idéale des tâches imaginée au printemps 1904. En réalité, le fonctionnement du journal est rapidement bouleversé.

Alors que la première société anonyme du journal l’Humanité est confrontée au cours de l’automne 1906 à d’importantes difficultés économiques qui lui seront fatales (ses ventes sont alors estimées à 30 000 exemplaires), Jean Jaurès se mue en patron de presse. C’est à lui de trouver l’argent nécessaire au journal. Dans un article intitulé de manière explicite « Notre crise », il met en scène une situation par ailleurs réelle, mais qui ne peut que surprendre le lecteur du journal : cette information sur la crise économique du quotidien est la première intervention de Jean Jaurès à propos de l’Humanité depuis un an. La brutalité de l’annonce suscite une importante émotion. On se mobilise en faveur du journal. Le premier objectif recherché est atteint. Un nouveau regard est porté sur le quotidien.

Cette nouvelle situation offre des perspectives pour sauver le journal. Une réunion publique est organisée dans ce sens à l’initiative de ­l’Humanité au manège Saint-Paul le 13 octobre 1906. Le succès du meeting est important. D’après les chiffres publiés par le quotidien socialiste, près de six mille personnes y assistent et deux à trois mille personnes auraient été contraintes de rester à l’extérieur. C’est la quasi-totalité du lectorat parisien du journal qui se serait déplacée à en croire l’Humanité  !

Un ordre du jour est adopté : « Les citoyennes et citoyens, réunis au manège Saint-Paul, au nombre de six mille, après avoir entendu le ­citoyen Jaurès, affirment leur volonté de coopérer énergiquement à la vie du journal l’Humanité. Ils s’engagent à doter la classe ouvrière d’un organe sincère et probe, capable d’opposer à la presse capitaliste, couvrant de ses mensonges les entreprises de flibusterie moderne, la vérité du socialisme. »

En parallèle, le journal commence à recevoir divers dons. Dans une lettre publiée par l’Humanité, Léon Blum invite les « amis du journal » à verser régulièrement de l’argent afin d’atteindre la somme nécessaire à la survie du journal. Les premières listes des versements envoyés sont publiées. Au total, le journal perçoit plus de 25 000 francs. La solidarité internationale s’organise également. Le Parti social-démocrate allemand (SPD) est prêt à envoyer 25 000 francs afin de sauver le journal français. Le dirigeant social-démocrate allemand August Bebel indique que « la disparition de l’Humanité (serait) un grand malheur qui n’atteindrait pas seulement le parti français, mais l’Internationale ».

À l’initiative de Jean Sigg et d’Edgard ­Milhaud notamment, collaborateurs du journal dès ses débuts, un meeting réunit à Genève près de deux mille personnes. Diverses organisations locales et étrangères estiment que l’Humanité, « par son inlassable et ardent dévouement à la cause prolétarienne, à la cause de la paix, à la cause de la grande révolution russe (de 1905 – NDLR), a bien mérité du socialisme international ». Ces différents versements contribuent au lancement de la Société nouvelle du journal ­l’Humanité, en janvier 1907, dont le Parti socialiste devient progressivement l’actionnaire principal. Par ailleurs, une souscription est organisée pour couvrir l’émission de 3000 actions d’une valeur de 25 francs (voir ci-contre). En contrepartie de ces différentes initiatives, les statuts de la Société nouvelle du journal l’Humanité sont modifiés au lendemain du 8e congrès national du Parti socialiste, réuni du 16 au 19 avril 1911 à Saint-Quentin, dans l’Aisne : un conseil d’administration et de ­direction, majoritairement composé de délégués désignés par le Parti socialiste, est mis en place, et le directeur politique du journal est nommé chaque année par le Parti socialiste réuni en congrès national.

Tout au long de ces années 1907-1914, Jean Jaurès s’emploie à préserver le contrôle de son journal et à chercher des moyens supplémentaires pour que l’Humanité se développe. Ses ventes passent de 40 000 exemplaires en janvier 1907 à 88 000 exemplaires en décembre. Neuf ans après son lancement, l’administration de l’Humanité annonce la prochaine parution du quotidien socialiste sur six pages tous les jours, à compter du 25 janvier 1913.

Première souscription. Janvier 1907, une souscription individuelle est lancée pour ouvrir l’Humanité à « toutes les tendances, à toutes les idées, à toutes les forces du socialisme et du prolétariat organisé ». Afin de réunir l’argent nécessaire au bon fonctionnement du journal, il est proposé de payer en plusieurs fois les actions nominatives achetées. Courant juin, une seconde souscription est lancée en parallèle pour permettre l’achat d’actions collectives qui seront « la propriété commune du Parti socialiste et de la classe ouvrière ». Parmi ceux qui participent à la souscription individuelle, les employés des services publics et administratifs (17 %) comme les professions libérales (12 %) sont surreprésentés, alors que les professions agricoles sont quasi inexistantes (3 %). Les participants à la souscription collective sont pour moitié des travailleurs de l’industrie (principalement des métallurgistes) ou des employés des services publics et administratifs 
(le plus souvent instituteurs). En plus des dons qui parviennent au journal (45 % de cette seconde souscription), des collectes sont organisées par les militants à partir des listes mises à disposition par le journal (34 %) ou des quêtes (21 %).

 

Souscripion 2013 ( déductible à 66% des impôts)

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 00:41

dethyre.jpgPoint de vue publié dans l'Humanité du 6 mai 2013

par Richard Dethyre, sociologue (1)

 

En France, chaque année, des milliards d’euros d’aide sociale ne sont pas réclamés par ceux qui y ont droit. Sans informations, découragés par les démarches, pensant ne pas y avoir droit et victimes d’un discours culpabilisant, les plus dans le besoin n’accèdent pas 
à leurs droits.

Lourdes conséquences lorsqu’on sait 
que 38,3 % du revenu des 10 % des ménages 
les plus pauvres proviennent des prestations sociales. L’ère Sarkozy, le discours sur la fraude aux prestations sociales, a eu pour effet de stigmatiser un peu plus les populations éligibles aux minima sociaux et les chômeurs. En revanche, le non-recours aux prestations sociales n’est pas accompagné de la même attention 
de la part des services de l’État.

La fraude aux prestations sociales est évaluée à environ 3 milliards d’euros et concernerait 1 % des particuliers, selon la Cour des comptes. 90 % de ces 3 milliards 
sont récupérés par les services. La Cnaf estime le taux 
de fraude à 0,46 % pour les prestations familiales, 
à 1 % des sommes engagées pour le RSA, et à 0,5 % du préjudice subi pour l’assurance maladie.

Il faut comparer ces chiffres à la fraude aux prélèvements sociaux par 
les entreprises, évaluée entre 8 et 12 milliards d’euros, qui concernerait 10 % des entreprises, et à la fraude fiscale, évaluée entre 25 et 50 milliards d’euros par 
la Commission européenne. Elle serait six fois supérieure à la fraude aux prestations sociales.

Non, les gens ne font pas tout pour toucher le maximum d’aide : la moitié des personnes éligibles au RSA n’en font pas la demande. C’est le non-recours. C’est 5,3 milliards d’euros de RSA non versés.

En 2010 le non-recours à la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) concernait 1,4 million de ménages, soit 24 %. Et 90 % des ayants droit (souvent sans papiers) ne réclament pas l’aide médicale d’État (AME). Enfin, ce sont 2 milliards d’indemnités de chômage qui ne sont pas versés. Et 4,7 milliards d’euros de prestations CAF.

Autre idée fausse : contrairement à l’idée partagée par 77 % des sondés, qui considèrent que les chômeurs ne font pas tout ce qu’il faut pour retrouver un travail, 64 % des chômeurs interrogés dans huit pays européens déclarent qu’ils veulent retrouver un emploi, même si cela ne leur procure pas un gain financier.

Autre idée reçue : la France ne distribue pas des minima sociaux trop élevés. Elle est dans la moyenne européenne. Le montant des minima sociaux pour 
une famille de deux enfants s’élève à 72 % du seuil 
de pauvreté, à 60 % du revenu médian, alors qu’il est 
en moyenne de 76 % dans l’Union européenne 
(source OCDE, citée dans la revue Études et résultats 
de la Dress, n° 464 de février 2006).

Autre mensonge asséné par Laurence Parisot en février dernier : « Plus on est généreux, plus le chômage progresse. » Les chômeurs français sont loin d’être privilégiés. Pour 2008, en volume global de prestations versées aux chômeurs (rapporté à la proportion 
de chômeurs dans la population active), la France 
se situe dans la moyenne de l’Europe des 15 et des 27. Huit des pays de l’ex-Union à 15 indemnisent mieux 
leurs chômeurs que la France.

La guerre engagée de longue date contre les prestations sociales marque des points aujourd’hui chez les victimes elles-mêmes. Reprendre du terrain perdu passe par 
des campagnes d’information sur les droits, l’accès 
à ces droits et la dénonciation du manque cruel 
de moyens de recours.

 

(1)*Coauteur de l’Envers de la fraude sociale, le scandale du non-recours aux droits sociaux. Éditions la Découverte, 2012.

Richard Dethyre est le fondateur de l'APEIS (Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs et des précaires)

 

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 16:14

L'apprentissage d'une langue est tout simplement inconcevable sans la présence de lecteurs étrangers, leur apport est indispensable à une bonne maîtrise de la langue apprise. La formation ne doit pas être sacrifiée sur l'autel du budget. S'il est des coupes à faire, elles ne sont clairement pas à faire sur ces postes, primordiaux pour un enseignement public performant et de qualité, que ce soit au niveau de l'apprentissage ou des échanges, une université digne de ce nom ne saurait se passer de ses lecteurs.

Le Front de Gauche, n'a de cesse de rappeler que la politique d'austérité nous mène dans le mur, que l'argent existe mais qu'il faut avoir le courage d'affronter la finance, de redistribuer les richesses produites dans le pays pour répondre aux besoins du plus grand nombre et non à la satisfaction des actionnaires et fonds de pension qui exigent toujours plus de dividendes au détriment de l'investissement productif et de l'amélioration des services publics. Et en premier lieu celui de l'enseignement, de la recherche et de la formation qui prépare les générations de demain à  répondre aux défis  industriels, écologiques et sociaux.

 

Pétition adressée à :  Présidence de l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse

 

L’enseignement des langues ne peut pas fonctionner sans le travail de nos quatre lecteurs.
La perte de deux postes de lecteur aurait des conséquences désastreuses pour le rayonnement international de notre Université qui perdrait du même coup ses partenaires universitaires à l’étranger. Au niveau national l’Université d’Avignon ne pourrait offrir une formation de qualité aux nouveaux arrivants.
L’apprentissage d’une langue vivante et de sa culture ne saurait s’envisager sans une pratique de l’oral avec un lecteur de langue maternelle.
La mission des enseignants serait compromise par une surcharge de travail qui nuirait au bon déroulement de la totalité des cours de l’UFR Arts Lettres et Langues.
 
Merci de signer et de faire signer.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 23:25

Souscription pour l'Humanité

 

Alors que l'Humanité est en danger, entre crise de la presse et problèmes de trésorerie, Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche apporte son soutien à votrmeluche_4.jpge quotidien. Parce que "sans l’Humanité, il n’y aurait jamais eu de décryptage du traité européen en 2005 ou de l’ANI cette année. Sans l’Humanité, les salariés en lutte seraient complètement absents du paysage médiatique." 

Vous êtes très critique à l’égard des médias, quel regard portez-vous sur ce monde ? L’Humanité y occupe-
t-elle une place particulière ?

Jean-Luc Mélenchon. Je suis critique à l’égard du système médiatique. Cela ne met en cause ni les personnes ni les titres par eux-mêmes. Mais cette critique est centrale dans mon combat. Elle concerne un pilier fondamental de la souveraineté populaire. Car en République le citoyen doit se prononcer sur l’intérêt général. Pour cela, il n’a qu’un instrument : sa raison. Et pour raisonner, il a besoin de deux éléments fondamentaux : avoir été éduqué par une éducation laïque et de haut niveau, et être continuellement et correctement informé sur les enjeux du monde qui l’entoure. Sans ces deux éléments, il n’y a ni démocratie ni République possible. Les médias ont donc un rôle absolument crucial. C’est pour cela que nous sommes particulièrement exigeants à leur égard. Trop souvent, les grands médias et les médiacrates se complaisent dans le spectaculaire, l’anecdotique, les petites phrases.

Aujourd’hui, l’information est bien souvent un simple spectacle entre deux espaces publicitaires pour « cerveaux disponibles ». Tout cela est bien sûr la conséquence de la possession des grands médias par des groupes privés. Mais le secteur public n’y échappe pas du tout, au contraire. Car la domestication des professionnels des médias est très avancée. Il faut dire qu’elle repose sur un moyen de pression colossal : la précarité généralisée dans laquelle ­vivent les journalistes de terrain. Dans ce paysage des médias, des professionnels résistent. Bien sûr, l’Humanité en fait partie. Sans l’Humanité, il n’y aurait jamais eu de décryptage du traité européen en 2005 ou de l’ANI cette année. Sans l’Humanité, les salariés en lutte seraient complètement absents du paysage médiatique. Sans l’Humanité, le Front de gauche subirait un ostracisme encore plus grand. Ce travail est extrêmement précieux pour nous.

«C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes 
les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger 
elles-mêmes les événements 
du monde», écrivait Jaurès dans le premier édito de l’Humanité. À l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, est-ce 
encore un enjeu aujourd’hui ?

Jean-Luc Mélenchon. Cette phrase de Jaurès prouve que l’information, et donc le journalisme, est un métier. Une qualification. Certes, les blogs et les réseaux sociaux permettent davantage de réactivité et d’esprit critique. Les bidonnages médiatiques sont plus rapidement dégonflés. Tant mieux. En cela, ils ne doivent pas être vus comme des adversaires des médias, mais bien comme une boussole. Ils exercent une vigilance citoyenne dont les journalistes honnêtes et sérieux n’ont rien à craindre.

Vous appelez, avec le Front de gauche, à une VIe République. Quelle place et quels moyens 
la presse peut-elle avoir dans 
une démocratie renouvelée ?

Jean-Luc Mélenchon. Le vent de la révolution citoyenne doit souffler aussi dans les médias. Les chantiers sont immenses. Les professionnels et les lecteurs téléspectateurs devront les mener jusqu’au bout. D’abord il faut en finir avec la précarité sociale. Ensuite il faut donner le pouvoir au peuple. Pour libérer les médias de la toute-puissance des médiacrates et des propriétaires, les abonnés devraient pouvoir participer aux grandes décisions au même titre que les actionnaires ou les journalistes. Une politique nouvelle doit soutenir les médias indépendants. Et dans le service public, j’ai fait la proposition que le citoyen contribuable puisse élire les principaux dirigeants de chaînes, parmi une liste de personnalités sélectionnées par les professionnels sur la base de la compétence. Enfin, il faut entièrement refonder la commission des sondages. Et aussi le CSA. La première est un organe inutile et complaisant qui ne sert ­aujourd’hui à rien d’autre qu’à couvrir les turpitudes des sondeurs, la seconde est impuissante.

Notre journal a-t-il une place particulière auprès des militants de votre parti et du Front de gauche ?

Jean-Luc Mélenchon. Bien sûr ! Le journal est dans ma boîte le matin. Mais comme je pars avant qu’il soit livré, je l’achète au kiosque. Je mets un point d’honneur à l’abandonner dans un bistrot pour qu’une autre personne le lise ! L’Huma est une lecture indispensable à plus d’un titre. D’abord pour suivre les luttes et les résistances. Ensuite parce que c’est le seul quotidien qui traite en profondeur de l’actualité du Front de gauche, de ses initiatives, des débats qui le traversent. Enfin je suis addict à la rubrique culturelle du journal. Sans oublier les éditorialistes qu’il m’arrive de commenter en direct par texto... L’Huma, c’est aussi cette magnifique fête tous les ans en septembre, cette grande fête qui est devenue celle du Front de gauche.

Pensez-vous que le journal joue un rôle utile à l’heure où les débats sur la politique à suivre traversent la gauche ?

Jean-Luc Mélenchon. Oui. Sans l’Humanité, aucun quotidien ne dénoncerait les politiques d’austérité ou le saccage et le pillage du pays par la finance. C’est une bouffée d’air frais dans le débat dans le pays, mais aussi à gauche. Et puis Jaurès a créé l’Humanité pour rassembler les courants socialistes qui étaient alors divisés. L’Humanité est fidèle à ce rôle en proposant des débats entre les formations de gauche. Alors que les journaux des sociaux-libéraux passent leur temps à nous insulter, l’Humanité reste l’un des rares lieux où l’on peut débattre du fond à gauche. Un journal qui s’assume et qui assume.

 

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 23:04

Urgence pour l'Humanité.

 

 

 

pierre_laurent2.jpgPour le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, c’est le « seul journal où se mêlent en permanence les voix de grands intellectuels, du monde social et syndical, celles de la gauche dans sa diversité ». Il appelle à le soutenir et à le faire connaître.

L'Humanité et l'Humanité Dimanche sont en grand danger. Des difficultés de trésorerie les menacent gravement. Pour faire face à cette situation, l'Humanité et ses équipes font appel à leurs lectrices et lecteurs, aux organisations progressistes et démocratiques, à toutes les personnes attachées au pluralisme des idées et de la presse. 


 

Souscription d'urgence pour sauver l'Humanité

 

 


Lors de son congrès, le PCF 
a réaffirmé son attachement 
à l’Humanité, en quoi 
est-ce un enjeu important ?

Pierre Laurent. Une question démocratique est aujourd’hui posée. Les citoyens sont en permanence dessaisis des grands choix du pays. Ils sont sans cesse obligés d’aller eux-mêmes à la conquête de la vérité, de l’information. L’Humanité est un outil irremplaçable pour cette maîtrise citoyenne des enjeux politiques et démocratiques. C’est une bouffée d’oxygène quotidienne dans un débat médiatique très souvent appauvri. La bataille sur l’accord national interprofessionnel (ANI) l’illustre parfaitement. Un salarié qui n’a pas l’Humanité pour connaître les tenants et les aboutissants de cet accord est désarmé face au matraquage patronal et gouvernemental.

 

À l’heure où toute la presse 
connaît la crise, particulièrement notre journal, qui est dans 
une situation d’urgence, comment faire vivre le pluralisme ?

Pierre Laurent. Depuis l’affaire Cahuzac, on parle beaucoup des conflits d’intérêts. Or quelques grands groupes financiers concentrent aujourd’hui le pouvoir sur les médias. Y mettre un terme pour renforcer la liberté de la presse, la liberté des journalistes et le pouvoir d’information des citoyens est un des principaux enjeux de la lutte contre les conflits d’intérêts entre la finance et la vie démocratique du pays. La reconstruction des aides à la presse avec un réel soutien au pluralisme, la refondation du système coopératif de distribution sont également indispensables. Enfin, il est nécessaire que les différentes sensibilités politiques et sociales aient accès aux grands moyens d’information, notamment audiovisuels, où, pour l’instant, une sensibilité comme la nôtre mais aussi les grandes voix syndicales du pays sont systématiquement minorées par rapport à ce qu’elles représentent réellement. Sans diversité, il n’y a pas de vie démocratique réelle.

 

Le journal vous semble-t-il utile à faire vivre le débat à gauche aujourd’hui ?

Pierre Laurent. L’Humanité, c’est le grand journal de la gauche. La question centrale actuellement est de faire vivre le rassemblement de la gauche dans sa diversité sur la base d’une lutte déterminée contre la finance. Le journal qui porte cette ambition, c’est l’Humanité. Il est le carrefour du débat, le seul où se mêlent en permanence les voix de grands intellectuels, du monde social et syndical, celles de la gauche dans sa diversité. Cette confrontation d’idées est indispensable pour remettre la gauche dans la bonne direction. L’Humanité joue un rôle irremplaçable.

 

En tant qu’ancien directeur 
de la rédaction de notre journal, 
vous connaissez bien les difficultés de la presse, en particulier de 
la presse d’opinion. Y a-t-il une place dans le paysage médiatique pour une voix originale comme l’Humanité ?

Pierre Laurent. Évidemment, j’ai un attachement personnel à l’Humanité, lié aux longues années pendant lesquelles j’y ai travaillé. Mais au-delà, ce journal tranche, très souvent, dans le paysage médiatique parce qu’il met sur le devant de la scène les préoccupations populaires qui sont totalement marginalisées par le flot médiatique dominant. Dans toutes les salles de rédaction de la presse écrite et audiovisuelle, je sais que la lecture de l’Humanité apporte un regard singulier qui, s’il n’existait plus, manquerait.

 

Quel rôle joue l’Humanité pour 
les militants communistes et du Front de gauche ?

Pierre Laurent. C’est une source d’informations et de débats sans laquelle un militant de gauche, singulièrement un militant communiste ou du Front de gauche, est amputé dans son activité. Chaque communiste devrait se donner les moyens, soit par l’achat en kiosque, soit par l’abonnement, d’être un lecteur assidu. Car nous baignons tous dans un flot continu d’informations, mais en avoir une vraie maîtrise et un recul suffisant pour se forger son opinion suppose de pouvoir les confronter à une analyse et à un regard différents. J’appelle donc les militants communistes, non seulement à participer fortement à la souscription exceptionnelle que vient de lancer le journal, mais aussi à ce que pas une seule de leurs initiatives – manifestation, meeting, porte-à-porte – ne devrait avoir lieu sans qu’ils aient sous le bras des exemplaires de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche pour les faire connaître et inviter à leur lecture.

 

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 05:35

Ancien secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault appelle à soutenir l’Humanité en cette période des plus difficiles. Il revient sur son rôle unique dans le traitement de l’actualité sociale et dans le débat pour des alternatives.

 


 


 

Notre journal accuse une nouvelle fois de sérieux problèmes de trésorerie qui mettent jusqu’à son existence en péril. Que représente l’Humanité pour vous dans le paysage actuel de la presse française ?

Bernard Thibault. L’Humanité a une caractéristique unique, celle d’entretenir, à sa manière et sur toute une série de sujets, l’idée d’alternatives possibles aux politiques mises en œuvre. Et c’est en soi suffisamment original pour être souligné. Trop de titres de la presse écrite sont dans une sorte de conformisme ambiant et il faut évidemment s’inquiéter de l’éventuelle disparition du seul quotidien qui s’efforce de donner de la voix à tous ceux qui travaillent à l’alternative. C’est la première chose. La seconde, c’est que l’Humanité est également le seul quotidien, en tout cas je le considère comme tel, qui donne, dans des proportions importantes, la parole à ceux que l’on entend peu. Singulièrement les travailleurs. L’Humanité consacre un espace unique aux paroles syndicales, à de multiples paroles syndicales et, là encore, c’est assez exceptionnel pour être souligné. En clair, dans l’hypothèse que je ne saurais envisager d’une absence de l’Humanité à l’avenir, il n’y aurait plus aucun titre de la presse écrite dans lequel les mobilisations, les approches et les expertises syndicales pourraient être popularisées. Il faut donc tout faire pour assurer sa pérennité.

 

Lors de grands mouvements sociaux comme le CPE, la bataille des retraites ou plus récemment contre l’ANI, quel a été le rôle de l’Humanité ?

Bernard Thibault. L’Humanité a fait partie des supports qui ont pris le temps de décortiquer, d’informer, d’analyser et de ne pas s’en tenir au discours officiel. Dans la dernière période, elle a notamment permis de donner aux lecteurs les moyens d’accéder, par le détail, au contenu d’un texte comme celui de l’ANI. Un texte qui peut apparaître rébarbatif, et qui l’est d’ailleurs. Un texte qui peut aussi apparaître opaque quand on n’est pas un spécialiste du droit. Mais un texte qui, pourtant, touche au quotidien les salariés. Et pour tout cela, l’Humanité est un support d’éducation populaire.

 

Dans le cadre d’une crise de la presse sans précédent, le danger qui pèse sur l’Humanité est aussi une menace pour le pluralisme…

Bernard Thibault. Dans le domaine des médias, la menace sur le pluralisme est malheureusement une tendance lourde. Qu’ils soient radio, télévisés ou écrits, les médias sont de plus en plus dépendants de leur actionnariat. Les intérêts économiques et stratégiques de cet actionnariat se mêlent alors aux besoins de maîtriser les canaux d’information. La encore, une absence de l’Humanité signifierait simplement une diminution de l’indépendance de la presse à l’égard des pouvoirs d’argent, industriels mais aussi financiers. Il ne s’agit pas là simplement de la défense d’un titre, mais aussi de la défense d’un pluralisme capable de donner de l’espace aux alternatives, source de débats, de polémiques, d’enrichissement.

 

Dans son histoire et dans sa façon de travailler, l’Humanité a souvent su tisser avec la CGT des relations particulières. Une histoire fraternelle et constructive ?

Bernard Thibault. C’est un fait. L’Humanité est sans doute le seul titre de presse qui s’intéresse en permanence au syndicalisme, et qui rende compte régulièrement de ce que peut dire et faire la CGT, à toutes les pistes sur lesquelles nous essayons de réfléchir. Cela ne signifiant pas qu’il y a une connivence systématique. Mais il n’existe pas d’autre titre de la presse écrite aussi attentif aux prises de position et aux actions de la CGT sur les grands sujets du moment. L’Humanité n’hésite pas à lui consacrer de l’espace et, à ce titre-là, entre l’Humanité et la CGT, existe un lien particulier. L’Humanité est porteuse de débats et d’alternatives, sa disparition signifierait aussi, tout simplement, un repli de la démocratie.

Faire un don en ligne à l'Humanité

 

Appel de Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité.

Comme l’ensemble de la presse écrite, notre journal subit depuis plusieurs semaines des effets violents de la crise générale: nouvelle diminution des recettes publicitaires, baisse des recettes de diffusion –comparées à l’an passé, à la même époque–, alors que les coûts de production et de distribution connaissent de nouvelles augmentations. Ces nouvelles pressions s’exercent sur nous alors que nous avons procédé à d’importantes économies ces dernières années.

Dans l’actuel contexte, le risque d’une asphyxie financière de la presse écrite existe bel et bien. Et il n’est pas vrai qu’il existerait un modèle économique alternatif « tout numérique », comme veulent l’imposer les grands groupes, les grands oligopoles comme Google, ou encore certains cercles étatiques. Tout en travaillant au développement d’une plate-forme numérique efficiente, nous allons continuer à moderniser nos journaux, à améliorer leur contenu éditorial et leur diffusion. D’autre part, nous lancerons, dans quelques semaines, la préparation de la Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 13, 14 et 15 septembre. Mais nous devons d’ores et déjà faire face à l’urgence. La pression de la crise qui s’exerce sur nous nous oblige à relancer aujourd’hui une nouvelle souscription populaire.

Au moment où un débat public commence à se déployer sur la pertinence de l’austérité, l’existence
 de l’Humanité et de l’Humanité 
Dimanche, et le développement de leur lecture sont plus que jamais indispensables. Au moment où la question d’un changement de cap politique à gauche est en débat parmi toutes celles et tous ceux qui ont voulu le changement, il y a un an, la lecture de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche est un moyen utile pour aider à la mobilisation populaire et unitaire pour faire front contre les puissances d’argent, la droite et l’extrême droite, et pour obtenir un nouveau contrat politique à gauche. Sans l’Humanité et l’Humanité
 Dimanche, il n’y aurait eu aucun décryptage de l’accord sur la flexibilité dans la presse quotidienne. Sans l’Humanité, aucun compte rendu des contenus des congrès du Parti communiste, du Parti de gauche ou de la Gauche unitaire. Il n’y aurait rien sur les initiatives et l’activité militante réelle du Front de gauche. Sans l’Humanité, les débats sérieux et approfondis du congrès de la CGT auraient été enfouis dans les cavernes du silence.

Dans les jours et les semaines à venir, l’Humanité et l’Humanité
 Dimanche vont être les journaux qui vont donner sens et force à la marche citoyenne du 5 mai contre la loi de la finance et pour une nouvelle République sociale et démocratique, dans la lignée de Jean Jaurès. Ils vont accueillir les idées, les contributions de toutes celles et tous ceux qui s’engagent dans ce processus ouvert et unitaire. Puis ils vont aider à faire le lien entre la commémoration des soixante-dix ans de la création du Conseil national de la Résistance et la nécessité de la part de toute la gauche qui s’en réclame d’y être fidèle en actes, avec toutes les conséquences qui en découlent pour l’avenir.

L’Humanité et l’Humanité 
Dimanche vont donc être utiles à qui cherche aujourd’hui les voies d’un changement clair et net de cap à gauche. Mais voilà qu’une nouvelle fois, il faut les protéger d’un accident de trésorerie. C’est la raison de notre nouvel appel pressant à participer à la souscription populaire que nous sommes contraints de relancer aujourd’hui. Cet appel s’adresse à la fois à toutes nos lectrices et tous nos lecteurs, à toutes les organisations progressistes, démocratiques qui tiennent au pluralisme des idées et de la presse, à l’existence de l’Humanité.

En vous remerciant par avance. 

 


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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 16:25

JEAN ORTIZ, universitaire,  que nous avons eu l'honneur de recevoir à Bagnols, lors d'un débat, spécialiste de l'Amérique Latine, décrypte dans l'Humanité, l'élection présidentielle

 

Ainsi donc c'est désormais Washington qui déciderait de l'écart nécessaire pour valider une élection? Nous le savions déjà: la CIA et le Pentagone sont, pour l'Amérique latine, les meilleurs instruments de dépouillement...

Les Etats-Unis, par des "audits" militaires en 1954 (Guatemala), 1961 (Cuba), 1965 (République Dominicaine),  1981-1988 (Nicaragua), 1989 (Panama), contre des gouvernements légitimes, souverains, ont montré à quel point ils étaient soucieux de démocratie électorale. Les GIS, les "Marines", savent se convertir en efficaces scrutateurs lorsque les intérêts de "l'empire" sont menacés.

En 2002, la Maison Blanche reconnut en quelques minutes le président fantoche (Pedro Carmona) issu du coup d'Etat contre un président élu: Hugo Chavez. "Pedro l'éphémère" était  de surcroît président du Medef local, Fedecamaras, la meilleure agence électorale du pays... A l'époque, pour Washington et le fasciste Aznar (à la manoeuvre avec sa fondation FAES), pour toutes les droites et quelques brebis égarées, il n'y avait pas "abus de pouvoir" mais "rétablissement de la démocratie"... comme plus tard au Honduras du président Zelaya.

Le même processus serait-il en marche aujourd'hui au Venezuela ?

50,75% des voix ne suffiraient pas pour être élu? Prétexte pour tenter une revanche sur 15 ans de défaites politiques, électorales, démocratiques !! Depuis 15 ans, l'opposition vénézuélienne, qui va de l'ultra droite à trois partis affiliés à l'Internationale Socialiste, hurle à la fraude à toutes les élections, sans apporter aucune preuve tangible. Elle sait que derrière la prétendue "défense de la démocratie", se cache en fait une stratégie globale de déstabilisation contre un régime anti-néolibéral, anti-impérialiste...
50,75% des voix pour Nicolas Maduro ! L'écart est faible mais bien réel. Que dire alors de la victoire d'Aznar aux législatives espagnoles du 3 mars 1996 avec 37,6% des voix? de celle de Clinton en novembre 1992 avec 43% des voix?

Stratégie irresponsable de l'opposition

Par la violence (déjà 7 morts), l'opposition vénézuélienne cherche à transformer une défaite en "victoire volée par les chavistes". Stratégie irresponsable. Des groupes ultras ont incendié des locaux du PSUV, des dispensaires, saboté des installations électriques, agressé des dirigeants chavistes...Que se passerait-il si le président Maduro et les chavistes perdaient leur sang froid? La droite ne peut supporter, ici comme ailleurs, que l'on porte atteinte à ses intérêts de classe.

Les factieux ne passeront pas mais ils veulent donner une image chaotique du Venezuela. Ils peuvent compter sur nos "grands" médias et nos politiciens de droite (et de quelques venus d'ailleurs), aux ordres de "l'empire", pour leur emboîter le pas. Ils confondent sciemment liberté de la presse et libre entreprise, démocratie et démocratie de marché... sans scrupules, et quelles qu'en soient les conséquences, pourvu que les intérêts des classes dominantes soient protégés. Opposition, oui, subversion, non, a mis en garde hier le président Maduro. Les factieux, encouragés par l'attitude de l'ultra-libéral (travesti en social-démocrate) Henrique Capriles, entendront-ils raison?

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 07:00

 


  Le 9 avril, répondons massivement présents à l'appel des organisations syndicales non signataires de cet "accord" scélérat, dicté par le MEDEF pour peser sur le vote des députés.
Manifestons massivement selon votre choix en Avignon à 10h30, à Nimes à 15h.
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